Citations de Edith Eva Eger (28)
La survie est une affaire sans nuances : quand vous luttez pour survivre, il n' y a pas de "mais".
On nie ce qui fait mal, ce qu'on redoute. On l'évite à tout prix. Ensuite, on trouve un moyen d'accueillir et de se saisir de ce dont on a le plus peur. Et ensuite, enfin, on lâche prise.
Nous devenons la personne que nous croyons devoir être pour faire plaisir aux autres. Il faut une belle force de volonté et une certaine capacité de choix pour ne pas régresser dans les rôles étroits qui, croyons-nous, à tort, nous entoureront d'une barrière protectrice.
On peut tout enlever à une personne excepté une chose, la dernière des libertés humaines : celle de décider de sa conduite, quelles que soient les circonstances dans lesquelles elle se trouve. (Victor Frankl).
...dissimuler ses peurs n' a pour effet que de les faire croître plus intensément.
Le sens commun veut que si quelque chose vous tracasse ou vous cause de l'angoisse, il suffise de s'en détourner. De ne pas s'y attarder. De garder ses distances. C'est pourquoi nous fuyons nos traumas et nos épreuves passés, ou nos sources présentes d'inconfort ou de conflit.
Nos souvenirs d'enfance sont souvent des fragments, des moments fugaces ou de brèves rencontres qui, rassemblés, composent l'album de notre vie. Ils sont tout ce qui nous reste pour comprendre l'histoire que nous avons fini par nous raconter sur l'être que nous sommes.
Pour devenir la personne qu'elle voulait être, il lui fallait d'abord aimer celle qu'elle était.
Quand nous avons du chagrin, ce le ne concerne pas seulement ce qui s'est passé : cela touche aussi à ce qui ne s'est pas passé.
Etre passive, c'est laisser les autres décider à votre place. Etre agressive, c'est décider au lieu des autres. Etre affirmée, c'est décider pour soi-même . Et avoir la certitude que cela suffira, que vous serez à la hauteur.
Nous étions à même de découvrir une force intérieure où nous pouvions puiser, une forme de dialogue avec soi qui nous aidait à nous sentir libres intérieurement, nous enracinait dans notre exigence morale, nous donnait un fondement et une assurance, même quand les forces de l'extérieur cherchaient à nous dominer et à nous anéantir.
Si la souffrance est universelle, la posture victimaire est facultative. Nous devenons des victimes, non pas à cause de ce qui nous arrive, mais quand nous choisissons de nous accrocher à cette posture et devenons nos propres geôliers.
Cacher son histoire, c'est permettre à ses secrets de se transformer en traumas. Ce que nous refusons d'accepter nous enferme. Ne pas faire le deuil de ses pertes et blessures, c'est se condamner à les revivre.
En fuyant le passé, et ma peur, je ne trouvais pas la liberté. Je transformais ma frayeur en cellule, et j'en fermais la porte par le silence.
Être passive, c'est laisser les autres décider à votre place. Être agressive c'est décider au lieu des autres. Être affirmée, c'est décider pour soi-même.
Mais nous étions néanmoins confrontés au préjugé, insidieux ou explicite. L'antisémitisme n'est pas une invention nazie. En grandissant, j'ai intériorisé un sentiment d'infériorité et la conviction qu'il valait mieux ne pas admettre ma judéité, qu'il était plus sûr de s'assimiler, de se fondre, de ne jamais se distinguer.
la mémoire est une terre sacrée. Mais c'est aussi un territoire hanté. C'est le lieu où ma colère, ma culpabilité et mon chagrin tournoient comme des rapaces affamés, se disputant les mêmes vieilles carcasses. C'est le lieu om je cherche la réponse à une question sans réponse : Pourquoi ais-je survécu ?
On ne peut guérir ce qu'on ne ressent pas.
Faire ce qui est juste va rarement de pair avec ce qui est sans danger.
Les temps changent et nous changeons avec eux. Nous sommes constamment en devenir.