AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Edwige Antier (38)


C'est ainsi que les femmes qui travaillent un quatre cinquième pour libérer leur mercredi ont en réalité une disponibilité de six cinquième, partant plus tard les autres jours, emportant du travail à la maison pour prouver qu'elles peuvent garder leur poste ... tout en cumulant enfant-maison-beauté-disponibilité au mari. Les coulisses de l'exploit !

"Mais vous ? Vous avez bien fait carrière tout en élevant des enfants ?" m'interpellent tant d'entre vous.
Oui, j'ai deux filles, qui ont fait de grandes études.
Mais comme pour chacune d'entre vous, ce fut la quadrature du cercle.
(...) Je n'ai eu de cesse que de faire des contorsions pour articuler les besoins de mes patients avec ceux de mes enfants.
Commenter  J’apprécie          00
Les porteurs de paroles de notre époque ne tiennent malheureusement pas ce discours aux jeunes pères, mais les encouragent au contraire à piétiner d'impatience pour lutter contre le comportement soi-disant "fusionnel" de leur femme.
Nous verrons combien cette violence morale, et parfois physique, crée des blessures intimes.
Oui, le père a sa place. Mais, pendant les premiers mois, elle est celle d'un protecteur tranquille.
Commenter  J’apprécie          82
Enfin assis, le père soupire :
- Je ne pensais pas que ce serait si prenant. Vous croyez que c'est normal, de vouloir toujours téter ainsi ? Ma femme va être épuisée ...

- Ce qui l'épuise, c'est d'être tiraillée entre les besoins vitaux de son enfant et les schémas que lui imposent les discours de notre civilisation cartésienne.
Elle a porté ce bébé pendant neuf mois, il lui a déformé le corps, fait mal aux seins, elle ne sait plus quand elle va retrouver ses abdominaux, son périnée, son teint, ses cheveux ... Or tout cela va revenir.

Le bébé va l'y aider, contrairement à ce que vous pensez.
En obligeant la mère à rester disponible, prête à tout moment à s'allonger pour une tétée somnolente, il l'aide à reposer son corps et à détendre son esprit.

Vous devez la soutenir. Ne laissez pas votre compagne noyée dans la solitude en pensant qu'elle a "tout pour être heureuse". Elle se donne à votre bébé parce qu'à ce stade de son développement il en a besoin.
Commenter  J’apprécie          00
A la naissance le bébé, c'est E.T., un être totalement dépendant, qui doit trouver sa "maison", le lieu où il sera nourri.
Il doit survivre et donc savoir émettre les signaux qui feront comprendre à sa mère qu'il a besoin de lait. Qu'elle soit absente, déprimée, ou empêchée par son entourage dans ses capacités à répondre aux besoins de son enfant, et le bébé deviendra anxieux, irascible, incapable de trouver des messages cohérents pour le monde environnant, pour sa première planète, sa maman.
Commenter  J’apprécie          10
Il faut rééduquer ceux dont la sensibilité est abîmée par les films pornographiques vus avant leur puberté, créer des groupes d'éducation - de rééducation - aux rapports amoureux dans le respect de l'autre.

Et surtout prévenir en cessant de considérer comme quasi normale la vision des films pornographiques par les enfants d'aujourd'hui. "Et alors ? diront les esprits "libérés", c'est notre époque ... Tous les enfants ont toujours regardé par le trou de la serrure." Oui, sauf qu'il n'y a rien de commun entre le brouillard de deux corps qui bougent et les gros plans précis (...)

Les parents doivent cesser de faire les autruches en s'imaginant que leurs enfants ne sont pas pollués peu ou prou par ces images violentes.
Les sachant à la merci d'une telle intrusion dans leur imaginaire, mieux vaut les avertir. Leur dire combien l'amour préside à la relation entre deux adultes (...) ; comment sentiments et respect de l'autre forment le terreau de la relation amoureuse. Et dire clairement qu'ils peuvent être amenés à voir des films pornographiques, où le plaisir est simulé (...)

Les enfants sont très réceptifs à ces explications (...)
Les filles peuvent alors oser dire non sans se croire anormales.
Les relations sexuelles à tout prix, même quand vous n'aimez pas, même quand vous êtes épuisée, même quand vous n'avez pas été respectée durant la journée, c'est non. Il n'y a pas de "tout le monde aime ça" !
Commenter  J’apprécie          40
Miracle de la nature, la femme retrouve sa ligne.
Il lui faut un an, un an pendant lequel je la vois s'inquiéter, affolée devant le miroir à l'idée de ne plus pouvoir mettre un deux-pièces.
Elle se prive, elle a faim tout en courant du travail à la crèche, ne trouvant plus le temps d'aller à la gym, avec ce bébé auquel elle ne veut pas manquer ... mais elle trouve tout de même les astuces de vêtements, de coiffure, d'accessoires pour rester désirable, féminine, pour vous, son homme.
Commenter  J’apprécie          50
La mère a besoin du soutien et de la patience du père pour donner du temps au temps. Malheureusement, les discours contemporains sur la "place qu'il faut faire au père" confortent tant l'impatience masculine que les femmes vivent bien souvent une pression insupportable, dans un moment où elles se savent totalement investies de la vie si ténue qui dépend d'elles.
Ce schisme entre l'impatience virile et les besoins de la maternité est l'un des drames de notre société individualiste.
Commenter  J’apprécie          10
Il est aujourd'hui convenu qu'il ne faut pas se sacrifier mais penser à son bien-être personnel. Et pourtant ... les femmes font plus que jamais mille et un sacrifices quotidiens que personne ne veut voir, l'attribuant à leur "nature".
Ces violences sournoises leur sont imposées par les schémas sociaux : le devoir d'être toujours élégante, donc le plus maigre possible ; l'idéal de procréation, même tardive, même médicalement assistée ; la précarité conjugale, imposant une sécurisation par le travail tout en répondant aux besoins des enfants ; le devoir de "faire la place au père" ... et à ces hommes déboussolés par les exploits quotidiens de leur compagne.
Commenter  J’apprécie          20
Le courage des femmes ne s'oppose pas à la lâcheté des hommes.
Mais plutôt à leur impréparation.

Mon confrère Aldo Naouri rêve de restaurer une autorité hiérarchique de l'homme sur la femme. Mais non, c'est fini.
Elles savent qu'elles sont aussi intelligentes que lui ; elles savent qu'elles peuvent être libres financièrement. Elles n'accepteront plus jamais d'être soumises (même quand elles feront semblant).

Il faut que les jeunes hommes le sachent.
Il faut les préparer à la vraie virilité contemporaine, celle qui ne consiste pas à faire la guerre, ni à s'imposer en payant.

La facilité consiste à profiter du courage des femmes pour se laisser aller à une vie d'homme, vie jouisseuse de l'immédiat, matérialiste et facile, puisqu'elles sont là à s'occuper de l'essentiel ...
Mais abuser du courage, c'est se priver d'un grand partage, de la création commune, d'être bien et épanoui avec un autre soi.
Commenter  J’apprécie          60
La femme est une bâtisseuse qui ne lâche jamais rien quand il s'agit de l'essentiel.
Aussi la retrouverez-vous, grand-mère, assumant son rôle plus que jamais.
Commenter  J’apprécie          10
La femme d'aujourd'hui revendique, avec sa nouvelle liberté, le droit d'élever son enfant comme une vraie personne.
Elle sait combien il faut de temps, de respect, de parole - merci Dolto - pour humaniser le petit d'homme.
Commenter  J’apprécie          20
Les plus jaloux passent alors à l'agressivité.
Elle est "trop", cette femme, trop dévouée à ses enfants, trop courageuse au travail, trop indépendante matériellement, trop rieuse avec les amis !
Quels que soient ses efforts pour se faire pardonner en se médiocrisant, elle sera punie. Si souvent gravement ...
(...) Tant de femmes qui auraient pu éviter le désastre si l'entourage ne les avait pas enfoncées mais au contraire soutenues.
Commenter  J’apprécie          80
Celles qui semblent aujourd'hui avoir "tout pour être heureuses" mènent en réalité un combat quotidien, parce que la société, dans ses discours esthétiques, érotiques, compétitifs, exerce une pression continue sur elles, à travers leur conjoint, leurs enfants, leur milieu professionnel, par mille petites violences incessantes et sournoises - jusqu'aux violences les plus terribles mais qui ne sont pas les plus visibles ...
Même si elles sont parfois publiquement dénoncées, nombre de ces petites ou grandes agressions se retournent contre les femmes, qui préfèrent trop souvent se taire ou se battre seules.
Commenter  J’apprécie          60
Dans le cabinet du pédiatre, ce qu'on entend, c'est le courage des femmes.
Des femmes que même notre système occidental, si prompt à donner des leçons au reste du monde, maltraite.
Des femmes en pleine crise d'identité par rapport à leur propre mère dont elles ont partagé les difficultés existentielles ; des femmes qui doivent tout concilier, travail, enfants, vie conjugale ; des mères véritables garde-fous de tous les dysfonctionnements de l'école et de la société en général.
Des femmes qui malgré tout savent rester celles qui réparent, consolent, assistent ... véritables piliers de leur descendance !
Encore faut-il qu'on les entende vraiment.
Commenter  J’apprécie          10
On ne devient adulte que lorsque l'on est capable d'écouter la vie de notre mère comme le roman d'une femme.
Commenter  J’apprécie          20
Françoise Dolto disait "(...) chaque fois que nous avons l'occasion de parler des choses de la vie, il faut les dire telles qu'elles sont." (...) Les parents en ont souvent retenu qu'il fallait " tout dire au bébé ". Ce n'est pas ce qu'elle disait. Elle parlait des vérités qui LE concernent (...) dire à l'enfant SA vérité, c'est à dire ce qui concerne son histoire.
Commenter  J’apprécie          00
Parents, faites-vous confiance... (...)
Vous vous tournez vers votre entourage. Mais les grands-mères n'osent plus rien dire. Elles se sentent décalées par rapport aux règles édictées par les disciplines spécialisées (...) tout en ayant le sentiment que leurs méthodes étaient pleines de bon sens. Le père s'exerce à un positionnement tout à fait nouveau qui le déstabilise souvent. Les puéricultrices (...) intimident vos élans avec d'autant plus d'autorité que ce sont des "professionnelles". Les psychologues vous trouvent facilement "fusionnelle" ou "possessive" exhortant le père à prendre sa place. (...)
Vous deviendrez ainsi résistants à tous les dogmes qui culpabilisent les parents d'aujourd'hui. (p7)
Commenter  J’apprécie          10
"bon, d'accord pour abolir les gifles, les claques ou pire, le martinet... mais il faut sortir la fessée de la loi. Une fessée n'a jamais tué personne..."
La sacro-sainte fessée, qu'est-ce que c'est, en fait? Attaquer un enfant par-derrière, sur la partie de son anatomie chargée d'émotions archaïques, par laquelle vous lui avez demandé d'être propre. (p 19)
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Edwige Antier (195)Voir plus

Quiz Voir plus

Mario

Comment s'appelle l'héros du jeu vidéo?

Luigi
Mario
Peach
Bowser

6 questions
20 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeux vidéoCréer un quiz sur cet auteur

{* *}