Edwige Antier

Edwige Antier, grande figure de la pédiatrie française, femme politique grandement engagée pour les droits de l'enfant, nous livre ses souvenirs d'enfant, d'étudiante, de jeune fille, de femme, de médecin, de femme politique.

Le point fort du livre réside dans sa structure : elle arrive à condenser toute une vie, toute une carrière dans un bouquin et lequel...

Lorsqu'elle aborde le chapitre de l'abolition de la fessée, je préfère, les termes la fin du châtiment corporel envers l'enfant, elle le fait avec des références et celle à Jean-Jacques Rousseau a été ma préférée. Elle doit affronter des personnes qui sont pour le châtiment corporel et là cela devient un peu écoeurant. D'autres sont contre mais ne veulent pas légaliser.

Nous rencontrons une femme déterminée qui en paraît presque froide mais il n'en est rien. Quand elle revient en France et participe au soins de son père malade, elle nous le prouve et en de maintes occasions également.

Voici une dame que je ne connaissais pas, du fond de ma petite Belgique : quelle belle rencontre livresque.

Elle a publié énormément de livres s'adressant aux parents, aux femmes pour élever leurs enfants, pour les nourrir, les attendre. J'ai immédiatement pensé aux fameux livres de Laurence Pernoud qui étaient pour moi au début des années 80, des vraies bibles. Je ne sais pas si on peut comparer. L'époque a changé et il s'agissait plutôt de guides pratiques.

Elle a aussi publié des livres pour enfants au sujet des petits problèmes qu'ils rencontrent tous les jours comme des disputes entre frères et soeurs...

Une grande dame à la vie bien remplie.



Je remercie Masse Critique de Babelio et les éditions "l'Archipel" pour cette belle découverte.

un ouvrage salutaire, pour les femmes, mais aussi pour les hommes ...

l'auteur se réfère surtout à sa propre expérience, de médecin, pédiatre, en cabinet et en salle d'accouchement, face à des femmes en couple et leurs enfants, des familles en crise ... à ses observations sur les femmes, leur perfectionnisme, les nombreuses missions dont elles se chargent ou dont on les charge ...



Edwige Antier fait aussi appel à Lévi-Strauss, sur le fait que les femmes ont toujours plus travaillé que les hommes, assurant à la fois les accouchements, l'éducation parfois longue de leurs enfants, le quotidien à la maison avec toutes ses tâches ingrates et répétitives ...



elle fait aussi appel à Marcel Rufo, Aldo Naouri ... psys qu'elle trouve parfois irréalistes ou à nuancer, d'ailleurs, sur les rapports homme-femme, sur "le fait que la femme doit faire la place au père", ou que le père "doit rapidement jouer un rôle de tiers séparateur", etc.

elle rappelle que selon elle, le rôle du père pendant les premiers mois du bébé, est plutôt celui d'un "protecteur tranquille", qui veille sur sa femme et leur bébé



elle livre quelques astuces personnelles d'organisation (du travail et de la vie familiale), des astuces pratiquées aussi par des femmes de son entourage



clair, réaliste et déculpabilisant : à lire !

Je ne connaissais pas Edwige Antier mais le titre et la couverture, où on voit l'auteure avec un bébé souriant dans les bras, m'ont donnés envie de découvrir ces mémoires. J'ai commencé par regarder sa bibliographie qui m'a fait penser à d'autres pédiatres célèbres comme Françoise Dolto ou Laurence Pernoud.

Edwige Antier commence par présenter ses parents, leurs origines, leurs attentes, puis le contexte de sa naissance, en pleine Seconde Guerre Mondiale puis son enfance au Vietnam puis en Nouvelle-Calédonie où les comportements des peuples autochtones lui donneront une nouvelle approche de la relation mère-enfant. Sa narration est bien délimitée par thématique chronologique : son enfance, ses études, son métier, sa vie familiale, ses combats idéologiques (contre la fessée, l'accompagnement en cas de surdité...) Une fois rentrée dans sa vie, difficile d'en sortir même s'il manque parfois de repères temporels. J'aurais aimé des photos pour illustrer sa vie mais je comprends le caractère trop intrusif d'un tel ajout. le passage controversé sur son opinion sur l'homosexualité n'est pas tellement développé et laisse planer un doute. En tout cas, j'ai lu son autobiographie avec beaucoup d'intérêt, j'ai aimé cette femme qui a du se faire entendre dans un milieu d'hommes à une époque où les femmes n'avaient que peu de voix. En fin d'ouvrage, elle donne quelques conseils aux parents à partir d'expériences professionnelles et personnelles mais elle prône surtout une relation bienveillante entre parents et enfants.

Je vous remercie les éditions Archipel et Babelio pour cette découverte pendant cette période particulière pour moi.

Un livre très intéressant pour découvrir de façon rapide ce qui fait le succès et la magie des dessins animés Disney. Peut être lu également avec un enfant car il y a des petites questions faciles sur les dessins animés. Egalement intéressant pour des recherches pour un mémoire (par exemple!).

Le Dr Edwige Antier fait l'éloge des mères, ou plutôt l'éloge d'une catégorie de mère.

le préambule commençait pourtant bien car elle citait toutes les formes de maternité et même les minorités comme les mères divorcées, mères seules, mères homosexuelles, mères accouchant sous X. Elle déculpabilisait en prétextant que toutes les mères n'étaient pas forcément toutes coupables.



Le sujet de l'instinct maternel arrive enfin et là notre bon Dr se retrouve en défenseuse des mères "naturalistes", pour elle il n'y a qu'un seul modèle celui de la mère qui se consacre corps et âme à l'éducation de son enfant , quitte à en oublier qu'elle est une femme et le rôle du père. Elle ne peut comprendre le point de vue des personnes comme Elisabeth Badinter qui écrit sur l'instinct maternel dans l'amour en plus. Pour elle, c'est inconcevable que l'instinct maternel ne soit pas présent chez toutes les femmes. Elle reste aussi avec une image de père très archaïque et détaché de l'éducation des enfants. Dans le domaine du travail ou encore du système de garde des enfants, là aussi rebelote pour elle une femme doit être en gros une mère au foyer. Ce qui est drôle car cette dame est médecin et a été femme politique, on est loin de la mère au foyer....

Le chapitre sur le divorce est néanmoins très intéressant car il se concentre sur l'enfant. J'encourage le Dr Edwige Antier à écrire un livre sur le sujet car ça pourrait être très intéressant. Toutes les mères font de leurs mieux pour être de bonnes mères et c'est tout ce qu'il y a a retenir.

Oh, comme il m'a fait du bien, ce livre lorsque j'étais mère, lorsque j'étais engloutie dans la maternité. Et lorsque maman, je me retrouvais donc l'objet de tous les avis, de toutes les critiques, que je ne sollicitais pourtant pas. On est mère à vie, c'est peu une puissance dans notre société de donner vie et élever des petits d'humains, c'est plus une place pour tous les doutes, les tourments, l'amour fort qui pourtant jamais ne suffit, c'est une place dévorante et jamais soutenue.

C'est dire combien il est indispensable pour les mères d'avoir au moins un livre qui les soutienne , les comprenne, sans les juger.



Un livre qui leur fasse du bien.



En rappelant combien le soutien des compagnons ou autres est précieux et indispensable.



Et la vie par ailleurs à ne pas négliger...



Mais c'est un bon livre.

N'hésitez pas à l'offrir ou à le relire en cas de doutes envahissants.

[...] Je conseille à toutes les mamans et futures mamans de lire ce livre très déculpabilisant ; les pères et les professionnels de la petite enfance y gagneraient aussi.
Lien : http://lecturesdemina.blogsp..

Ce roman est à la fois poignant et percutant. On suit les mémoires d' Edwige Antier, qui part de sa naissance à l'écriture de son mémoire. En passant au Vietnam où elle a passé son enfance avec ses soeurs Viviane et Brigitte ainsi que ses parents. On découvre le peuple indochinois et ses mystères. Edwige passe par tous les états d'émotion, de la seconde guerre mondiale au monde d'aujourd'hui.

Edwige a un rêve, celui de devenir pédiatre. Ce n'est pas sans mal que cette femme va subir les états d'âme de grands maîtres de l'histoire du XXème siècle.

Cette femme m'a embarqué dans sa vie remplie de rebondissements, tant du côté personnel et professionnel. Sa plume est touchante et hypnotisante. Cette femme de caractère a réussi sa vie, certes trépignante et pleine de défis.

En passant par le Vietnam, la France et la Nouvelle Calédonie, ce récit est tellement réaliste. Beaucoup de féminisme dans ce roman, mais elle a su lever les barrières de nombreux problèmes politiques et professionnelles.

Père de 4 enfants, j'ai encore appris beaucoup de choses sur l'accouchement et ses douleurs, la vie d'un nourrisson, les violences encore présentes vis-à-vis des enfants de notre monde actuel.

Cette femme raconte avec succès son histoire, on la vit avec elle, et pour cela je la remercie vraiment.

Merci à Babelio et les éditions de l'archipel pour cette masse critique qui restera un moment dans ma mémoire!
Lien : https://www.facebook.com/gro..

Le titre annonce la couleur... Louise va manger à la cantine mais elle ne veut pas. Elle se fait un film horrible de cette expérience. On y boit du jus de chaussettes et on mange de la peau de grenouilles...



Bien sûr, au final, l'expérience sera bien moins déplaisante. Louise trouvera même un plus petit qu'il faudra aider.



C'est bien vu, comme tous les ouvrages de la sérié. Cela évoque des situations vécues, traitées avec logique et bon sens. Le petit livret à destination des parents offre de multiples pistes, pour une sociabilisation des enfants. Mes loulous mangent sans problème aux "repas complets" de leur école, mais ils aiment cette histoire, car "eux" n'ont pas eu cette crainte et ils se sentent grandis en conséquence.

Jules a peur du noir. Quoi de plus banal.



Il faut qu'il allume tout, y compris la chambre de ses parents qui dorment. Il inspecte sous le lit. Partout.



Alors son oncle lui donne une paire de lunettes et un pistolet, pour ne plus avoir peur. Sans oublier la formule magique. Et ça marche. En fait, cela fonctione tellement bien, qu'au bout d'un moment, Jules oublie les lunetes, le pistolet et même la formule magique.



Et puis vient le moment où il faut tout rendre à son oncle, car il connaît une petite fille qui a peur du noir...alors Jules veut bien lui confier les gri-gris...



Très bien vu. Les pistes à mettre en place sont claires, précises et simples. Peur du noir, moi? Jamais...

Samira traîne avant d'aller aux toilettes et c'est l'accident. Elle le cache mais finit par être démasquée, et c'est la honte. Eddy qui se moque ne va pas tarder à avoir un accident, lui aussi.



Cela arrive à tout le monde, dit la maîtresse.



Ne pas dramatiser le pipi dans la culotte. Se montrer compréhensif. C'est le message. Plus facile à dire qu'à faire. La collection propose une histoire et un livret à l'usage des parents pour faire face aux problèmes. C'est toujours bien vu.

Samira n'arive pas à s'habiller toute seule. Elle ne veut pas trop, et elle n'en voit pas trop le besoin non plus. Maman est là... Tous les parents ont vécu cela. A certains âges, les enfants semblent avoir oublié des choses qu'ils savaient faire auparavant.



Mais, pour Samira, les choses se passent mal à la piscine... tous ses copains voient qu'elle ne sait pas s'habiller seule. Et elle est triste. Elle décide donc de se prendre en main et fait vraiment attention quand maman lui (re-)montre les gestes.



Bien vu, comme l'ensemble des livres dans la série centrée sur les petits pépins de la vie des enfants. Le livret sert vraiment à ne pas stigmatiser ni blesser l'enfant en lui répétant à quel point "il/elle est bébé".

Dans la série "1 livre + 1 livret", les auteurs se sont attelés à décrypter toutes les petits travers des enfants, leurs petits travers... et même s'ils sont petits, ils peuvent empoisonner la vie des parents comme s'ils étaient gigantesques.



Ici, Jules accompagne sa maman à la boulangerie. Il a envie d'une sucette... et quand il en voit une par terre, il se dit que ce n'est pas si grave de la prendre. Mais les remords le prennent quand il croit que quelqu'un a pris son robot préféré. Alors il décide de la rapporter ni vu ni connu à la boulangerie...



C'est intéressant d'aborder le problème du vol, du chapardage, chez les enfants. Mais, d'une part, Jules à léché la sucette avant d'aller la remettre sur le présentoir. Et d'autre part, il le fait de manière incognito. Il n'y a pas d'acte volontaire où il s'excuserait.



Le livret à destination des parents est mieux fait, mais l'histoire pour les enfants me semble bien faible (surtout par rapport au "crime" commis, et par rapport aux autres tomes de la collection).

Louise est confrontée aux gros mots d'un camarade d'école, et ne sait quoi répondre. Alors, elle écoute les "conversations" d'adultes... et apprend LE gros mot de tous les gros mots...



Et elle le lâche en classe. Patatras ! La maîtresse n'est pas d'accord. Puis elle le dit à son frère cadet, mais attention, il ne faut pas le répéter... Promis, lui dit son frère. Mais devant les parents, voilà qu'il sort ce gros mots infâme et, de surcroît, il dit que c'est Louise qui le lui a appris... De rage, Louise s'en va. Mais maman va lui indiquer comment répondre sans gros mot à ceux qui nous embêtent.



C'est bien vu. Bien développé. Les gros mots chez les enfants, c'est l'escalade. C'est à celui qui connaîtra LE meilleur gros mot. Et il faut sortir de cette spirale. Comme disait Françoise Dolto à son fils, "tes gros mots t'appartiennent, je ne veux pas les entendre, et si tu veux les dire, tu peux aller au bout du jardin et les hurler, pas de problème".



Et aussi, il faut reconnaître que les adultes servent de modèle... Mea culpa à faire, donc. Le livret à l'attention des parents est un très bon guide pour décrypter et dédramatiser le tout.

Le titre est de nature à interpeller tout parent d'un enfant en bas âge (et plus...). Eddy ne vit que pas la télé. Sa journée est rythmée par le petit écran. Plus de copain. Pas de place pour d'autres activités. Ni son frère, ni sa soeur ne peuvent plus regarder la télé. Et cela commence au petit-déjeuner...



Caricatural? Un peu, mais à peine. Bien vu, dirais-je.



A force de sa gaver, Eddy fait un cauchemar. Les personnages de la télé sortent de la lucarne et c'est le chaos.



Désormais, Eddy va limiter (aidé par maman) le temps passé devant la télé.



Même si l'histoire est un peu simpliste, le livret à destination des parents fournit pas mal de décryptage et de pistes pour mieux aborder la télé avec des enfants. Du bon sens et du respect mutuel, et la majeure partie du travail est faite.

Le narrateur du récit est un nourrisson qui raconte, avec humour, ses premiers mois de vie : dans le ventre de sa maman, le grand jour de sa naissance, son premier coup d'œil à sa mère, ses goûts en matière de nourriture, sa vision du social et adresse même une lettre à sa grand mère. L'auteur de ce livre, pédiatre de formation, révise, à travers ce récit, certaines "évidences" et informe dans un langage simple les jeunes mamans en rappelant que celles-ci sont toutes différentes lorsqu'elles sont à l'écoute de leur bébé.

Depuis quelques années déjà, j’avoue être agacée par la

déformation ambiante des propos de Françoise Dolto. Il est facile de se déculpabiliser

en accusant un mouvement pédagogique… Et encore pire, elle est même aujourd’hui

accusée d’être à l’origine des enfants « tyrans » tellement à la mode…



Françoise Dolo était une pionnière et visionnaire, pressentant ce

qu’il se jouait dans le développement de l’enfant sans avoir les éléments

scientifiques (confirmant ses dires) que l’on connait de nos jours.
Lien : https://www.litterature-enfa..

Depuis quelques années déjà, j’avoue être agacée par la

déformation ambiante des propos de Françoise Dolto. Il est facile de se déculpabiliser

en accusant un mouvement pédagogique… Et encore pire, elle est même aujourd’hui

accusée d’être à l’origine des enfants « tyrans » tellement à la mode…



Françoise Dolo était une pionnière et visionnaire, pressentant ce

qu’il se jouait dans le développement de l’enfant sans avoir les éléments

scientifiques (confirmant ses dires) que l’on connait de nos jours.
Lien : https://www.litterature-enfa..

Françoise Dolto a été une référence. Critiquée, et parfois mal comprise, il est intéressant de voir son apport sous un autre point de vue. Pouvoir remettre en perspective ce qu'elle a proposé pour rester en phase avec les réalités du terrain. C'est exactement ce que propose ce livre. Relever les erreurs dans les interprétations de Dolto et remettre l'église au milieu du village. Utile et bien documenté en témoignages.

Deux auteurs, tous les deux sur le terrain, en contact avec la réalité nous offrent ce livre fruit de nombreuses rencontres et années d'expériences. Le titre dit "qu'en penser?" et c'est à chacun de se forger son opinion, mais si possible en s'appuyant sur la réalité, sur les faits, sur ce qui se passe et non des théories, des croyances qui ne reposent sur rien, quand des enfants sont en jeu.