Voici une leçon de volupté bien amère. Oui, elle était facile. Contrairement à la lecture de ces 98 pages qui recèlent une intensité rare mêlant, tous azimuts, sexe, violence, drogue, alcool, passion, amour, jalousie et personnalités toxiques. Beau programme, me direz-vous ?
Certes, un programme audacieux pour l'époque (1985), au Japon, et surtout de la part d'une auteure inconnue de moins de trente ans. "Volupté amère" a remporté un prix littéraire, ce qui a légitimé sa place dans la mémoire infidèle et volage des lecteurs.
Kim est une jeune artiste de jazz qui se produit dans des bars. Elle rencontre Spoon, un grand G.I. noir américain qui a déserté l'armée après avoir quitté Harlem. Drogue, sexe et jazz, voilà un cocktail qui détonne. Un zest de violence par dessus et c'est assez pour me laisser au bord de la route, hélas.
Je n'ai pas éprouvé d'empathie pour Kim et Spoon, les amants maudits qui font tout leur possible pour le rester. Mais n'entre pas dans la légende qui veut. Je n'ai pas non plus apprécié l'atmosphère interlope dans laquelle baigne une narration crue qui se veut érotique mais que j'ai seulement trouvée vulgaire.
Un roman court qui ne me laissera qu'un souvenir amer très peu voluptueux. Elle était facile aussi.
Challenge MULTI-DEFIS 2022
Challenge XXème siècle 2022
Challenge RIQUIQUI 2022
Challenge COEUR d'ARTICHAUT 2022
Challenge ATOUT PRIX 2022
Challenge ABC 2021/2022
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Amère volupté ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. Ce court roman traite avec beaucoup de crudité de la relation tumultueuse entre Kim, jeune Japonaise chanteuse de jazz sans grande envergure, et Spoon, un soldat noir américain en situation de désertion.
Le sexe semble le seul véritable liant qui permet au couple de tenir. Spoon initie la jeune femme aux trips de cocaïne, à l'alcool. Il y a une forme d'errance existentielle assez similaire à ce que Murakami Ryû avait plus longuement décrit dans son roman Bleu presque transparent (très beau titre mais contenu déprimant).
Ici aussi, on sent d'emblée que la relation entre Kim et Spoon est vouée à finir à courte échéance.
J'ai vu, j'ai lu mais n'en ai pas été convaincue. Au moins aurais-je essayé une autre plume japonaise, jusqu'alors inconnue.
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Amère volupté de Yamada Eimi est un court roman brut, intense et qui m'a a titre personnel captivé.
Une jeune japonaise qui travaille en tant que chanteuse de jazz ( médiocre ) dans un cabaret fait la rencontre dans une base militaire us au Japon d'un soldat noir, Spoon. Après une première relation sexuelle intense, les deux personnages vont vivre une relation intense d'abord purement physique à laquelle des sentiments forts vont se lier. Toutefois, du fait du statut de déserteur de Spoon, cette relation va être vouée à une fin brutale....
J'ai d'abord aimé l'intensité de ce roman de cent pages. On sent dans la relation des deux personnages et chez la narratrice qui raconte sa relation avec Spoon une vraie fureur de vivre. Yamada Eimi nous plonge dans les pensées de l'héroïne par un style parfois cru, direct et dense. Les nombreuses scènes de sexe mais aussi les moments les plus calmes où les pensées du personnage principal s'entremêlent dans un tourbillon émotionnel nous font part d'un sentiment d'urgence dans la relation de cette japonaise avec Spoon. On sait que cette relation est vouée à l'échec et à une fin brutale, et on sent dans le comportement des deux personnages une forme de fébrilité qui paradoxalement est mêlée à une certaine sérénité qui découle de l'acceptation par ceux ci de la fragilité de leur passion.
Ce que j'ai apprécié est aussi le fait que l'on colle au plus près de l'héroïne, on suit le développement de la passion qui la submerge. Pas à pas, on apprend ses moindres états d'âme, ce qui est d'autant plus intéressant que loin d'être naïfs ou simplistes ceux ci comportent les nuances subtiles habituelles des écrivains japonais ( authentiques, contrairement à certains écrivains d'auto fiction bien français...). De plus cet aspect psychologique est d'autant plus intéressant que l'histoire est largement autobiographique ; à ce titre je trouve la démarche littéraire de Yamada Eimi assez courageuse puisque le thème peut choquer le lectorat ( ce qui a été le cas au Japon ).
Enfin, ce qui m'a aussi séduit est le personnage de Spoon : il est bien construit, tout en parts d'ombres qui entretiennent un suspens diffus tout au long de l'histoire. Tantôt dominateur, protecteur, doux et charmeur, violent, rustre ou raffiné, Spoon nous déconcerte. On ne sait ( et la narratrice aussi ), rien de lui, ci ce n'est ce surnom " Spoon".
Au final, un roman assez cru mais qui se révèle d'une subtilité certaine. Pour un premier roman, Yamada Eimi nous révèle avec brio son talent. Un auteur à suivre...
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Kim, une jeune japonaise chanteuse de jazz dans un cabaret, rencontre un GI noir, Spoon, dans une base militaire américaine. Le coup de foudre est immédiat, et Kim l'invite aussitôt chez elle, malgré les ennuis que cela risque de lui apporter : déserteur depuis peu, Spoon sera activement recherché par sa hiérarchie.
Leur relation, quoique brève, sera intense et tumultueuse : si au lit leur entente est parfaite, la vie quotidienne s'accompagne désormais d'alcool et de drogue, jusque là absents de l'existence de Kim, tout comme les coups au visage : la susceptibilité de Spoon et sa consommation d'excitants divers ne font pas bon ménage...
Ce roman (trop) court ne m'a pas vraiment emballé. Si vous n'êtes pas choqué à l'idée qu'une asiatique et un noir américain puissent coucher ensemble, le livre perd beaucoup de son intérêt.
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La narratrice 16 ans, découvre l’amour avec Mugio. Elle va enfin pouvoir se libérer du joug de son amie qu’elle a toujours détestée pour son attitude envers elle. Elle décrit son enfance brimée par celle-ci, l’impression de ne pas exister, ne pas être elle-même…
Un roman plein de jalousie, de cruauté par les descriptions que l’auteur fait des relations des deux filles. La narratrice se déclare mature, je voyais surtout un trop-plein de fierté que je trouvais dérangeant et m’empêchais d’apprécier la jeune narratrice. Mais un bon récit sur l’amitié ou ses faux-semblants.
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Ma critique va s'en doute être sévère, mais je n'ai pas aimé ce livre. C'est une succession de scènes de sexe cru, l'histoire est plate et surtout l’écriture n'a rien d'exceptionnel. Bref un conseil, passez votre chemin.
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Tout d'abord j'ai choisi ce livre pour ma participation au challenge ABC, parce que le nom de l'auteur commence avec un Y.
Je ne pense pas que j'aurais choisi ce livre pour le résume sur la 4ème page de couverture.
C'est l'histoire de Kim, une jeune femme japonaise, qui gagne sa vie en tant que chanteuse dans une boîte de nuit un peu douteuse. Un soir elle rencontre Spoon, un soldat noir américain qui a déserté. Entre eux c'est le coup de foudre et une relation nocive et destructive s'installe et elle est surtout basée sur la dépendance sexuelle.
Les scènes dites "érotiques" ne m'ont pas du tout choquées, c'est un peu cru, mais sans plus. C'est un livre que je vais certainement oublier sous peu.
Challenge ABC
Challenge Plumes Féminines
Challenge Multidefis
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Très peu de souvenirs de ce roman lu il y a une vingtaine d'années.
Rien de très "Japonais".
Une japonaise vivant en attente permanente d'un amant qui lui porte très peu d'attention, sinon sexuelle.
A sa sortie ce récit recelait sans doute une part de scandale au Japon, non pas pour son caractère érotique, ils ont mieux et plus sordide, mais en raison des origines de l'amant : un militaire afro-américain.
Hors du Japon, un mauvais scénario pour un film d'auteur façon nouvelle vague.
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Encore un érotique pas très érotique. S'il a fait du bruit en sortant, il n'en fait plus beaucoup.
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Et bien ce petit roman de 95 pages, ne m'a ni choquée, ni fascinée, ni plu et je n'en garderai pas un souvenir impérissable.
C'est plus cru (sans être choquant) qu'érotique. On s'y ennuie et je n'y ai pas vu de sensualité ; quant aux descriptions du plaisir ou du désir, elles sont quasi-inexistantes.
Si je le compare avec "La femme de papier", ce dernier avait le mérite de mettre en scène des "expériences" différentes et l'on y percevait bien le plaisir ressenti et la description du désir, fut-il fugace.
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D’abord il y a cette couverture d’une jeune japonaise dans une pose équivoque. Il y a aussi ce titre, Amère Volupté. S’il y a un dieu des traducteurs, il a touché de sa grâce le traducteur de ce récit pour avoir trouvé un titre si fort, si beau. Un titre qui pouvait se révéler un rien trop ambitieux pour ce court récit de cent pages. Il n’en est rien. Amère volupté bruisse d’une fureur de vivre qui accroche, prend aux tripes et nous fait consommer les pages jusqu’à qu’il n’en reste plus, qu’une impression confuse d’avoir été remué sans pouvoir mettre de mots précis sur la nature de ce sentiment émerge. Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un roman qui m’a autant touché, même si le mot est maladroit. Ce roman m’a interpellé, oui c’est un terme plus juste.
Le thème est le suivant : la tumultueuse relation de la jeune fille japonaise (le récit est largement autobiographique) avec un GI noir américain déserteur.
Bon, premier avertissement : amateurs d’amours platoniques, passez votre chemin. Ce roman c’est un roman ou les corps parlent autant que les sentiments ou les mots. Les corps sont entremêlés avec tantôt violences tantôt douceurs dans les luttes de l’amour. Il y a parfois des termes crus, organiques. Cependant, on ne tombe jamais dans une vulgarité de mauvais aloi. C’est une écriture vraie, vitale très parlée mais qui m’a séduit (moi qui pourtant raffole de belle sobriété ou de préciosité ciselée) Le récit contient constamment une sorte de tension, un sentiment de précarité.
Bien sûr, l’intérêt de ce roman, c’est qu’il est bien plus que ce qu’il paraît être. Au travers de cette relation, ce sont des questions profondes qui sont évoquées sans jamais aucune digression. La plus intéressante, à mes modestes prunelles, est celle que l’auteur fait en explorant la frontière trouble entre attraction physique et amour. Aimer à perdre haleine le corps de l’autre, n’est-ce pas de l’amour ? On voit la relation entre les deux être évoluer peu à peu, les sentiments s’approfondir et se mêler à l’attraction fusionnelle des débuts, mais aussi les tensions dans ce qui est tout sauf une idylle irréelle mais un fil précaire pouvant se rompre à tout instant. C’est assez beau et émouvant.
Enfin, ce qui fait aussi le sel de ce récit, c’est que sa parution au Japon engendra un énorme scandale. Une femme japonaise qui narre de manière plutôt positive de sa relation hors mariage avec un GI américain, voyons c’est indécent !
Un roman fort, une belle découverte !
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Roman érotique basé sur une passion amoureuse entre un soldat noir et une chanteuse inconnue japonaise.
L’histoire semblait prometteuse. Or je suis restée totalement hermétique à ce texte. Aucune émotion ressentie. Aucun désir éprouvé. Rien. La façon dont s’exprime l’auteure est vulgaire. C’est glauque. L’ambiance est sinistre voire nauséabonde. Les protagonistes s’objetisent mutuellement. Les relations sont malsaines. Le titre est très bien choisi.
Ce livre n’était vraiment pas pour moi.
Challenge ABC 2021/2022 - Lettre Y.
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Un court moment de bonheur, tel un feu d’artifice que je découvre dans ce roman autobiographique.
Une passion plutôt d’ordre sexuelle entre Spoon un GI noir déserteur et une call-girl. Des scènes d’amour sensuelles et crues. Les deux amants passent leur premières journées au lit (Alcool, CoKe et fumette), bercé par la musique de Chet Baker, Thelonious Monk. Un érotisme teinté d’humour plein de charmes.
Lorsque Kim s’applique du rouge à lèvre pour ressembler à Tina Turner, Spoon étonné lui dit qu’elle ressemble à une boîte de tomate concentrée. Kim : "Tu peu en manger, si tu veux".
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L'histoire d'amour entre une japonaise et un noir américain. L'auteur privilégie les ébats du couple et le lecteur s’ennuie car au fond, il ne se passe pas grand chose. On a un peu l'impression que ce livre n'avait d'autre objectif que de susciter un scandale dans un pays où les noirs sont assez mal vus, histoire de vendre.
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Ce livre se lit très vite, mais il ne nous laisse en aucun cas sur notre faim. L'auteur évoque avec justesse l'adolescence, les désirs naissants et la jalousie.
C'est beau. C'est vrai. C'est intemporel.
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Défi ABC 2022-2023
Chaque année, ce défi me conduit à lire des auteurs dont je n'ai jamais entendu parler: à ce jeu, parfois des enthousiasmes, parfois des mystères: plutôt mystère, celui-ci. C'est violent, cru, brutal, sans le moindre charme, artificiel. Comment la réputation de ce livre s'est elle créée? Scandaleux au Japon il y quarante ans? vraiment ?
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Bof ! Il y a mieux en littérature japonaise et sans doute en littérature érotique. Il a l'avantage d'être court.
Assez mal écrit (ou traduit ? mais il paraît que l'argot fait partie du charme de la composition), bluette qui se laisse lire et sans doute très vite oubliée.
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Amère déception.
Je suis passée totalement à côté de ce récit.
L'écriture est plate, les mots sont crus et pourtant m'ont semblé dénués de sensualité.
Peut-être qu'à sa sortie ce livre à fait scandale. Mais aujourd'hui, (à moins d'être une personne qu'une relation entre un afro-américain et une japonaise peut choquer), cette idée paraît un peu dépassée.
Expliquez-moi comment nous pouvons être touché par une histoire d'amour entre deux personnages que l'on ne prend pas le temps de connaître autrement qu'au dessous de la ceinture, avec en prime monsieur qui, entre deux rails de coke et bouteille de gin se défoule sur le visage de madame?
Ces 99 pages, pourtant lues en moins d'une heure, m'ont parut très longues.
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80 pages pour décrire la violence et la passion des sentiments entre Kim, chanteuse peu douée, et Spoon militaire américain.
Yamada Eimi va à l’essentiel, parfois avec crudité, la passion, l’urgence et les corps qui se cognent.
Seules deux courtes nouvelles de Yamada Eimi ont été traduites par les éditions Picquier ; de plus ce sont deux textes de jeunesse, publiés il y a plus de trente ans. J’aimerais bien lire ce qu’elle écrit aujourd’hui...
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