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3.52/5 (sur 28 notes)

Nationalité : Chili
Né(e) à : Santiago du Chili , le 06/05/1960
Biographie :

Mauricio Electorat est né à Santiago du Chili en 1960.
Après deux années d’études de journalisme et de littérature à Santiago, il s’installe à Barcelone en 1981, où il obtient une maîtrise en philologie hispanique.

Petit fils de français émigrés à Valparaíso au début du XXème siècle, il choisit Paris comme lieu de résidence définitif dès 1987.

Il a publié deux recueils de poésie. Son premier roman Le Paradis trois fois par jour (Série noire, Gallimard, 1997), ainsi que son recueil de nouvelles Nunca fui a Tijuana y otros cuentos (Cuarto Propio, 2000) ont reçu le Prix de Littérature de la Ville de Santiago et le Prix du Conseil National du Livre et de la Lecture, les récompenses littéraires annuelles les plus importantes au Chili.

Sartre et la Citroneta , son deuxième roman, a obtenu en Espagne le prestigieux Prix Biblioteca Breve.
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Source : http://www.editions-metailie.com
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
......parce que chez tante Amalia, entre autres choses, il y avait une bibliothèque. Pas chez lui. Enfin, ce n’est pas que chez lui il n’y ait pas eu de livres, il y en avait comme il y en a chez les gens qui n’ont pas du tout l’habitude de lire : un ou deux romans d’Arthur Hailey, Airport et Hôtel, il croit se souvenir ; un exemplaire du Parrain, de Mario Puzo, avec une photo de Marlon Brando en couverture.
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Pablo Riutort viaja desde París a Santiago de Chile para asistir al entierro de su madre.
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Ma mère exécrait les rires peu élégants des gens vulgaires. Rien ne pouvait lui déplaire autant que le rire à gorge déployée d'un ouvrier. Un rire peu mesuré, peu modéré - la modération était la vertu principale pour elle -, un rire, disons qui ne venait pas de l'esprit mais du ventre, cela pouvait la rendre malade de tristesse sur le sort de l'espèce humaine.
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Qu'est-ce que tu as ? a demandé Claudio. Je pense à Dieu. A Dieu ? Éclat de rire de Claudio accompagné d'une tape amicale sur l'épaule, Dieu n'est pas du côté des marxistes, mon vieux. A la vérité, avant ce moment-là, je ne m'en étais pas rendu compte. Marxiste, moi ? Ça sonnait bizarrement. Dans ma famille, on était démocrate-chrétien ou radical, professeur ou avocat, on trouvait même un escroc professionnel, une matrone, un oncle qui n'avait pas très bien réussi, caissier dans un restaurant, un cousin schizophrène, mais marxiste, ce qui s'appelle marxiste, j'étais le premier le crois. Enfin si Claudio le disait, lui qui était juif, athée et fils de communistes, il devait le savoir mieux que moi.
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Young-ae se laissait faire, les yeux fermés, mais un sourire sur les lèvres. Quand je passai le gant sur ses cuisses je la sentis frémir, sa peau délicate devint légèrement rosée et ses petits tétons se dressèrent. Chloé finit sa coupe. Young-ae se leva. Chloé dit : Il est tard, allons nous coucher, elle lui passa délicatement le kimono bleu sur les épaules et la conduisit -toujours les yeux fermés – dans la chambre. Je les suivis et me mis au lit, sans allumer la lampe de chevet. Dans l'obscurité, tourné vers la fenêtre, j'entendis la porte s'ouvrir et un corps se glisser entre les draps et se coller à moi, des mains chercher ma poitrine. Je me retournai, une petite bouche fruitée, une langue minuscule s'insinuèrent entre mon oreille et mon cou. Chloé alluma alors la lampe de chevet. Elle était assise sur une chaise, probablement la même que celle où Young-ae s'était fait couper les cheveux, son kimono rouge laissait voir ses seins et ses jambes. Elle dit : Continuez, je veux regarder.
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Il décroche l'un des tableaux (les chatons). Derrière, un coffre-fort encastré dans le mur. [...] La porte du coffre est ouverte. Mon père, de dos, parle à ce trou dans le mur, comme si de l'autre côté il y avait un prêtre, une conscience supérieure et pure qui pouvait l'absoudre.
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J’emprunte le chemin qui mène au bord du lac. A un côté de l’embarcadère, un hors-bord et trois kayaks empilés sur les planches du ponton avec leurs pagaies. J’en prends un de la pile, le mets à l’eau et commence à ramer vers le milieu du lac à l’eau vert foncé. On dirait une soupe. Au loin, je distingue une île. En réalité, elles sont deux. Je débarque sur la première, sur une plage courte et caillouteuse. De vieilles racines d’arbres, des algues, des vaguelettes qui caressent les galets. Je retourne au Kayak et continue à ramer, à l’horizon le ciel et l’eau se confondent, à peine interrompus par la ligne lointaine des sommets enneigés. Du coup, je suis au beau milieu du néant. C’est ça le néant? Supposons. La croûte de terre là-bas, au loin, les montagnes plus lointaines encore. Seuls l’eau, l’embarcation fragile, le soleil qui calcine. Image d’un film: Maupassant dans un canot, au milieu d’un lac, bien sûr c’était un canot en bois et le lac, plein de végétation aux alentours, était un lac de pays froid, un lac européen et, surtout, un lac littéraire. Scène suivante: la caméra est placée sous l’eau, on voit la proue du canot et le corps de Maupassant, ou de l’acteur qui joue Maupassant, en train de se noyer dans la masse liquide, pendant quelques secondes il se débat entre les algues qui poussent comme des arbres au fond du lac, il agite ses bras, ensuite il disparaît. La caméra revient à la surface de l’eau et montre un plan fixe du canot vide, bercé par les vagues. C’est fini, Guy. This is the end, Maupassant, my friend….
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Son père l'interrompt :
- Comment ça, autre chose ? Monsieur l'intellectuel daignerait-il m'expliquer ?
- Bien sûr, dit Emilio, c'est très simple, avec un peu de bonne volonté n'importe qui peut comprendre, papa, le président de l'université est un général de cavalerie, le directeur du département est un nazi lituanien, la police politique du régime a une antenne à l'intérieur du campus, qu'est-ce que je dis, une antenne, une sorte de caserne...
Son père lui coupe à nouveau la parole :
- Et alors mon bonhomme ? Tu crois que ces gens-là n'ont pas fait d'études ? Qu'un général de l'armée de terre est une merde ?
Emilio pense : oui. Mais il dit :
-Je suis venu t'annoncer que je pars, papa, c'est tout.
Son père respire profondément, lève les yeux au plafond et murmure :
- Il ne manquait plus que ça, un fils communiste, bordel...
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Un jour, moi aussi je me suis égaré et je suis à présent celui qui rêve de ces ombres que nous fûmes.
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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