AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Elisabeth Laureau-Daull (46)


On ne me frappe pas. on ne me prive pas de nourriture, on ne m'insulte pas, mais on m'ignore où l'on se moque de moi. Pis on complote contre moi. Je le sais je le sens. C'est feutré, c'est discret et ça me tue.
Commenter  J’apprécie          00
Moralité : Ne pas voir les larmes qu'on ne peut consoler.
Commenter  J’apprécie          00
Je n'ai évidemment pas toujours pensé de la mort ce que j'en écris aujourd'hui. Je me souviens, j'avais treize ans à peine, Mémé m'avait offert un livre d'art qui recensait les plus illustres des vanités. Les tableaux d'un certain Renard de Saint- André en particulier, un peintre dont je n'avais jamais entendu parler. Enfoncez- vous bien cela dans la tête, semblait dire un tous ses crânes aux orbites creuses, à la mâchoire édentée ou démantibulée, voilà ce que vous serez quand vous n'y serez plus. Le brocard et le taffetas sur lesquels ils étaient posés, le livre et la partition de musique contre lesquels ils étaient appuyés renforçaient encore le message et l'allégorie...Je découvrais avec terreur que tout était vanité, je comprenais que tout était fini avant de commencer, et que j'aurais beau projeter et faire, croire, et aimer, voilà ce que je deviendrais, os et poussière, voilà ce qui resterait de ce que j'étais.
Commenter  J’apprécie          20
J'entendais bien, mais ce que j'avais du mal à comprendre, c'est par cette diabolique magie le corps de Mémé vieillissait quand ses cellules se renouvelaient. Pourquoi une maison où se conduisait une perpétuelle rénovation s'écroulait-elle inexorablement ?
J'ai appris que le vieillissement n'a rien à voir avec ce renouvellement. Si nous vieillissons, c'est à cause des gérontogènes. De drôles de gènes à double casquette, redoutables et puissants puisqu'ils président au commencement et la fin successivement.
Commenter  J’apprécie          40
Dieu avait donné trente ans de vie à l’homme et à tous les animaux. L’âne, le chien et le singe, animaux sages, trouvèrent que, trente ans de vie, ce serait trop pénible ; ils demandèrent une réduction, et ils l’obtinrent. Dix-huit années de moins pour l’âne, douze pour le chien et dix pour le singe. L’homme, ce grand imbécile, demanda une prolongation et il l’obtint. Il eut donc, en plus de ses trente ans, les dix-huit de l’âne, les douze du chien, les dix du singe, ce qui fait soixante-dix si l’on compte bien. Et voici ce qu’il advint. Les trente premières années de l’homme, qui sont siennes, passent vite et bien. Suivent les dix-huit années de l’âne, où il porte fardeau sur fardeau et fournit au moulin le blé qui nourrit chacun. Puis viennent les douze années du chien durant lesquelles il ne peut que grogner n’ayant plus de dents pour mordre. Il lui reste, pour finir, les dix années du singe : il n’a plus toute sa tête, il fait des choses étranges, on rit de lui….
J’en suis à l’âge du singe….
Commenter  J’apprécie          10
On entend parler partout du droit de mourir dignement. Moi, ce que je voudrais, c'est vivre dignement. Est-ce trop demander ?
Commenter  J’apprécie          10
Je suis venue pour voir, et je vois. Enfin, je vois la partie émergée de cette misère. Même constat partout : l’hygiène est négligée, les draps sont souillés, les cheveux pas peignés, les ongles pas coupés. Un monde abandonné...
Commenter  J’apprécie          285
Comment être hors d’atteinte de tout ? On prétend qu’une fois le vide fait autour de soi la vie ne fait plus mal, qu’elle ne fait rien du tout. C’est faux...
Commenter  J’apprécie          291
« Ce qui m’inquiète, Madame Julienne, c’est de ne pas savoir dans quels bras je mourrai, qui mes yeux verront en dernier... »
Commenter  J’apprécie          250
C’est une erreur de croire qu’il y a trois et même quatre âges. Il y en a deux : la jeunesse et la vieillesse. La vie et la non-vie. On passe de l’une à l’autre brutalement et l’on se retrouve naufragé sans avoir vu le bateau couler.
Commenter  J’apprécie          293
Beaucoup de choses l'intéressent. Il voudrait connaître les plantes, les animaux, les hommes, tout ce qui vit. Alors il lit, il lit. Mais pour comprendre la vie, lire ne suffit pas.
Il faut voir de ses yeux ce que les livres ne montrent pas.
Commenter  J’apprécie          20
Elisabeth Laureau-Daull
A force de courir après les grands principes et les bonnes définitions,
le pauvre était inapte aux choses de la vie,
démuni devant, comme l'enfant qui vient de naître,
Il fallait bien qu'elle est pour deux les pieds sur terre !
P 57
Commenter  J’apprécie          111
Il tourne en rond sur l'agora et parle du matin au soir.
Comme quelqu'un qui a perdu l'esprit.
P 30
Commenter  J’apprécie          100
Voilà ce qu'elle aurait dit si on ne l'avait pas chassée.
Mais qu'il aurait écouté ?
Le jour où nous écouterons une femme n'est pas encore venu.
Viendra-t-il jamais ?
p 26
Commenter  J’apprécie          80
Les assassins n'en ont pas fini avec elle.
On a bien raison de l'appeler Xanthippe, la mégère. !
Ils pourront bien pour l'amadouer parfumer tous les autels de la cité avec de l'aubépine, du sureau, ou du safran, y brûler du bois de cèdre y saigner le plus noir de leurs béliers...
p120
Commenter  J’apprécie          50
Elle pense, c'est tout.
Depuis quand est-ce interdit ?
p 81
Commenter  J’apprécie          20
Tu es une fille, "Xanthippe.
C'est mieux qu'être une chèvre, mais à peine...
p 56
Commenter  J’apprécie          11
"Vengeance"! répète-t-elle tandis qu'ils quittent la prison.....

Ah les assassins n'en ont pas fini avec elle! On a bien raison de l'appeler Xanthippe la mégère. la mégère, la haine, n'est-ce pas une divinité des enfers? Chargée de persécuter le crime et venger l'innocence? Certes, elle n'est pas fille de Gaïa et d'Ouranos comme elle. Elle n'a été conçue que par Amycla qui savait tout faire et un homme qui sortait des baudroies de la mer. Elle n'a aps de serpents pour cheveux, le sang ne lui coule pas des yeux, amis elle saura poursuivre et rendre fous les coupables. ils pourront bien pour l'amadouer parfumer tous les autels de la cité avec de l'aubépine, du sureau ou du safran, y brûler du bois de cèdre, y saigner le plus noir de leurs béliers....

"que mijote cette furie? s'alarme Epigène.

Xanthippe est devenue folle, ne voyez-vous pas? dit Apollodore."
Commenter  J’apprécie          20
"Es-tu sûr de ce que tu dis ? "
Oui. De même qu'Hippocrate purge les corps; lui [ Socrate] tente de purger les esprits. Question de salubrité publique. Hippocrate et lui, même combat !
"Crois-tu vraiment pouvoir avec tes questions d'enfant transformer en un bon le méchant ? (...) " (p. 84)
Commenter  J’apprécie          50
Un rire nerveux la secoue. Elle croit l'entendre: tout est passage de relais, Xanthippe, tout se perpétue; par on ne sait quel mystère, tout naît de son contraire, le grand du petit, le soleil de la pluie, la sagesse de la folie, la mort de la vie, et l'inverse aussi...
-"Arrête, Socrate, ce n'est pas l'heure de la philosophie ! " (p. 108)
Commenter  J’apprécie          50



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Elisabeth Laureau-Daull (76)Voir plus


{* *}