Citations de Elise Valmorbida (31)
Tu peux me croire : je sais ce que les hommes ont dans le crâne et comment ils se comportent, ils te disent ce que tu as envie d'entendre pour parvenir à leurs fins. Si tu crois que c'est de l'amour, tu te trompes : c'est de la bestialité. Ensuite, ils ne te respectent plus, ils te traitent en pays conquis, comme une moins que rien. Pire qu'une esclave. (p259)
Votre plus grande fiction peut être celle que votre histoire dévoile et développe dans l'esprit du lecteur ou de l'auditeur, sans intervention apparente de votre part.
p.122
Je vous fait part ici d'un graffiti mémorable aperçu sur un mur dans l'est de Londres : "Il n'est jamais trop tard pour vivre une enfance heureuse."
p.163
Ce n'est pas une question de géographie. Les "lieux" peuvent être culturels, émotionnels, voire complètement imaginaires. Quels contes surgissent lorsque nous voyageons d'un type de vie à un autre, d'une identité vers une autre ? Que se passe-t-il quand nous franchissons des frontières ? De nombreux écrivains sont des personnes déplacées, voyageant sans cesse entre différents lieux dans leur esprit. Le passé peut être un pays étranger.
p.27
En 1891, il (André Gide) note dans son journal : "La chose la plus difficile, quand on a commencé à écrire, c'est d'être sincère. Il faudra remuer cette idée et définir ce qu'est la sincérité artistique. Je trouve ceci, provisoirement : que jamais le mot ne précède l'idée. Ou bien : que le mot soit toujours nécessité par elle ; il faut qu'il soit irrésistible, insupprimable ; et de même pour la phrase, pour l’œuvre toute entière."
p.168
L'écriture spéculative n'est pas restreinte à la fantasy et à la science-fiction. Lorsqu'un participant célèbre d'une émission de téléréalité a été élu président de la plus grande économie mondiale, et quand, plus tard, un acteur de comédie qui jouait le rôle de "président" d'une émission de télévision a été élu président d'un immense état-nation, les lecteurs m'ont fait part de leur grand étonnement sur la portée indirectement prophétique de mon roman "The TV Président". Des années après sa publication, la réalité semblait avoir rattrapé la fiction.
p.178
Elle n’a versé que quelques larmes pour les deux bébés qu’elle a perdus. Elle n’avait pas le temps, trop de travail.
Dans un article intitulé "On Keeping a Notebook" (Tenir un carnet), l'autrice Joan Didion écrit que "nous parlons de quelque chose de personnel, de bribes de notre succession de pensées, trop brèves pour être utilisées, un assemblage aléatoire et incohérent qui ne fait sens que pour son auteur".
p.83
Un ego heureux est celui qui affirme : je vais écrire. J'ai mes raisons. Mon travail se distinguera peut-être, ou peut-être pas. Mais l'expérience en vaut la peine. Le produit final en vaut aussi la peine, même si j'en suis le seul lecteur. [...] Je vais écrire parce que c'est ce que je veux faire. Parce que cela ouvre mon âme, réveille mon cerveau, fait chanter mon coeur et me relie encore plus puissamment au monde.
Que se passe-t-il pendant les silences et les pauses ?
Qu'est-ce qui est véritablement passé sous silence ?
Comment pouvons-nous utiliser le silence pour offrir de l'espace aux mots et aux émotions d'autrui ?
p.98
Écrivez pour découvrir ce que vous voulez savoir.
p.46
L’ignorance procure un certain confort.
On ne change pas les hommes. Ils ont des besoins différents, portent le poids du monde sur leurs épaules. Le tien veut se réchauffer à ta cuisine, à ton admiration – vois comme ses yeux s’éclairent quand tu le complimentes.
Comme les enfants et les animaux, les femmes doivent être dressées ; c’est dans l’ordre des choses. Il fouette son âne, corrige ses fils à coups de ceinturon, tape sur sa femme.
On ne change pas les hommes. Ils ont des besoins différents, portent le poids du monde sur leurs épaules. Le tien veut se réchauffer à ta cuisine, à ton admiration – vois comme ses yeux s’éclairent quand tu le complimentes. Les femmes qui s’acharnent sur leurs maris les perdent. Ne pose plus de questions inutiles. L’ignorance procure un certain confort.
Les écrivains peuvent écrire qu'ils sont n'importe où, en train de faire n'importe quoi. Vous pouvez réécrire la vie telle qu'elle vous convient. Nous sommes tous des Pinocchio.
Elle… n’est pas… stupide ! Elle sait que l’or a plus de valeur que le fer de l’État, même s’il a été gravé par le chef des Chemises noires, ce fils de forgeron, en personne – ce qui n’est d’ailleurs pas le cas.
Les hommes vont et viennent, les montagnes sont immobiles.
La puanteur des crottes est la même pour tout le monde. On expulse et on fait couler la même chose, et tout finit dans la même fosse infecte.
Selon le Duce, une bonne correction n’a jamais fait de mal à personne.
Efforce-toi de devenir à mon image : aussi solide et endurante qu’une montagne, pure et dure – pura e dura – et néanmoins souple, légère comme un nuage ; évanescente, si nécessaire, telle la vapeur.
Estime-toi heureuse.