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Critiques de Elsa Escaffre (9)
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Sans chichi

Invitée en résidence, Elsa arrive en même temps que Jacques Chirac s’en va, définitivement.



Un mois d’écriture avec des bons mots, des trouvailles, quelques réflexions personnelles et d’autres souvenirs ou traits d’humour…



Mais, tout cela reste bien vide et l’absence de contenu peine à compenser une forme très créative
Lien : https://www.noid.ch/sans-chi..
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Sans chichi

Il y a des journaux que l'on garde. Parce que l'on sait que leur une va marquer l'histoire. La une de Libé pour annoncer le décès de Jacques Chirac est de celles-là. "Sans chichi". La blague potache. La tendresse aussi. Comme le parfait résumé de ce texte d'Elsa Escaffre. L'autrice, en résidence d'artiste en Normandie, se retrouve face à cette annonce, dont elle ne sait pas bien quoi faire. Et elle en fait quelque chose de grand et d'intime.



Chirac meurt, et c'est une époque qui tombe avec lui. Pour Elsa Escaffre, naît en 1988, c'est son enfance. La classe de CE2, les jojos', la Game Boy. C'est le moment où l'on comprend que l'on n'aura pas éternellement 7 ans, qu'il faudra bien un jour remplir des papiers administratifs, vider une maison, choisir des psaumes. Se prendre l'âge adulte en pleine face et ne pas se sentir assez grand. C'est certainement le livre le plus juste que j'ai pu lire sur le deuil d'un grand-père. J'aurais pu écrire chaque mot. Sans retouche. J'ai ressenti la même chose. Sans nuance.

Trier ses souvenirs d'enfance, faire corps avec les siens, garder la joie, comprendre l'absence. Ce moment où l'on ne peut pas croire qu'il est parti, et que l'esprit un peu troublé, on imagine qu'il est juste descendu chercher une bouteille à la cave. Comme avant. Et qu'il ne va pas tarder.



Elsa Escaffre est dans ce coin de Normandie où tout n'est que pluie (un microclimat) et elle écrit en phrases courtes, en collages, en slogans, à la manière du Beigbeder d'Un barrage contre l'Atlantique, l'impossibilité d'écrire le deuil. Les mots qui ne savent pas dire, ces verbes qui servent à tout et qui ne servent à rien, finalement. Perdre un proche comme on perd ses clés. Partir, sans que l'utilisation de revenir soit permis.



J'ai choisi ce livre pour l'évocation de la figure politique, je l'ai lu entre rires et larmes, et je l'ai refermé en me disant que j'avais découvert une autrice qui saurait écrire ma génération. Et je crois bien que c'est la première fois.
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Sans chichi

Jacques Chirac s’est éteint et avec lui, c’est toute une génération qui perd celui qui avait fini par incarner le grand-père de la France. Cette disparition, qu’Elsa Escaffre apprend alors même qu’elle se rend en résidence d’écriture, fait remonter à la surface celle de son grand-père, le vrai, celui des gènes cette fois.

La génération en question (situons-là de celles et ceux nés dans les années 80) se trouve être la mienne. Alors ce récit intimiste prend des allures universelles, les souvenirs d’école et de faits d’actualité me reviennent avec une douce nostalgie. Mais aussi le deuil plus personnel. Je n’ai pas eu de grand-père et ici, avec Elsa Escaffre, je me suis plu à essayer d’imaginer celui qu’il aurait pu être, avec des mains robustes parcourues des mille histoires vécues et des yeux tendres au milieu d’un visage rendu grave par les âges.

Ce récit est un très joli texte sur le deuil, sur la perte irremplaçable et sur le devenir adulte. Le format est tout aussi agréable, alternant le texte, des citations, proverbes, articles de presse et même quelques hashtags. Générationnel je vous dis !
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Sans chichi

alors.

tout d'abord merci à Babelio et à Christian Bourgois pour m'avoir envoyé ce livre dans le cadre d'une Masse critique.

mais

bon

la moyenne car indéniablement la fille sait écrire, arrive à faire passer son émotion, sa nostalgie, son amour de son grand-père défunt, qui l'a frappe à l'occasion du décès de Chirac (une figure de grand père de la nation peut être pour cette jeune femme dont il fut le président de l'enfance et l'adolescence...?)

mais

les changements de police intempestifs

le coq à l'âne

l'absence d'histoire

l'absence d'histoire surtout

désolée, mon truc à moi ce sont les romans, les histoires, qu'il se passe quelque chose, même rien d'autre que la vie mais qu'il y ait une narration quoi.

là, je l'ai attendue en vain

c'est son journal de sa retraite studieuse dans ce lieu de création: l' Usine ?

ou c'est l'oeuvre (un bien grand mot...) qu'elle y a produite ?

bon bref, tout ceci n'est finalement pas très intéressant

Restent quelques paragraphes émouvants en beaux cadeaux d'une petite fille à son grand-père.

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Sans chichi

Alors qu’elle s’apprête à rejoindre L’Usine, un lieu de résidence artistique où elle a été admise, la narratrice apprend la mort de Jacques Chirac. Pour elle, la mort de l’ancien Président vient faire écho à la perte de son propre grand-père. Entre souvenirs d’enfance et réflexions sur la créativité, Elsa Escaffre promène son lecteur dans les méandres de sa mélancolique mémoire, celle de l’enfance qui s’achève avec la disparition de ceux qui ont accompagné les premiers pas.



« Sans Chichi » titrait le journal Libération le 27 septembre 2019, au lendemain du décès de Jacques Chirac. Sans chichis, c’est comme cela que vivait le grand-père de la narratrice. Bien sûr sa mort aura eu bien moins de répercussions que celle de l’ancien Président, sauf pour ses proches et pour sa petite fille qui fait ici revivre le souvenir de celui qui lui racontait des histoires, lui apprenait à faire du vélo et soignait les chagrins de l’enfance.



Ce récit est pour Elsa Escaffre l’occasion de rendre hommage à son grand-père, la présidence de Chirac étant plutôt un marqueur temporel, et aussi le moyen de s’interroger sur son deuil, sur son rapport à cet homme qu’elle a finalement mal connu car il était vu à travers les yeux d’une enfant.



C’est un récit pudique et sensible qui cache derrière quelques touches d’humour et des espiègleries d’auteur une profonde tendresse pour ce grand-père aimé et perdu.



Elsa Escaffre joue aussi avec une certaine créativité dans la construction narrative et la mise en page. Titres de journaux, citations, proverbes… capitales, lettres en gras, variations des polices... elle use d’un panel typographique qui nuit parfois à la concentration du lecteur et dont l’utilité n’est pas toujours claire. Mais c’est sans doute la patte de la plasticienne qui prévaut parfois sur les premiers pas dans l’écriture de l’auteure.
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Sans chichi

Peut-on rendre hommage aux grands hommes de ce monde sans oublier celles et ceux qui marquent individuellement nos vies ? Dans son premier roman, Sans Chichi (Christian Bourgois, janvier 2022), la plasticienne et désormais autrice Elsa Escaffre réfléchit aux disparitions « plus modestes » et aux deuils que doivent traverser celles et ceux dont la mort d’un parent est dissimulée derrière un hommage national comme ce fut le cas pour son grand-père, décédé au même moment que Jacques Chirac.
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Sans chichi

Pour son premier roman, Elsa Escaffre découpe et colle le décès de Jacques Chirac. Peu commun, et sensible
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Sans chichi

Elle est une ouvrière des mots.

Qui les assemble, les articule, les façonne ; mécaniques, articulés par la lente dynamique de l’absence. Des mots unis par des silences qui la comblent et les vident de leur substance. Des mots presque à l’arrêt d’une mort qui les condamne.

Elle est une tisserande du langage, qui tisse la toile d’un verbe fonctionnel, déroulant le fil infini de l’écrit pour relier deux destinées que tout oppose par un même épilogue, deux parcours antagonistes par un même langage qu’elle dissèque, deux trames narratives autour du deuil. Celui, national de Jacques Chirac auquel répond celui intime de son grand-père.

Elle décortique et recouds l’écrit pour analyser les mécanismes du langage qui annonce la mort, ses composantes qui expriment ce qui était lorsqu’il n’est plus, ses fonctions qui évoquent l’histoire et la mémoire, indispensables aux vivants.

Elle découpe et colle les écrits ; les assemble sur la page pour emplir les blancs, tantôt majuscules, tantôt minuscules ; les dispose pour combler les trous, tantôt citations, tantôt expressions ; les aligne pour entremêler l’Histoire nationale au récit de l’intime. Tantôt personnels, tantôt universels.

Elle est une plasticienne des mots, qui colore la langue de toute une palette d’émotions, dessine un « paysage des souvenirs ». Elle assemble les éléments d’un récit national qui résonne en chacun de nous, à ceux de son histoire personnelle ; teintée d’émotion, d’affection et de poésie. Façonnant le passé, empilant les souvenirs, fabriquant « des ruines pour le travail de mémoire ».

Elle est la créatrice d’un langage qui évoque la mécanique de l’âme.
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Sans chichi

Reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio, ce livre dont le titre m'a interpellé, tout comme sa quatrième de couverture qui démarrait par : « Sans Chichi », titrait Libération à la mort de Jacques Chirac. À l’agitation publique que suscite cette annonce répond une disparition plus modeste, celle du grand-père de la narratrice. Cette gamine des années 1990 revisite alors l’âge abracadabrantesque où des mains noueuses mais consolatrices conjuguent l’apprentissage du vélo aux compresses de Synthol...



Alors que ces décès entrent dans sa vie, la narratrice entame un séjour d'artiste dans une usine désaffectée. Elle va mélanger au fil de ses écrits son ressenti face à la mort de son grand-père à celle de de l'ancien président de la République et face à ses expérimentations artistiques.



C'est déroutant et pas toujours facile à appréhender. Je me suis posé la question de savoir si c'était une immense pudeur suite au décès de son grand-père. Mais les pages pudiques et douces évoquant ce dernier sont tellement noyées dans des pages sans affect que je ne sais pas.

Ce passage du coq à l'âne, du chaud au froid, le mélange de polices au fil des pages et des phrases m'a rendu cette lecture compliquée. Je me suis perdu au fil des chapitres et de ce collage de moments mis bout à bout. La mise en page, avec ses changements de police, ont accentué cette sensation.
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