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Critiques de Emily Fridlund (146)
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Une histoire des loups

Un titre qui fait envie...

J'adore les histoires de loups, surtout sur fond de thriller psychologique...

Bon.

Ben, en fait, ça ne parle pas de loups et ce n'est pas vraiment ce que je qualifierais de thriller...

Et finalement, ça n'a aucune importance.

C'est au-delà d'une histoire de loups, au-delà d'un thriller troublant, ambiance nature writing dans le fin fond du Minnesota.

Evidemment l'ambiance de cette forêt joue un rôle, cette cabane retirée au milieu des bois, cette solitude poisseuse aussi... C'est un tout.

Madeline macère dans les tréfonds de son adolescence atypique, en quête de quelque chose qu'elle-même a du mal à définir. Elle observe, s'impose, s'ennuie, cherche la frontière entre le bien et le mal, rendant tout visqueux de ses pensées qui semblent collantes.

Un drame se noue, s'est noué en fait.

L'auteure nous ballotte dans les errements de cette adolescente isolée qui cherche à bien faire et ne sait par quel bout prendre tout ça. Dure envers elle-même et envers les autres, elle pose un regard surprenant d'humanité sur tout son entourage sans toutefois parvenir à exprimer et à concrétiser son empathie.

Au fur et à mesure du récit, des pérégrinations intérieures de Madeline, le voile se lève peu à peu, dans une écriture qui évoque et fait sentir et comme dans la vraie vie, ne donne pas de réponse, n'explique pas, laisse juste entendre et laisse une trace floue qui reste longtemps après la lecture...
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Une histoire des loups

Un lac dans l!e Minnesota, deux maisons qui se font face sur les berges opposées et une jeune fille Madeline, Mattie, Linda, 16 ans qui va se retrouver à faire du baby-sitting auprès d'un petit garçon Paul, 4 ans.

Madeline est maintenant adulte et elle nous fait part de ses souvenirs de ce qui s'est passé lorsqu'elle était adolescente.

Une atmosphère pesante se met en place progressivement : cette famille si normale ne l'est finalement pas tant que ça. Même la forêt et la nature environnante deviennent oppressantes.

Je ressors de cette lecture quelque peu chamboulée, la responsabilité parentale et le poids de la religion sont remis en question, la protection et le soin que l'on apporte à ses proches et qui semblent aller de soi sont effacés ...

Un roman très perturbant!
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Une histoire des loups

Madeline, 15 ans, vit dans une cabane délabrée avec ses parents anciens hippies qui vivaient dans une communauté qui a été démantelée. Madeline vit une existence précaire. Elle porte son attention sur la maison des voisins qui viennent d 'emménager de l' autre côté du lac. Elle finit par sympathiser avec la voisine Patra, et devient la baby sitter du petit Paul. Elle est attirée par Patra et passe beaucoup de temps avec elle et Paul, le père étant absent pour son travail. Dès le début de l histoire, quelques mots furtifs jetés au milieu du récit, nous laissent présager qu un drame va se produire. Mais le récit reprend d'une manière non linéaire, avec des chassés croisés dans le temps ce qui casse un peu le rythme et peut-être être frustrant pour le lecteur et le dérouter.

Peut être l'auteur a t'elle voulu entretenir le suspens en l 'entremelant dans l' histoire de Madeline ? Ou le drame n'est pas la chose la plus importante dans la vie de l adolescente juste un épisode tragique.
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Une histoire des loups

L'histoire se déroule dans les forêts reculées du Minnesota. Ainsi, Emily Fridlund fait de la Nature un des personnages principaux. Les saisons, quant à elles, viennent aussi rythmer le décor de cette histoire. En effet, l'auteure décrit tantôt un univers chaud voire étouffant tantôt froid et blanc où le manteau de neige faussement calme en devient quasi inquiétant, accentuant l'impression de huit clos.

L'univers décrit et le mode narration m'a fait pensé aux écrits de Laura Kasischke ("Esprit d'hiver" ou encore "Oiseau blanc dans le blizzard").



Le drame nous est compté au compte gouttes, lentement par Madeline adolescente entrée progressivement dans l'intimité de la famille Gardner installée face à sa maison, de l'autre côté du lac. Dans sa façon de raconter, elle sème de petites alertes, comme pour nous prévenir d'un drame imminent et inéluctable.



Malheureusement, malgré un scénario prometteur, je n'ai pas apprécié ce livre. Les personnages ne m'ont pas semblé attachants. Le mode de narration m'a paru un peu décousu, parfois même sans queue ni tête. Quant au thème principal du livre, à savoir la domination d'une personne sur une autre par ses convictions sectaires, il n'a pas été assez développé à mon goût. Je pensais que ce serait traité au moment du procès, mais cela n'a même pas été traité à ce moment là.



Une grosse déception donc...mais cet avis n'engage bien sûr que moi. Je suis toujours déçue de ne pas apprécier un livre mais j'espère au moins avoir bien motivé mon opinion.

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Une histoire des loups

J’ai entamé cette lecture assez enthousiaste. Un chalet au bord d’un lac dans une forêt, c’est le genre de décor qui me fait rêver ! L’omniprésence d’une nature fascinante, mystérieuse, magnifique et légèrement inquiétante, c’est tout ce que j’aime. Mais rapidement je me suis retrouvée enlisée dans une histoire à l’atmosphère pesante, oppressante. La tension est palpable et le drame couve. L’issue est certaine dès les premières pages, le récit raconte le déroulé des événements ayant conduit à cette issue tragique.



Je ne saurai vraiment dire ce qui m’a déplu. Après tout, outre le cadre de l’histoire, d’autres éléments m’intéressaient : la marginalité de Madeline et de sa famille, la fascination de ‘l’adolescente pour les nouveaux venus, son intrusion dans le cercle familial, le fonctionnement du trio Madeline/Patra/Paul et l’intrusion du père. Mais aussi les raisons ayant conduit au drame à venir, dont je ne veux pas trop parler ici pour ne pas divulgâcher tous les détails.



Je pense surtout avec les personnages que je n’ai pas accroché. Je les ai trouvés creux et ternes, ils se laissent porter par les événements et leur inaction, notamment face au drame qui se joue sous leurs yeux m’a agacée. Madeline, en tant que narratrice, témoin et acteur passif aurait pu être intéressante, mais je n’ai pas apprécié cette adolescente étrange, ni l’adulte qu’elle deviendra que l’on rencontre de temps en temps au long de son récit.



J’ai également trouvé le récit trop long, il m’a manqué du rythme et je me suis ennuyée. Et je n’ai pas vraiment compris l’intérêt pour l’histoire de l’anecdote du professeur mentor de Madeline lors d’un concours d’histoire (où elle choisira de parler des loups, là encore je n’ai pas compris) et accusé d’agression sexuelle par une autre élève.



Bref, il m’a manqué beaucoup de choses pour apprécier ce roman qui a pourtant bénéficié de nombreuses critiques élogieuses.


Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Une histoire des loups

Troublant….



C’est le premier mot qui me vient lorsque je pense à « une histoire des loups ».



Pas de coup de théatre ou de rebondissement à répétion dans ce roman subtil et gracieux, mais un tissage, fil à fil, d’un récit, d’une ambiance intimiste. Et s’il s’agit bien, au final, d’une toile qui nous prend au piège, l’écriture est si délicate que l’on se laisse attraper dans cette histoire inconfortable et pesante. Rien n’est caché, et dès le début le lecteur sait que le drame approche. Sa nature seule nous est inconnue.



Comme toujours chez Gallmeister, la nature environnante est un personnage à part entière, et cette neige ouaté où les empreintes s’effacent aux flocons suivants participe à cette ambiance étrange et élégante.



Certainement un des livres majeurs de cette rentrée littéraire.
Lien : https://bonnesfeuillesetmauv..
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Une histoire des loups

De loups il est finalement très peu question, à part deux ou trois allusions. J'ai eu du mal à accrocher et me suis forcée pour terminer le livre. L'histoire est plutôt trouble. Madeline observe aux jumelles une famille qui vit de l'autre côté du lac, se fait engagée comme baby-sitter pour garder le jeune garçon du couple. La vie des parents n'est pas très claire, le mari vit loin, il semble que des choses curieuses se passent. Mais tout cela reste fort flou. Jusqu'au drame dont je n'ai pas vraiment compris le dénouement. Best-seller aux Etats-Unis et acclamé par la critique, je suis restée sur ma faim et très dépitée.
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Une histoire des loups

Troublant et poétique sont effectivement des termes appropriés pour présenter ce livre. Troublant d'abord, parce beaucoup d'éléments semblent en décalage avec une réalité contemporaine américaine telle qu'on peut se la représenter. Si l'action n'est pas précisément datée, on perçoit qu'elle se déroule durant ces dernières années, 10 dernières années tout au plus. Cependant, l'omniprésence de la nature brouille notre lecture. Les conditions de vie de Madeline, en harmonie avec la nature majestueuse de cette région du nord du Minnesota, entre austérité et solitude, semblent nous ramener près d'un siècle en arrière. Pourtant Madeline prend le bus pour aller au collège, surfe sur le net pour retrouver des connaissances perdues de vue... elle marche aussi tranquillement au milieu de l'autoroute où ne passe aucune voiture... Elle se rend en voiture à Duluth au bord du Lac Supérieur comme on se rend au bord de la mer tant ce lac est grandiose par sa superficie.



Poétique enfin, justement par le talent de l'auteure à nous plonger dans ces forêts du nord américain, au bord de lacs démesurés, dans une nature omniprésente dont on sent combien elle empiète sur toute trace de civilisation.



Le récit commençait donc bien : j'aime les récits où l'auteur donne à la nature une place importante, j'aime les personnages un peu en décalage avec le monde dans lequel ils vivent... J'ai aussi apprécié ici la tension qui apparaît, progressivement au fil des chapitres, et que la quatrième de couverture nous annonce. Jusqu'à ce qu'il soit trop tard... Sauf que nous n'apprenons pas grand chose d'autre. Nous comprenons rapidement que le petit Paul, 4 ans, ne survivra pas. Le sujet du roman est de nous amener à comprendre comment cela a pu arriver. Le fait que les parents, ou du moins le père, du petit Paul, soient de fervents adeptes de l'église de la science chrétienne, apparaît comme l'une des clefs du mystère. Mais l'auteure place son lecteur comme un spectateur passif de l'histoire : nous voyons se dérouler le drame sans jamais avoir aucune compréhension de ce qui peut conduire à ce si terrible dénouement.



[...]

Je suis sortie de ma lecture un peu perturbée, mais plus par les zones d'ombres qui demeurent que par le sujet lui-même qui aurait dû me toucher beaucoup plus. Et c'est bien dommage. Il en reste un sujet singulier et de belles pages sur la nature du Minnesota où se déroule l'action, mais qui ne parviennent pas à gommer l'ennui que j'ai rapidement ressenti.
Lien : https://itzamna-librairie.bl..
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Une histoire des loups

Gallmeister est souvent pour moi gage de qualité. J’avais bien lu quelques critiques négatives sur ce livre, mais je l’avais acheté les yeux fermés (éditeur oblige) à sa sortie et après avoir bien tardé (un an et demi), je me suis enfin décidée à le lire.



Que ma lecture fut laborieuse, hachée, et souvent superficielle (lecture en diagonale pour aller à l’essentiel) !



Pour quelle raison suis-je allée au bout, moi qui abandonne très facilement un livre ? Probablement par curiosité. Je désirais avoir le fin mot de l’histoire. Ben, y’en a pas. En fait, on sait tout ce qu’on doit savoir avant la fin.



Je me suis beaucoup ennuyée dans ce roman, l’auteure parsème son texte de retours en arrière inutiles (à mon avis). L’écriture n’a rien d’extraordinaire. Et je ne pense pas que cela vienne de la traduction, l’éditeur étant un gage de qualité… je me répète. D’aucuns ont trouvé ce texte poétique, je cherche encore une once de poésie…



Le tragique événement qui doit survenir, on s’y attend tellement que l’effet de surprise n’a pas lieu. Je n’ai pas ressenti de réelle tension. En tout cas, l’écriture ne me l’a pas permis. La construction du roman non plus.



Les personnages n’ont pas de corps, ils semblent dénués de vie intérieure.



Non, vraiment, un roman sans grand intérêt à mon humble avis.
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Une histoire des loups

Mon ressenti vis-à-vis de cette lecture a été en demi-teinte, le style est bien, mais j'ai l'impression d'être passé à côté de quelque chose.







La plume est assez simple et légère, mais froide, terriblement froide avec l'histoire longue à se mettre en place. Les personnages sont distants et je n'ai pas réussi à m'attacher à eux, je ressentais un malaise étrange vis-à-vis d'eux comme si nous étions embourbés dans le lac vaseux et glacé avec eux.







J'ai également eu des difficultés à suivre l'intrigue par moment, les époques se mélangent et on alterne les paragraphes où Maddie est adulte ou enfant. J'ai dû m'accrocher un peu sans savoir trop comprendre où l'auteur cherchait à nous emmener.







Par contre, encore une fois, c'est un texte puissant, comme tous les titres parus chez Gallmeister, je comprends pourquoi ils l'ont publié. Ce malaise qui dérange, cette brume qui semble nous encercler, mais également ce rapport à la nature, ce sont des points que l'on retrouve dans les livres de Gallmeister, car même si je n'ai pas aimé l'intrigue plus que cela, ma lecture va m'avoir marqué et vous marquera aussi probablement.
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Une histoire des loups

J'ai l'impression qu'Emily Fridlund a trouvé le prétexte d'une histoire qui m'a déçu, pour finalement nous décrire sa région natale, le Minnesota qu'elle connait comme sa poche et qu'elle adore sans aucun doute et je la comprends. On ne peut pas nier que les descriptions sont géniales, passionnantes, séduisantes et attachantes. Elle m'a donné très envie de visiter cette magnifique région où les somptueux lacs et les saisons caractérielles dominent tout et s'imposent à l'être humain qui doit faire avec, sans compter les nombreux arbres, les plantes, cabanes et canoés, chiens, oiseaux, crapauds et autres poissons. Quelle merveille ! Le rendu est vraiment authentique. Elle n'oublie pas au passage d'évoquer l'urbanisation progressive de la région qui a malheureusement enlevé l'aspect sauvage de la région des Grands Lacs qu'elle a connu enfant, et qui est envahie par le béton, le bitume et les touristes.

A part ça, désolé Emily mais je n'ai pas bien compris l'intérêt de cette histoire d'une famille certes intrigante que l'héroïne a côtoyée durant quelques mois en devenant le témoin d'un drame. Il manquait beaucoup d'éléments angoissants et énigmatiques pour élever cette tragédie au rang de thriller littéraire. L'écrivaine aurait dû développer un peu plus, en évitant de s'étendre pendant de nombreuses pages sur l'histoire qu'elle a greffé en parallèle de la relation ambigu entre son prof et sa camarade de classe Lily, et que j'ai trouvé inintéressante.

Le style est excellent, poétique, énergique. L'auteur saute du coq à l'âne en cassant volontairement la chronologie, ce qui à mon avis donne une configuration très subtile au récit.

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Une histoire des loups

Madeline est une lycéenne un peu particulière. Elle vit au fin fond de la forêt auprès de ses parents, dans une cabane au confort rudimentaire. Libre, elle est passionnée par la nature et fascinée par les loups. Fascinée également par la famille qui emménage de l’autre côté du lac, une jeune femme et son petit garçon. Petit à petit, elle entre dans leur vie en devenant la baby-sitter du petit Paul.



Le titre, la couverture, le résumé, tout m’intriguait et m’avait attiré dans ce roman. Malheureusement, la sauce n’a pas pris avec moi.



Je suis loin de dire que le roman est mauvais, simplement que je n’ai pas vraiment accroché. Tout d’abord, j’ai trouvé que c’était très long. Même s’il y a des indices qui ne font qu’accentuer le suspens, on est justement frustré de ne rien savoir, rien comprendre avant longtemps. On sent qu’il y a des choses qui ne vont pas, mais étant du point de vue de Madeline, c’est simplement frustrant.



Toute l’histoire parallèle entre le professeur et Lily m’a également laissé sur ma fin, je n’ai pas totalement compris où l’auteur voulait en venir et j’ai l’impression d’être passé à côté de quelque chose.



Par ailleurs, les descriptions, l’ambiance de la vie de Madeline dans la nature, ça m’a plût, mais pas suffisamment pour changer mon avis.



Donc je n’ai pas accroché à ce roman, en voyant les autres critiques, je me dis que j’ai dû totalement passer à côté, ce qui est dommage.



Vous l’avez lu ? Ça vous a plût ? Expliquez-moi pourquoi ! Merci !
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Une histoire des loups

Désolée mais je n'ai pas aimé ce roman.

Tout d'abord, J'ai trouvé les personnages fades. J'ai eu l'impression qu'ils étaient tous "lobotomisés", mous, sans caractère.

D'autre part je m'attendais à une histoire plus appronfondie, plus travaillée.

Seule la description des paysages réussi à créer une certaine ambiance.







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Une histoire des loups

A la lecture de la quatrième de couv’, on pourrait presque croire qu’on s’apprête à dévorer un thriller palpitant, le coup de la fameuse babysitter qui s’insinue dans la vie d’une famille qu’Hollywood nous a refait environ sept cent mille fois. Rien à voir, Une histoire des loups est bien plus fin, bien plus cryptique et plus déstabilisant que ça aussi. Le personnage de Madeline est complexe, secret et difficile à saisir, quand bien même le « je » devrait nous offrir toute l’amplitude de son intériorité. Comme les loups qu’elle aime tant, elle est une observatrice taiseuse et lointaine. A travers ses yeux, toute la beauté de la nature sauvage se déploie, les grands pins qui bordent les eaux du lac, les petites bêtes de la forêt, les hivers rigoureux et les étés saturés de moustiques… mais aussi les choses plus secrètes qui s’y nichent, comme cette atmosphère qui se tend irrémédiablement et l’autorité d’un père palpable même à distance ou bien encore une sombre rumeur de couloir au lycée.



N’attendez pas de rebondissements, de sensationnel ou d’intrigue de thriller conventionnel, là vous serez déçu.es, mais l’ambiance et la tension qui règnent dans ce roman… j’ai trouvé ça absolument phénoménal. Et jusqu’à un final trouble (pas certaine d’avoir tout compris d’ailleurs), alors que l’un des innombrables spectres qui hantent l’Amérique nous sera finalement révélé, on ne saura dire qui est vraiment Madeline.
Lien : https://prettyrosemary.wordp..
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Une histoire des loups

Une histoire des loups d’Emily Fridlund



@gallmeister



Premières phrases : » Ce n’est pas que je ne pense pas jamais à Paul. Il vient à moi de temps autre avant que je ne sois complètement réveillée, mais je ne me souviens presque jamais de ce qu’il a dit, de ce que lui ai fait ou pas. »



Nous voici, grâce à la plume d’Emily Fridlund, plongé au cœur de l’Amérique profonde, au sein de la région des grands lacs, dans le Minnesota.



Madeline a 15 ans, réservée, discrète solitaire, elle vit avec ses parents dans une veille cabane , vestiges de leur vie communautaire, au bord du lac. Avant la fin de l’hiver , les travaux de la belle maison sur l’autre rive se terminent c’est ainsi qu’un beau matin, elle découvre qu’une famille vient d’emménager.

Madeline, va les observer, les épier, les croiser et peu à peu, faire partie de leur quotidien en s’occupant de Paul, l’enfant du couple.

Léo le père chercheur à Hawaii n’est que rarement présent et Patra , la mère se reposera de plus en plus sur les épaules de la frêle jeune fille.

Que de sourires, que de gentillesse, que de belles paroles et d’attention, mais que se cache t’il réellement derrière cette image idyllique.

Tout comme Madeline, nous le sentons à demi mots, la tension monte, l(inéluctable se dévoile , et pourtant,…



Troisième ouvrages que je lis ,tirée de cette incroyable collections que sont les éditions Gallmeister, à chaque fois le charme opère et le voyage est total.

L’auteure distille savamment les éléments qui constitueront le drame mais en contrepartie , elle exige de nous concentration et attention, les époques changent sans toujours être clairement annoncées.

Il nous faut rester vigilants pour ne pas se perdre dans la nature ….



Emma aime :

-Les éditions Gallmeister

-Cette plongée dans l’Amérique profonde

-Les paysages grandioses

- Se méfier de l’eau trop calme d’un lac …


Lien : https://www.instagram.com/le..
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Une histoire des loups

J’aime en général beaucoup ce que proposent les éditions Gallmeister, et ce premier roman de Emily Fridlund semblait tout avoir pour me conquérir : une ambiance ambigüe, étrange, des paysages sauvages, une jeune adolescente perdue, une rencontre.

Or, j’ai été assez déçue… Selon moi tout cela manque de relief. Je n’arrivais absolument pas à comprendre les personnages, et bien que cela était sûrement volontaire, pour garder un certain mystère, installer un certain malaise, pour moi c’était juste dérangeant. Même arrivée à la fin du livre, je n’étais pas sûre d’avoir bien compris de quoi on parlait.

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Une histoire des loups

Madeline est une adolescente qui semble, sous certains aspects, déjà adulte mais s’avère surtout terriblement seule. Elevée par des parents distants issus d’une communauté hippie, elle grandit dans une cabane en pleine forêt et aux abords d’un lac, très loin du confort de la ville.



Sa solitude la conduira à espionner les nouveaux voisins installés dans la maison juste en face du lac. Elle découvre, à travers ses jumelles, un couple parfait ainsi qu’un jeune enfant, âgé de 4 ans.



Elle finit par rencontrer cette voisine mystérieuse, Patra, qui lui propose de garder son fils. Madeline, qui se présente sous le nom de Linda, se rapproche de cette famille modèle finissant peu à peu par l’intégrer. Elle emmène le jeune enfant, Paul, à la découverte de la forêt.



Un trio paisible se forme entre Patra, Madeline et le jeune garçon. Cependant, le retour du père de Paul avec son caractère indécelable accentue l’angoisse naissante.



Complètement fascinée par Patra et par les rapports familiaux qui se nouent entre le jeune enfant et ses parents, Madeline ne décèle pas la noirceur sous-jacente qui conduira jusqu’au drame…



Si le lecteur est rapidement mis dans la confidence du décès de Paul, Emily Fridlund choisit de semer des indices afin d’en expliciter au fil du roman les causes.



Je n’ai pas été complètement tenue en haleine durant tout le roman. En effet, la montée en puissance de l’intrigue m’a parue assez lente. J’aurai également aimé aller plus en profondeur dans l’analyse de la psychologie des personnages. Le pouvoir des croyances conduisant à l’impensable donne au lecteur l’envie de comprendre ce qui conduit l’humain à de telles extrémités.



Pour ma part, j’ai trouvé que le roman conserve jusqu’à la dernière ligne sa dose de mystère.



J’ai été quelque peu désarçonnée par ce roman énigmatique mais néanmoins conquise par les ressorts psychologiques abordés par Emily Fridlund ainsi que sa jolie plume. Un premier roman réussi qui donne envie d’en découvrir davantage…


Lien : https://memoiresdelivres.wor..
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Une histoire des loups

Troublant



Une histoire d’adolescence comme je les aime.

Linda vit dans le Minessota, dans une cabane isolée. Elevée dans une ancienne communauté de hippies, elle passe son temps en dehors de l’école seule avec ses chiens, à faire du canoë, à vider le poisson pêcher par son père. Tout va changer quand de nouveaux voisins s’installent de l’autre côté du lac. Qui sont les Gardner?



Difficile de dire ce qui est le plus impressionnant dans ce roman d’Emily Fridlund: l’histoire elle-même ou le fait que ce soit un premier roman. « Une histoire des loups » pourrait être l’œuvre d’un romancier expérimenté: une écriture merveilleuse, une construction narrative maîtrisée, des personnages complexes et surtout une ambiance si particulière.



Une ambiance à la fois calme et dérangeante. Tout au long du roman, on a le sentiment que quelque chose ne va pas, que ça ne tourne pas rond, que le drame est latent. Mais on ne sait pas exactement ce que c’est, on avance au rythme du récit de Linda et des sauts narratifs dans le temps. Il faut accepter de se laisser porter dans cette atmosphère étrange où l’omniprésence de la nature n’enlève rien au sentiment de claustrophobie.



C'est beau et calme, étouffant, brumeux, anxiogène. Je ne sais dans quelle case ranger ce livre (drame, suspens, nature writing) mais vite un second roman !

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Une histoire des loups



Minnesotta, Madeline, une adolescente marginale vit avec ses parents – deux anciens hippies- au milieu des bois, en bordure de lac. Au fil du récit, elle revient sur une année particulière de son existence ; une période dont elle peine encore à dicerner chaque ressort et aboutissement, mais qui aura su marquer sa personne au fer rouge. Il y a d’abord les relations glaciales avec sa mère, pudiques avec son père ; ce professeur d’histoire à la personnalité ambiguë… Jusqu’à ce couple qui s’installe sur la rive d’en face et qui la fascinera à tel point qu’elle en deviendra le greffon temporaire. Madeline n’aura de cesse d’observer ses semblables, dans une sorte d’art contemplatif de la fixation, poussant l’obsession dans les retranchements les plus obscures de la raison. Paradoxalement, et c’est ici que réside le tour de maître de ce roman, les personnages sont assez nébuleux, leurs contours souffrent mille ellipses. Ces personnages évasifs nous donnent l’impression de n’être que des éléments de conscience, ils sont relégués au rang de souvenir. Le passé souffre du passé et le général s’amoindrit au profit du détail. Et c’est bien ce qui fait le charme de ce roman, le dénigrement des évidences au profit de ces détails à foison, ces impressions volées, ces odeurs endormies et couleurs chatoyantes. Le tout superbement mis en valeur par une plume incisive. En immersion totale dans cette nature dominatrice, l’écriture d’E. Fridlund crépite comme un feu de bois, resonne sous l’épiderme. De telle sorte qu’on prend plaisir à se draper de ce phrasé musical.

Si une Histoire des loups s’inscrit parfaitement dans le genre du Nature-Writing, il échoue cependant dans celui du thriller psychologique. Il propose davantage une réflexion sur la porosité entre le monde des adultes et celui des enfants, le personnage de M. Grierson en serait l’étrange trait d’union. Paul, Madeline ou même Lily pâtissent des lubies et croyances de leurs parentes : mode de vie, choix… si les errances sont multiples, les répercussions le sont en conséquence.



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Une histoire des loups

Voilà un roman bien déconcertant...



Sans revenir sur l'histoire (abondamment décrite dans les autres critiques), allons directement au sentiment qu'il reste après l'avoir refermé : une certaine hébétude. N'ai-je rien compris aux enjeux de ce récit ? Au contraire, est-ce le projet de l'auteur qui demeure mal abouti ?



Il ne fait aucun doute qu'Emily Fridlund entend ici renouveler le genre du thriller psychologique, en déplaçant le curseur de la puissance narrative vers un réalisme intérieur. L'accent est donc mis sur un certain chaos ambiant, doublement justifié : l'adolescente-narrateur est "sauvage", mal née, renfermée sur de petites obsessions (les loups, les comptes, les oiseaux, la pêche, ses chiens...), engoncée dans un univers limité par la forêt autour de la cabane familiale et peu d'amitiés ; parallèlement, le récit se noue autour de sa rencontre (et de son envie irrésistible de fusion) avec la famille d'en face, celle de la cabane de l'autre côté du lac, dont la gentillesse et la sophistication masquent quelque chose d'étrange, qui expliquera le drame, en germe dès les premières pages. Aussi, le lecteur comprend rapidement que le drame compte moins que l'appréhension du rôle que la jeune narratrice a pu y jouer : directement ou indirectement, consciemment ou non, là est donc toute la question.



Reste que la construction du récit nous conduit souvent ailleurs : de nombreux va et vient vers le futur (la vie adulte de la narratrice, longtemps après le drame et le procès) promettent une lecture plus profonde, plus analytique des choses. Mais non, on reste sur notre faim : ces pastilles ne servent à rien, lancées puis inexploitées. Souvent aussi, la narration (pourtant à la première personne) prend de la hauteur sur les événements et les personnages, promettant là encore de nous sortir bientôt de l'étrange, de l'immédiat, de la confusion. Mais rien. Jusqu'au bout. Il n'y a pas de "fin mot", pas de but à tout cela.



Alors, encore une fois, je suis passé à côté. Je reste sur ma faim et la sensation d'un premier roman certes prometteur, mais qui laisse une désagréable sensation : celle d'une lecture qui demande de vrais efforts, de s'accrocher, pour bien peu au final.
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