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Critiques de Emily Fridlund (146)
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Une histoire des loups

Une histoire de nature, d’adolescence et de religion au Minnesota.



Il s’agit d’une adolescente dans les bois avec ses parents, reliquats d’une commune de hippies. Madeline est tout à fait isolée, n’a aucune véritable amie, même à l’école où elle fera un exposé sur l’histoire des loups.



Lorsqu’une famille s’établit de l’autre côté du lac, elle devient la gardienne attitrée du petit Paul, quatre ans à qui elle fait découvrir les beautés de la nature environnante. Elle se lie aussi d’amitié avec la mère qui s’ennuie aussi dans son chalet, pendant que le père universitaire travaille et voyage. L’adolescente a une relation trouble, un peu étrange, avec l’enfant et sa mère. Et si on apprend assez tôt que l’enfant mourra, le suspens du roman sera de découvrir peu à peu comment et pourquoi.



Un premier roman qui plonge en eaux troubles, dans l’esprit d’une adolescente tourmentée et appelée à vivre des événements dramatiques.

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Une histoire des loups

Madeline, adolescente solitaire et un peu étrange, vit avec ses deux parents au bord d’un lac du Minnesota, dans une cabane au confort rudimentaire; Elle n’a pas d’amis, pas de fratrie et partage ses journées entre le lycée, le canoë sur le lac, la pêche et les chiens qu’elle élève. Alors quand un couple de citadins aisés et leur petit garçon s’installe de l’autre côté du lac, elle se mets à les observer, fascinée.

Bientôt Patra, la mère du petit Paul, lui propose de faire du baby-sitting chez eux, mais Madeline est loin de se douter de ce que cache cette famille en apparence si parfaite...

Un roman d’ambiance, plein de « non-dits » et de « demi-mots », à l’image de cette famille un peu étrange, de cette grande ado esseulée et de ses parents hippies. Une écriture elle même un peu brumeuse, qui se marie merveilleusement à la beauté des forêts de pins qui jouxtent le lac.

Tout cela aurait pu faire un très bon roman sans les longueurs et histoires parallèles inutiles; l’intrigue elle-même finit par tourner un peu en rond, on se perd dans les aller-retour entre passé et présent. Quand au personnage de Madeline, elle ne sort jamais de sa léthargie et m’a terriblement déprimé.

Bref, avis mitigé pour cette histoire. L’écriture est cependant assez belle pour me donner envie de suivre cette auteure, qui signe ici son premier roman.
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Une histoire des loups

Madeline, jeune adolescente vit dans le fin fond du Minnesota, loin de son lycée.

Dans la maison en face du lac s'installe un jeune couple avec un enfant de quatre ans, dont elle devient rapidement la baby-sitter après s'être liée d'amitié avec la jeune maman.

Elle est fascinée par cette famille, mais il semblerait que quelque chose de trouble se passe dans ce foyer.

C'est un roman étrange à l'atmosphère étouffante.

Les sauts dans le temps sont assez perturbants.

Je ne sais pas vraiment quoi penser.

Ai-je aimé ou pas ?

On se demande souvent où l'auteur veut en venir.

Malgré tout j'ai souvent été sous le charme.

Difficile donc de me faire une opinion.

A vrai dire, il est vraiment peu question de loups.
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Une histoire des loups

"Madeline, adolescente un peu sauvage, observe à travers ses jumelles cette famille qui emménage sur la rive opposée du lac. Un couple et leur enfant dont la vie aisée semble si différente de la sienne. Bientôt, alors que le père travaille au loin, la jeune mère propose à Madeline de s'occuper du garçon, de passer avec lui ses après-midi, puis de partager leurs repas. L'adolescente entre petit à petit dans ce foyer qui la fascine, ne saisissant qu'à moitié ce qui se cache derrière la fragile gaieté de cette mère et la sourde autorité du père. Jusqu'à ce qu'il soit trop tard."



Après l'avoir vu passer sur une chaîne YouTube consacrée à la lecture, ce titre m'a de suite fait envie.

En ouvrant ce roman, je pensais plonger dans un thriller à suspense. Je pensais avoir affaire à une "banale" histoire de couple mystérieux, qui livrerait ses secrets à la baby-sitter au fil de l'intrigue, rythmée par des rebondissements jusqu'au final, que j'imaginais renversant.

Si vos attentes sont celles-ci, n'allez pas plus loin!

Ici, il est avant tout question de nature (nature sauvage/nature humaine).

L'ouvrage comporte de nombreux passages descriptifs de cette nature omniprésente, à tel point qu'on pourrait presque la prendre pour un personnage à part entière...

Ici, il est question d'ambiance. Car c'est vraiment l'impression majeure que me laissera ce roman.

Dès les premières pages, l'autrice installe une atmosphère lourde, pesante presque suffocante, distillée tout du long.

Peu de rebondissements, peu d'informations sur les personnages auxquels je n'ai pas pu ou su m'attacher, mais cette ambiance encore et toujours qui laisse présager un drame et nous donne l'impression d'un huis-clos, dans ce paysage d'Amérique pourtant si vaste.

Je ressors de cette lecture avec un sentiment mitigé.

A la fois déçue car je ne m'attendais pas à ce type de récit (qui relève plus du nature writing que du roman psychologique) et pourtant, je dois avouer que j'ai été au bout, portée par la plume efficace et percutante de l'autrice.











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Une histoire des loups

Déception de la semaine dernière ! Pourtant, tout avait si bien commencé... Une ambiance "nature writing" mystérieuse, une héroïne un brin sauvage et des voisins un peu étranges ont su éveiller ma curiosité jusqu'à une bonne moitié du roman.



Hélas, après quelques ellipses narratives inutiles selon moi, l'histoire de Maddy s'essouffle malgré la brutalité de l'issue finale. Je vous dis tout très brièvement à travers cette chronique express.





En traitant de l'enfance et la négligence parentale, l'auteure apporte un regard sombre, impression renforcée par la Science Chrétienne, religion abordée dans le roman. Religion bien existante basant sa théorie sur le "caractère alternatif et non complémentaire au traitement médical."



Bref, ses adeptes "ne considèrent la maladie que comme le résultat de simples croyances erronées qu'il faudrait corriger pour recouvrer la santé." En gros, les médicaments, ça ne sert à rien, la volonté est bien suffisante. Voilà, voilà... 🙄





L'intérêt ne réside pas dans sa fin largement suggérée et que l'on devine par ailleurs bien avant, mais dans cette ambiance moite qui colle à ses pages.





Mon esprit avait imaginé une toute autre histoire. Satané cerveau ! 😅





❓ Pourquoi je n'ai pas aimé ?



➡️ Trop lent, trop distant

➡️ Aucun attachement envers l'héroïne





Les ➕ :



➡️ Ecriture précise

➡️ Ambiance moite





❓ Ma gourmandise associée au roman ? C'est sur le blog : bookncook.over-blog.com
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Une histoire des loups

Cette année dans ma bibliothèque, la mode est aux broussailles foisonnantes et aux jeunes survivantes, aux forêts luxuriantes et aux ados débrouillardes.

Je m'explique.



- D'abord il y eut Nell et Eva, les deux sœurs rescapées du déluge et isolées Dans la forêt. [1]

- Puis il y eut Julia, alias Turtle, livrée au pire des prédateurs et aux mille dangers d'une nature pour le moins hostile. [2]

- C'est aujourd'hui au tour de Madeline, une nouvelle "adolescente des bois" à moitié sauvage, d'entrer en scène, pagaie à la main et chaussures de rando aux pieds, pour me raconter son histoire. [3]



Trois romans forts, centrés sur des jeunes filles aux parcours singuliers, trois atmosphères envoûtantes, une même nature omniprésente pour trois décors grandioses mais parfois menaçants.

Curieuse loi des séries...



Revenons-en à Madeline. 15 ans, parents plutôt absents, pas trop gâtée par la vie, solitaire et dégourdie, plus à l'aise dans son canoë que sur les bancs de l'école. Talents particuliers ? Couper du bois, s'occuper des chiens, vider les poissons, parcourir à grandes enjambées tous sentiers perdus dans les bois qui encerclent la cabane familiale, pagayer sur le lac.

Un jour, face au cabanon de ses parents, sur la rive opposée, s'installent Patra et Léo, un couple un peu louche, et Paul, leur fils de 4 ans. C'est le point de départ du récit et l'élément déclencheur d'une confession sinueuse (où d'ailleurs, et ce n'est pas la moindre des bizarreries, vous ne croiserez pas le moindre loup !)



Dès les premières pages, on pressent que quelque chose ne tourne pas rond, on sait qu'un malheur s'est produit mais la teneur du drame tarde à se préciser. Impossible de mettre le doigt dessus...

La narratrice tourne autour, tergiverse et bifurque, nous livre des impressions fugaces et décorrélées de la trame principale, préfère évoquer avec grâce et réalisme la terre qui l'a vue grandir, les eaux paisibles des lacs, les forêts et les chemins tourbeux. Elle entremêle, dans un style décousu - qui apparemment a déconcerté certains lecteurs - des souvenirs d'enfance et des évènements plus récents, des détails hors-sujet et des sentiments un peu désordonnés, sans que l'on puisse deviner où elle veut en venir... Pourquoi s'attarde-t-elle sur tel épisode anodin, pourquoi ces ellipses et ces morcellements chronologiques, pourquoi ces belles descriptions quand le noeud de l'affaire semble se jouer ailleurs ?

Une seule évidence : l'histoire finira mal ! le reste n'est que brumes et questions sans réponse. C'est justement ce sentiment d'incertitude, cet oscillement délicat entre nature-writting et thriller psychologique qui font toute la force de ce premier roman et ont exacerbé l'impression de léger malaise, délicieuse et progressive, qui ne m'a pas lâché de la première à la dernière page. Qu'il fut bon de nager ainsi en eaux troubles, dans les pages de ce livre où tout est suggéré (l'emprise mentale de Léo sur Patra et de Patra sur Madeline, le curieux rapport qu'entretient la jeune fille avec ses parents ou avec M.Grierson, le danger diffus qui plane sur ce coin reculé du Minnesota...)

Laisser entrevoir tout ça en si peu de mot, c'est très fort !



L'enchainement des faits relatés par Madeline n'est pas toujours cohérent, ses réflexions ne sont reliées que par "des fils de pensée tortueux", et pourtant je n'ai rien trouvé là de superflu ni d'artificiel. L'adolescente fait plusieurs fois diversion en évoquant un nouveau professeur d'histoire, une sombre affaire de moeurs, une camarade vaguement indienne, les vastes étendues de pins rouges et blancs, de bouleaux et de peupliers faux-trembles, mais elle revient sans cesse, à pas de loups, sur la tragédie qui s'annonce autour de Paul et de l'étrange "famille de l'autre rive".

Sous son allure un peu brouillonne, le procédé narratif mis en place par Emily Fridlund est finalement très maîtrisé et empreint d'une vraie poésie. Il distille une tension d'un genre très particulier que j'ai bien du mal à définir... Un courant d'air insaisissable et inquiétant ou mieux, peut-être, une espèce de champ magnétique déroutant : dans cette belle histoire des loups rien n'est visible mais des forces puissantes sont à l'oeuvre !



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[1] Dans la forêt (Jean Heagland) : ☆☆☆☆☆ sur l'échelle de gabb

[2] My Absolute Darling (Gabriel Tallent) : ☆☆☆☆☆ sur cette même échelle

[3] Une histoire des loups (Emily Fridlund) : ☆☆☆☆☆ itou (allons-y gaiement !)
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Une histoire des loups

C'est un roman déroutant.

Je ne suis pas sûre d'avoir tout compris à l'histoire de cette gamine, vivant à la dure dans une cabane au fond des bois, qui entre peu à peu dans l'intimité d'une famille récemment installée au bord du lac, en face de chez elle.

L'ambiance est très étrange, les personnages sont insaisissables et finalement peu attachants. Il est question de sexe, de religion, de science, de solitude et de fascination, mais surtout de Nature : bois, lacs, brume, pluie, neige, glace, soleil, chiens, oiseaux, insectes, terre... En cela, l'écriture est très sensorielle, la gamine ressent ce qui l'entoure tel un animal (un loup ?), et j'ai beaucoup aimé ces passages. Mais je crois que c'est tout ce que je retiendrai de ce roman, le reste (trop elliptique à force d'être mystérieux) m'ayant échappé.
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Une histoire des loups

Lecture dans le cadre du Challenge Gallmeister : mois d'avril - Girl power -



Madeline est une adolescente singulière, plutôt solitaire qui accepte un poste de baby-sitter auprès de ses fascinants voisins Patra et Léo Gardner qu'elle observe depuis leur emménagement. Elle va s'occuper du petit Paul, 4 ans.

Très vite on comprend qu'un drame est arrivé et qu'un procès a eu lieu. Madeline raconte tous les événements, leur déroulé.



Autant dire tout de suite que je n'ai pas été conquise par ce roman. Si l'intérêt initial pour les circonstances du drame, pour ce couple étrange et pour le malaise palpable tout du long est bien présent, l'écriture à la première personne un peu désincarnée m'a tenue à distance, il m'a manqué des sentiments, des émotions spontanées. C'est un texte froid et circonstancié, un peu brut et parfois confus qui plaira certainement à d'autres mais n'a pas réussi à me séduire.



Et puis il y a les épisodes récurrents comme un leitmotiv de la fascination malsaine de Madeline pour une de ses camarades de classe et pour le professeur Grierson ainsi que les fantasmes qui en découlent. Ces passages ont achevé de me perdre...



Je n'ai pas compris non plus cette histoire des loups et son intérêt dans la trame des événements.



Bref je suis passée totalement à côté de ce livre qui, je n'en doute pas, a trouvé ses lecteurs.

Certainement pas le bon moment pour moi


Lien : https://chezbookinette.blogs..
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Une histoire des loups

Autant j’ai beaucoup aimé le côté nature writing, autant je n’ai pas du tout adhéré à la construction du roman, le côté thriller pour moi inexistant au sens où je m’y attendais.

Une déception une fois encore pour cette édition que j’apprécie pourtant.

Je n’ai pas grand-chose à en dire, par moments on a l’impression de tourner en rond, revenir au point de départ pour au final aller nulle part. si je n’ai pas refermé le livre, c’est juste pour la nature qui est bien présente, et la malgré tout pour une plume agréable.

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Une histoire des loups

Quelle est cette idée saugrenue selon laquelle aller se réfugier dans le silence des forêts était susceptible de nous faire du bien ? Entre un univers paisible et le chaos, la frontière peut être bien mince.



Nord du Minnesota, tout près du Canada, le pays aux 10 000 lacs. Des forêts à perte de vue. Un bled nommé Loose River. C’est là que vit Madeline ou Maddie ou Linda, c’est selon. Maddie a quinze ans. Une heure de marche pour aller au collège. Passionnée de la forêt et de tout ce qui y vit, bonne élève, mais il n’y a pas grand-chose à faire une fois les chiens nourris, les devoirs faits et le bois coupé alors elle observe la cabane de l’autre côté du lac où un couple avec enfant vient d’aménager. Un jour, elle va rencontrer les occupants de cette cabane et peu à peu tisser des liens ave Patra, Leo et Paul.

Ces contrées cachent quelquefois des survivalistes comme dans Yaak Valley, Montana mais ici, ce sont des anciennes communautés hippies ou des scientistes chrétiens finalement tout aussi inquiétants.



Une ambiance particulière proche de Sauvage de Jamey Bradbury ou de Sukkwan Island de David Vann. C’est un premier roman prometteur, je ne peux pas dire que j’ai aimé, ni que j’ai détesté, on a du mal à comprendre ce qui se passe vraiment dans les faits ou dans la psychologie des personnages mais c’est certainement l’effet recherché, on est un peu baladé, un peu perdu, il faut relire certains passages pour s’assurer que l’on a bien compris et on n’est jamais tout à fait sûr.



« Écoute Linda, ne sois pas effrayée, murmura Leo dans mon dos, et sitôt qu’il l’eut dit je le fus. Tout va bien, Linda ».



Challenge Multi-Défis 2024.

Challenge Totem.
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Une histoire des loups

Linda revient sur une période de son adolescence marquée par deux affaires qui bousculent la petite communauté villageoise de ce trou paumé dans le nord du Minnesota notamment la mort d'un enfant de 4 ans.

Je ne spoile pas. On l'apprend dès la 1ère page.

Dans les deux cas Linda est touchée de près. Pourtant, "l'Adolescente" comme l'appelle sa mère, est bien seule, elle n'a pas d'amis, court les bois, s'occupe des 4 chiens de la famille constituée seulement de ses parents rescapés d'une expérience communautaire hippie qui a échoué.

Ennui, curiosité, elle approche la femme qui vient d'emménager dans la maison neuve sur l'autre rive du lac.

Quand Patra lui propose de s'occuper de Paul, son petit garçon pendant qu'elle se consacre aux corrections du livre de son prof de mari, absent pour quelque temps, Linda accepte immédiatement.

Elle passe de plus en plus de temps chez les Gardner, elle observe cette façon de vivre tellement différente de celle qu'elle connait, la relation entre la mère et le petit aux antipodes de sa relation avec la sienne.

Quand Léo, le mari, rentre l'ambiance se tend. Quelque chose cloche mais elle n'arrive pas à mettre le doigt sur ce qui ne va pas.

Ce récit est envoutant. Linda va et vient dans ses souvenirs, alterne entre l'évocation de ses promenades en solitaire, le récit des évènements passés présentés dans un désordre savamment orchestré : le prof remplaçant et Lily, son père, sa mère, Patra et Léo Gardner, le petit Paul... , des allusions à sa vie présente..., des considérations sur la météo à ces moments.

Cela ne m'a semblé brouillon, c'est comme si on suivait les pensées de Linda qui, une idée en entrainant, déroule le fil de cette année là...

Même raconté 12 ans après les faits, cela donne l'impression d'un récit d'ado. Ce sont les perceptions, les ressentis d'une ado, d'une ado qui cherche la compagnie des adultes, qui ne comprend pas tout ce qu'elle voit, tout ce qu'elle entend, quoique... qui se cherche, qui cherche quel rôle elle a joué dans le drame...

Challenge Multi Défis 2021

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Une histoire des loups

Je viens de finir ce livre et le premier mot qui m'est venue à l'esprit c'est... perplexe. Je suis perplexe.

Plutôt étrange, en fait. Je ne m'attendais absolument pas à ça. Peut-être est-ce le fait que je n'aie pas l'habitude de lire ce style de lectures (je suis encore principalement dans le Jeunesse/Young Adult) ? Ou pas du tout ? Je ne sais pas, mais je n'imaginais pas un seul instant que ce roman raconterait une histoire comme celle que je viens de lire. Je ne sais pas vraiment ce que j'avais imaginé, mais pas ça, en tout cas.

En lisant le résumé pour la première fois, le livre m'avait grandement étonné. Et la dernière phrase, "Jusqu'à ce qu'il soit trop tard", m'intriguait vraiment beaucoup. Avec en plus les avis positifs et surprenants, j'avais de plus en plus envie de découvrir l'histoire...

Et j'avoue que je suis assez déçue.

Pourtant... ce n'est pas un mauvais livre en soi. Et j'avais vraiment envie d'aimer ce roman. Mais je n'ai absolument pas réussi à accrocher au récit. Je ne me suis pas attachée à l'héroïne, alors que pourtant je suis assez bon public, et rester de marbre avec le narrateur d'un livre m'arrive assez rarement. Mais là... je ne saurai l'expliquer, mais ce bouquin m'a laissé assez incrédule. Quand j'ai tourné la dernière page et que j'ai vu que j'étais arrivée aux Remerciements, j'étais carrément déboussolée. Je suis revenue en arrière, mais si, c'était bien la fin du livre.

Je ne l'avais même pas vu venir. Le livre se finissait-il vraiment comme ça ?

L'avis de Télématin, inscrit sur la quatrième de couverture, dit : "Un concentré de drame et de suspense. Vous allez en sortir complètement abasourdi."

J'ai été abasourdie que ça se finisse comme tel, oui. Et assez frustrée. Peut-être l'ai-je lu trop vite ? C'est possible. Ça m'arrive, parfois, de lire trop vite, et donc de ne pas être assez concentrée quand je lis, si bien que des éléments de l'histoire m'échappent et au final je n'ai pas réellement compris l'histoire. Dans ce cas-là, je ne peux m'en vouloir qu'à moi-même, évidemment. Peut-être est-ce le cas.

Mais là, j'avoue que je n'ai pas vraiment pris plaisir à lire ce livre. Je n'ai pas été embarquée dans le récit, ni attachée aux personnages...



Peut-être le relirais-je un jour, quand je serai plus âgée, pour avoir un avis nouveau, un point de vue peut-être plus mature sur l’œuvre d'Emily Fridlund. Après tout... je n'ai que quatorze ans.

Ou alors, peut-être ce livre n'était tout simplement pas pour moi ^^'
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Une histoire des loups

Madeline fait le récit d'une partie de l'année de ses 15 ans, quand de nouveaux voisins ont emménagé de l'autre côté du lac, qu'elle est peu à peu entrée dans l'intimité dysfonctionnelle de cette famille et a assisté, plus ou moins à son insu, à l'agonie du petit garçon. Elle raconte aussi le scandale causé l'année d'avant par la relation trouble entre M. Grierson, le professeur d'histoire du lycée de Loose River, et la très jolie Lily Holburn, adolescente insaisissable. Pour Madeline, ce scandale et la mort de Paul ont marqué la fin de l'enfance et la découverte des pulsions humaines.



Avec la mort annoncée de l'enfant dans les toutes premières pages du livre, la tension ne fait que croître : comment Paul est-il mort ? Est-ce la faute de ses parents ? Que dissimule la rigidité du père et la fragilité de la mère ? Le drame était-il évitable ? Toutes ces questions sont posées à Madeline par les inspecteurs, mais elles tournent aussi dans sa tête des années après le décès du garçon. « À ce moment-là, me demanderaient-ils plus tard, vous aviez certainement compris que quelque chose ne tournait pas rond ? » (p. 163) Sans donner toutes les réponses, le récit a posteriori de Madeline en dit suffisamment pour juger de l'horreur et de la tristesse de cette tragédie. Il y a de nombreuses ruptures dans la narration : Madeline passe d'un sujet à l'autre et s'embarque dans de longues digressions sur sa vie d'adulte, loin du Minnesota et de ses parents hippies, mais tout cela ramène toujours au drame et à sa longue et inexorable construction.



Dans ce premier roman, Emily Fridlund déploie un riche, à la fois très poétique et très moderne. Elle parle aussi bien de la beauté de l'hiver que de la splendeur de l'été. « Cette année-là, l'hiver s'écroula sur nous. Il tomba à genoux, épuisé, et ne bougea plus. » (p. 7) Elle décrit surtout à merveille les tourments de l'âme humaine, ses désirs et ses refuges. Elle fait regretter le passage de l'état de nature à celui de culture. Et l'on voudrait s'installer dans une cabane au bord d'un lac, gelé l'hiver et insondable l'été, pour vivre avec les chiens et observer de loin, vraiment de loin, les vies étranges et terrifiantes de nos voisins.
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Une histoire des loups

Attention, ne pas s'attendre à une histoire de loups dans ce roman. Pas de "vrais" loups, du moins. Si Madeline est bel et bien passionnée par eux, néanmoins son histoire tourne plutôt autour du couple qui s'est installé en face de la cabane familiale, de l'autre côté du lac. Très vite, elle va devenir la baby-sitter de Paul. Elle nous raconte aussi sa vie d'adolescente élevée dans une communauté vaguement hippie, son quotidien au lycée avec un prof accusé de pédophilie, et sa vie d'adulte de trente et quelques années... Dit comme ça, ça paraît fouillis, mais c'est très bien construit et très habile ; on sent très vite que quelque chose va clocher et, à partir de la moitié du livre, impossible de le lâcher tant l'angoisse monte !



Assez fan de ce que publie Gallmeister, et bon public pour la littérature américaine des grands espaces, j'ai retrouvé chez cette jeune auteure (dont c'est le premier roman), ce que j'aime tant dans cette vague littéraire : ambiance, style, intrigue. Des descriptions souvent très précises mais pas longues pour autant, une écriture des sensations, entre intérieur profond et environnement immédiat du personnage. En plus, ce roman réussit le coup de maître d'être à la fois solaire (le personnage de Madeline, surnommée Linda, est très attachant, les autres très intrigants) et glaçant. Car, oui, c'est plutôt un roman noir, car l'homme est un loup pour l'homme...
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Une histoire des loups

La bandelette lovée sur la page de couverture titrait : « élégant et troublant, une voix inhabituelle ». Encore du marketing bien rôdé, me suis-je dit.



Je viens de refermer ce livre et les premiers mots qui me viennent à la bouche sont « troublant » et « inhabituel ».



Troublant, le comportement de Madeline, cette adolescente vivant avec ses parents de manière un peu primitive dans une cabane au bord d’un lac, à une heure de marche de la ville la plus proche.



Troublante, la famille qui s’installe de l’autre côté du lac et que Madeline observe de loin, puis de près.



Troublant, le bonheur apparent qui règne dans cette famille où Madeline devient gouvernante du petit Paul pour trouver un bonheur familial qu’elle ne trouve pas chez elle.



Troublante, mon incapacité à laisser tomber ce récit qui pourtant, dans les 80 premières pages m’a semblé sans grand intérêt, banal, voire ennuyeux.



Troublante, l’arrivée, de temps en temps, presque sans crier gare, d’une petite phrase, d’une digression, d’un flash back qui m’a mise en alerte. « Quand avez-vous compris que quelque chose n’allait pas ? »



Troublante, l’ambiance poisseuse qui s’installe au-delà de la 120ème page.



Irrésistible, l’envie de continuer pour savoir.



Inhabituel, le thème traité que je n’ai personnellement jamais rencontré dans un roman.



Inhabituel, le style d’Emily Fridlund partagé entre simplicité étudiée et poésie.



Inhabituelle, la structure du roman qui oscille entre récit linéaire, passages décousus, flashback inattendus et fin …. pas à la fin.



Diabolique, la tentation de tout vous dévoiler.



Mais, je n’en ferai rien.



Sachez simplement qu’il y est question de la famille, d’amour maternel, de croyance, de différence entre ce que l’on pense et ce que l’on fait, entre ce que l’on veut croire et ce que l’on fait. Cette lecture a fait chavirer mon cœur de mère.



Une ambiance comme je les aime, un facette peu connue de la très croyante Amérique abordée, comme ça, sans avoir l’air d’y toucher.

Troublant je vous dis !

God bless America !

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Une histoire des loups

Le bandeau annonce un texte "élégant et troublant", c'est tout à fait ce que j'ai ressenti à la lecture de ce roman.

Nous suivons Madeline / Linda dans ses pensées au cours d'une année qui va la marquer durablement.

La jeune adolescente, solitaire et sauvage, vit avec ses parents dans une cabane en pleine nature au coeur du Minnesota, entre lacs et forêts.

L'arrivée d'une nouvelle famille de l'autre côté du lac va bouleverser le quotidien de Madeline.

Entre roman d'atmosphère et suspense psychologique, ce livre fut pour moi un réel enchantement.

Pour apprécier pleinement ce texte, il faut par contre accepter de se laisser embarquer tranquillement par le récit de Madeline.

L'écriture est hypnotique, précise et efficace, et contribue à l'atmosphère singulière du roman.

Une très belle plume...
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Une histoire des loups

Difficile de faire un billet sur ce roman. Difficile, difficile ! me direz-vous, on n'aime ou on n'aime pas !

Sauf que moi, j'ai aimé avec un p'tit goût de frustration. Je vous l'accorde, je suis compliquée mais je peux l'expliquer.

Je commence d'abord par ce que j'ai aimé :

- le cadre : le roman se situe dans l'état du Minnesota, dans une forêt près d'un lac. Et la description de la cabane est parfaite, je me suis bien projetée.

- Les personnages : les parents du petit Paul, 4 ans, me questionnent encore. J'essaye de comprendre mais plus j'y pense plus je suis mal à l'aise avec leur croyance comme si je me sentais complice. Pour ce qui est de Madeline, jeune ado de 15 ans et qui est en charge de la garde de Paul un temps, je suis plus indulgente beaucoup plus. Madeline est mineure, jeune et Paul a des parents. Je suis dans l'empathie complète avec elle, qu'aurais-je fait à 15 ans moi, sachant que les parents sont en charge de leur enfant. Et quand je repense à ce petit garçon qui est Paul, ça ne m'inspire que de la tristesse et de la colère.

- L'écriture : il faut reconnaître que l'auteur a réussi un tour de force. Implanter son histoire crescendo tout en gardant le mystère même si on se doute pour Paul. L'auteur lève le voile doucement, l'histoire se dessine en filigrane, devient glauque, dérangeante. Je suis assez admirative de ce jeu d'écriture, de ce cheminement malgré les longueurs. L'auteur a su aiguisé ma curiosité.

Et ce que je n'ai pas aimé, ce sont justement ces longueurs, dans la première partie notamment où j'avais l'impression de m'ennuyer et de perdre mon temps. Je reconnais qu'il faut être volontaire pour ne pas décrocher avant la moitié du livre. Je peux donc comprendre le découragement de certains. Mais plus j'y pense, plus je présume un jeu d'écriture volontaire de la part de l'auteur.

Madeline et Paul, je sais bien que vous êtes des personnages de fiction mais je pense tout de même souvent à vous. J'espère Madeline que ce moment de ta vie n'a pas été destructeur pour le restant de tes jours. A mes yeux, tu n'es pas coupable

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Une histoire des loups

Madeline aime observer ses voisins, installés depuis peu sur la rive opposée du lac. Un couple avec un petit garçon, au train de vie aisé. Le père devant s’absenter souvent, la mère propose à Madeline de tenir compagnie à son fils. L’adolescente passe d’abord quelques heures avec lui, puis des après-midi entiers. Elle est même invitée à rester pour les repas. Plus elle découvre l’intimité du foyer, plus elle est fascinée par le comportement étrange de l’enfant, le coté lunatique de la mère et l’autoritarisme du père. Une fascination qui laisse peu à peu la place à malaise diffus, une crainte impossible à identifier. A l’évidence quelque chose cloche dans cette famille, et la tragédie à venir va malheureusement lui donner raison.



Un roman très psychologique qui manque d’épaisseur. L’auteur ne fait qu’effleurer des sujets pourtant complexes comme la responsabilité, la culpabilité ou le poids de la religion. La narration à la première personne d’une froideur clinique tient le lecteur à distance et ne suscite à aucun moment l’empathie. Les personnages sont sans entrain, mous, ils sonnent creux. J’ai oscillé entre ennui profond et envie de les baffer à longueur de page pour les sortir de leur apathie.



Et puis je ne suis pas tombé dans le panneau du faux suspens psychologique censé rendre l’atmosphère des sous bois poisseuse et tendue comme un string. La maison perdue en forêt, les comportements étranges voire inquiétants des protagonistes ne m’ont pas paru le moins du monde anxiogènes.



Pas loin du ratage complet en ce qui me concerne. Une grosse déception.


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Une histoire des loups

Encore un très bon roman des éditions Gallmeister, dans la collection "nature writing". Il s'agit d'un premier roman qui laisse une forte impression après la lecture.

Nous sommes en 1980 dans le Minnesota, Madeline est une adolescente de 15 ans assez timide et solitaire. Ses parents ont appartenu à une communauté hippie, ils habitent maintenant dans une petite cabane au bord de la forêt et vivent en ermite.

Au lycée, Madeline s'intéresse beaucoup à une jeune fille d'origine indienne, élevée par son père alcoolique et qui s'appelle Lily. Elle s'invente des histoires sur cette fille et à propos d'un de ses professeurs, elle rêvasse beaucoup et passe beaucoup de temps à chasser, pêcher, faire du canoé et s'ennuie beaucoup.

Un jour, elle découvre que la maison de l'autre côté de la rivière est habitée, elle va alors espionner ses nouveaux voisins avec des jumelles. Il s'agit d'une jeune mère et de son fils de 4 ans. Elle fera leur connaissance puis Patra l'engagera pour servir de baby sitter à Paul.

Elle aura alors le sentiment d'être utile et de faire partie d'une famille. Mais on sent rapidement que l'enfant est un peu bizarre et ses parents aussi. L'ambiance devient de plus en plus étrange, on sent qu'il va se passer quelque-chose de négatif.

Un bon roman qui met mal à l'aise. Très réussi, dans le genre des romans de David Vann. Je le recommande.
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Une histoire des loups

Un des titres de la rentrée littéraire qui fera sans nul doute parler de lui, en bien ou en mal.

Je pense que c’est typiquement le genre de roman qu’on adore ou qu’on déteste.

Pour ma part, je fais partie de la première catégorie.



Nous suivons Madeline, elle vit avec son père et sa mère dans un chalet à flanc de montagne du Minnesota.

Ils habitent très reculés, vivants presque en autarcie, Madeline va à l’école, mais est rejetée par ses camarades de jeux, elle passe son temps dans les montagnes avec ses chiens.

Un jour, une nouvelle construction commence sur le terrain à proximité du chalet familial, Madeline sera très intriguée par cette nouvelle famille et passera son temps à les espionner avec ses jumelles jusqu’au moment de pouvoir les rencontrer.

Elle deviendra ensuite la nounou de Paul, 4 ans le fils de Léo et Patra.



Si vous cherchez de l’action ou des rebondissements je peux vous dire que vous serez déçu, l’auteure choisit de nous raconter l’histoire en faisant des bons dans le futur nous préparant donc à ce qui va se passer.

Point de surprise quant aux rebondissements, mais beaucoup de poésie dans les descriptions de ces montagnes du Minnesota en plein hiver ou au cours des différentes saisons.



L’ambiance est pleine de mystère, c’est Madeline la narratrice, mais Emily Fridlund choisit de laisser planer le doute, même si avec ce choix de sauts dans le futur au cours de la narration, on sait plus ou moins ce qu’il va arriver, il reste quand même beaucoup de non-dits.

Choix, qui pour ma part ne m’a pas paru étrange, au contraire j’ai vraiment apprécié cette lecture au cœur même de la nature.



Comme si ces forêts où Madeline aime tant se promener, ce lac où elle aime faire du canoë, les animaux qu’elle connaît par cœur cachaient à eux tous les secrets des habitants de la vallée.

Secrets que j’avais envie de découvrir.

Hormis Madeline, Patra, Leo, Paul, d’autres protagonistes interviennent comme Lily, leur professeur d’histoire, les parents de Madeline mais ils ne sont pas travaillés comme les personnages principaux, comme s’ils étaient uniquement présents pour que l’on comprenne Madeline.



Je peux juste vous révéler qu’il est question de secte ou de mouvements sectaires, de courant de pensée, de philosophie avec au milieu de tout cela des drames autour de l’enfance.



Ce roman est avant tout un roman de sensation, basé sur la psychologie de la narratrice, Madeline et sur la nature environnante.

C’est sur cette narration, ce personnage, l’ambiance distillée au cours du roman que les avis pourraient diverger.

Madeline soit on l’aimera pour son étrangeté ou l’on ne la détestera.

Je ne peux pas dire que j’ai été surprise, j’ai adoré suivre cet étrange personnage que l’on ne rencontre pas souvent dans la littérature et que je n’oublierai pas.



L’écriture de l’auteure m’a fait penser à David Vann que j’adore, uniquement dans sa manière de décrire les lieux, les personnages avec facilité et la poésie dégagée par les mots dans cette atmosphère montagneuse que j’ai vraiment appréciée.
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