AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Emmanuel Droit (11)


Etant donné que la police secrète totalitaire commence sa carrière après la pacification du pays , elle apparaît toujours comme entièrement superflue , à moins qu'au contraire elle ne les incite à imaginer à tort l'existence d'une résistance secrète .L'inutilité des services secrets n'a rien de nouveau . Ils ont toujours été obsédés par le besoin de prouver leur existence et de garder leur place , une fois accomplie la tâche pour laquelle ils ont été créés .
La différence majeure entre la police secrète despotique et la police secrète totalitaire est celle qui sépare le suspect de l'ennemi objectif . Ce dernier se défini en fonction de la ligne politique officielle et non par le désir que cet ennemi a de le renverser .
Commenter  J’apprécie          70
Suicidés, se trompant sur le sens de la vie.
Commenter  J’apprécie          30
(p.49)
La thèse historiographique encore dominante aujourd'hui présente Hitler comme un individu dépourvu de lucidité et niant le principe de réalité que lui aurait opposé un Speer ou un Guderian. Coupé du monde réel, il aurait été obsédé par la victoire finale à condition de combattre jusqu'au bout. À rebours de cette interprétation canonique, l'historien allemand Bernd Wegner pense qu'Hitler a sciemment mis en scène sa propre fin et celle de son pays, pour en faire une "chute héroïque, inscrite dans l'histoire", destinée à apparaître comme une "victoire pour la postérité". Vaincre ou périr, telle était la stratégie à partir de 1942-1943. Mais il ne faut pas oublier qu'en continuant la guerre, Hitler a aussi cherché à achever ce qu'il considérait comme sa mission historique, à savoir la destruction physique des Juifs d'Europe.
Commenter  J’apprécie          20
Au final, ce livre est avant tout une histoire d’ombres et de secrets, d’acteurs invisibles qui ont servi de manière zélée des politiques de terreur et de surveillance. Ces inconnus de l’histoire hantent encore l’imaginaire contemporain des sociétés post-socialistes, à commencer par l’Allemagne réunifiée où la Stasi constitue le repoussoir d’un système délégitimé dans sa globalité et qu’il faut réduire à une parenthèse de l’histoire. Or, le communisme est un produit de la modernité occidentale de l’époque contemporaine et non une parenthèse de l’histoire.
Commenter  J’apprécie          20
(p.57)
Confrontés depuis juin 1941 à la stratégie allemande du "conquérir et détruire", on imagine mal les Soviétiques répondre autrement que par la loi du talion : "œil pour œil", dent pour dent". Le schéma explicatif et le lien de causalité semblent tellement naturels qu'ils sont rarement interrogés : la mécanique de la vengeance brute apparaît évidente, tant l'occupation allemande fut dès le début volontairement inhumaine. Les illusions initiales sur une "fraternité de classe" avec les "frères allemands en uniforme" s'étaient vite évaporées au contact de cette guerre de destruction conduite par la Wehrmacht.
Commenter  J’apprécie          10
À la mi-janvier, comme chaque année depuis sa naissance en 1949, la République démocratique allemande (RDA) célèbre la mémoire de deux « martyrs » communistes qui figurent au panthéon « national » du « premier État socialiste sur le sol allemand » : Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht.
(Introduction)
Commenter  J’apprécie          00
Cette ville se transforma en un espace de violence qui développa en quelques heures ses potentialités en raison de l'absence d'autorités allemandes, et parce que la destruction matérielle des ponts avait produit un entassement de soldats dans une ville jusque-là épargnée par la guerre. Enfin, le relâchement psychologique des soldats soviétiques hantés par la peur d'être atteints par une balle perdue, minés par l'angoisse de mourir à chaque instant, les conduisit à abuser, avec l'aide de l'alcool, d'un pouvoir lié à leur surnombre et à leur volonté de marquer la victoire en s'emparant de corps de femmes sans défense (Conclusion - page 150).
Commenter  J’apprécie          00
(p. 20)
Largement inconnue du public français, elle fait pourtant partie de la catégorie des villes martyres mais pas exactement au sens de Coventry, Rotterdam, Dresde, Varsovie, Leningrad ou Hiroshima. Elle n'a pas été détruite à la suite des bombardements massifs de l'aviation angle-américaine, à l'issue d'un siège défensif ou de violents combats militaires entre les forces conventionnelles.
...
Les habitants de la ville, terrés dans les caves, furent victimes de vols et de viols. Mais le drame qui s'est joué à Demmin entre le 30 avril et le 4 mai 1945 est très particulier car il dépasse largement le cadre des violences de la guerre totale qu'on connues des villages comme Maillé ou Oradour-sur-Glane en France, Nemmersdorf en Prusse-Orientale, Marzabotto en Italie, Distomo ou Domenikon en Grèce.
Commenter  J’apprécie          00
À rebours d’une histoire recherchant le sensationnel et reflétant une forme de fascination pour la violence, j’ai fait sciemment le choix de partir de l’intérieur de ces polices politiques pour étudier de manière dépassionnée la possible mise en réseau de ces machines bureaucratiques productrices de terreur d’État.
Commenter  J’apprécie          00
Plutôt que de partir des victimes, de leurs souffrances physiques ou psychologiques et des pratiques répressives exercées par leurs bourreaux, j’ai fait un double pari : celui de décentrer le regard en cherchant à comprendre le mode de pensée et de fonctionnement de ces sociétés secrètes incarnant l’avant-garde du socialisme, d’une part, et celui de mobiliser une échelle transnationale attentive aux contacts, aux
circulations et aux transferts entre ces institutions policières, d’autre part.
Dans quelle mesure le bloc de l’Est, cette notion idéologique de guerre
froide inventée par les Occidentaux, avait-il un sens et une densité
institutionnelle, humaine et technique dans le champ des polices politiques ?
Commenter  J’apprécie          00
Cette enquête historique consacrée à la coopération entre les polices politiques du bloc de l’Est entre 1955 et 1989 repose sur l’exploitation inédite et intensive de fonds d’archives du ministère est-allemand pour la Sécurité de l’État, du ministère polonais de l’Intérieur ainsi que sur des documents de la police politique tchécoslovaque. Trente ans après la fin de la guerre froide, l’accès aux archives centrales de la police politique soviétique est toujours impossible. L’analyse de ces sources a été complétée par l’exploitation des récits de vie et des mémoires d’acteurs de ces instruments de terreur. Elle a également bénéficié des résultats de l’abondante littérature scientifique produite sur chaque police politique depuis la « révolution archivistique » (Étienne François) des années 1990
et du début des années 2000 dans l’Europe post-socialiste.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Emmanuel Droit (32)Voir plus

Quiz Voir plus

LNHI-76108

Pourquoi donc 'Hansjörg'?

c'est le surnom que lui donnait sa mère
parce que c'est rigolo comme prénom

10 questions
8 lecteurs ont répondu
Thèmes : musique , cinema , prénoms , discoCréer un quiz sur cet auteur

{* *}