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Critiques de Emmanuel Villin (43)
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La fugue thérémine

L'ingénieur visionnaire et le système soviétique



Dans cette étonnante biographie romancée, Emmanuel Villin retrace la vie de Lev Sergueïevitch Termen. Cet ingénieur russe a révolutionné le monde musical, goûté au goulag et succombé dans l'indifférence. Le voici réhabilité.



En refermant ce roman, il faut quasiment se pincer pour être sûr qu'on n'a pas rêvé. La folle histoire de Lev Sergueïevitch Termen n'est en effet pas née de l'imagination d'Emmanuel Villin. Comme nous l'apprend sa fiche sur Wikipédia, cet ingénieur russe a bel et bien existé, son nom ayant été francisé en Léon Thérémine. Thérémine comme le nom de l'instrument qu'il a inventé et qui a subjugué les foules dans les années 1920.

Mais avant la grandeur, l'auteur préfère commencer par la décadence avec un chapitre initial qui se déroule en 1938 et raconte l'exfiltration de l'ingénieur à New York pour le ramener à Moscou à bord d'un cargo. Sans doute parce que le Kremlin considérait qu'il avait perdu le contrôle sur son agent.

Tout avait pourtant si bien commencé! Son instrument de musique est si révolutionnaire que les soviétiques décident d'organiser une tournée européenne pour démontrer le génie de ses savants. De Berlin à Paris puis à Londres, il crée «la sensation devant un public stupéfait par ce prodige qui, debout derrière une sorte de pupitre d'écolier surmonté d'une antenne, parvient à extirper des sons à partir du vide, se contentant de déplacer ses mains dans l'air tel un chef d'orchestre conduisant un ensemble invisible. Les spectateurs venus en foule sont restés sans voix devant ce jeune homme aux yeux bleu-gris, les cheveux frisés, le visage barré d'une fine moustache blonde, un peu perdu dans son habit noir, qui pétrit l'air, le caresse, effilant de ses doigts fins cette musique mystérieuse, née hors de tout instrument. Frappés d'admiration, des milliers de curieux ont acclamé le jeune thaumaturge qui affichait sur scène un visage extasié. Lev a intégré à ses performances un système de jeu de lumière — l’illumovox — directement connecté à son instrument et qui répond aux variations de tonalités.»

Le succès est tel que l'Amérique le réclame. Une nouvelle tournée de trois semaines est programmée, avec un égal triomphe.

Lev se sent alors pousser des ailes et transforme la suite de son hôtel en laboratoire pour y poursuivre ses recherches. Il cherche aussi des interprètes capables de le suppléer sur scène. Parmi eux, Clara est la plus douée. Il va très vite tomber amoureux d'elle. Sauf qu'il est déjà marié et que Katia se languit de son mari. Après avoir rongé son frein, elle se décide à rejoindre Lev à New York.

Les retrouvailles sont plutôt glaciales. Lev parvient à éloigner Katia en lui trouvant un appartement dans le New Jersey, où vivent de nombreux immigrés russes, et mène alors la belle vie aux côtés de Clara, écumant les cabarets. «Les années folles foncent à toute allure» et donnent même à l'inventeur l'idée d'un appareil qui fonctionnerait sur les mouvements des danseurs plutôt que des bras.

«Lev est en Amérique depuis un peu plus d’un an et possède déjà quatre smokings, autant de cannes et le double de paires de boutons de manchettes. Le bolchévique a désormais des allures de dandy. Bientôt, il achètera une Cadillac, un petit V8 coupé qu’il choisira noir par souci de discrétion. En haut lieu, on surveille la transformation avec circonspection, mais pour l'instant on laisse aller, la mayonnaise semble prendre, veillons à ne pas la faire tourner en intervenant trop vite, et puis cet embourgeoisement n'est-il pas la couverture parfaite?»

Avec deux associés, il crée une société dont l'ambition est de produire puis vendre un appareil par foyer américain. Pour cent soixante-quinze dollars il propose son premier modèle, le RCA Theremin et voit les clients se presser pour tester «cette machine étrange et magique». Parallèlement, il multiplie les inventions. Il travaille d'arrache-pied sur un signal pour batterie de voiture; un signal pour la jauge d'huile d'une voiture; un émetteur radio pour la police; une machine à écrire sans fil capable d'envoyer directement des articles à une rédaction ou encore un véhicule porté par un champ magnétique pouvant ainsi traverser un pont invisible. Mais nous sommes en 1929 et la crise économique va briser son entreprise en quelques semaines, marquant ainsi la fin de son état de grâce.

Dans la seconde partie du roman, Emmanuel Villin va nous raconter les années noires qui ont suivi et l'énorme gâchis qui en est résulté. L’épopée scientifique vire alors au drame politique. On passe des scènes newyorkaises aux camps du goulag.

Avec Miguel Bonnefoy et son roman L’inventeur, voici un second roman qui nous permet de découvrir un scientifique oublié du siècle passé. Une sorte d’inventaire des occasions manquées.




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Kim Philby et moi

L'homme n'est pas ce qu'il pense être, il est ce qu'il cache (André Malraux)



Dans "Kim Philby et moi", Emmanuel Villin, publié par les éditions Stock (2024), nous plonge dans une narration où le passé et le présent s'entremêlent avec une finesse remarquable. L'auteur, partageant un goût prononcé pour le whisky et les vestes en tweed avec Kim Philby, nous entraîne dans une réflexion sur l'identité et la quête de soi, tout en tissant des liens subtils avec l'espion britannique.



Le récit s'ouvre sur une confession intime, où Villin admet une fascination pour Philby, non pas pour ses actes d'espionnage, mais pour son existence à Beyrouth, une ville qui a également marqué la vie de l'auteur. Cette connexion personnelle avec le Liban, où ses grands-parents ont leurs racines, devient le fil conducteur d'une odyssée à travers le Proche-Orient, riche en aventures et en découvertes.



Cependant, l'on pourrait être déroutés par les phrases parfois trop longues et un manque de respect de la ponctuation, qui peuvent entraver la fluidité de la lecture et la clarté de la narration. Malgré ces irrégularités stylistiques, le roman ne perd pas de son charme.



Villin ne se contente pas de suivre les traces de Philby; il explore également celles de sa grand-mère, une figure presque mythique qu'il n'a jamais connue. Ce périple est ponctué de rencontres avec des personnages historiques tels que Lawrence d'Arabie ou Gertrude Bell, enrichissant le récit de références culturelles et historiques qui captivent le lecteur.



L'on peut souligner son goût pour la digression et les détours narratifs, ainsi que son très British sens de l'understatement. Ces éléments stylistiques, combinés à une émotion palpable, confèrent au livre un charme tenace qui séduit et retient l'attention jusqu'à la dernière page.



Le roman est également excellent pour son humour et son analyse géopolitique du Moyen-Orient, offrant un regard neuf sur une région souvent méconnue ou mal comprise. Emmanuel Villin réussit à équilibrer légèreté et profondeur, nous invitant à sourire tout en réfléchissant sur des enjeux plus vastes.



En somme, "Kim Philby et moi" est une oeuvre qui, sous couvert d'une quête personnelle, nous offre une fenêtre sur le monde complexe du renseignement et sur une région au coeur de nombreux conflits contemporains. C'est un livre qui mérite d'être lu, non seulement pour son style narratif captivant, mais aussi pour la lumière qu'il jette sur des aspects méconnus de l'histoire du Liban et du Moyen-Orient. Malgré quelques longueurs et une ponctuation parfois négligée, ce roman reste une lecture incontournable pour ceux qui s'intéressent à la littérature contemporaine et aux intrications de l'histoire avec le présent.



L'ouvrage d'Emmanuel Villin est un hommage à la complexité des relations humaines, à la richesse des cultures et à la profondeur des liens qui unissent les individus à leur histoire. À travers les yeux de Philby et les siens, Villin nous montre que chaque personne est le produit d'un contexte historique et culturel qui dépasse largement sa propre existence. Il nous rappelle que derrière les figures historiques se cachent des histoires personnelles, souvent touchantes et toujours instructives.



"Kim Philby et moi" est donc bien plus qu'un simple récit biographique ou un roman d'espionnage. C'est une exploration de l'âme humaine, un voyage à travers l'histoire et une réflexion sur notre place dans le monde. Avec ce livre, Emmanuel Villin nous offre une oeuvre littéraire riche et nuancée, qui résonnera longtemps dans l'esprit des lecteurs. Avec, pour plus-value, aux derniers chapitres, une analyse intelligente et objectivité sur la situation en Syrie et au Liban, plus particulièrement.



Je recommande, sans réserves, cet excellent roman.



Bonne lecture.



Michel.
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La fugue thérémine

C’est à New York que l’on rencontre Lev Termen. Ingénieur russe, cet inventeur extraordinaire est envoyé aux États-Unis pour promouvoir son instrument de musique : le fabuleux thérémine. Il est l’origine de la musique électronique. Lev oublie vite les dessous secrets de son séjour américain, mais les hautes sphères russes le rappellent à l’ordre…



Roman reçu dans le cadre de ma box d’août de @lumieres_labox, l’histoire romancée de cet ingénieur russe est pour moi une totale découverte.



L’écriture musicale, mélodieuse, poétique, est au service du destin de cet homme au talent incontestable.



Emmanuel Villin écrit sur la passion, la science, la musique. Il écrit sur la violence d’un régime, son système d’enfermement, son obligation de soumission. Il écrit sur les rêves, l’amour et le courage de tout recommencer…



La fugue thérémine illumine cette rentrée littéraire. Elle fait flotter un son mystérieux et mélancolique. Et elle attendrit…
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Sporting Club

Dans une capitale méditerranéenne jamais nommée (mais qu’on soupçonne être Beyrouth) le narrateur ne fait qu’attendre, la plupart du temps allongé sur une chaise longue au Sporting Club, l’appel de Camille, un homme riche et célèbre, dont il a le projet d’écrire sa biographie. Tout au long du récit, Camille, apparemment intéressé par le projet, ne fera que se dérober, éluder et se rendre indisponible malgré les nombreux stratagèmes que le narrateur invente pour le piéger.

Roman immobile et quête menée sans grande conviction, ce livre raconte une histoire qui ne démarre jamais vraiment. Mais l’écriture est belle et harmonieuse.

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La boîte à banane

C’est le premier roman pour la jeunesse d’Emmanuel Villin et il a tout bon : drôle, avec ce coté irrésistible d’une logique d’airain dans un absurde très pur et entraînant. On y suit le petit Maël, dont le moment préféré de la journée est le goûter. Il faut dire que ses parents, en dehors de passer des heures à boire du thé refroidissant avec une voisine, ne cuisinent que des épinards à la crème d’artichaut sauce champignons, en invertissant parfois les ingrédients (est-ce meilleur quand c’est des champignons à la crème d’épinards sauce artichauts ? Mmmm…). Donc les tartines de confitures, les briques de lait ou les gourdes de compotes, ça plaît beaucoup à Maël. Il aime les fruits, aussi, surtout les bananes, mais ils ont tendance à s’écraser dans son cartable. Un jour, papa achète une boite à banane. La solution ? Hum, pas vraiment… Impossible de s’attendre à ce qui va se passer ensuite (et ne comptez pas sur moi pour révéler quoi que ce soit !), et ça participe au grand plaisir de lecture. À partir de 7 ans.
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La fugue thérémine

La vie de l’inventeur soviétique du premier instrument de musique électronique comme puissante métaphore, de chair et d’électricité, des chaos et des paradoxes du vingtième siècle.





Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2022/09/09/note-de-lecture-la-fugue-theremine-emmanuel-villin/



Art et technologie, amour et politique internationale : c’est au cœur de ce mélange hautement explosif qu’évolue Lev Termen (1896-1993), l’inventeur de l’instrument qui portera (presque) son nom, le thérémine, généralement considéré comme l’instrument précurseur de la musique électronique (c’est en réparant de vieux Thereminvox, à la charnière des années 50 et 60, que Robert Moog finira par développer le synthétiseur moderne), utilisant uniquement des gestes amples ou subtils pour moduler et faire chanter les ondes produites par l’appareil.



De la conviction déployée vis-à-vis du camarade Lénine pour obtenir l’organisation d’une tournée en Occident (à la fois pour impressionner les foules par la prouesse technico-artistique soviétique et pour trouver d’éventuels débouchés industriels futurs fournisseurs de devises) à la découverte effrénée des bals souterrains endiablés (souvent en compagnie de la jeune violoniste qui devient très vite la meilleure instrumentiste possible du révolutionnaire thérémine) du New York de la Prohibition, des difficultés industrielles et financières dans un univers capitaliste volontiers impitoyable au retour catastrophique en Russie où la paranoïa stalinienne est en pleine explosion, tout cela s’orientant vers un curieux destin de camp et d’oubli, de réhabilitation et de technologies d’écoute, de vieillesse presque tranquille et de tardives reconnections de fils jadis coupés, Lev Termen, tout en étant presque inconnu aujourd’hui du grand public, aura de plus d’une façon incarné le vingtième siècle, dans toute sa complexité et dans la plupart de ses folies paradoxales.



Publié en août 2022, toujours chez Asphalte, le troisième roman d’Emmanuel Villin, après « Sporting Club » (2016) et « Microfilm » (2018), a trouvé un sujet idéal pour poursuivre sous une autre forme l’exploration des scénarios mystérieux de vies (ou de fragments de vie) semblant écrites pour le cinéma. En adoptant une tonalité spécifique, bien différente de celle des « Corps conducteurs » (2014) de Sean Michaels (qui s’attachait au même personnage historique réel mais le confrontait beaucoup plus directement et beaucoup plus violemment au système du stalinisme, en laissant davantage de côté le sentiment conscient et inconscient du rôle à jouer qui est central ici pour Emmanuel Villin), « La Fugue Thérémine » repose largement et fort habilement sur les distances et les interstices perceptibles (et parfois discrètement soulignés d’un bref flash forward) entre les intentions affichées par le héros, les décodages qu’il effectue (avec un succès inégal) du réel capitaliste qu’il découvre (puis de l’univers globalement carcéral auquel il est renvoyé par la suite), ses sentiments et ceux des autres personnes (laissant alors régulièrement pointer une singulière forme de solipsisme chez le personnage), et l’étonnante et lancinante voix off d’un narrateur secret qui étudie son papillon et sa lumière, en l’assortissant lorsque nécessaire de commentaires rusés semblant hésiter entre le légèrement sarcastique et le pleinement poignant (« Ma dernière création est un piège à taupes – Mikhaïl Kalachnikov, sa vie, son œuvre » d’Oliver Rohe n’est parfois pas si loin).



Le magnifique exergue choisi par l’auteur (la belle phrase de Chostakovitch : « La musique illumine les hommes et leur donne leur dernier espoir ; Staline lui-même, ce boucher, le savait. ») éclaire bien entendu, s’il en était besoin, la lecture effectuée ici de cette vie hors du commun au milieu de carrefours sans maîtres : comme dans le roman « Central Europe » de William T. Vollmann (où le compositeur de la « Symphonie n°7 en ut majeur » ou « Symphonie Leningrad » était un personnage à part entière) et peut-être plus encore dans l’essai « Staline œuvre d’art totale » de Boris Groys (où les avant-gardes artistiques révélaient l’enrôlement même qui les magnifiait), la manière dont la curiosité exacerbée peut muter en une obsession spécifique de l’innovation, sous les formes bien distinctes que suscitent le totalitarisme et le capitalisme « à l’ancienne », vient s’incarner à merveille, grâce aux tours et détours réorchestrés par Emmanuel Villin, dans la vie pleinement politique, fût-ce à son corps totalement défendant, du chercheur-artiste dilettante par excellence que fut Lev Termen.


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Sporting Club

L’art de raconter en se dérobant.



Élégamment déroutant, le premier roman d’Emmanuel Villin, à paraître le 1er septembre aux éditions Asphalte, illustre que raconter est un art de la dissimulation et il réussit avec un talent prometteur à placer le lecteur ou la lectrice dans une situation d’attente et de désir.



Le narrateur de «Sporting Club», ayant formé le projet de conduire une série d’entretiens avec un certain Camille en vue de publier un livre, et ayant finalement obtenu un accord de principe de sa part, attend dans une ville méditerranéenne que celui-ci l’appelle, pour accéder enfin à sa demande d’interviews au long cours.



La suite sur mon blog ici :

https://charybde2.wordpress.com/2016/08/09/note-de-lecture-sporting-club-emmanuel-villin/
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Microfilm

Kafka rencontre Alfred Hitchcock place Vendôme, dans un grand éclat de rire absurde.



Passionné de cinéma, fin connaisseur du cimetière du Montparnasse et de ses tombes glorieuses, le héros anonyme de «Microfilm» tente vainement de percer dans le cinéma. Malgré son indémodable trench, imitant le style d’Alain Delon dans Le samouraï, à cause d’une silhouette trop banale ou du manque de débouchés, il ne parvient même plus à décrocher des rôles de figurant.



Ce personnage – évocateur du héros d’«Intermittences» de Celia Levi, figure décalée qui vit hors de son temps, et tente en vain d’obtenir des cachets de figuration – est en butte aux recommandations de son conseiller Pôle Emploi, qui cherche à le caser à tout prix, car tel est son métier, situation dans laquelle surgit les échos de l’humour absurde de Julien Campredon («Avant Cuba !» dans «Brûlons tous ces punks pour l’amour des elfes»). L’ordinateur de Pôle emploi ayant repéré le mot microfilm dans son CV, son conseiller le prend, à tort, pour un expert en la matière.



La suite sur le blog Charybde 27 :
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La fugue thérémine

Résumé

Par ses sons aigus et plaintifs, que l’on pourrait confondre avec des lamentations futuristes, le thérémine est un instrument à la musicalité particulière. Il s’agit également du premier instrument électronique fonctionnant grâce aux ondes, sans que le musicien n’ai besoin de toucher claviers, cordes ou becs. Son inventeur, Lev Thérémine, est un russe membre de l’armée rouge et admirateur de Lénine, dont il conserve précieusement la carte de visite comme porte-bonheur. C’est pour représenter la force d’innovation de son pays qu’il se rend aux Etats-Unis au début des années 30. Là bas, son étrange instrument éblouit la sphère musicale locale et remplit les salles de spectateurs ébahis. Lev Thérémine devient riche et célèbre, et prolonge son visa autant que possible pour jouir de cette nouvelle vie prospère, dans un pays où il arrive en “célibataire”, oubliant sa femme en Russie. Son pays, il ne l’oublie pas tout à fait, devant fréquemment rendre des comptes aux espions russes qui le surveillent pour veiller qu’il n’oublie pas le but de son voyage : faire rayonner le régime communiste. La reconnaissance, pourtant, il ne la trouvera pas auprès des autorités russes qui n'hésiteront pas à l’envoyer au goulag, mais bien par le rayonnement de son instrument dans la culture américaine. Les sonorités futuristes de son instrument se voient primées dans les films d’Hitchcock, utilisées par les Beach boys ou encore écoutées dans l’espace par Neil Armstrong.



Commentaire

L’histoire de cet instrument méconnu est intéressante, mais le roman proposé par Emmanuel Villin n’est pas captivant. En fait, le personnage principal manque de motivations ou d’objectif qui nous tiendrait en alerte. L’histoire est intéressante pour ses anecdotes, pas tellement pour son aspect narratif. Il y a quelques recherches de style, lorsque l’auteur s’amuse de sa connaissance du futur en indiquant des choses qui ne se produiront que bien plus tard, mais dont les personnages de son récit ne sont pas conscients au temps de l’histoire, mais cela occupe seulement une faible part de l’ouvrage.



Structure du récit : 3.5/5 : Chronologique, classique. Quelques commentaires sur le futur qui ne perturbent pas du tout la compréhension.



Personnages : 4/5 : Lev est intéressant pour son histoire, mais finalement, on entre peu dans la psychologie des personnages. Qu’il s’agisse de lui ou de ses futurs amantes, seuls les faits sont avancés, et on ne sait pas vraiment la manière de penser ou les motivations des différentes personnalités dont le roman parle.



Style : 3.5/5 : Comme dit précédemment, quelques petites réflexions cocasses, autrement un style simple, fluide et compréhensible qui ne sort pas de l’ordinaire.



Intérêt de l’histoire : 3/5 : L’histoire de cet instrument, de son créateur et de son impact. Mais il manque toute la partie motivations et incarnation de l’histoire.
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Microfilm

Etrange roman. Un beau barré, loufoque à la manière d’un Boris Vian, mais pas totalement réussi. Un figurant pour le cinéma, faute d’emploi, se fait embaucher par la « Fondation pour la paix occidentale », implantée place Vendôme. L’adresse est prestigieuse, mais ses missions plus floues que mystérieuses. Au fil des jours, le quotidien banal de cet employé moderne tourne à l’absurde pour ne pas dire au cauchemar. Sur le mode de la farce, ce premier roman se veut être une dénonciation de l’asservissement volontaire dans le monde du travail. Cette approche volontairement légère et décalée apporte un souffle agréable et joyeux à un propos pour le moins plombant. N’arrivant à le transcender, ni à lui apporter plus de consistance, ce roman se délite petit à petit.
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La fugue thérémine

Lev Termen ou Léon Thérémine pour les Français, ingénieur russe a inventé un instrument de musique qu’on peut jouer sans toucher, en agitant d’une certaine façon les mains dans l’air. Lénine est fasciné. Nous sommes en 1924. Faisant d’une pierre deux coups, on envoie le scientifique aux USA pour présenter son instrument et en même temps faire du renseignement. Pour Lénine, il s’agit aussi de montrer aux Américains que l’URSS n’est pas si barbare qu’on le dit et reste capable de présenter des merveilles d’invention.

Il arrive triomphalement à New York et sa tournée dans le pays est un succès. Des musiciens s’y intéressent ainsi que les réalisateurs de films de science-fiction tant le son du Thérémine est étrange. Comme on disait d’un certain groupe des années soixante-dix, « venu d’ailleurs ». Il rencontre une élève douée en la personne de Clara dont il tombe amoureux. Ensemble, ils écument les cabarets des « roaring twenties » américaines. Mais Clara est marié et Lev aussi, bien qu’il ait essayé d’éloigner sa femme dans le New Jersey. Entrent en scène le terpsitone et Lavinia la danseuse. Le terpsitone permet de faire de la musique en suivant les mouvements des danseurs. Peu arrivent à sortir des sons intéressants sauf Lavinia, une danseuse noire avec qui Lev va vivre sans complexes dans les USA racistes. La crise de 1929 le touche mais il continue de créer d’autres inventions et l’on est fasciné par celle de la machine à écrire sans fil, ancêtre des e-mails.

A force de prolonger son séjour de six mois en six mois jusqu’au jour et de s’embourgeoiser, de profiter du capitalisme. Certes la couverture peut être parfaite mais on le force néanmoins à rentrer en URSS. Le voyage de retour n’est pas aussi luxueux que celui de l’aller : au lieu d’être dans une cabine de première classe, il est à fond de cale parmi les odeurs de mazout.

Staline a imposé ses vues strictes et Lev se voit interroger sur son séjour américain, on le soupçonne d’intelligence avec l’ennemi, lui qui n’a jamais renié ni son pays ni le communisme. Malgré tout, on lui confisque sa carte du parti et on le met en camp en Sibérie pour huit ans, dans le froid et l’humiliation de tous les jours. Puis on le transfère dans un camp plus « confortable », un camp de scientifiques où il met en place divers micros espions qui lui valent sa libération et la reconnaissance de l’état. Il a aidé son pays durant la guerre froide.

Pourtant Lev, c’est ce qui importe, à mon sens dans ce récit biographique n’a jamais vraiment été à cours d’inventions, que ce soit pour aider son pays ou simplement par simple curiosité de la force électrique. Créateur – ses muses le prouvent- plus qu’inventeur, il a inspiré un large éventail musical qu’ils soient classique, jazz ou rock. On entend du Thérémine dans le « Good Vibrations » des Beach Boys. L’édition du livre chez « asphalte » met en ce sens une playlist de tous les morceaux dans lesquels on entend du Thérémine, ancêtre du mellotron et du synthétiseur. En France nous avions bien les ondes Martenot mais il fallait toucher un clavier. Le thérémine est plus…éthéré.

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Sporting Club

Un livre qui fait l'éloge de la patience. Celle du narrateur tout d'abord, qui attend, tout le long du roman. Une attente longue et peu récompensée. Finalement le narrateur et le lecteur se ressemblent, je m'en rends compte en pensant à cette critique.

Oui, comme le narrateur, je me suis trouvée à attendre des réponses à mes questions, à douter, à trouver le temps long. Quand j'ai cru que j'étais sur la bonne voie, que le brouillard se dissipait, c'était pour mieux me perdre dans une nouvelle brume. Et finalement, mes espoirs se sont envolés. J'ai refermé ce livre sans en savoir plus.

Je remercie quand même Babelio qui m'a fait gagner ce livre lors d'une masse critique. J'ai découvert un nouveau genre. J'espérais un livre sur le sport, la natation... le résumé du livre n'étant que le premier paragraphe du roman, on ne sait pas à quoi s'attendre. Je suis donc restée sur ma faim, j'ai néanmoins apprécié les belles tournures de phrases de l'auteur. C'est toujours agréable de lire une histoire au vocabulaire riche. Malheureusement, j'aime aussi les histoires dans lesquelles il se passe quelque chose.
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Sporting Club

Qui est ce personnage énigmatique mais néanmoins fascinant au point de vouloir en faire un livre ? Comment un homme de cinéma d’une telle envergure peut-il se montrer si réticent à partager son regard ? Et pourquoi met-il tant de distance lorsque son accord est enfin donné ?



Notre narrateur a la patience solide. Il attend. Il s’installe au Sporting Club – un genre de club privé avec piscine olympique à disposition – il nage un peu, prend place sur un transat, observe, réfléchit, rumine parfois, regarde passer les avions dans le ciel. Il attend, il guette un appel de Camille, veille à ne pas louper le rendez-vous fixé, s’applique à maintenir le désir d’écriture.



Nous sommes entre Paris et une capitale du Proche-Orient, jamais nommée pour ne pas trop se projeter, faire fi des préjugés, laisser voguer son imagination et se laisser surprendre par l’élégance d’une ville. Emmanuel Villin pense sa ville et son pays tels qu’ils ont pu l’être, avec de nombreuses références culturelles et urbaines, artistiques et architecturales, au strict opposé de l’image que l’on peut en avoir aujourd’hui. Il y a un petit côté désuet, un air nostalgique dans tout ça, de la mélancolie.



Il est aussi très contemplatif ce roman. Sans doute un peu trop à mon goût. L’auteur évoque Modiano et les éditions de Minuit, ce qui éclaire sans doute la raison de ce rendez-vous manqué. Mais il manque de la rocaille. Il pourrait être assez étonnant de le voir figurer au catalogue d’Asphalte, et finalement, pas tant que ça, car Emmanuel Villin sait raconter, broder ses mots et instaurer une ambiance, partager son regard, car il s’agit bel et bien d’un portrait citadin, tel que les éditrices de chez Asphalte ont à cœur de partager pour nous montrer d’autres visages du monde.



Un roman élégant et contemplatif, mélancolique, que les amateurs du genre dégusteront avec avidité.
Lien : http://casentlebook.fr/sport..
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Hôtel de la Paix

Bastien vit à l’Hôtel de la Paix avec ses parents qui y accueillent des touristes et des hommes d’affires du monde entier. Ils partagent aussi leur vie quotidienne avec la grand-mère de Bastien et de la tante Jacqueline. Il y a même une discothèque au sous-sol, le Pacha. Un jour, c’est la guerre et l’hôtel devient le refuge des reporters de guerre puis Bastien y accueille même des réfugiés, une petite fille et son père, M. Kazan. Lorsque le père de Bastien est raflé par une bande d’un groupe armé, il décide d’intervenir.



Emmanuel Villin est tout d’abord un auteur de littérature générale, il a notamment publié Sporting Club en 2016 chez Asphalte pour lequel il a reçu le prix Écrire la Ville puis Microfilm en 2018 et La Fugue Thérémine en 2022. Il vient de publier en 2024 Kim Philby et moi dans lequel il évoque la figure du célèbre agent double britannique Kim Philby, notamment de son séjour à Beyrouth au tournant des années 1960, où il sera démasqué et prendra la fuite pour l'URSS. source : Wikipédia

En littérature pour la jeunesse, il a publié en Mouche à l’Ecole des loisirs, La boîte à banane en 2019, Au service secret de sa Mémé en 2020, Albert au Frigidaire en 2022, Bons baisers de mémé en 2022.



Ce court roman permet de décrire la vie d’un enfant dans la guerre et l’amitié du héros pour une petite fille réfugiée ayant fui les bombardements. Il aborde de nombreux thèmes, la guerre, les bombardements, la dictature, les milices, les enlèvements, les réfugiés etc. et permet de mettre des mots sur l’actualité.

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La fugue thérémine

Ceci est l'histoire complètement dingue de l'inventeur de l'un des instruments les plus improbables qui existe sur cette planète : le Theremine. Véritable prouesse technologique que cet instrument de musique qui n'a ni corde, ni clavier, qui ne nécessite aucun souffle. Le theremine fonctionne grâce à l'électricité et a ses champs magnétiques.

Son inventeur, le Russe Lev Theremine a vécu une vie extraordinaire entre la gloire américaine dans les années 30 et 40 avant d'etre envoyé au Goulag par les suppôts de Staline puis de connaître une rédemption incroyable pour finir par travailler pour la grande Russie communiste.

Dans cette biographie romancée Emmanuel Villin nous fait traverser les 20e siècle au côté de ce génie des technologies, a faire pâlir nos compatriotes de Daft Punk ou Air.



Ce roman se lit d'une traite, on traverse les lieux et les époques.



Petit bémol, on a beaucoup de mal a s'attacher au personnage de Lev. L'auteur se contente de conter les aventures de l'inventeur sans nous laisser entrer dans sa psychologie. Sa position de Russe connaissant le succès aux USA aurait pu être matière à péripéties. Les autrespersonnages, notamment ceux des femmes qu'a aimé Lev ne sont pas très épais non plus. Tout au plus ont-elles quelques réactions quand le comportement du Russe ne leur convient pas.



C'est une biographie très documentée dans laquelle l'auteur place volontairement quelques anachronismes (en annonçant des évènements historiques qui arriveront bien plus tard) mais qui sont plus anecdotiques qu'autre chose.

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La fugue thérémine

J'ai beaucoup aimé la biographie de Lev Thermen (1896-1993) appelé Léon Thérémine en français.



Dans un texte sobre, Emmanuel Villin, nous raconte l'étonnante histoire de cet ingénieur russe qui inventa un instrument de musique électronique dans les années 1920.



Lénine l'envoya faire une tournée européenne puis aux États-Unis pour démontrer l'ingéniosité russe et la maitrise de l'électricité. Léon Thérémine ne se priva pas du succès de son invention et profita pleinement de sa vie New-yorkaise, avant d'être renvoyé en URSS en passant par le goulag !



Je ne dévoilerai pas ses autres réalisations afin de vous laisser le plaisir de les découvrir.



Un livre relativement court, sans fioritures, mais très intéressant.



Pour en savoir plus sur le Thérémine, recopier le lien ci-joint : https://www.dailymotion.com/video/x87scrr



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La fugue thérémine

La fugue thérémine permet de découvrir l'histoire méconnue d'un inventeur russe de génie, Lev Thérémine, à l'origine de la musique électronique.

Tout l'intérêt du livre est là, dans le fait de donner une exposition médiatique à un homme tombé dans l'oubli. Il a continué à inventer, mais ce furent surtout des objets destinés à l'espionnage, donc ceux-ci restaient forcément inconnus du public. Pour le reste, le personnage est plutôt falot et n'attire pas la sympathie. On ne ressent pas de passion dans ce récit, et Lev ne nous est jamais présenté sous un jour favorable. Il y a d'abord la manière ignoble dont il traite sa femme, Katia. Et puis ses convictions politiques, comment considérer quelqu'un qui a été envoyé au gulag sans raison et qui finit par prendre sa carte du parti communiste en 1991, juste avant l'écroulement de l'URSS ??? Il n'a rien compris à l'histoire, il continuait à croire le crédo rabâché à l'envie par les communistes comme quoi Lénine était un gentil et que tous les maux venaient de Staline.

Au final on peut admirer l'inventeur, mais on peut difficilement s'attacher à l'homme.
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Albert au frigidaire

L'héroïne, Eleonore, a la fâcheuse tendance de mentir à tout bout de champ. Lorsqu'elle découvre un éléphant dans son frigo et apprend la nouvelle à ses proches, personne ne la croît...



Ce petit roman sur le thème du mensonge invite à la prudence autant qu'à l'indulgence. Prudence en premier lieu car à mentir en permanence, on perd toute crédibilité. Mais indulgence également, car tout mensonge a ses raisons. Celles d'Eleonore sont simples : elle en a assez d'être invisibles aux yeux des autres. Néanmoins, le mensonge n'est pas une solution, c'est ce que montre habilement l'auteur en prenant la fillette à son propre piège : personne ne la croît lorsqu'elle parle d'Albert, l'éléphant du frigidaire. L'aspect écologique de l'intrigue est amené avec humour et permet de sensibiliser les enfants à la cause animale autant que celle de la planète terre.



Outre le thème, j'ai beaucoup apprécié l'écriture même du roman. de nombreuses rimes viennent ajouter une jolie musicalité à l'ensemble. Par ailleurs, le texte est accompagné de jolies illustrations à l'aquarelle qui rendent la lecture encore plus agréable !
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Sporting Club

« Sporting Club » s’inscrit, à mes yeux, dans une lignée de livres que j’appelle d’ambiance (j’y avais déjà placé les très différents « Charøgnards », « Pas Liev » ou « Le portique du front de mer »), des livres donc dont la lecture provoque des sensations, des impressions d’étrangeté, de changement de gravité/pesanteur, de perplexité et/ou d’angoisse plus ou moins prononcée. C’est qu’il y a beaucoup de non-dits, de mystère, d’indécidable, voire quelques phénomènes à la limite du réel (à moins qu’il ne s’agisse de simples coïncidences ?)… Ici, toutes ces impressions sont plutôt subtiles, comme un arrière-goût dans un récit a priori réaliste.



Dans « Sporting Club », il y a tout d’abord un narrateur plutôt passif, indécis, et qui, à défaut de savoir (agir ?), semble se laisser flotter/faire. D’ailleurs, il maîtrise à la perfection l’art de la planche qui ne peut mieux illustrer cette tendance à la flottaison (et auquel je ne pouvais être indifférente, le pratiquant personnellement avec tout autant de plaisir) !



Ensuite, il y a Camille, ce personnage aux contours flous, insaisissables, toujours fuyant dont le narrateur ne parviendra jamais à capter l’essence et la vie qu’il souhaite enfermer dans un travail biographique.



Et puis, il y a le Sporting Club dans lequel le narrateur passe ses journées dans l’attente désespérée des appels de Camille. Le Sporting et sa piscine où il développe cette fameuse maîtrise de la planche et de diverses autres nages, là enfin, où il observe les avions le survoler et… la ville…



Car, il y a aussi la ville et la mer. Cette ville mystérieuse, dont on ne sait pas trop à quelle catastrophe elle a été confrontée, ville dangereuse par ailleurs, qui disparaît d’un côté pour tout envahir de l’autre, qui attire et repousse le narrateur dans un double mouvement.



Enfin, il y a de l’humour dans ce roman. Des petits traits qui se glissent ici ou là et qui assaisonnent la lecture.
Lien : https://emplumeor.wordpress...
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Kim Philby et moi

Lancée sur une autoroute littéraire déjà prometteuse et aux contours assez définis, je décide de faire une halte à la prochaine station, direction une lecture d'un autre genre, histoire de me challenger un peu et d'embrasser les rives de la non-fiction.



Initiative dans l'ensemble salutaire et dépaysante à souhaits. Au travers de fragments de vie, Emmanuel Villin, nous embarque sur les terres sucrées, aussi magnifiques que ravagées du Liban (entre autres), pays qui lui colle à la peau et appelle de ses voeux ses racines "déserteuses". Si le titre renvoie évidemment à cette obsession qu'il nourrit à l'égard de l'agent double dit Kim Philby, dont il relate épisodiquement certains pans de vie, ce qui est naïvement affiché comme source et moteur de ses périples et de ses ambitions au Moyent-Orient, prend rapidement les traits d'une simple couverture dissimulant un but bien plus profond, la quête identitaire et la traque des fantômes du passé.



Je remercie les Editions Stock et NetGalley pour ce joli moment, riche en références historiques et politiques qui sans être totalement une biographie s'habille de beaux moments introspectifs. Gros plus pour la plume et l'humour espiègle de l'auteur.
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