Emmanuelle Arsan

Jade est danseuse dans un cabaret marseillais ; Roland est marchand d'objets d'art. Parmi ceux-ci, Roland classe volontiers les femmes à la beauté desquelles il voue un culte. Or Jade lui semble digne de venir grossir sa collection, précieusement cachée au Costa Rica.



Entre Jade et Roland, la rencontre sera, on s'en doute, passionnelle.



Emmanuelle Arsan ne perd jamais beaucoup de temps à décrire le parcours initiatique de ses héroïnes, elle va plutôt droit au but et l'initiation sexuelle de Jade se veut avant tout une libération tout azimuts d'une sensualité éclatante.



Ce qui aujourd'hui peut apparaître comme un texte sans beaucoup de surprise, ou une simple succession ininterrompue de scènes érotiques bien écrites et sans vulgarité excessive, avait vraiment de quoi marquer les esprits lors de sa parution en 1989, même plusieurs années après la fameuse "révolution sexuelle". Forte du succès de sa série pseudo-autobiographique "Emmanuelle", l'auteur compose ici un bref roman sensuel sur des thèmes maîtrisés, dans la droite lignée de ses aînés.



Ce type de littérature érotique a quelque peu vieilli selon moi mais garde un certain charme suranné malgré son petit côté lassant et prévisible.

Emmanuelle a 19 ans, et part retrouver son mari Jean, diplomate à Bangkok, qu'elle a épousé quelques mois plus tôt. La société qui l'accueille est riche et désœuvrée ; la fidélité y est vue comme une excentricité amusante, la chasteté comme une tare consternante. Et si Emmanuelle, avec d'ailleurs l'accord de son mari, n'est pas contre quelques aventures, la liberté de ces femmes l'intimide.



L'une d'elle prendra en pitié la jeune fille, se chargera de son éducation, puis la confiera aux mains de Mario. Celui-ci a des idées très précises sur ce que doit être et ne pas être l'érotisme : destiné à séparer encore un peu plus l'Homme de l'animal, il faut éviter tout ce qui relève de l'instinct biologique. À l'inverse, il convient de rechercher les plaisirs « non-naturels », l'insolite, avec un nombre de partenaires non-limité.



Emmanuelle est donc une philosophie de la sexualité plutôt qu'un simple roman érotique, à classer dans la même catégorie que Sade. Avant ce roman, le summum de l'érotisme consistait à se faire fouetter sur le cercueil de son père, avec Emmanuelle, place à une sexualité joyeuse et lumineuse. Qu'elle en soit vivement remerciée, quoi qu'on pense de ses principes !

Critiquer Emmanuelle, je n'oserais pas! Il faudrait être un fameux goujat pour se permettre une telle offense. Un jour, un ami très intellectuel de nature me demande : "As-tu lu Emmanuelle ?" Je lui répondis niaisement : "Non !".

"Alors si tu n'as pas découvert ces livres, tu n'as rien lu ! C'est un chef-d'œuvre de littérature!"

Il sort alors de sa bibliothèque les deux tomes écrits par Emmanuelle Arsan. A sa question de savoir si j'avais vu les films, je lui ai aussi répondu par la négation. J'étais trop jeune à l'époque de leur sortie. En ces temps des années soixante-dix, dans les petites bourgades de province, il y avait en général deux cinémas. L'un appartenant à la paroisse et qui défendait la pudeur et pratiquait l'autocensure et l'autre, financé par un parti défendant la liberté de penser, plus licencieux. Adolescent, nous préférions les valves du dernier, admirant les affiches les plus osées, devant lesquels nous nous émouvions de découvrir de temps à autre les seins d'une jeune actrice aux mamelons camouflés d'une pastille blanche. Quel âge avais-je quand nous admirions l'affiche sur laquelle était assise la belle Silvia Kristel sur ce fameux fauteuil en osier? 11 ans, 12 peut-être ? Elle semblait nous fixer droit dans les yeux, nous annonçant qu'enfin, la révolution sexuelle atteignait nos campagnes.

Devenu adulte, j'ai pensé que cet érotisme des années septante (soixante-dix pour mes amis français) était devenu bien désuet et que par simple préjugé, j'étais persuadé que ce genre littéraire devait être mineur. Je n'aurais, suite à ce prêt, jamais imaginé découvrir un style si riche. Voilà un roman réellement spirituel, élevant l'érotisme au rang de philosophie, de religion. Et quelle belle écriture, quel sens de la phrase, de la métaphore, de la poésie. Depuis cette lecture, je n'oserais même pas tenter voir le film. Comment ne pas bafouer un livre si bien écrit en le couchant sur une pellicule ?

Voilà pourquoi j'ai sélectionné ce roman parmi ceux que j'emporterais sur une île déserte. Quitte à être seul, autant l'être avec Emmanuelle. J'aurais bien sélectionné aussi le premier tome mais, n'ayant droit qu'à six livres, j'ai fait un choix. Pourquoi l'Anti Vierge ? C'est sans doute dans ce deuxième tome qu'Emmanuelle est la plus épanouie, à la fois plus forte et plus vulnérable, plus désirable. Vous n'avez pas encore lu Emmanuelle ? Alors, je vous souhaite de rencontrer un ami qui, délicatement, le sortira de sa bibliothèque en vous demandant : "As-tu lu Emmanuelle ?" et en vous répondant quand il vous le confiera " Non ? Alors, tu n'as encore rien lu !"

C'est l'histoire d'une dame, elle a plein d'amis et alors elle joue au docteur et tout ça et puis à la fin elle se marie enfin je suis pas sûr pour la fin à cause que ma maman, elle m' a pris le livre mais j'avais pas terminé...

C'est une jeune Emmanuelle presque innocente qui rejoint son mari à Bangkok mais la Thaïlande se révélera pour elle un véritable parcours initiatique aux jeux et joies du corps et de l'amour...

Longtemps resté dans l'ombre cette histoire n'a pourtant rien d'inavouable. Ah si pardon, elle est vécue et racontée par une femme et ça c'est intolérable dans la société bien pensante de l'époque ! Une ode à l'amour et à la liberté qui n'a pas pris une ride, de l'érotisme raffiné, sans vulgarité inutile.

Voir la critique du volume "Emmanuelle"

Rien à ajouter

Tout le monde connait, tout le monde a vu au moins un extrait du film tiré de ce bouquin.

Ce n'est pas de la grande littérature... Sans les films, en parlerait-on ?

Difficile de faire du texte à ce sujet, alors je n'insiste pas.

On suit ici les aventures d'Emmanuelle, dix-neuf ans, à Bangkok. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle ne manque pas une occasion de s'offrir des moments de plaisir, seule ou avec un ou des partenaires ! Le ton est donné ! Il n'est pas étonnant que ce livre ait fait scandale à sa sortie, l'auteur faisant également intervenir des personnages mineurs dans son œuvre. A noter, entre les descriptions érotiques, une série de très longues tirades sur l'amour et l'érotisme, et leur rapport au monde (presque de la philosophie).

Trois volumes, ça commence à faire beaucoup.

J'avais acheté le lot complet chez un bouquiniste. Ainsi, je l'ai !

Veni, vidi... mais pas vici (Bof)

En se lançant en littérature, Emmanuelle Arsan n’imaginait pas les vagues qu’elle allait provoquer à travers le monde. Installée en France depuis sa jeunesse et mariée à un diplomate, cette jeune Thaïlandaise n’a jamais hésité à suivre son époux en mission dans les deux hémisphères. On raconte que, pour tuer son ennui, elle a pris la plume et s’est confiée à un cahier qui a grossi pour devenir un volumineux tome de presque mille pages. Assurément, Emmanuelle Arsan n’était pas Emmanuelle et vice-versa ! Sa liberté de ton et son écriture sans tabous n’avaient nul autre objectif que celui d’offrir un ouvrage de plus à la littérature érotique déjà abondante et vendue sous le manteau. A la fin des années cinquante, on ne rigolait pas avec les mœurs et, régulièrement, des éditeurs étaient invités à se présenter devant les juges pour avoir franchi le pas de trop. Boris Vian, Henry Miller et André Bataille connaissaient des démêlés avec la censure et les censeurs. Les cinéastes en étaient aussi pour leurs frais et Roger Vadim a eu maille à partir avec « Et Dieu créa la femme » (1956), de même que Louis Malle avec « Les amants » (1958). Contrairement à ce qu’on pourrait croire aujourd’hui, on ne traquait pas que la nudité qui osait s’exposer sur la toile mais également une série de comportements jugés inadéquats (adultère, inceste, prostitution).

bon livre

à ne pas laisser entre toutes les mains!!

Vu mon style d'écriture, je pense que nul ne sera étonné de mes choix, ce livre étant un incontournable dans son genre. Cette série est une véritable addiction (enfin chez moi).

Guido Crepax est de ceux qui possèdent l’art et la manière de transformer l’appel de la chair en une chorégraphie sensuelle et amoureuse.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..

Après avoir été plus que déçue par : Les débuts dans la vie de cette même auteure. Je me suis tout de même décidée à lire le second texte : Les soleils d'Emmanuelle.



Emmanuelle est mariée à Marc, son second mari, avec qui elle vit des aventures passionnées. Ils décident tout deux de se rendre à un vernissage d'une jeune artiste, Aurélia, épouse du premier mari d'Emmanuelle. L'attirance entre les deux femmes est immédiate et cautionnée par le mentor d'Emmanuelle, celui qui lui a appris à aimer librement, Jean ...



Autant dire que j'ai été surprise par la lecture de ce deuxième texte. Je n'avais absolument pas l'impression que cela avait été écrit par la même personne. Autant dans le premier on avait des scènes de sexe suivies de scènes de sexe sans aucun intérêt pour moi car sans histoire, sans matière, bref de la pornographie en texte ... Autant ce récit est différent en ce qu'il nous propose une histoire, qu'il n'y a aucune vulgarité et on est totalement dans l'érotisme. On a le temps de s'attacher aux personnages. Les métaphores sont nombreuses peut être même trop parfois surtout pour les scènes sensuelles car cela nous empêche de bien visualiser ce qui s'y passe. L'écriture est plaisante et les allusions et citations de poètes, peintre, ... n'ont pas été pour me déplaire ...



Ce livre m'a intéressé surtout car il montre un visage totalement inédit (pour moi) de ce que peut être une relation ou des. C'est un véritable hymne à la liberté d'aimer avec toute une philosophie tirée de ce principe et qui fait réfléchir...


Lien : http://depuislecadredemafene..

J ai beaucoup aimé ce livre, il est bien intéressant et on apprend plein de choses qui sont bien utiles. Vivement la suite, je suis très impatiente ! Sinon, ça va bien, j esoetewque j ai atteint les 250 caractères

Ah ben finalement, non, d ou cette nouvelle phrase.....

Emmanuelle est une femme séduisante et curieuse, mais elle est également confrontée à des questions sur sa sexualité et sa propre identité. Dès son arrivée en Thaïlande, elle est plongée dans un monde de sensualité et de désirs interdits. Elle découvre rapidement les plaisirs charnels et les multiples facettes de sa propre sexualité grâce aux rencontres et aux expériences qu'elle vit à Bangkok. Dans cette exploration de sa sexualité, Emmanuelle se lie d'amitié avec des personnes qui la guident dans ses découvertes, notamment Bee, une femme thaïlandaise qui devient son amante. Emmanuelle apprend à apprécier les plaisirs sensuels sans culpabilité, repoussant les limites des conventions sociales et des tabous liés au sexe. Cependant, au fur et à mesure qu'elle s'immerge dans ce monde de plaisirs charnels, Emmanuelle se retrouve également confrontée à des questions plus profondes sur l'amour, le désir, l'identité et les limites du corps et de l'esprit.

Ce roman décrit de manière détaillée les aventures érotiques d'Emmanuelle, mais il aborde également des thèmes plus profonds tels que la liberté sexuelle, la domination, la soumission et la recherche de l'identité sexuelle. Emmanuelle se questionne sur les limites de ses désirs et sur les notions de plaisir, d'amour et de sexualité. Il offre une vision de la sexualité libérée de la morale conventionnelle et des contraintes sociales. Emmanuelle explore les plaisirs charnels sans culpabilité ni jugement, remettant en question les normes établies de l'époque. L'écriture d'Emmanuelle Arsan est souvent décrite comme poétique et sensuelle, utilisant une langue élégante pour décrire les scènes érotiques. Le roman a suscité à la fois l'admiration et la controverse, en raison de sa représentation explicite de la sexualité.

Encore une histoire d'initiation. Après Emmanuelle d'Emmanuelle Arsan, voilà Néa une autre ingénue qui grandit en apprenant les choses du monde de la chair. C'est un peu naïf et cela fait songer à l'histoire de la fille qui veut voir le loup. Nelly Kaplan en a fait un film très moyen, dans le genre de la nouvelle vague et presque pas érotique. Le film comme le livre sont longs et bavards.

Si on fait abstraction des récits érotiques de ce roman, qui sont d'ailleurs très soft et assez rares, que reste-t-il à Emmanuelle? C'est l'histoire d'une femme et de ses amours, ses rêves et ses doutes, qui fait la connaissance de personnages dont certains sont sympathiques et d'autres agaçants avec leurs théories fumeuses et douteuses.

Pour mon 1er livre érotique je souhaitais un classique,. Honnêtement je n'ai pas accroché à ce genre, les scènes érotiques sont très bien décrites mais en dehors de ça, l'histoire est inintéressante, tous comme dans les films qui en ont été tirés et que tout le monde connaît.