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Critiques de Enzo Gianmaria Napolillo (9)
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Les tortues reviennent toujours

Je poursuis mon thème de parcours de migrants (après l’apiculteur d’Alep et l’odyssée d’Hakim).

Nous sommes sur l’île de Lampedusa, joyau de la Méditerranée, tristement connue comme la première escale européenne de nombreux migrants africains, entassés bien trop nombreux sur de mauvaises barques, et qui n’arrivent hélas pas tous vivants.

Et c’est par un de ces drames humains qui les marquera à jamais que démarre l’histoire d’amour de Salvatore, natif de l’île, et de Giulia, la belle milanaise qui vient tous les étés depuis leur enfance.

L’histoire est celle de Salvatore, de sa passion pour Giulia malgré leur éloignement (car suite à l’afflux de migrants le père de Giulia ne s’y sent plus en sécurité et fait le choix de quitter l’île définitivement), de sa quête d’identité, des choix de vie qu’il doit faire, et d’un engagement humain.

Le récit montre en arrière-fond la solidarité de certains insulaires, qui répondent aux besoins de première nécessité des migrants, et qui osent s’opposer à l’inhumanité de la riposte militaire gouvernementale.

Le récit accentue le contraste entre deux modes de vie opposés et inconciliables, celui gris, bétonné, oppressant et sans âme des citadins milanais, et celui libre, coloré et plein d’odeurs et de saveurs des insulaires ; dans ces conditions idéalisées, on ne peut que faire le même choix que celui de Salvatore. Un peu manichéen…

Au début je n’ai pas accroché, l’écriture est poétique mais trop travaillée, avec un aspect artificiel, « trop d’effets tue l’effet », mais elle se fluidifie ensuite, et la romance est belle et forte. J’ai tout de même eu quelques difficultés avec la traduction, l’expression « se donner un baiser » ne me parait pas crédible entre deux ados contemporains (c’est peut-être ce qui se dit réellement en italien, je ne sais pas), et l’expression « Quoi ça ? » n’est pas française. J’ai également tiqué sur le passage à la montagne, où Salvatore qui n’a jamais vu la neige de sa vie sait comment manœuvrer une luge dès sa première descente pour gagner une course… Peu crédible.
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Les tortues reviennent toujours

Un très bon livre qui mêle la petite histoire, celle de deux jeunes amoureux, au destin de milliers d'être qui échouent sur les côtes italiennes. Une histoire d'amour donc derrière laquelle se cache de nombreuses vies et des sujets pour le moins actuels. Un roman au sujet engagé, qui cerne toutefois bien la problématique et ne tombe pas dans une vision manichéenne. Je recommande vraiment et je guette la traduction du nouveau livre de cet auteur italien à la plume très poétique.
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Les tortues reviennent toujours

Dans une île au sud de la Sicile , été après été , Giulia et Salvatore ,construisent pas à pas leur relation , du « paradis des amours enfantines » au désir charnel . Quand celui-ci s’accomplit enfin ,ce passage à l’âge adulte s’accompagne du choc brutal avec la face obscure du monde :sur le sable de leur étreinte vient s’échouer le corps d’un enfant noir , témoin et avant-garde de l’armada de misère qui va submerger l’île. L’auteur entrelace avec talent l’histoire d’amour et ses péripéties et la sinistre actualité des noyés de la Méditerranée. Il va suivre avec tendresse l’apprentissage des deux amants et relater sans fard les réactions contrastées de la population à l’arrivée des migrants . Un remarquable second roman en rose et noir .
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Les tortues reviennent toujours



Les tortues reviennent toujours aborde le sujet des migrants qui échouent en Méditerranée sur l'île italienne, jamais citée, mais aussi le racisme existant sur le continent, dans le nord du pays. C'est aussi une histoire d'amour entre Giulia, jeune milanaise qui passent les vacances d'été sur l'île et Salvatore, natif des lieux. Un amour d'adolescence qui va être marqué par la découverte du cadavre d'un jeune migrant africain sur la plage qui abritait leurs étreintes. C'en est fini de l'insouciance, c'est la confrontation avec la misère, la souffrance, l'impuissance et la mort. Ce drame tisse des liens invisibles entre eux mais la distance et le racisme de la famille de Giulia les éloignent sans pour autant briser le fil qui les relie.



Un récit romanesque malgré la tragédie qui se joue en arrière plan. Petit bémol pour moi : l'histoire d'amour prend trop le dessus sur la problématique de l'accueil des migrants.

Enzo Gianmaria Napolillo décrit une société déchirée entre altruisme, égoïsme et peur. Une société dont l'avenir et l'espoir sont aux mains de la jeunesse. L'écriture est sensible, poétique et engagée. Un livre émouvant, un bon moment lecture.
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Les tortues reviennent toujours

«Les tortues reviennent toujours» est le roman des contrastes : la beauté d’une île sertie dans l’azur de la Méditerranée et l’horreur de la mort de milliers de migrants noyés dans ces mêmes eaux ; les idéaux de justice de pauvres gens secourant d’autres pauvres gens et les préjudices supposés de ceux qui, dans les villes où siège le pouvoir, refusent de tendre la main ; l’amour de deux adolescents et la haine face à la différence.

Enzo Gianmaria Napolillo y déploie une écriture incisive et délicate tout à la fois, conférant sa force et sa poésie à ce magnifique récit qui donne à lire une représentation sans concession d’une société faite d’égoïsme et de choix utilitaires et assignant aux jeunes le rôle de porter l’espoir. «Les tortues reviennent toujours» est un roman parfaitement accompli, moderne et émouvant, qui ne lâche pas son lecteur et demeure en lui, la dernière page tournée.

«Les tortues reviennent toujours» est ainsi un récit ancré dans la réalité du monde et empreint d’une profonde humanité auquel on ne peut par ailleurs que reconnaître son actualité et la maîtrise de son architecture et de son écriture.

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Carlo est sorti tout seul

Très belle découverte littéraire!! Pour ma part, je n’avais pas vu passé ce roman et quel dommage de passer à côté de cette histoire bouleversante... Heureusement qu’une amie me l’a conseillée!!

La plume est délicate et sensible. J’ai été émue par ces personnages attachants qui ont subi de forts traumatismes. Dans ce roman lent mais percutant, nous prenons le temps d’accompagner cette famille touchante dans une épreuve qui dure bien trop longtemps. L’auteur dénonce des sujets qui sont malheureusement encore d’actualité tels que l’harcèlement, la dépression, le manque d’accompagnement extérieur mais aussi l’impuissance de l’entourage malgré l’amour.

Tout cela décrit avec douceur et bienveillance permettant de prendre du recul et de réfléchir à l’impact d’événements traumatisants sur toute une vie.

Et il suffit d’un sourire, d’un changement qui peut tarder à venir pour redonner de l’espoir et la force nécessaire de faire un pas vers l’avant.

C’est juste magnifique!!
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Les tortues reviennent toujours

Salvatore est un garçon de la mer. Depuis toujours, il vit sur cette petite île italienne, choyé par la tendresse de ses parents et bercé par la mer qu’il côtoie chaque jour et dont il ne peut se passer.

Cette île lui ramène à chaque vacances Giulia, une jeune Milanaise : ensemble ils tissent un peu plus chaque été les liens délicats et fragiles des premières fois qui consolident leur union.

Mais quand les premières fois se rencontrent, la passion qui les unit est aussi témoin d’un drame auquel ils demeurent impuissants mais volontaires, déterminés, et qui marqueront leurs vies et leurs choix futurs.

L’île prend alors une toute autre couleur, celle de la nuance : la beauté flamboyante de ce qu’on peut y trouver, et la misère, sombre désespoir qui arrive et qui condamne parfois ceux qui se sont noyés avant de toucher la terre promise...

Doté d’une plume délicate, l’auteur narre une histoire d’amour semblable à son écriture : sensible, fragile, et capable de décrire chaque instant avec une tendresse et une pudeur incroyable, et dont se nourrit le lecteur tout le temps du récit. Il allie à cela une histoire vraie, celle des migrants, et dénonce en toile de fond l’injustice et l’incompréhension dont ils sont victimes. Il explique, à demi-mots, comme pour ne pas brusquer mais avec la volonté de convaincre, et à travers les choix de nos deux jeunes protagonistes, la condition des personnes n’ayant d’autres choix que celui de fuir.

Ce livre respire l’humanité, la sensualité, la réalité : il amène avec lui une vraie bouffée d’air frais, voguant sur les parfums et les notes italiennes, s’imprégnant à la fois de légèreté et de profondeur, alternant l’attente et la retrouvaille, la joie et le désespoir, nous laissant démuni, presque désabusé, mais rêveur et surtout songeur, quand vient la fin.
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Carlo est sorti tout seul

Un sujet d'actualité qui fait tellement peur lorsqu'on est parent. Des ravages qui marquent toute une personnalité, tout un etat d'esprit.

Il s'agit là d'une belle histoire une fois Carlo adulte et qui redonne foi en l'Homme. Les belles rencontres existent fort heureusement.
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Les tortues reviennent toujours

Très beau livre j'ai beaucoup aimé
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