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Citations de Eric Reinhardt (782)


La phrase est une manière de respirer et de marcher dans le monde, elle dit par son maintien la place que son auteur y occupe. La phrase exprime malgré l'auteur - ça lui échappe, comme échappent au corps ses odeurs, son haleine - ce que l'auteur a de plus consubstantiel, de plus véridique.
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Le sexe de son mari, pointu, avait l'allure d'un animal sournois qui se faufile partout, fouine ou souris, rat, renard. A l'opposé, circoncis et gland massif, le sexe de son amant était franc, attendrissant et sympathique : il lui fit penser à un moine dans une chasuble informe, doté d'une tête énorme, portant la tonsure.
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C'était quelque chose qu'elle ne parvenait tout simplement pas à comprendre. Quand elle dînait au restaurant, elle se faisait parfois la remarque qu'elle seule serait capable, si soudain on éteignait la lumière, de décrire l'intégralité des personnes présentes dans la salle. Comme s'il existait en réalité deux espèces humaines parfaitement distinctes et irréconciliables, les rétiniens, et les non-rétiniens. Ceux qui n'avaient pas besoin de regarder lui demeuraient étrangers.
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C'était la première fois qu'elle roulait sur le segment sud de l'autoroute A4, entre Strasbourg et Metz.
Sur le tronçon nord, qu'en revanche elle empruntait régulièrement pour aller voir ses parents en Champagne, des panneaux se succédaient qui attestaient que l'histoire de cette région n'avait été qu'une suite de traumatismes et de péripéties blessantes ou décisives : VERDUN, L'OSSUAIRE DE DOUAUMONT, LA VOIE SACRÉE, LA BATAILLE DE VALMY, LES TAXIS DE LA MARNE, LA FUITE À VARENNES, GRAVELOTTE 1870, de sorte que l'automobiliste, au fil des kilomètres et des pancartes, finissait par se demander si l'existence de tout un chacun ne serait pas de la même façon une suite de traumatismes et de conflits, d'attaques, d'injustices, de spoliations, d'hostilités sanglantes et destructrices, mais dans une impassible continuité paysagère, une résistance aux faits, une forme d'indifférence aux souvenirs de la douleur, avec même, parfois, certains jours, de grands et réjouissants ciels bleus, des oiseaux mouvementés. On a beau devoir faire face aux événements les plus pénibles, on avance, les arbres repoussent, le temps passe, on peut renaître, il y a de lentes postures de ruminants aux endroits où s'amoncelaient les cadavres, les jours s'écoulent et continuent leur incessant décompte. Ce trajet nous enseigne que notre vie est bel et bien le ciel des événements désagréables qu'on est amené à affronter, qui n'en sont que le sol, la terre, et les cailloux : les champs de bataille.
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«  Sarah lui demanda comment il imaginait Suzanne Stadler, puisque c’était le nom qu’il lui avait choisi .
Qui est cette femme, finalement , lui demanda t- elle.
Il lui répondit qu’elle avait le même âge qu’elle, quarante - quatre ans au moment des faits, il n’avait pas modifié sa date de naissance .
Elle était brune et grande elle aussi , mariée et mère de deux enfants , Luigi et Paloma , de dix- sept et vingt et un ans.
Les vrais prénoms , comme elle le lui avait demandé, n’avaient pas été conservés. »
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«  Les écrivains ne se laissent dicter par personne ce qu’ils doivent mettre dans leurs livres » .
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Regardez, l'ai-je entendu dire, regardez comme la lumière est belle, aujourd'hui elle est miraculeuse, on la sent vibrer dans l'atmosphère comme des milliards de particules. J'ai l'impression que si j'avance la main vers la beauté de cette vision je vais pouvoir la toucher et qu'elle va réagir, comme quand on pose les doigts sur le pelage d'un chat.
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Sarah n’a pas le souvenir d’avoir jamais reçu autant de violence que ce soir-là. La violence du silence. La violence du refus d’échanger. La violence de l’absentement, si elle pouvait s’exprimer ainsi. La violence de ce visage métamorphosé en absolu belligérant, l’espace d’un bref instant. La violence de la vitesse à laquelle Sarah s’était sentie répudiée, devenir une étrangère. La violence de son abandon au milieu du restaurant, en plein repas, sous le regard de toute la salle.
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Vous m'avez alors écrit: "Je suis une femme de 45 ans. J'ai lu vos deux derniers romans. Je vis une histoire douloureuse et silencieuse qui me donne l’impression d’être dans un de vos livres..." À la lecture de ce message, je vous ai envoyé mon adresse mail, en vous disant: "Voilà. À bientôt alors. Vous me raconterez." p. 375
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Sarah lui demanda comment il imaginait Susanne Stadler, puisque c’était le nom qu’il lui avait choisi. Qui est cette femme, finalement, lui demanda-t-elle.
Il lui répondit qu’elle avait le même âge qu’elle, quarante-quatre ans au moment des faits, il n’avait pas modifié sa date de naissance. Elle était brune et grande elle aussi, mariée et mère de deux enfants, Luigi et Paloma, de dix-sept et vingt et un ans. Les vrais prénoms, comme elle le lui avait demandé, n’avaient pas été conservés. Il avait également changé la ville. Susanne Stadler habitait Dijon.
Elle lui demanda pourquoi Dijon. Plutôt que Lens, Toulouse, Nancy, Clermont-Ferrand, que sais-je encore…
Il lui répondit qu’initialement, il avait voulu situer cette histoire dans le ventre du territoire français (si on peut dire), pour captiver une sorte de métonymie…
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(Les premières pages du livre)
Sarah lui demanda comment il imaginait Susanne Stadler, puisque c’était le nom qu’il lui avait choisi. Qui est cette femme, finalement ? lui demanda-t-elle.

Il lui répondit qu’elle avait le même âge qu’elle, quarante-quatre ans au moment des faits, il n’avait pas modifié la date de naissance. Elle était brune et grande elle aussi, mariée et mère de deux enfants, Luigi et Paloma, de dix-sept et vingt et un ans. Les vrais prénoms, comme elle le lui avait demandé, n’avaient pas été conservés. Il avait également changé la ville. Susanne Stadler habitait Dijon.

Elle lui demanda pourquoi Dijon. Plutôt que Lens, Toulouse, Nancy, Clermont-Ferrand, que sais-je encore…

Il lui répondit qu’initialement, il avait voulu situer cette histoire dans le ventre du territoire français (si l’on peut dire), pour activer une sorte de métonymie. L’idée de l’isolement par ce point géométrique où l’on est le plus éloigné des pourtours, c’est ce que lui évoquait la situation de son héroïne et il avait cherché la ville qui par sa position géographique accentuerait cette impression. Il avait tapé France sur Google, il avait ouvert la carte, il avait posé son curseur sur la zone où il lui semblait que devait se dérouler cette histoire, il avait cliqué dessus et le nom d’une ville était apparu : 63610 Besse-et-Saint-Anastaise. Il s’y était rendu. Il avait visité les environs. Il était parti en quête d’autres villes. Il voulait multiplier les hypothèses. On ne choisit pas une ville à la légère. Il était allé en repérages à Bourges, il était allé en repérages à Nevers, il était allé en repérages à Vichy, il était allé en repérages à Clermont-Ferrand. Il avait arpenté leurs rues, repéré des quartiers où Susanne Stadler pourrait habiter. Dans ces différentes villes, il avait localisé des immeubles répondant aux besoins de la situation telle que Sarah la lui avait décrite. Il avait noté leurs adresses, pris des photographies des façades, spéculé sur la disposition des pièces. L’appartement où logerait la famille de Susanne Stadler devait compter de grandes et de nombreuses fenêtres, afin que l’on puisse suivre de l’une à l’autre depuis la rue l’évolution des habitants dans leur logement, avec suffisamment de recul et sans trop s’exposer aux regards, comme Sarah en avait elle-même fait l’expérience. Il avait hésité entre plusieurs villes. Cela avait duré longtemps. Plusieurs mois. Il était du genre indécis. Il l’avait toujours été. Pas elle ?

Si. Sarah lui répondit qu’elle aussi.

À Bourges, un soir de novembre, une image attrapée au cours d’une promenade l’avait porté à croire que c’était bien par ce couloir mental qu’il devait s’introduire dans l’histoire qu’il se proposait d’écrire, celle de Sarah, celle de Susanne Stadler. Cette image : une jeune femme qui au fond d’un magasin de livres d’occasion, grimpée sur un escabeau, dos à la vitrine, loin du froid du dehors, mettait de l’ordre sur des étagères. Son magasin était fermé. Elle se dressait sous un ruissellement de lumière blanche provenant d’antiques néons accrochés aux solives brunes à proximité de la bibliothèque. Le reste du local était non seulement dans un désordre épouvantable, encombré de cartons, de casiers, de piles de livres, mais plongé dans la pénombre, seuls les néons du fond ayant été allumés par la jeune femme pour lui permettre de ranger ses spacieux rayonnages, en vue sans doute de la prochaine réouverture de son commerce.
Ce tableau format marine perçait de sa clarté la nuit froide et luisante de novembre. Il était resté longtemps devant la vitrine, abrité par son parapluie. La scène se donnait à savourer de l’autre côté d’une mystérieuse frontière, en lisière du réel, comme si cette femme évoluait dans un monde imaginaire, dans un rêve. Comme si déjà elle était dans un livre, dans le livre qu’il désirait écrire et pour les besoins duquel il était justement là, en bordure de cette scène illuminée, à l’épier, à la contempler. Ou comme dans le passé. Il se disait que Susanne Stadler, s’il décidait de faire de Bourges sa ville de résidence, serait une amie de cette libraire, il écrirait une scène où attirée par un livre exposé en vitrine elle passerait la porte de la boutique, pour pouvoir le feuilleter.

Sarah lui demanda pourquoi l’histoire ne se situait pas à Bourges, alors.

Il avait laissé passer du temps sans pouvoir se décider. Finalement, il était retourné à Dijon par hasard et même si cette ville déplaçait l’histoire de Susanne Stadler vers les pourtours de l’Hexagone, dans l’arrondi de la cage thoracique, la décentrant, abolissant la métonymie, Dijon s’était imposée comme une évidence, il ne saurait pas dire pourquoi. Certes, le fait qu’il se soit rendu dans cette ville une première fois lorsqu’il avait vingt ans lui procurait cette sensation de profondeur et d’intériorité qu’il recherchait. Il avait l’impression que le personnage qu’il s’apprêtait à créer venait s’enfouir ou prendre naissance dans les ténèbres de son passé à lui, à la source même de son désir d’être écrivain. Dijon était une ville située non pas seulement en Bourgogne, mais aux confins de sa mémoire, de son imaginaire. En écrivant l’histoire de cette femme, Susanne Stadler, il circulait aussi dans la sienne.

Il y manquera l’océan. Sarah lui fit observer qu’elle avait beaucoup marché, toutes ces années, au bord de l’océan, sur le chemin des douaniers, à quelques kilomètres de sa maison. C’est pendant ces promenades qu’elle avait le plus réfléchi à ses projets d’architecture, tous orientés, après sa rémission, comme il le savait, vers la contemplation, une forme d’ascèse, le rapport au paysage, le désir obsessionnel de voir.

Il le savait. En revanche, il y aura des collines. Sans promenade au bord de l’océan, certes, Sarah avait raison, mais au milieu des vignes, autour de Dijon, sur les coteaux de Marsannay-la-Côte, Gevrey-Chambertin, du Clos de Vougeot, de Nuits-Saint-Georges, jusqu’à Saint-Romain les jours où elle avait le courage de rouler. Sarah connaissait-elle Saint-Romain ? C’est un village parfait perché sur une colline, duquel la vue est admirable, où assise sur un banc dont on jurerait que c’est vous, Sarah, qui l’avez installé là, en ce point précis, tellement ce point est exact, Susanne Stadler se laissera absorber par le paysage. Là, sur ce banc exact, en plus de regarder, elle prendra des notes dans un carnet. Elle réfléchira aux romans qu’elle désirait écrire. Il y aura aussi un tableau. Sarah verra. Un tableau que Susanne Stadler aura envie d’acheter.

Sarah lui demanda s’il ne trouvait pas que ça sonnait un peu trop Duras, Susanne Stadler. Non ? Susanne Stadler. Susanne Stadler. Qu’en pensait-il ? Elle n’était pas fan de ce nom.

Ce n’était pas faux. Il s’en était fait la remarque plusieurs fois. Il avait d’autres noms dans son carnet. Il avait pensé, par exemple, à Susanne Sonneur.

Susanne Sonneur. Susanne Sonneur. C’est bien, Susanne Sonneur. Je préfère Susanne Sonneur.

Alors parfait, optons pour Susanne Sonneur.

Sarah lui demanda quel métier il avait attribué, donc, à Susanne Sonneur, puisque tel est son nom désormais.

Généalogiste. Mais, après sa rémission, elle n’avait jamais repris son activité. L’art et la beauté l’avaient sauvée, elle pensait qu’elle pouvait le formuler de cette façon, c’est pourquoi elle avait voulu, une fois tirée d’affaire, y consacrer sa vie – si tant est que l’on puisse se considérer comme tirée d’affaire quand la tumeur a été éradiquée et que l’oncologiste vous déclare, cruellement réticent, non pas guérie, on ne l’est jamais vraiment, mais seulement en rémission, comme si l’on restait en sursis, à la merci constante d’une récidive. La beauté l’avait sauvée : au début de sa maladie, une voisine prof d’arts plastiques (décédée l’année dernière) lui avait offert une monographie de Nicolas de Staël à laquelle elle s’était raccrochée comme en haute mer un naufragé à un rondin providentiel. Tant de beauté méritait qu’elle vive un peu plus longtemps mais surtout, du moins y veillerait-elle, plus voracement, de façon plus attentive, c’est ce que ne cessaient de lui crier ces tableaux, leurs couleurs, leurs visions, leur équilibre miraculeux entre abstraction et figuration, là même où elle se promettait, dans sa propre vie, de se tenir, si elle en réchappait – on devrait toujours se tenir entre abstraction et figuration, dans cette zone équivoque et troublante qui fait se rencontrer poésie, rêves, intuitions, vie matérielle. Susanne Sonneur avait acheté l’éblouissante correspondance de Nicolas de Staël, un recueil de textes de Louise Bourgeois, un livre sur l’œuvre de Nicolas Poussin, un autre encore sur celle de Chardin. Ces livres l’avaient portée, nourrie et transcendée. Ils l’avaient déplacée. Elle avait commencé à dessiner, elle qui n’avait jamais dessiné. Sa voisine l’avait encouragée. Elle s’était découvert une passion pour le stylo bille. Puisque la beauté lui avait donné la force de se battre contre la maladie et qu’aussi bien elle pourrait rechuter dans quelques mois et en mourir, à quoi bon se dilapider dans une activité certes stimulante et lucrative, mais vaine dans le fond, non essentielle ? De même que Sarah, après sa rémission, avait vendu ses parts de leur agence d’architecture à celui avec qui elle l’avait montée, pour créer une structure plus expérimentale, presque artistique, réduite à sa seule personne, de même Susanne Sonneur avait abandonné à son associée le cabinet de généalogie qu’elles avaient lancé dix ans plus tôt. Elle avait voulu mettre sa vie en accord avec les exigences – inédites, intransigeantes – apparues à la faveur de son cancer. Tout comme vous, Sarah, exactement pareil.

En reprenant sa liberté, Sarah s’était affranchie des lois et des contraintes du marché de l’immobilier. Elle s’était installé un bureau dans une pièce au dernier étage de leur maison et avait commencé à réfléchir différemment à son activité. Guidée par une longue phrase du poète
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Les écrivains ne se laissent dicter par personne ce qu’ils doivent mettre dans leurs livres, c’était un postulat sur lequel il avait obtenu l’accord préalable de Sarah.
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Je rejoins la confrérie des femmes abandonnées lâchement et légalement, après des années de bons et loyaux services et d'enfantement. Mon devoir est terminé, les enfants sont élevés avec brio alors dehors maman, dehors l'épouse, pas un merci. Limogée sans le moindre égard.
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Cet écart là, la perception de ce décalage entre soi et les autres, entre soi et la ville , entre soi et la réalité sociale et sa temporalité conventionnelle, ce n'est rien d'autre que l'espace qui rend possible la vie poétique.
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D'une petite vie craintive et étriquée, passer ou sauter dans une grande, dans une glorieuse, dans une inépuisable parce qu'on trouverait le moyen de se révéler à soi-même ses propres ressources dissimulées dans les profondeurs de son être. Voilà ce que voulait raconter, en transparence, de sa trame narrative, le livre que je voulais écrire.
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Susanne se sentait sur le seuil d'une impérieuse résolution d'elle même lorsqu'elle se laissait faire par ce tableau, passive et attisée, tendue vers un urgent dénouement, de la même façon qu'on se laisse caresser par son amant pendant les préliminaires.
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Sarah n'a pas le souvenir d'avoir jamais reçu autant de violence que ce soir là. La violence du silence. La violence du refus d'échanger. La violence de l'abstentement, si elle pouvait s'exprimer ainsi. La violence de ce visage métamorphosé en absolu belligérant, l'espace d'un bref instant. La violence de la vitesse à laquelle Saral s'était sentie répudiée, devenir une étrangère. La violence de son abandon au milieu du restaurant, en plein repas, sous le regard de toute la salle.
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La réalité est mal faire. Ou disons qu'elle s'ajuste imparfaitement aux idéaux, comme chacun sait.
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On ne crée pas l'échine ployée.
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Le passage du regard, le passage d'un ordre de la réalité à un autre ordre de la réalité, le passage de l'intérieur à l'extérieur, le passage du prosaïque au merveilleux, le passage du temps, le passage des saisons. Le passage vers l'ailleurs. Le passage qu'emprunte Alice. Le passage qui permet d'accéder à la vérité. A l'amour. Au bonheur. A l'illumination.
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