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Critiques de Erik Fosnes Hansen (19)
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Cantique pour la fin du voyage

Cantique pour la fin du voyage est la biographie fictive des sept musiciens chargés d'orchestrer les loisirs des premières classes du Titanic : déjeuner et diner, concerts promenades, offices religieux, et finalement l'imprévu et le tragique, ragtimes et valses pour détendre l'atmosphère, alors que le vaisseau faisait eau, mortellement ouvert par le travers suite à sa rencontre avec un iceberg. Sans vouloir divulgâcher l'intrigue, aussi bien personne n'ignore ce qu'il arriva au Titanic, disons que le premier et dernier voyage de ce navire et la musique que joua les officiants ne sont que des prétextes à l'histoire qui nous est contée ici. Il s'agit plutôt de raconter ce qui mena ces musiciens d'horizons différents à se retrouver à bord du Titanic, replacer leur existence dans le contexte d'une Europe à l'apogée de sa vie culturelle, avant la grande saignée de la Première Guerre Mondiale, et imaginer ce qui a pu les conduire à vivre de leur instrument, dans ce qui est somme toute une manière dévoyée de jouer de la musique. Ainsi les lecteurs qui seraient tentés par la lecture de ce roman pensant y trouver un roman sur le Titanic risquent d'être déçus, ce n'est à vrai dire même pas un roman sur la musique. Un livre plutôt inégal au final, qui ne tient toutes ses promesses, assez partial dans le traitement qu'il est fait de la biographie des musiciens (on ignore ainsi tout de la vie du musicien français).
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La femme lion

Grosse déception.

J'ai adoré l'idée de départ, cette petite fille née atteinte de hypertrichosis et dont le père va se débarrasser en la refourguant à un cirque.

C'est déroutant, l'écriture est tout simplement magnifique. Les personnages complexes et attachants.... et pourtant!!!

C'est malheureusement beaucoup trop tiré en longueurs inutiles. Personnellement, j'ai trouvé que les 200-250 premières pages ne servaient pas à grand chose!!!
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Une vie de homard

Une vie de homard d’Erik Fosnes Hansen est un texte résolument étonnant. Un inclassable comme on aurait tendance à dire aujourd’hui. À la fois loufoque et dramatique, léger et profond, tendre et difficile à appréhender.





L’auteur s’y joue des codes, des rythmes, des narrations, il est partout et nulle part, aussi habile marionnettiste que fin échassier. Il livre un roman dont on peine à savoir quoi penser : a-t-on aimé ? adoré ? détesté ?

Un peu de tout cela sans doute,

peut-être pas.

Nous en sortons emplis de doutes, incertains, statufiés dans une incompréhension délicieuse.





Car il y a du délice au milieu de ces quelques 500 pages. Quelque chose d’impalpable, d’inracontable, mais quelque chose qui fait que l’on n’a pas réussi à faire autrement que d’aller jusqu’au bout. Et avec un indéniable plaisir qui plus est. La recette semblait hasardeuse mais le résultat final n’en est que plus réussi.

Une vie de homard est un livre tout simplement désarmant.





Une vie de homard, le quatrième né de l’auteur norvégien mondialement connu est un roman aussi tragique que cocasse. Malgré le caractère extrêmement détaché de la narration (lié à la personnalité même du jeune narrateur) j’ai été sensible à l’extrême finesse psychologique des personnages du récit. Erik Fosnes Hansen n’explique rien : il donne à voir. Les dialogues n’en sont que plus vrais et ce, malgré leur grande particularité. Et les personnages semblent vivre sur une ligne tendue entre deux falaises respectivement nommées Folie et Déni.





Si j’ai parfois trouvé quelques longueurs au récit, elles ont été largement rachetées par :

- les dernières pages qui expliquent sans expliquer, finissent sans terminer, ouvrent ni plus ni moins – pour notre plus grand plaisir autant que notre plus belle frustration

- la langue de son auteur, vive, ironique et sensible. Chaque phrase brille de malice et d’intelligence. C’est tout simplement impressionnant.





Tu l’as compris, lecteur, si tu es à la recherche d’un texte différent et résolument original, Une vie de homard d’Erik Fosnes Hansen est pour toi !
Lien : https://www.mespetiteschroni..
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Cantique pour la fin du voyage

J'ai trouvé ce roman dans une boîte à livres, quelle belle rencontre.



L'histoire est romancée mais l'initiative de raconter la vie des musiciens du Titanic est plaisante.



Finalement, le roman parle peu, ça tient en une vingtaine de pages je pense, du navire. Les tranches de vie occupent le gros du roman et c'est bien ainsi.



J'ai mis 4 étoiles parce que le récit traîne parfois en longueur mais c'est un roman très agréable à lire.
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Une vie de homard

Mais ce n'est pas un animal, c'est Erling Skakke, un homard dans l'aquarium du restaurant d'un hôtel norvégien. Il doit sa vie sauve, au fait d'avoir perdu une pince durant une attaque d'un congénère qui avait réussi à se libérer des élastiques qui emprisonnaient les siennes,

Mais Erling Skakke risque de devenir sujet à scandale. "Torture animale à l'hôtel de montagne Fåvnesheim." ,

Et les jours d'Erling Skakke furent comptés.



Voilà nous sommes dans un hôtel de montagne en Norvège en 1982. Sedd, un garçon intelligent de quatorze ans y vit avec ses grand-parents, les propriétaires. C'est lui qui raconte. Ce garçon d'une maturité incroyable nous charme d'emblée avec son ton impassible, détaché non dénué d'humour, mais nullement condescendant ni indifférent.



L'anecdote d'Erling Skakke est la métaphore de ce séjour à l'hôtel Fåvnesheim que nous offre Sedd à travers ses souvenirs . Ce garçon trop sérieux et trop sage , qui se retrouve face à des situations compliquées pour son âge fait son possible pour essayer de résoudre certaines et préfére ignorer d'autres . Il vit dans l'énigme de l'absence de ses parents qu'il n'a pas connu, coincé entre des grand-parents d'une autre génération qui tiennent au travaille bien fait, précis et parfait, à la politesse et à tenir leurs promesses coûte que coûte . C'était le temps des hommes d'honneur, des hommes de parole , mais les temps changent. La Norvège est à l'orée de la fameuse rente pétrolière qui va inonder le pays, et peu à peu l'histoire va prendre une autre tournure et le ton devenir angoissant. Imprégné d'une mélancolie profonde , d'une tension croissante et doté d'un final tragique et étonnant , un excellent roman écrit avec intelligence et humour !



A ma liste d'auteurs norvégiens contemporains déjà lus et beaucoup aimés sans exception, Per Petterson, Vigdis Hjorth, Ketil Bjornstad, Jostein Gaarder.....

j'ajoute Erik Fosnes Hansen . La Littérature nordique est la caverne d'Ali Baba !





"Là encore on peut dire que c'est l'intention qui compte."
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La femme lion

Je viens de tourner la dernière page de ce drôle de roman racontant la naissance d'une petite fille, Eva, entièrement couverte d'une fourrure rappelant « un croisement entre celle d'un chat et des cheveux d'enfant » et qui, sitôt née, devient orpheline de mère. Son père, déjà âgé, accablé par la mort de sa femme, se répète « Une hermine. Je viens d'avoir une hermine comme enfant (...) ».

Oui, un bien drôle de roman, je veux dire un peu bizarre, à mi-chemin du conte fantastique et de l'analyse psychologique, parsemé de faits scientifiques, de références bibliques et de citations latines.

De l'enfance jusqu'à l'adolescence d'Eva, l'auteur promène le lecteur entre répulsion et curiosité, jusqu'à la fin qu'on a pressentie dès le début.

Malgré l'originalité de cette histoire, je n'accorde que trois étoiles pour l'absence d'émotion des personnages ainsi que le ton distancié de la narration.

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Une vie de homard

Ce n'est pas du tout la vie d'un homard au fond d'un aquarium, dans un hôtel désuet de la montagne norvégienne. Mais si l'on réfléchit au titre après avoir fermé le livre, on se rend compte que, pourtant, c'est exactement cela aussi. Il émane de ce roman une atmosphère décalée, imperceptiblement étrange dont on ne comprend qu'à peine la raison au fil des pages. Comme si le lecteur s'était lui aussi carapacé, avait lui aussi adopté un regard aussi impliqué qu'impropre sur cet univers en désuétude. Et parvenir à cela, c'est un vrai tour de force littéraire.
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La femme lion

Roulement de tambour !

Approchez, approchez mesdames et messieurs ! Venez voir les merveilles et les curiosités du monde entier, dans notre cirque!



Il y a l'homme à 2 têtes, un couple de cannibales, une femme loup-garou et ...Éva, la femme lion!



Ruth, la maman regardait une aurore boréale, " des lumières fusaient dans le ciel comme des tressaillements un peu douloureux", avant de donner naissance à Éva, atteinte du syndrome de l'hirsutisme ( elle est recouverte de poils blonds tel un félin...)



Dans le monde nordique, on croyait que les aurores boréales étaient les âmes des enfants morts en couches, ou encore des "revontulets": des renards de feu et surtout que les femmes enceintes ne devaient pas les regarder en face, sinon...



Éva perd sa mère, à la naissance et vivra cachée auprès de Gustav, son père, (" il ne l'embrasse pas, il ne le fait quasiment jamais!") et d'Hannah, sa nounou...



Pour pouvoir exister, Éva devra accepter de suivre un cirque et oublier les moqueries et les sarcasmes dont elle faisait l'objet...

"Ma propre compagnie était de loin préférable à celles des autres..."

Elle devait contrôler ses sentiments et son coeur, afin de n'être pas rejetée, comme une bête curieuse...



La jeune femme acceptera alors sa différence. Éva, sensuelle et fragile, en quête de sa normalité et de son... humanité. Elle apprendra à utiliser la fascination qu'elle exerce sur...les autres !



Il était une fois donc, comme un très beau conte empreint de mystère et de tristesse...

Il y a un lion, sur les armoiries de la Norvège !
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Une vie de homard

« Une vie de homard » est un roman de Erik Fosnes Hansen, l’un des écrivains norvégiens les plus réputés actuellement. Tels les homards coincés dans leur bocal avant le passage inéluctable dans un marmite d’eau bouillante, les personnages du livre évoluent en vase clos dans un grand hôtel, où progressivement tout vacille et se désagrège.

Svedd, le narrateur, est un adolescent qui vit dans un hôtel tenu par ses grands-parents, en Norvège. Hélas, malgré l’énergie déployée pour maintenir en état l’établissement, les temps sont durs, les clients se font rares. Svedd est un brave garçon, dévoué et mature; il enchaîne les corvées, sous la houlette du cuisinier, Jim, et vole même au secours du banquier local, victime d’un malaise lors d’un dîner officiel, pour tenter de le ranimer.

Roman d’initiation, qui montre un jeune homme en train d’affûter progressivement sa conscience du réel, « Une vie de homard » est aussi le récit de la fin d’un monde, incarné par les deux grands-parents. Ces deux mouvements contraires, inspiration pour l’un, expiration pour les autres, adviennent simultanément – la mort du banquier, dès la première page, marquant le début d’un processus de délabrement inéluctable.

Dès lors, le lecteur se place au niveau de Svedd en observateur de l’effondrement programmé, témoin de faits un peu bizarres, enquêteur dilettante à la recherche de son passé familial. En grandissant, il passe de la collection de timbres à la photographie, signe de son désir de capter les instants, les indices peut-être. Dans l’hôtel existe en effet une chambre au nom mystérieux, dont Svedd ne parvient pas à ouvrir la porte – on ne peut s’empêcher de penser à la chambre de Barbe-Bleue, et la narration vient alors flirter avec le conte.

Mais s’il devait y avoir une morale à cette histoire, il faudrait plutôt la chercher du côté du regard jeté sur la réalité ; s’ils s’entourent d’une carapace protectrice, ‘façon homard’, les personnages font aussi preuve d’une myopie persistante, arrangeant les évènements à leur sauce, dans une sorte de déni de la réalité permanent. Ainsi Svedd, ne voit-il dans la jeune cliente de l’hôtel, Karoline, qu’une ‘gamine collante’, alors qu’il aurait pu avec elle, s’autoriser à ressentir les premiers émois de l’adolescence.

« Une vie de homard » est ainsi un roman tout en nuances et en subtilités, agréable à lire, avec des personnages attachants, un brin d’humour – et sous la ‘carapace’ de l’intrigue, on ressent la sensibilité de l’auteur, et son empathie pour ce microcosme perdu dans les montagnes norvégiennes. Pour la suite, cliquez sur le lien !
Lien : https://bit.ly/2OVKTqw
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Une vie de homard

Avec la délicatesse d'un humour où la gravité se laisse à peine deviner, Une vie de homard capture l'inchangé par le récit de l'écroulement d'un hôtel de luxe perdu dans les montagnes norvégiennes. Roman d'initiation, recherche des origines et quête du temps par de belles superposition de situations, Erik Fosnes Hansen emporte le lecteur dans la conservation de ce qui est perdu, toujours avec une vision à hauteur de son personnage, Sedd, un adolescent égaré dans ses réflexions et autres aveuglements. Une découverte saisissante.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Cantique pour la fin du voyage





Ce beau roman nous fait partager la vie de l’orchestre du Titanic. L’auteur précise bien qu’il s’agit d’un roman et non d’un document. Ainsi ses personnages ne sont pas les vrais musiciens du paquebot, comme il s’en explique dans un court chapitre à la fin du livre.



Nous suivons quelques musiciens de cet orchestre, du moment où Jason Coward, le chef prend le train de Londres à Southampton, jusqu’au naufrage. L’orchestre est composé de 7 musiciens, mais le roman se concentre sur 4 d’entre eux.



Au début nous découvrons l’histoire de Jason et j’étais un peu inquiète, car il a été très marqué dans sa vie par le thème de la noyade, l’une de ses angoisses d’enfant tournait autour du déluge où Dieu avait noyé l’humanité et plus tard deux noyés joueront un rôle de rupture dans sa vie. Je craignais que le roman ne s’enlise dans les clichés, mais ce n’est heureusement pas le cas. Jason est le fils d’un médecin londonien, il semble promis à un brillant avenir, mais tout basculera lorsqu’il devient orphelin à l’âge de 14 ans. Il est le personnage principal et le fil conducteur du livre.



Il y a aussi Alex, un violoniste qui a fui la Russie après un cambriolage raté, Spot le pianiste qui fut autrefois un enfant prodige mais qui a craqué sous la pression. Petronius est un vieil Italien qui a le don de voir l’invisible et qui sombre peu à peu dans la folie. Mon préféré est David, un jeune Juif viennois qui fuit un chagrin d’amour dans le but de se punir lui-même.



La plus grande partie du roman ne porte pas sur le voyage du Titanic, mais sur la vie de ces personnages avant la traversée. Nous découvrons l’Europe du début du 20ème siècle et sa vie culturelle, tout ce monde qui sera emporté par le cataclysme de la Grande Guerre.



Finalement le voyage du Titanic n’est pas très important dans le livre. Bien sûr les dernières pages racontent le naufrage du paquebot, mais sans pathos et avec beaucoup de dignité.



Les personnages sont très attachants et très différenciés, nous découvrons des histoires et des univers très différents. Il manque l’histoire de deux des musiciens, ce que j’ai regretté. Tous les personnages étaient d’une certaine façon arrivés au bout de leur vie au moment d’embarquer, sauf le jeune David.



Bien sûr la dimension tragique du naufrage tient au nombre très élevés de victimes, plus de 1500, mais c’est aussi un symbole: l’annonce de la catastrophe meurtrière qui va balayer l’Europe de la belle époque.



Ce livre est très agréable à lire et on est bien loin du climat à l’eau de rose du Titanic de James Canmeron.




Lien : https://patpolar48361071.wor..
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La femme lion

Sa mère succombe à sa naissance. Nous sommes en Norvège, au début du XX° siècle. Son père est chef de gare. Il prend peur lorsqu'il la voit et va commencer par la rejeter. Eva est frappée d'un syndrome rarissime, l'hirsutisme. Les poils qui recouvrent le foetus au 6ème mois ne sont pas tombés, et ne tomberont pas.

Grâce au couple de pharmaciens et au médecin qui lui ont permis de venir au monde, Eva va grandir et s'instruire, s'ouvrir au monde à travers les livres. son père va vite l'aimer, prendre une nourrice pour s'occuper de sa fille qui va rester auprès d'elle.

Eva est protégée dans le cocon familial ou à la gare, mais le regard et l'attitude des autres sont des épreuves. "Il y a ceux qui tirent et ceux qui frottent". Et puis, il est un objet de curiosité pour la science.

Le point de vue adopté est celui d'Eva, de sa naissance à l'âge adulte.

Ce livre est juste magnifique et se lit d'une traite. Un hymne à l'humanité car avant tout, Eva est une personne comme les autres.
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Cantique pour la fin du voyage

Tout comme les nombreux passagers du bateau le lecteur se laisse porter. Tout comme eux, qui se savent en route pour New-York, il croit savoir où il va: tout droit au fond de l'eau.

Pourtant, il semble pratiquement impossible de savoir comment il y arrivera tant le livre est une mise en abime permanente. On passe de la traversée de l'orchestre à l'histoire de chacun de ses musiciens ou encore à des légendes racontées à merveille par le rêveur du groupe.

L'auteur dévoile un passé imperceptible dans le temps présent, nous livrant quelques images, quelques bribes de ces vies passées: Léo l'enfant prodige, Jason l'incompris...

De très beaux portraits de ces musiciens sublimés par l'écriture et bercés par l'océan qui les verra disparaître
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Cantique pour la fin du voyage

Lu en 1998. Un très beau roman qui reprend l'histoire du Titanic du point de vue des musiciens du bateau restés célèbres pour avoir joué jusqu'au dernier moment.
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La femme lion

Eva est née dans une petite ville en Norvège. Sa mère meurt en lui donnant naissance. Son père s’épouvante lorsqu’il aperçoit le nouveau-né : un abondant pelage lui donne l’aspect d’un lionceau. Eva souffre d’hirsutisme. Très intelligente, Eva grandit dans une solitude peuplée de livres.

Le sujet (genre cabinet de curiosités) était pourtant une bonne idée de départ. Mais il est traité avec tant de longueurs, le livre ne commence vraiment qu’à la page 200. L’auteur part sur un thème, ne le termine pas, tout y est embrouillé, confus. Bref à chaque fois que le lecteur commence à prendre plaisir à la lecture, l’auteur casse la narration en changeant de sujet.

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Cantique pour la fin du voyage

Acheté dans un vide-greniers, je suis loin de regretter mes cinquante centimes dépensés pour l'acquisition de cet ouvrage. Contrairement à "Myrhette" (voir les autres critiques sur cet ouvrage), moi, je l'ai choisi justement pour sa référence au Titanic car je suis passionnée par cette tragique histoire et aime me documenter sur le sujet ou simplement lire des romans qui approchent, de près ou de loin, celle-ci.



Ici, l'histoire du naufrage n'est pas placé au premier plan car il est vrai que bon nombre d'auteurs se sont déjà attardés sur le sujet. Erik Fosnes Hansen s'intéresse avant tout aux musiciens qui ont joué sur Le Titanic et qui ont, comme vous le savez bien, tous trouvé la mort lors du naufrage. Les noms accordés aux musiciens ici sont des noms d'emprunt car n'oublions pas qu'il s'agit d'une fiction et non d'un documentaire. Le lecteur y rencontrera dons Jason Coward (le chef d'orchestre), Alexander Bienjnikoff (le premier violon), James Reel (Alto), Georges Donner (le violoncelliste), David Bleiernstern (le second violon), Petronius Witt (le contrebassiste) et enfin "Spot" Hauptmann (le pianiste).

Tous de nationalité différentes, une chose cependant les rapprochait : la musique et l'on voit qu'ils ne font réellement qu'Un en étant tous ensemble. Ils ont besoin les uns des autres car un orchestre ne peut pas se passer de pianiste sans devenir bancal ni de contrebassiste..



Aussi, je crois que ce qu'a tenté de montrer l'auteur, c'est que la musique peut dépasser bien des frontières et rapprocher des personnes qui, sans elle, ne se seraient probablement jamais rencontrés.

Tout au long de ce roman, il interrompt parfois son récit pour q'arrêter durant de longues pages sur la vie de quatre musiciens en particulier : Jason, David, "Spot" et Petronius. Pourquoi eux et pas les autres ? Peut-être simplement parce que sinon, le livre serait composé du double de pages et aurait peut-être fini, à la longue, pas lasser le lecteur à cause de toutes ses digressions dans l'espace et le temps, peut-être qu'il voulait simplement montrer que ces musiciens étaient avant tout des hommes et qu'il auraient mérité, comme tout un chacun à bord de ce paquebot, d'être sauvés...



Un roman vraiment émouvant, très documenté - bien que l'auteur reconnaît qu'il a inventé certains faits concernant la vie à bord -, très bien écrit et qui mérite d'être découvert ! Pour ma part, j'ai beaucoup apprécié cette lecture que j'ai trouvé,non pas comme on pourrait le croire, mélodramatique en raison de la fin inévitable, mais touchante par la vie "fictive" (rappelons-le encore une fois) de ces hommes, qui par la suite, devinrent une véritable légende !
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La femme lion

Cette histoire dérangeante raconte la vie d’ Eva, petite fille norvégienne, née au début du XXème siècle avec une anomalie génétique rare, l’hirsutisme. Un abondant pelage doux recouvre tout son corps et la fait ressembler à un petit lionceau. Sa mère étant morte à sa naissance, son père un modeste chef de gare d’une petite ville de province, doit faire face au regard des autres. Il maintient enfermé sa fille chez lui afin de la protéger de la curiosité malsaine. Eva va donc grandir dans un univers de solitude et de lecture où son intelligence et sa sensibilité vont faire exploser les murs de son isolement.



Sa maladie fascine le corps médical qui va s’arracher l’étude de son cas. Son histoire bascule lorsqu’arrive la confrontation inévitable avec le monde extérieur. La méchanceté et la dépravation vont forger le caractère de cette jeune fille très attachante qui va se rendre compte de son pouvoir fascinant et finir par devenir manipulatrice de son entourage.



L’auteur arrive a traiter d’un sujet très délicat sans tomber dans le voyeurisme, l’exploitation facile des personnes souvent perçues comme des monstres de la nature. Il y a beaucoup d’amour dans ce livre même si celui ci n’est jamais exposé.



Ce roman n’est pas facile à lire, l’auteur a une écriture exigeante de son histoire mais l’effort de lecture est récompensé par une histoire que l’on ne peut pas oublier avec des personnages extrêmement attachants.
Lien : http://bibliothequedechalipe..
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Cantique pour la fin du voyage

Très bon livre, ou est-ce la traduction....le style, le vocabulaire sont précis, recherchés.

L'histoire du Titanic, très en arrière de la description des personnages, de l'époque. C'est d'ailleurs pour cela que je l'ai choisi.



Un excellent ouvrage à lire, sauf pour ceux qui ne lisent qu'un livre par an.
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La femme lion

Eva est née dans une petite ville de la province norvégienne. Sa mère meurt en lui donnant naissance. Son père s’épouvante lorsqu’il aperçoit le nouveau-né : un abondant pelage lui donne l’aspect d’un lionceau. Éva souffre d’un syndrome rarissime : hypertrichosis lanuginosa congenita, ou hirsutisme.

Tenue enfermée dans la maison, elle grandit dans une solitude peuplée de livres.

Mais elle est une anomalie, que le monde arrachera bientôt à ce cocon : l’école, la presse, la science s’acharneront sur son animalité, humiliant cruellement sa dignité. C’est paradoxalement dans une troupe de cirque qu’Eva pourra reconquérir son humanité.

Je viens de finir cette lecture et maintenant, je comprends le mot "déroutant".

L'écriture est superbe. Très émouvante sur la différence. C'est la première fois que je lis un auteur norvégien. Je ne sais pas si c'est le froid qui aiguise son imaginaire, mais il est redoutable.



Pour moi, le livre est en 3histoires. Erik Fosnes nous mene où il veut, il est très fort avec son ton sarcastique. Les dents grincent, l'esprit refuse et pourtant la fin est troublante. La dernière partie me dérange, mais je respecte la volonté de l'auteur, même si j'aurai de loin préféré une autre fin.
Lien : http://liberta-revolutiona.o..
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