Une histoire terriblement sombre racontée à travers le prisme du langage naïf d'un garçonnet de 11 ans. Une plongée dans la ruralité danoise des années 60: l’inceste, la mort, les difficultés économiques, l'évolution des mœurs......Une fresque sociale intéressante mais déconcertante.
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Ambiance très particulière, hors norme, prenante et dérangeante à la fois.
A coup d'oraisons funèbres, où son père excelle, d'hôpital psychiatrique pour sa soeur, un jeune garçon tente à tout prix de rendre son géniteur heureux.
Assez typique de la littérature nordique.
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Allan apprend que son père qu'il n'a pas vu depuis des années, vient de mourir. Au début, il se refuse à retourner dans le village de famille. Il a bâti sa carrière d'écrivain sur la dénonciation des mauvais traitements infligés par son père. Sanne, sa soeur, a, elle, été abusée par son père. Mais ils finissent par revenir dans le village familial et retrouvent leur mère et leur frère. De nouveaux terribles secrets sont révélés.
Déception. Clichés en pagaille. C'est le sempiternel syndrome Festen. Aucun des personnages n'est intéressant ou attachant. C'est vulgaire. Cela veut dénoncer les hypocrisies des familles. Cela en devient lourd, caricatural et non crédible. On veut nous faire croire que les familles danoises sont toutes touchées par l'inceste.
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Ambiance très particulière, hors norme, prenante et dérangeante à la fois.
A coup d'oraisons funèbres, où son père excelle, d'hôpital psychiatrique pour sa soeur, un jeune garçon tente à tout prix de rendre son géniteur heureux.
Assez typique de la littérature nordique.
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Chroniques d'une famille vue par les yeux d'un enfant. Des scènes qui nous paraissent avec nos yeux d'adultes, graves, sont pour lui vu d'une toute autre façon, avec sa naiveté. Très intéressant!
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"Sincères condoléances" est la suite du décalé et excellent "L'art de pleurer en choeur". Allan est à présent adulte et le récit commence alors qu'il apprend la mort de son père. On retrouve tous les personnages du 1er roman une génération plus tard.
Ce 2ème tome est très différent par son atmosphère du premier, en tout cas beaucoup moins original. L'auteur continue à dresser un portrait assez acide des relations familiales avec un humour par moment assez décapant. Le fait que le récit soit largement autobiographique lui donne un peu plus d'envergure mais en le lisant dans la continuité du 1er, je dois avouer que j'ai été un peu déçue. Ceci étant peut être dû au fait que le style narratif bascule à la 3ème personne nous rendant Allan moins proche que ce petit garçon qui nous racontait son quotidien en toute naïveté.
J'ai par contre trouvé très intéressant de découvrir l'évolution des différents personnages sur lesquels on projette un destin et des caractéristiques au travers des yeux d'Allan enfant. Ainsi son grand frère nous apparait, une fois adulte, comme un individu radicalement éloigné du grand frère adolescent courageux, affranchi et protecteur. Une façon pour l'auteur de nous rappeler peut-être que réalité personnelle est rarement universelle!
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Roman assez dérangeant. Le narrateur, un garçon de 11 ans, veut que son père soit heureux mais ne se rend pas compte de ce que cela signifie pour sa soeur, qui finira en hôpital psychiatre. Un beau roman, malgré un léger malaise.
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Dans son autobiographie, l'Art de pleurer en chœur d'Erling Jepsen, celui-ci, du haut de ses 11 ans, nous invite à revisiter les moments de son enfance dans une petite bourgade du sud de Jütland. Avec fraîcheur et simplicité, il évoque sa famille, l'épicerie modeste. Il raconte cette période qui le fait basculer dans le monde des adultes.
Une maman soumise et effacée. Une sœur aînée, perturbée et à la dérive, qui tremble de temps à autres, sans qu'on veuille vraiment savoir pourquoi. Il fait surtout le portrait paradoxal de son père. Un papa, à ses yeux héroïque, mais qui, face à l'autre, s'humilie, se dégonfle, tel une baudruche. Un papa à l'amour incestueux pour sa fille. Un papa qui rêve en vain de gloire municipale. Mais aussi, un papa qui se révèle seulement aux enterrements avec ses discours poignants qui parviennent à arracher des larmes, même aux cœurs les plus endurcis, tandis que le narrateur affiche son visage le plus triste pour parfaire la scène.
Comme chaque prestation funéraire s'accompagne d'un regain d'intérêt des habitants pour la famille et l'épicerie dans ce microcosme quelque peu étouffant, notre narrateur vient à souhaiter la mort de l'Autre. Des projets qu'il espère bien mener à terme ...
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Un livre qui met d'emblée mal à l'aise.
L'amour inconditionnel d'un fils pour son père, dont, très vite, on sent la faiblesse de caractère, à travers une scène de voisinage qui le place dans une position inconfortable de faible, mais que "le pouvoir des mots" va inverser aux yeux de son fils, le narrateur de onze ans.
Dès les premiers chapitres, le parti pris du jeune garçon pour son père révèle ce que va être l'ambiance particulière de cette famille danoise où tous se voilent la face pour que soient sauvegardées les apparences.
On découvrira ainsi une mère allemande effacée, dont on découvre tôt qu'elle accepte la négation de ses origines par toute la famille et disparait dans toutes les situations de conflit, un frère aîné étudiant au loin qui finalement choisira de fuir lui aussi la confrontation et un jeune protagoniste principal tellement soucieux du bien-être de sa famille qu'il associe à celui de son père qu'il est prêt à pousser sa sœur dans les bras de ce dernier, le tout enrobé de religiosité et de bien-pensance provinciale.
Le fil conducteur de ce récit est le talent oratoire du père aux enterrements qui lui permettra d'accéder à la notabilité, malgré un échec certain de son commerce d'épicerie.
Les enfants prennent part à ce succès en organisant certaines morts de proches, la petite sœur basculant dans la folie douce, tandis que le narrateur, lui, semble conserver tout son bon sens, ce qui rend la lecture encore plus dérangeante.
Ce tableau du Danemark des années 60 fait froid dans le dos, malgré, ou peut être à cause de, l'humour qui se dégage de la description des situations par une écriture à la "petit nicolas".
Famille, je vous aigre.
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