Citations de Ernest Cline (83)
Pendant que j'attendais mon tour, plusieurs personnes ont été sorties du rang.Le scanner avait en effet révélé la présence d'un mini-ordinateur sous-cutané et d'un téléphone à commande vocale dans une couronne dentaire...Un type qui se trouvait juste devant moi dans la file avait dissimulé une console OASIS miniature fabriquée par Sinatro dans une prothèse testiculaire. Sacrément burné !
Essaie de jouer du côté gauche. C'est comme ça que j'ai gagné. Je crois qu'il est plus facile à battre quand il chevauche la cigogne.
Personne dans le monde n'accède jamais ni à ses désirs ni à ce qui est beau.
Ouais, j'avais le vent en poupe. En moins de six mois, j'avais réussi à m'aliéner mes deux meilleurs amis.
Le réalité, ça ne m’enthousiasme pas plus que ça, mais c’est encore le seul endroit où l’on peut faire un repas correct.
Groucho Marx
Les jeux vidéos sont la seule chose qui rendent la vie supportable.
Je désespérais tant d'entendre une voix familière que j'ai fini par m'adresser à Max. Dans mon état, même sa voix de synthèse avait quelque chose de réconfortant. Mais il n'a pas tardé à se retrouver à court de réponses préprogrammées, et lorsqu'il a commencé à se répéter, l'illusion du dialogue s'est brisée. Je me suis alors senti plus seul que jamais. Alors que le monde s'écroule tout autour de vous, si la seule personne à qui vous pouvez encore parler n'est autre que votre logiciel de gestion système, c'est le signe indéniable que vous avez raté votre vie sur toute la ligne.
- Plusieurs cadres supérieurs de GSS sont arrivés pendant que tu étais encore connecté, ainsi que les avocats de Jim. Ils attendent tous en haut. Comme tu l'imagines, ils sont impatients de discuter avec toi.
- Il faut que je leur parle maintenant ?
- Non, bien sûr que non ! Ils travaillent pour toi maintenant, au cas où tu l'aurais oublié ! Tu peux faire attendre ces salauds aussi longtemps qu'il te plaira ! Mon avocat est avec eux. C'est un type bien. Un vrai pitbull ! Il veillera à ce que personne ne t'embrouille, d'accord ?
"Il n’avait pas fallu longtemps pour que des milliards de gens travaillent ou bien s’amusent au sein de l’OASIS au quotidien. Ils se rencontraient, tombaient amoureux, se mariaient sans jamais poser le pied sur le même continent. La frontière entre leur identité réelle et celle de leur avatar avait alors commencé à se brouiller. Nous étions à l’aube d’une ère nouvelle : la majeure partie de l’espèce humaine passait désormais tout son temps libre à l’intérieur d’un jeu vidéo."
Je n'ai pas tout de suite compris pourquoi les médias accordaient tant d'importance à la mort du milliardaire. Après tout, les Terriens avaient bien d'autres soucis : la crise énergétique qui n'en finissait pas, le désastre du changement climatique, la famine, partout la pauvreté et la maladie, et puis une bonne demi-douzaine de guerres en cours.
D'après Marie, l'OASIS était la meilleure chose qui eût pu arriver aux femmes et aux gens de couleur. Depuis le début, elle s'était servie d'un avatar blanc de sexe masculin pour mener toutes ses affaires en ligne, motivée par la différence marquée dont on la traitait et les opportunités qui lui étaient proposées sous cette identité-là.
Je savais qui était Halliday. Comme tout le monde. C’était lui qui avait conçu l’OASIS, l’énorme plateforme multijoueur en réseau à l’origine du système de réalité virtuelle mondial dont la plus grande partie de l’humanité se servait désormais au quotidien.
Je n’ai pas tout de suite compris pourquoi les médias accordaient tant d’importance à la mort du milliardaire. Après tout, les Terriens avaient bien d’autres soucis : la crise énergétique qui n’en finissait pas, le désastre du changement climatique, la famine, partout la pauvreté et la maladie, et puis une bonne demi-douzaine de guerres en cours. Comme on dit, « chiens et chats ne font pas bon ménage… », et c’était l’hystérie générale. D’habitude, les infos n’interrompaient pas les sitcoms et autres séries interactives à moins que quelque chose de vraiment grave soit arrivé, comme une nouvelle épidémie virale mortelle, ou la disparition d’une grande ville sous un champignon atomique. Des trucs énormes dans ce goût-là. Halliday était certes célèbre, mais sa mort ne méritait pas plus qu’un court reportage au journal du soir pour que la plèbe puisse secouer la tête avec envie au moment où les journalistes annonceraient le montant obscène qu’allaient toucher les héritiers du riche défunt.
(L'excuse courante quand la créativité est en panne).
Ce jeu reprenait des tas de clichés éculés sur les invasions extraterrestres, mais il en subvertissait plein.
p. 48
« C’était devenu une prison dans laquelle l’humanité s’était enfermée de son plein gré. Un endroit agréable où l’on pouvait ignorer la situation tandis que la civilisation s’effondrait lentement, et ce avant tout par négligence. » (p. 145)
Personne dans le monde n'accède jamais ni à ses désirs ni à ce qui est beau.
Je restais donc coincé à l'école, et j'étais comme un gamin qui se serait promené dans la plus grande salle de jeux vidéos du monde sans pouvoir faire autre chose que regarder les autres jouer.
Tu te demandes sans doute ce qui va t'arriver. C'est simple. La même chose qu'à tous les humains qui t'ont précédé : tu vas mourir. On meurt tous. C'est comme ça.
« Qu'est-ce qui se passe quand on meurt ? Eh bien, on ne sait pas vraiment. Mais d'après les éléments dont on dispose, on dirait bien qu'il ne se passe rien. T'es mort, et c'est tout. Ton cerveau s'arrête de fonctionner, et puis tu n'es plus là pour poser des questions agaçantes.
p.33-34
Ils [les piles de mobilomes] débordaient de péquenauds déracinés comme mes parents, qui cherchaient désespérément du travail, de la nourriture, de l’électricité et une connexion stable à l’OASIS, et avaient fui leurs petites villes, consommant leur essence jusqu’à la dernière goutte (quand ils ne crevaient pas leurs bêtes de somme) pour traîner leur famille, leur camping-car et leur caravane jusqu’à la métropole la plus proche.
L'OASIS devait finir par modifier la manière dont on vivait, travaillait et communiquait dans le monde entier. Elle devait transformer les loisirs, les réseaux sociaux et jusqu'à la politique mondiale. Même si on l'avait commercialisée comme un type inédit de jeu de rôle en ligne massivement multi-joueurs (MMO), l'OASIS avait engendré un nouveau mode de vie.
" C’était devenu une prison dans laquelle l’humanité s’était enfermée de son plein gré. Un endroit agréable où l’on pouvait ignorer la situation tandis que la civilisation s’effondrait lentement, et ce avant tout par négligence.