Toutefois, Troy était le genre d’homme qui, après avoir inventé un sujet de rancune, attisait en lui une colère et une rage intenses jusqu’à ce qu’il ait une occasion d’user de représailles cruelles et violentes. » p 178 a 12
- Ça faisait chaud au cœur de lui parler, et à Guthry et à toi, comme si j’étais un homme ordinaire, semblable aux autres. C’était si simple et si naturel de s’entendre ainsi. Je n’étais pas obligé de me tourmenter parce que je suis ce que je suis, ni de surveiller la manière dont je m’adresse aux Blancs. L’île d’été. Je ne l’oublierai jamais… l’île d’été. » p 179 a 13
Une minute plus tard elle se leva et traversa ma chambre. Et, après le faible déclic de la serrure, j’entendis à peine le bruit de ma porte qu’elle ouvrait et fermait, puis le silence régna dans toute la maison. » p199 a - 11
- Quand je vois un nègre dans la rue traverser en prenant son temps, je ne vais pas user les freins de mon camion à ralentir pour lui. C’est ce qui s’est passé ce matin : ce nègre n’a pas eu l’intelligence de sauter sur le trottoir quand j’ai dévalé la rue. » p 207 a – 11
- Après toute l’agitation du camp, il n’y a pas grand-chose à faire pour un garçon de ton âge tout l’été dans une ville aussi petite que la nôtre. Tu es un citadin. Rentre à Memphis. C’est mieux. » p 210 a 14
- Vous autres, les richards d'Augusta, vous saignez à blanc le pauvre monde. Vous ne travaillez pas et vous empochez tout l'argent que gagnent les fermiers. Regardez-moi : je travaille toute l'année avec Dude qui laboure, et Ada et Ellie May qui m'aident à sarcler le coton et à le ramasser à l'automne, et qu'est-ce que j'en retire ? Pas un radis, sauf trois dollars que je dois. C'est pas juste, que j'dis. Dieu n'est pas de votre côté. Et Il ne tolérera pas bien longtemps non plus des tricheries de ce genre. Il ne vous aime pas tant que vous croyez, vous, les riches. Le Bon Dieu, Il aime les pauvres.
Les encaisseurs de la banque écoutèrent parler Jeeter et, quand il eut fini, ils lui rirent au nez, remontèrent en auto et s'en retournèrent à Augusta.
Un sacré conte.
Je suis stupéfait de cet histoire.
La ségrégation et la pauvreté des fermiers du coton.
C'est vrai, Maud, dit-il avec un signe de tête convaincu. On ne peut pas tout le temps déraciner comme ça un homme pour le replanter aux quatre coins du pays...et espérer en plus qu'il s'estimera heureux pour le restant de ses jours.