Nationalité : France
Né(e) à : Lille , le 06/11/1951
Mort(e) à : Le Mans , le 09/04/2007
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Né(e) à : Lille , le 06/11/1951
Mort(e) à : Le Mans , le 09/04/2007
Biographie :
Alain Etchegoyen, intellectuel et avant-dernier commissaire au Plan, est l’auteur d’une vingtaine de livres, essais et romans.
Normalien, agrégé de philosophie et titulaire d'une maîtrise de thermodynamique, il a enseigné en Terminale et en classes préparatoires au lycée Louis-le-Grand (Paris) et au lycée professionnel Galilée (ZEP de Gennevilliers, Hauts-de-Seine) dans les années 1985.
Alain Etchegoyen débute sa carrière comme chargé de mission (1979-1982) au CNRS où il crée les clubs CRIN (clubs de relations industrielles) présidés par Pierre Guillaumat ; puis il sera la "plume" de Laurent Fabius au Ministère de l'Industrie et de la Recherche (1982-1984), avant d'effectuer un passage au Commissariat au Plan comme conseiller scientifique (24 avril 2003 - 2 novembre 2005).
En 1985, Alain Etchegoyen fonde l'Association de l'Édition du Corpus des textes philosophiques de langue française et lance un cabinet d'études en sciences sociales qui conseille notamment les groupes Michelin, ELF, BSN (rebaptisé DANONE), Usinor-Sacilor, Louis Vuitton. Il crée les premières expériences d'ethnologie en entreprise. Vers la fin des années 1990, il pilote la reprise de la faïencerie d'art Géo Martel. Au milieu des années 1990, il devient administrateur d'Usinor-Sacilor (Aujourd'hui Mittal).
En 2003, il est sollicité par Jean-Pierre Raffarin, alors Premier ministre, pour diriger le Commissariat général au Plan. Il tenta une réorganisation de l'institution en groupes de projet afin, selon ses termes, de recentrer sa mission "pour un État-Stratège, garant de l'intérêt général et du bien public", en favorisant une démarche prospective soucieuse du long terme.
+ Voir plusAlain Etchegoyen, intellectuel et avant-dernier commissaire au Plan, est l’auteur d’une vingtaine de livres, essais et romans.
Normalien, agrégé de philosophie et titulaire d'une maîtrise de thermodynamique, il a enseigné en Terminale et en classes préparatoires au lycée Louis-le-Grand (Paris) et au lycée professionnel Galilée (ZEP de Gennevilliers, Hauts-de-Seine) dans les années 1985.
Alain Etchegoyen débute sa carrière comme chargé de mission (1979-1982) au CNRS où il crée les clubs CRIN (clubs de relations industrielles) présidés par Pierre Guillaumat ; puis il sera la "plume" de Laurent Fabius au Ministère de l'Industrie et de la Recherche (1982-1984), avant d'effectuer un passage au Commissariat au Plan comme conseiller scientifique (24 avril 2003 - 2 novembre 2005).
En 1985, Alain Etchegoyen fonde l'Association de l'Édition du Corpus des textes philosophiques de langue française et lance un cabinet d'études en sciences sociales qui conseille notamment les groupes Michelin, ELF, BSN (rebaptisé DANONE), Usinor-Sacilor, Louis Vuitton. Il crée les premières expériences d'ethnologie en entreprise. Vers la fin des années 1990, il pilote la reprise de la faïencerie d'art Géo Martel. Au milieu des années 1990, il devient administrateur d'Usinor-Sacilor (Aujourd'hui Mittal).
En 2003, il est sollicité par Jean-Pierre Raffarin, alors Premier ministre, pour diriger le Commissariat général au Plan. Il tenta une réorganisation de l'institution en groupes de projet afin, selon ses termes, de recentrer sa mission "pour un État-Stratège, garant de l'intérêt général et du bien public", en favorisant une démarche prospective soucieuse du long terme.
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Citations et extraits (9)
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J‘aime dans une femme sa douceur : cette peau blanche que le soleil n’a pas encore séchée, ce doux regard qui s’inquiète de ma fidélité, ces seins lourds dont mes mains créent les formes multiples, le gréement de ce corps que je reconnais à deux cents pas, ces lèvres qui réveillent en moi les restes d’un tempérament presque éteint, cette caresse en passant au milieu d’une foule, cette épaule qui me rend carnivore, cette joie du visage quand nous nous retrouvons, ces fesses qui frémissent aux soubresauts de mon sexe, ce sourire qui déclenche celui de mes enfants, cette souplesse des membres qui produit mille figures libres et imposées, cette allure magnifique d’une noble démarche, ces longues jambes que relèvent et dissimulent les ombres d’un voile de soie noirs, cette voix qui ne dit jamais mon prénom mais invente mille périphrases, cette humidité qui m’assure de son désir, cette délicatesse qui éveille le mien, la chaleur de son corps ensommeillé qui résiste encore à mes avances, l’élégance de l’air qu’elle déplace, la pudeur de son geste le plus érotique. J’aime ce que précisément, je ne suis pas, dans cette Différence éblouissante et buissonnante.
1076 - [Arléa, p. 28]
1076 - [Arléa, p. 28]
Du poète maudit aux représentations chevelues, les littéraires n'en finissent pas d'être identifiés à des marginaux. La société se les paye comme un luxe, tribut obligé de la démocratie, des droits de l'homme et de la tolérance. Littéraires qui êtes aux cieux, restez-y et nous, nous resterons sur la terre où nous produirons les richesses qui serviront à vous subventionner.
Le monde politique se ment à lui même en se prenant pour le monde même.
Il serait dangereux que, dans notre société, toute relation entre les hommes puisse être soupçonnée de corruption. Un déjeuner, une invitation, un soutien ponctuel font partie du commerce des hommes.
Curieuse notion que la responsabilité. On la fuit comme on la cherche. On s’en défausse comme on s’en pare. On y accède comme on la quitte. On use du même vocable pour désigner un pouvoir, pour attribuer une faute ou louer une assomption.
C'est une belle illusion que de croire que la responsabilité, du fait de son essence même, dépend entièrement de l'individu qui deviendrait responsable par une sorte de coup d'Etat de la volonté.
Un corrupteur peut chercher la faille dans le plus petit comportement. En visite chez l'élu local pour présenter son entreprise, il laisse traîner un stylo de valeur. (...) Il guette la réaction : lui dira-t-on bientôt son oubli ou profitera-t-on de l'objet abandonné ? Dans ce dernier cas, le signe est positif, on pourra aller plus loin.
L'entreprise privée victime d'une corruption interne résout la plupart du temps elle-même son problème, par un licenciement accompagné d'une transaction. (...) Il ne faut donc pas s'étonner que la corruption privée apparaisse peu dans la presse : l'entreprise qui en est victime n'aime pas dévoiler une faiblesse dans sa gestion.
Vivre le temps des responsables met à l’épreuve notre liberté individuelle et notre réflexion collective.
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