Le silence de la ville blanche est le premier tome de la trilogie de la ville blanche. On y découvre l'inspecteur Unai Lopez de Ayala surnommé Kraken et de sa collègue Estibaliz qui enquêtent sur une série de doubles meurtres qui ressemblent à ceux commis il y a vingt alors que le meurtrier de l'époque est toujours en prison. C'est un thriller haletant qui mêle mythologie, légende, archéologie et histoire de famille et surprend le lecteur avec ses nombreux rebondissements dans l'enquête..
J'ai lu ce livre en version originale sa seule difficulté c'est le vocabulaire basque mais cela reste un vrai coup de coeur et j'attaque dans la foulée le second tome le rituel de l'eau.
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Deux corps sont découverts dans une crypte de la vieille cathédrale de Vitoria au Pays basque espagnol, dans une mise en scène macabre.
L’enquête est confiée aux inspecteurs Unai López de Ayala, et Estíbaliz Ruiz de Gauna, qui font vite le rapprochement entre ce crime et ceux perpétrés 20 ans auparavant par un tueur en série, . un archéologue nommé Tasio Ortiz de Zárate, qui avait alors été arrêté et croupit depuis en prison.
S’agit-il d’un copycat ? D’un crime télécommandé par Tasio lui-même depuis sa cellule, avant sa sortie ?
Unai décide d’aller interroger Tasio, qui se propose de l’aider, puisque, selon ses dires, il est innocent.Nous suivons donc l’enquête d’Unai, aidé par Estiz, ainsi que par la sous-commissaire nouvellement nommée Alba de Salvatierra, à travers la ville de Vitoria, sa région et son histoire…
N’étant pas habituée aux polars ibériques, ni même à la littérature de la péninsule, j’ai eu du mal à entrer dans l’intrigue, question de style d’une part, mais aussi, d’onomastique : toponymie des villages basques espagnols, noms de famille très longs… Globalement, j’ai mis 3 soirées de lecture pour avancer sur les 100 premières pages…
Mais, très vite, l’histoire a fait son effet, se déroulant comme une toile d’araignée pour me retenir, et j'ai finalement été happée par ce thriller, souhaitant en connaître le dénouement plus rapidement !
Le personnage d’Unai, de par ses doutes personnels, est attachant, ceux d’Estiz et d’Alba ont une part d’ombre... Les twists sont là, provoquant de vraies surprises, et un petit côté romantique vient adoucir la noirceur des crimes et de l’assassin…
On voyage également, à travers ce roman, découvrant la ville de Vitoria et son arrière-pays, dont l’auteure parle avec affection….
J’ai vraiment apprécié ce polar, et suivrai les prochaines parutions d’Eva Garcia Saenz de Urturi avec plaisir… #netgalleyfrance #lesilenedelavilleblanche . Merci à @fleuve_editions pour cette lecture.
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Unai, flic à la criminelle de Vitoria, s'est pris une balle qui a fini sa course dans la troisième circonvolution frontale de l'hémisphère gauche.
Il va nous raconter, depuis son coma, le pourquoi du comment.
Une traque d'un tueur en série, donc.
Mais pas que.
On finit ce bouquin en ayant une idée sérieuse de la trame à suivre pour aller visiter la ville de Vitoria-Gasteiz. On pourrait même étendre notre visite des bâtiments historiques aux alentours. Ajoutez à ça les nombreuses peintures sur les murs, les quelques statues (dont celle de Ken Follet !), un peu de mythes et croyances, et une fête patronale à l'ambiance ultra entraînante, il y a de quoi faire.
Ce côté historique amène un contraste intéressant avec la sphère Twitter, avec laquelle il faut désormais composer en menant une enquête.
L'auteur nous laisse d'ailleurs croire, à l'image de ces Twittos, qu'on pourrait faire le taf à la place des flics, puisque l'équipe de la criminelle qu'elle met en scène n'a rien d'une équipe hors norme, rien d'une équipe de super-héros.
Le tout donne une histoire qui tient en haleine.
Alors que le lecteur est à l'avance sur les enquêteurs, il ne manquera pas de se faire toutefois surprendre. #danslesdents
Je n'exclus pas le fait qu'Eva García Saenz de Urturi m'ait mise dans sa poche en me mettant en tête l'air du tube basque intergénérationnel "Lau teilatu" au cours de ma lecture, mais je suis quasi sûre que c'est plutôt un polar fort bien ficelé.
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Une plongee oppressante en Espagne sur kes traces d'un impitoyable tueur enserie qui tue ses victimes depuis la nuit des temps.Un inspecteur est à ses trousses et va aller de danger en danger et de decouverte en decouverte jusqu'au dénouement final.Rythme,suspense,rebondissements vous tenez la un des meilleurs policiers espagnols récent.
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Et voilà, sixième livre apporté par le " Père- Noël " et ...sixième victime de l'année 2021 . Pourtant , il s'est sacrément défendu , le bougre ! Déjà, il faut dire que c'est tout de même un pavé de 550 pages et ...pas forcément écrit " gros " ...Seulement , pas de chance , il rencontré un " grand " lecteur ( 1m73!!!) confiné volontairement chez lui en raison d'une météo un peu " fraîche " et de la menace de la Covid , toujours bien présente et tout de même anxiogène. Confiné , aussi et surtout , par ce qu'il convient de considérer comme un fort bon polar bien " comme on les aime " , mystérieux, vivant , plein d'interrogations , de rebondissements , de suspense ...Oui , là voilà la vraie raison , c'est un roman qui ne peut que plaire aux amateurs du genre avec , en prime , une bien belle histoire d'amour ...impossible , je vous préviens de suite , mais quand même.
Lorsque le narrateur " ouvre le bal " , il est mourant , une balle ( qui lui était du reste destinée ) lui ayant endommagé "grave " le cerveau . Pas facile pour un " futur mort " de raconter une enquête dans cet état, mais , dans les fictions , tout est possible , c'est bien un peu pour ça qu'on les aime . Il faut dire que l'inspecteur Unai Lopez de Ayala , bien épaulé par sa collègue et amie Estibaliz et sa supérieure Alba doivent affronter " du lourd " ...
L'action se déroule en Espagne , à Vitoria , ville dont on va pouvoir " admirer " les richesses architecturales et culturelles au point que , ma foi , une fois la Covid oubliée ( mais si , mais si ..) , j'ai bien envie de m'y rendre .C'est dans cette ville utilement , somptueusement et très habilement dépeinte , qu'on retrouve deux cadavres ...Oui , je sais , deux cadavres , ça arrive , ça va , ça vient....Oui , mais non , pas là, parce que les cadavres ...ils ont quelque chose de particulier et , surtout , ils sont les " héros " de l'exacte réplique de crimes commis 20 ans plus tôt. Oui , ben , c'est le même criminel , pas de quoi fouetter un chat !! Ben si , Parce que le criminel en question ....il n'a pas fini de purger sa peine et il est encore pour quelques jours ...en prison . le pire , c'est son frère jumeau , policier , qui l'a arrêté. Si , si.
Ça a l'air bien compliqué . Ca l'est .Mais c'est franchement très bien écrit ( traduit ) , clair , si addictif qu'on ne se perd même pas dans tous les noms à particule des principaux personnages . Il y aura même , en parallèle, un second récit qui , en alternance , nous renverra dans le passé proche pour mieux se fondre dans le présent.
Quant aux personnages , ils ont suffisamment "d'ampleur " pour crédibiliser un récit qui emprunte souvent des chemins tortueux et obscurs du meilleur goût, si je puis m'exprimer ainsi .
Les dialogues apportent des touches et précisions tout à fait pertinentes pour nous " amener " vers la résolution d'une intrigue solide et franchement bien construite . J'ai beaucoup aimé ce roman et , tout naturellement , je ne puis que vous le recommander . A en croire les autres avis que je viens de parcourir , je ne suis pas le seul .
Bon , les amis et amies , je vous quitte , je vais prendre des nouvelles de notre inspecteur - narrateur . Je vous tiens au courant car , si la balle l'a....vous voyez ce que je veux dire , il est mal et ....vous aussi .Moi ? Ben c'est pas grave , moi , j'ai fini la lecture , je sais tout et ...je ne dirai rien .
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Petit coup de cœur pour ce thriller qui se déroule en Espagne, aux Pays-Basque dans la ville natale de l’auteure. C’est son 1er roman.
L’histoire débute le 24 juillet 2016, les corps d’une jeune femme et d’un jeune homme âgés d’une vingtaine d’années sont découverts dans la crypte de la cathédrale de Santa Maria à Vitoria. Ce meurtre par sa mise en scène rappelle une série de meurtres survenu 20 ans plus tôt. L’inspecteur Unai Lopez de Ayala dit Kraken, et sa collègue Estibaliz Gauna mènent l’enquête. En tant que lecteur, on suit la progression de l’enquête à travers les yeux de l’inspecteur Ayala.
Un duo d’enquêteur qui fonctionne parfaitement avec des caractères qui s’opposent et se complètent. On ressent le lien d’amitié qui les unit. Chacun a ses failles et ses problèmes personnels. Unai Ayala est plus un profileur et l’inspectrice Estibaliz Gauna est une victimologue. La psychologie des personnages est bien décrite.
Le style d’écriture est clair et fluide. L’intrigue est très bien construite, il y a du suspense, des rebondissements, des fausses pistes. Tous les codes du genre sont maîtrisés. J’ai eu un petit temps d’adaptation à lecture de ces noms espagnols, mais cela a été assez rapide.
A travers ces crimes, l’auteure nous permet de visiter l’histoire de la ville et de la région, et d’en apprendre un peu plus sur la culture et les légendes.
J’ai passé un agréable moment de lecture et j’ai très envie de découvrir la suite des aventures de Kraken.
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🐝🍯" le silence de la ville blanche " , une trilogie de trois tomes.
Après Dolores Redondo , une auteure espagnole et sa superbe trilogie au Pays Basque , ici avec cette auteure, je repars dans mon pays natal pour mon plus grand bonheur .
Tout commence dans la magnifique ville de Vitoria ( Gasteiz en Basque) , avec une histoire qui remonte à l'époque romaine , où ils ont laissé un patrimoine magnifique et impressionnant.
2016 Vitoria se prépare pour la fête de la Sainte Patronne de la Vierge Blanche, mais la préoccupation des habitants, c'est que Tasio Ortiz de Zaraté va sortir de prison, un ancien archéologue étoile montante de la télévision qui à l'époque du jour au lendemain et passer d'un homme tout à fait normal, à un meurtrier coupable de diverses meurtres à caractère rituel.
Celui qui découvre que c'est un assassin, c'est son frère Ignacio qui n'est ni plus moins que son frère jumeau, qui travaille à la police locale.
Un couple de 20 ans et retrouve mort dans une scène macabre, avec des traces de piqûre d'abeille dans la gorge et tout sa trois semaine avant la sortie de Tasio.
Mais les meurtres ne s'arrêteront pas là ... Ce ne seront pas les derniers d'autres suivront...
Comment cela est il possible l'assassin et revenu ?... Qui est vraiment l'assassin ?...
Tasio n'a jamais cessé de vouloir prouvé son innocence, pour lui, il est la victime d'un complot, d'une conspiration ... 25 ans après ...
Pour élucider cette enquête ce sera le travail de Unai López de Ayala surnommé Kraken expert en profil criminel , ses méthodes son traditionnel, il ne respecte pas les règles de sa hiérarchie et cela rend folle sa nouvelle cheffe Alba Diaz de Salvatierra qui viens tout juste d'arriver en ville .
Mais il n'y a pas qu'elle, quelqu'un imite à travers le réseau social internet Twitter, Tasio à coup de #.
Dans ce roman, l'auteure, recrée l'atmosphère des sites les plus emblématique de la ville de Vitoria. Les faits historiques sont précis, les coutumes typiques de la religion sont super bien représenté.
Les personnages sont travaillés.
Il y a tout réunis suspense, traque, meurtres, atmosphère, histoire, religion, descendance, histoire de famille, coutume ancestrale ...
J'ai vraiment aimé ce tome 1 qui m'a rappelé vraiment mes origines, la procession de la Vierge, j'ai déjà fait plus d'une fois avec ma grand-mère, c'est magnifique, c'est festif convivial, les coutumes, les tapas, boire un verre toujours accompagné d'une part de tortillas, où de chorizo avec du pain, j'avais l'impression de vivre dans le roman tous mes plus beaux souvenirs avec mes grands-parents. Tous les gens qui se connaissent dans le village par le prénom oui, j'ai connu sa aussi.🐝🍯
Bref hyper conquise 💙, ce qui est vraiment cool, c'est que je ne suis pas obligé d'attendre les prochains tomes, car j'ai déjà le coffret des tomes en espagnol.
"La trilogia de la Ciudad Blanca ", avantage lire en espagnol ma langue maternelle, due coup, j'ai commencé le deuxième tome et je peux rien dire, bah, je ne vais pas spoilé.
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Une histoire de tueur en série, c'est assez banal, mais cette enquête a ceci de particulier qu'elle se passe au pays basque espagnol et qu'on découvre ainsi cette région, ses habitants et leur culture, où les fêtes religieuses ont une grande importance.
Le tueur qui a assassiné plusieurs personnes il y a 20 ans et qui est en prison semble avoir été copié, car des meurtres en tous points similaires viennent à nouveau d'avoir lieu.
A chaque fois, les victimes sont un garçon et une fille ayant le même âge, et ils sont assassinés d'une façon aussi étrange qu'abominable.
Les policiers chargés de l'enquête ont des vies bien compliquées, comme souvent dans les polars, mais là, l'auteur a mis la barre très haut concernant toutes les malheurs et les horreurs qu'ils ont vécu et ça semble un peu exagéré.
L'intrigue policière m'a tenu en haleine, j'ai bien aimé découvrir la culture du pays basque espagnol, les fêtes et les parties consacrées à l'archéologie et même si le nom du coupable se devine bien avant la fin, j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture.
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A Vitoria, au pays basque espagnol, un homme et une femme de 20 ans sont retrouvés morts dans la cathédrale. Ce double homicide n'est pas sans rappeler une série de meurtres qui ont eu lieu 20 ans auparavant dans la même ville. Unai, surnommé Kraken, est chargé de l'enquête avec sa collègue Esti. Eva Garcia Saenz de Urturi signe un thriller très efficace, imprégné de l'histoire et du folklore basque. Même si les décisions des inspecteurs ne sont pas toujours vraisemblables, le plaisir est bien là au fil des pages.
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Mon coup de coeur de cette rentrée littéraire s'appelle :”Le silence de la ville blanche “. Un roman captivant de bout en bout , qui transpire de la passion de l'écrivaine pour sa ville natale , Vitoria Gasteiz , son histoire riche , son architecture marquant de son empreinte les siècles passés et la culture basque .
Les deux enquêteurs de la brigade criminelle , Unai et son équipière Estibaliz nous font parcourir les rues de la ville , les places , les bâtiments chargés d'histoire , à la recherche d'indices leur permettant de découvrir le coupable de ces meurtres , mis en scène , où à chaque fois l'on retrouve les corps dénudés d'un homme et d'une femme se touchant la joue dans un geste théatral et émouvant , la bouche remplie de piqures d'abeilles . Un cérémonial criminel qui reprend étrangement le modus operandi d'assassinats perpétrés vingt ans plus tôt , par un archéologue médiatique, qui purge actuellement sa peine de prison . Un casse tête supplémentaire pour le duo policier et leur nouvelle cheffe , la sous-commissaire Alba Diaz .
Une enquête qui va plonger nos investigateurs dans le passé et les mystères enfouis de certaines familles de Vitoria , alors que le temps presse et que le danger semble dangereusement se rapprocher de nos deux protagonistes.
Les dons de profilage de “Kraken” comme l'appui psychologique de son grand-père seront un atout essentiel pour tenter de démasquer le responsable de ces crimes en série alors que les fêtes de cet été sous haute tension, battent leur plein .
Quelle richesse dans le récit ! Quelle tension dramatique ! Impossible de lâcher ce roman généreux en rebondissements. Les personnages sont un vrai régal : densité de leurs profils tant psychologique qu'historique sans parler de leur part d'ombre ..
On savoure sans partage le suivi de cette enquête trépidante qui , par la même occasion , nous fait découvrir cette belle ville aux multiples visages et à l'Histoire d'une densité rare , à laquelle s'agrègent avec la plus parfaite harmonie , rites païens , coutumes locales , légendes vivaces . Des prétextes à faire la fête dans cette ville qui semble respirer une joie de vivre innée malgré les difficultés et un climat de cette région montagneuse pas toujours clément .
En bonus l'auteure nous offre de très beaux moments d'émotions ( fortes) qui ajoutent à cette pépite littéraire un surplus de flamboyance , couronnant ainsi cette véritable réussite romanesque venue d'Espagne .
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Comme d’habitude je vais faire bref : j’ai adoré ce roman ! Je tiens un des mes coups de cœur de 2020 ! C’était le tout premier thriller espagnol que je lisais et ça a été une excellente surprise. Il y a pourtant des moments un peu lents sur les 560 pages mais le rythme monte gentiment à mesure que les corps s’accumulent et que la police patauge. La résolution de ces meurtres attend les dernières pages, je n’ai pas vu venir la fin, une bonne claque ! On sent la patte espagnole dans les personnages, très sanguins et entiers (ça change des polars nordiques), on voit aussi l’importance de la bande d’amis, des fêtes, et de la famille omniprésente. Moi qui adore voyager au travers de mes lectures j’ai été gâtée : l’auteure nous fait découvrir Vitoria, au Pays Basque espagnol. Au fil des pages et de mes recherches de photos de la ville sur internet j’ai été encore plus immergée par le récit, plongée dans les petites ruelles et dans les festivités de la Virgen Blanca. Je connais pas mal l’Espagne pour y avoir passé quelques mois et appris la langue mais je ne connais pas encore cette région et je l’ai donc rajouté sur ma liste de futurs voyages
En résumé, un coup de cœur pour ce roman et je suis très contente de savoir que c’était le 1er tome d’une trilogie. Vivement la traduction des 2 prochains tomes !
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Un thriller classique avec tueur en série extrêmement bien fait ! On ne s'ennuie pas une seconde et à la fin on en redemande...
Août 2016. L'inspecteur Ayala est dans le coma, un tueur en série lui a mis une balle dans le crâne... et pourtant c'est lui qui va nous raconter la traque de celui qui terrorise Vitoria, ville du Pays Basque espagnol. Son récit alterne avec des chapitres qui racontent la vie d'un médecin des années 70 et ses amours contrariées avec la femme d'un potentat local, brute épaisse qui la bat et effraie tout son entourage. Pourquoi ? Vous comprendrez évidemment petit à petit le lien entre 1970 et 2016.
Ayala et sa coéquipière Estibaliz, chapeautés par la sous-commissaire Alba Diaz de Salvatierra (j'adore la musicalité de ces noms à rallonge 😊), enquêtaient sur le tueur de couples. Il ne devrait pas pouvoir, il est en prison depuis 20 ans pour le meurtre de 4 couples d'enfants, et ces meurtres reprennent alors qu'il s'apprête à sortir. Un "copycat" ? Un disciple ? Le vrai tueur et "Tasio" est innocent ? Une vengeance entre jumeaux ? Parce que Tasio a un jumeau célèbre... Non seulement les duos macabres s'accumulent mais voilà que les réseaux sociaux s'en mêlent et Tasio propose au vu et au su de la tweetosphère mondiale d'aider Ayala. Et soudain le profil des victimes se rapproche dangereusement d'Ayala et Estibaliz...
Les presque 560 pages défilent aisément et on s'attache à ce flic dont le frère est nain et le grand-père un incroyable centenaire. Fausses pistes, brusque montée de la tension, hallucinations et mystique païenne, l'auteure vous prend à la gorge et on ne peut plus lâcher le livre. On veut SAVOIR . Le tueur est là, on le sait proche, on bâtit des hypothèses folles... La vérité arrive par paliers avant de vous éclater au visage !
Eva Garcia Sáenz de Urturi nous prend par la main à travers les beautés de sa province et ses festivités traditionnelles, elle ancre son histoire dans le réel. Vous allez construire de nombreuses théories, elle ne les brisera pas, elle vous forcera à en émettre d'autres, supplémentaires. Et puis vous serez tellement attachés à ce flic que vous voudrez savoir s'il va mourir avant ou après avoir résolu l'affaire. Cette fin émouvante, cet hommage (posthume ou pas) de la ville méprisante qui reconnaît ses torts, la révélation (les jumeaux sont-ils coupables, complices ou innocents ?), l'importance de la couleur des cheveux 😉 et celle des pommes pour guérir les petits bobos (si si !)... ça vous intrigue ? C'est fait exprès ! 😂
Un suspense d'enfer, pas une seconde d'ennui et à la fin l'irrépressible envie de lire un autre roman d'Eva Garcia Sáenz de Urturi ! D'ici là, motus et "bouche" cousue.... (ça aussi c'est fait exprès 😂).
NB : A savoir, ce roman est le premier d'une trilogie (mais ils peuvent se lire séparément). Les deux romans suivants n'existent pour l'instant qu'en espagnol mais sont en cours de traduction.
Trilogie de La ville blanche :
1/ Le silence de la ville blanche, 2/ Les rites de l'eau, 3/ Les seigneurs du temps.
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Encore un polar que je n'aurais sans doute pas lu sans les nombreuses critiques positives postées sur ce site par les amis Babelio.
Une série de meurtres d'hommes et de femmes, toujours par deux et du même âge, sont successivement découverts dans des sites symboliques de l'histoire de la ville basque de Vitoria Gasteiz. Chaque duo de cadavre, un homme et une femme, est très mis en scène. L'âge des victimes va croissant.
Ce rituel mortuaire correspond à une autre série de meurtres perpétrés il y a vingt ans et qui a profondément marqué la ville. le coupable, Tasio, un brillant archéologue, bien connu des médias, avait été identifié par son frère jumeau policier. Depuis lors, il séjourne en prison. Mais il va prochainement en sortir.
Qui a bien pu reprendre le mode opératoire de Tasio ? Tasio était-il vraiment coupable ? A quoi correspond la symbolique des meurtres : l'homme et la femme plaçant leur main sur le visage de l'autre, sans qu'ils ne se soient connus auparavant ? Quels sont les motifs du ou des tueurs ?
L'inspecteur Unai Lopez de Ayala dit Kraken, et sa partenaire Estibaliz, sont sous pression. L'opinion publique s'affole. La nouvelle cheffe de Unai semble réticente à lui laisser les coudées franches. Tasio, terriblement marqué par ses années de prison, reste un manipulateur sûr de lui et prétend avoir des informations. Il va falloir aller à son contact et tout tenter pour comprendre où veut en venir ce tueur sadique, qui signe ses forfaits avec quelques fleurs de eguzkilores, les fleurs du soleil, symbole basque.
Ce gros roman espagnol de plus de 550 pages perd un peu le lecteur au début par l'utilisation de prénoms basques et noms propres à rallonge, typiques de la région d'Alava. Les premières scènes sont impressionnantes. Le thriller s'installe, avec quelques moments en prison dignes du Silence des agneaux. En dépit de courts chapitres, le rythme faiblit vers le milieu du récit. L'auteure s'amuse à multiplier les fausses pistes. le dernier tiers de l'ouvrage reprend la marche en avant en apportant – enfin – des éléments concrets permettant de relier les histoires personnelles des intervenants.
Les personnages sont bien campés. L'arrière fond local est remarquablement restitué. Eva Garcia Saenz utilise au mieux sa ville natale, décor tour à tour médiéval, renaissance et moderne, et ses alentours. Étant plus d'une fois passé à côté de la capitale basque en allant à Madrid, j'ignorais que cette agglomération pouvait receler en son centre un riche passé historique.
L'auteur reconnaît dans sa postface qu'elle a puissé dans ses souvenirs de jeunesse, ce qui explique le rendu des relations entre les adolescents devenus adultes, les descriptions de la vie à la campagne dans l'arrière-pays. Dépaysant, original, ce bon thriller mérite les éloges qu'en faisaient les chroniqueurs babéliotes.
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Vrai coup de coeur pour ce policier venu du sud (Espagne) !
C'est une traduction mais cela reste très bien écrit et ce roman se lit avec grand plaisir. Le point fort de ce livre : l'intrigue. Elle est complexe et fort bien ficelée. Du suspense et des rebondissements qui tiennent la route. Pas le temps de s'ennuyer !!!
Un début original : nous voilà à la fin de l'histoire en août 2016. En poursuivant un serial killer, le narrateur, l'inspecteur Unai López de Ayala, surnommé Kraken, a reçu une balle dans la tête, il va bientôt mourir... Il remonte le fil de l'histoire pour nous expliquer comment il en est arrivé là.
On remonte donc un peu le temps...Nous voilà en juillet 2016.
Une découverte macabre : 2 meurtres à la fois avec une scénographie bien particulière qui fait penser à des meurtres commis jadis. Problème : le meurtrier, arrêté à l'époque est en prison et il va bientôt être libéré. D'ailleurs, c'est son frère jumeau policier qui l'avait inculpé et arrêté. Qui recommence ces meurtres atroces ? De nombreux suspects .... voilà, de nombreux ... mais parfois les suspects sont tués ou disparaissent et ne sont plus suspects... Un vrai imbroglio pour l'inspecteur Unai et sa coéquipière Estibaliz. Tout cela sous fond d'amour naissant et compliqué entre Unai et Alba, sa supérieure. (Rassurez-vous, sans aucune niaiserie). On déambule dans la ville de Vitoria, au gré de l'enquête, au gré des meurtres. On découvre le magnifique patrimoine architectural de Vitoria, capitale de la province d'Alava et de la Communauté autonome du Pays basque en Espagne.
On a aussi un retour en arrière, dans les années 70, avec l'histoire de Blanca, mariée à un homme violent et dont l'histoire d'amour avec son docteur, le docteur Urbina vient éclairer son quotidien bien sombre. On se demande quel est le rapport avec la présente enquête. Oui il y a cette fois-ci un véritable lien (et non, une utilisation un peu convenu comme on le voit chez certains auteurs). Ce passé sert véritablement l'enquête d'Unai.
Bref, c'est addictif. Belle surprise ! Cerise sur le gâteau : j'apprends que c'est en fait une trilogie et que le tome 2 est sorti en avril 2022. A peine ce livre achevé que j'achète la suite pour ne pas quitter Unai...et son attendrissant grand-père.
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Un passé présent haletant, un meurtre commis dans une cathédrale de Vitoria en Espagne, un meurtre rituel deux jeunes personnes de 20 ans mort avec des abeilles dans la bouche et des eguzkilores entourant leurs corps. Voilà comment va commencer l'enquête de Kraken un profileur qui on le comprends vite a eu un épisode très douloureux dans sa vie et sa meilleur amie l'inspectrice Estibaliz. Un meurtre qui en rappelle d'autres il y a 20 ans, un coupable arrêté qui va bientôt sortir de prison donc la question qu'on ce pose est qui peut bien avoir tuer ces jeunes personnes ? Et comment arrêté ce tueur qui n'a apparemment pas l'intention dans rester là.
Un thriller qui démarre sur les chapeaux de roue, j'ai vraiment beaucoup aimé les personnages, pour ceux qui ne connaisse pas l'Espagne l'auteur nous permet de visiter les différents sites historiques. Très bonne fin l'auteur à réussi a me mettre le doute jusqu'à la révélation finale ce qui m'a permit de vraiment dévorer ce livre.
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