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Citations de Evan Shelby Connell (75)


une fois que vous avez accepté une invitation , il faut la rendre . C'est ce que Mr. Bridge avait un jour appelé les "représailles".
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Mais il ne voyait que ce corps nubile prenant des poses devant le miroir. Il se répéta qu'elle était sa fille, mais la vision lumineuse ressurgit, tel le souvenir d'un rêve. Il cessa son travail et prit sa tête dans ses mains, se demandant combien de temps il lui faudrait attendre avant de pouvoir oublier (p333)
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Il la regarda attentivement laisser couleur l'huile dans le creux de sa main, puis en oindre sa peau. Sa chaire satinée par la lumière matinale, faisait penser au bois de cerisier verni. Lorsqu'elle eut fini de se huiler, elle s'allongea sur la serviette, les bras étendus loin du corps. Elle semblait avoir dansé tout son saoul avant de tomber d'épuisement dans cette position
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Plus que la ressemblance physique, ce corps dégingandé, ce visage osseux anglo-saxon et cette tignasse aux reflets roux, car aucun de ces signes irréfutables ne parvenait à le convaincre aussi profondément que certains traits de caractère qu'il reconnaissait comme étant également les siens. Et de tous ces signes, le plus manifeste était cette obstination despotique qui ne pouvait concevoir la reddition, quel qu'en fut le prix. Il le savait aussi. Et de l'observer chez son fils le faisait sourire (pa 98/99)
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Cet incident le contrariait car il ne serait jamais résolu. Il en ressentait un léger picotement, comme une égratignure qui se referme sous une croûte. Cette dernière finit par disparaître, elle aussi, mais non sans laisser une petite cicatrice (p143)
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Il entendait sa femme et ses filles et il observait son fils, mais il ne comprenait plus ce qu'ils disaient. Et tandis qu'il écoutait leur voix et la musique estivale des criquets, les problèmes qui l'avaient accaparé pendant la journée parurent insignifiants, et il se dit qu'il possédait pratiquement tout ce qu'il avait toujours désiré (p81)
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Les problèmes de l'adolescence étaient sans fin. Caroline s'épanouissait. Ses formes se précisaient, et comme elle se tenait le dos voûté, elle fut bientôt connue parmi les garçons du lycée sous le nom de Rumpy [Croupette].
L'un de ces garçons appela au téléphone et la désigna ainsi sans faire attention. Le lendemain Mrs.Bridge, qui faisait un joli cache-nez au crochet pour le cas où quelqu'un en aurait besoin, lui demanda ce que c'était que ce surnom.
-C'est rien! Si tu entendais comme ils appellent Ruth! dit Carolyn.
- Mrs. Bridge reprit son crochet avec une expression contrariée.
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Comme toujours cela se termina à la Plaza, et elle acheta à son fils un très joli costume gris. En rentrant il déclara d'un ton amer qu'il ne le mettrait jamais. Il décida même qu'il lui donnait des palpitations.
-Tu vois bien, dit-il en titubant et en portant la main à sa poitrine. Il est trop lourd. Je ne peux pas respirer.
Et il s'éloignait la tête basse, s'arrêtant tous les deux ou trois pas pour tâter son coeur. Arrivé à la porte, il hésita et, avant de sortir, il dit farouchement:
-Mais je t'ai prévenue, hein. Si je tombe raide mort, tu ne t'étonneras pas.
-Entendu, dit-elle, je ne m'étonnerai pas.
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Il lança un regard vers le verre qu'elle tenait à la main et dit:
-Que s'est-il passé?
-Eh bien, j'ai arrosé, répondit Harriett.
-C'est le moins qu'on puisse dire! s'exclama-t-il.
-En effet, approuva-t-elle, cela s'imposait.
Il jeta à nouveau un regard autour de lui. Le chien des Edison l'observait très attentivement, manifestement curieux de connaître la tournure que prendraient les choses.
-Harriett, je crois que tout a été arrosé suffisamment.
-Ma foi, reconnut-elle, vous n'avez peut-être pas tort.
Puis il ajouta, désignant le daïquiri:
-Si, par hasard, vous n'aviez pas l'intention de boire ceci, je m'en chargerais volontiers. J'ai eu une journée plutôt rude.
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Il ne voyait pas l'intérêt d'instruire ses filles ou de préparer leur avenir, si ce n'est en s'assurant qu'elles soient propres, polies, franches, modestes et convenablement éduquées. Quant au reste, leur mère y pourvoirait.
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- Vous n'avez donc pas d'opinion personnelle ? Lui demanda Mabel en prenant un air menaçant. Mon dieu, réveillez-vous ! Nous avons été émancipées, que diable, continua-t-elle en se balançant d'avant en arrière, les mains derrière le dos, les sourcils froncés et le regard fixé sur le tapis du club.
- Vous avez certainement raison, s’excusa Mrs. Bridge en évitant discrètement le ruban de fumée qui s'échappait de la cigarette de Mabel. Mais vous ne trouvez pas difficile de savoir que penser ?
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Elle se rappelait leurs rêves de jadis, les plans d’avenir qu’il faisait et qu’elle écoutait d’une oreille un peu distraite (un sourire se dessina sur ses lèvres), le peu de cas qu’elle faisait de ses propres ambitions, parce que la seule chose qui l’intéressait alors vraiment, c’était lui. Il lui suffisait.
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Lorsqu’ils l’avaient appelée India, ses parents devaient certainement penser à quelqu’un d’autre. A moins qu’ils ne se soient attendus à avoir une enfant toute différente.
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La peur, croyez-moi, madame, c’est la chose la plus terrible qui soit au monde.
(p. 159)
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Après tout, mieux valait le laisser voter comme il l'avait toujours fait, elle ferait comme elle l'entendait. Sur le chemin du bureau de vote, qui était commodément installé dans le quartier commercial du Country Club, elle commença cependant à douter. Enfin, quand elle dut à son tour abaisser la manette, elle souhaitait de nouveau que le monde restât tel qu'il était.
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L’arrivée de nouveaux voisins ne manquait jamais d’alimenter les conversations. Avec le temps, on les connaissait mieux et naturellement ils perdaient de leur attrait.
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Il faut toujours faire attention avec les gens que l’on ne connaît pas. Mrs. Bridge ne voulait certes pas être impolie, mais enfin, comme son mari le lui avait maintes fois rappelé et comme l’attestaient les journaux, il y a de tout dans le monde, et c’était là une des raisons pour lesquelles elle ne voulait pas que Carolyn allât courir dans le quartier nord de la ville.
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-Au cours de cette vie, nous perdons bien des choses. Bien des choses que nous aimons, que nous chérissons et que nous espérions garder à jamais nous sont arrachées malgré nous.
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Le soir du ballet, il y eut un autre élément qui poursuivit longtemps Mr.Bridge : le spectacle du docteur Sauer arborant des chaussettes d’un jaune éclatant. Le psychiatre avait pris place au milieu de la première rangée de l’orchestre. Pendant toute la représentation il était resté assis les jambes croisées dans des chaussettes d’un jaune si vif qu’elles hurlaient presque. Elles n’étaient pas bêtement jaunes, elles étaient d’un jaune plus jaune que tous les jaunes imaginables. Mr. Bridge, qui portait invariablement des chaussettes et des chaussures noires, en eut le souffle coupé, mais sans que cela le surprenne pour autant. (…..) il se souvint qu’un jour, au cours d’un déjeuner, le psychiatre avait déclaré que ce qu’un homme regrettait le plus de son passé, ce n’étaient pas les actes qu’il avait commis, mais ses désirs refoulés.
Mr.Bridge en déduisit donc qu’Alex Sauer avait probablement eu une envie de chaussettes jaunes et que, plutôt que d’en faire une montagne, il était allé directement en acheter une paire. Il les avait achetées pour éviter d’en avoir, un jour, le regret.
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…Mr.Bridge se tourna vers sa femme, curieux de savoir comment elle souhaitait employer son héritage. Elle faisait souvent les boutiques, mais ses dépenses étaient modiques. (….) Il se dit brusquement qu’elle n’allait dans les boutiques que pour tuer le temps. Les enfants étaient, soit à l’école, soit occupés à leurs propres affaires. Harriet prenait soin de la maison, cuisinait et passait les commandes à l’épicerie. Une blanchisseuse venait une fois par semaine laver le linge et le repasser. Cela ne lui laissait plus grand-chose. Elle était dégagée de toute préoccupation. A mesure qu’il en prenait conscience, la situation lui sembla grotesque. Lui-même avait trop à faire. Ses journées à lui étaient trop courtes, et celles de sa femme, trop longues.
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