Citations de Ewa Rau (93)
T'as demandé conseil au pire des lovers du monde ? T'es con ou t'es con ? Il y connais que dalle en amour ! C'est une tanche en sentiments !
Le diable ne doit jamais fricoter avec un ange
-Je pourrais te crever le cœur.
-Impossible.
-Pourquoi impossible?
-Parce que tu ne pourras pas crever ce que tu as déjà commencé à foutre en miettes.
-Gypsy et Mahé-
Je ne peux réprimer ce que je ressens. C'est fort, désordonné, mais surtout confus. Je n'arrive pas à l'expliquer. J'ai l'impression que ma peau, mes entrailles ressentent pour la première fois. Et que le moindre de ses souffles, de ses touchers qui râpent mon coeur me fait autant souffrir qu'il me procure du bien. Parce que, étrangement, j'aime cette souffrance. Et que diaboliquement, j'en redemande...
-Gypsy-
Qu'est-ce qui te dérange? Mon vocabulaire fleuri? Tu n'es pas au bout de tes peines! Durant ton absence, j'ai avalé tout le dictionnaire d'injures rien que pour toi!
(...)
Tu incarns peut-être le diable, Mahé, mais sache que tu as fait de moi une créature à ton image : une putain de sorcière!
-Gypsy-
Captive au fond de moi, cette lutte m'appartient.
Tous ne peuvent pas s'imaginer l'effort, l'énergie que je déploie pour ne plus penser à lui.
Lui qui a disparu depuis trois jours.
Lui qui a braqué mon coeur et vidé son chargeur de milliers de balles dans mon âme.
-Gypsy-
Dieu, je t'implore!
Réprouve-le!
Ce putain de cœur!
Parce qu'il bat alors qu'il devrait se taire.
Parce qu'il ne trouve la paix... que dans le sourire de Satan...
-Gypsy-
Le coeur (que je pensais ne plus avoir) au bord des lèvres, son parfum envoûtant s'enroulant dans chaque recoin de mon être, autour de mes synapses, de mes résolutions, je reste statufié, assujetti par sa vulnérabilité.
Et pour la première fois de ma vie, c'est moi qui obéis.
-Mahé-
Parce qu'elle le mérite. Elle a gagné le droit d'obtenir mon aide si elle le désire. Son courage me l'impose. Justement parce qu'elle ne le quémande pas. C'est à cet instant précis que je prends conscience que je lui voue un respect étrange, en plus de la curiosité qu'elle m'inspire.
-Mahé-
— Je serai toujours là. J’t’ai… je t’aime beaucoup, tu le sais ?
— Un jour, tu partiras. Tu feras de grandes études. Tu rencontreras un homme avec un grand H. Un mec qui te portera vers le haut. Un mec sans casseroles avec qui tu construiras un avenir sain.
— Tu seras où, toi, dans ce joli tableau ?
— En tournée partout dans le monde avec ma bande de potes. Je ferai des escales dans quelques aéroports où, entre les cuisses humides de filles vulgaires, je penserai à ton sourire.
— Tu me promets d’être heureux ?
— Ça n’a jamais fait partie du plan. Je suis né pour en baver.
Écoute ton cœur, et si ton cœur est absent, plonge dans le silence où le grand esprit guidera ta raison.
Plus que tout, j'aime à penser que je lui offre du répit dans son monde funeste quand lui m'apporte du réconfort dans ma vie emplie de doutes.
Il existe toutes sortes de silences. Le sien est un mur, une défense érigée autour de lui. Le mien est tout son opposé, mon mutisme est plein de mots qui débordent, qui hurlent, qui s'entrechoquent, des mots qui ne se disent pas. Le silence de Mahé est un refus quand le mien est un refuge.
Depuis quand son regard profond anesthésie-t-il la colère qui ne me quitte jamais ?
J'aime penser que sa colère ressemble à la mienne.
Celle qui souffle, celle qui rugit à l'intérieur, qui quand la rage survient rasé tout sur son passage.
La vie est comme un jeu de cartes. Certaines sont faibles, mais ont néanmoins leur rôle à jouer, et d'autres... d'autres sont primordiales.
La violence a commencé par des mots, celle qui te détruit de l'intérieur. Puis est venue la gifle, celle qu'on voit dans les films passionnels, celle qui claque, mais qu'on pardonne. Ensuite, la main est devenue un poing.
Il n'y a personne qui soit né sous une mauvaise étoile.
Il n'y a que des gens qui ne savent pas lire le ciel.
Je saisis une mèche de ses cheveux et la plaque derrière son oreille, pour la dernière fois.
Délicatement, je m'approche de ses lèvres et les effleure des miennes, pour la dernière fois.
Je repose mon visage tout près du sien et respire son odeur, pour la dernière fois.
Puis, je lui murmure que je l'aime.
Pour la putain de première fois.
Je referme la lourde sur les gars qui se font une joie de voir Jo de la partie. Surtout Mayo qui se jette littéralement sur elle.
— Jodie ! Jodie est là !
Jo se lève et embrasse le toqué tout en nous jetant un regard inquiet.
J'attrape son frangin par le cou et lui demande discrètement si son taré de siamois se porte mieux.
— Ma mère a réussi à obtenir un rendez-vous avant-hier. Il a repris son traitement depuis. T'inquiète.
— C'est le bonnet de bain qu'il porte sur le crâne qui me préoccupe, tu vois ?
— Nouvelle fixette. Rien de méchant.