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Critiques de Fabienne Kanor (23)
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Louisiane

Le titre m'a piégée : Louisiane. Ça sonnait comme une promesse, comme le couplet d'une balade de Nino Ferrer. Irrésistible. Bien mal m'en a pris. Parfois, uniquement guidée par l'aléa, par la beauté d'un titre, d'une couverture ou de cette page 99 que je lis systématiquement pour me faire une « petite » idée, je paye cher mon refus de me laisser influencer par les chroniques des uns ou les commentaires des autres. Tout est raté dans ce bouquin. Le personnage central erre de l'Afrique à l'Amérique, en quête de soi, sans susciter la moindre empathie. La Louisiane est un décor de carte postale. L'intrigue est inexistante. le style est poussif. Je n'ai rien contre les zeugmas, mais il est nécessaire de ne pas en abuser au risque de vite tomber dans le ridicule (exemple, p49 : « je l'écoutai caler son souffle et ses fesses dans un siège »). Les clichés pullulent. À un moment je me suis dit, elle ne va quand même pas nous faire le coup de la visite de la riche propriété où le méchant blanc exploitait des esclaves dans les champs de coton. Et bah si ! Rassurez-vous, il y a aussi le bayou, les crocodiles, le cyclone Katrina, le poulet frit, le jazz… Fabienne Kanor a coché toutes les cases. Elle vaut mieux que ça la Louisiane. Elle intrigue, elle glisse, elle poisse, elle met mal à l'aise, elle intoxique. Comme dans la première saison de « True Detective » (Nic Pizzolatto) ou le film « Angel Heart » (Alan Parker). Même "Les aventures de Bernard et Bianca » de Walt Disney s'en est mieux sorti. C'est dire… Allez zou, on passe à autre chose.

Bilan : 🔪🔪
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Je ne suis pas un homme qui pleure

Un livre qui parle d'amour mais aussi des hommes et des relations parfois difficiles, mais point de romance dans cet ouvrage il est plutôt question de mise au point voire plutôt de remettre les points sur les i. Impossible de savoir si ce roman est autobiographique ou non pourtant on remarque une ressemblance entre la narratrice et l'auteure, celle-ci nous parle des hommes qui sont passés dans sa vie notamment de Dave qui vient de la quitter, elle nous parle aussi de sa famille déracinée et de ses amis.

"Un mal pour un bien. C'est ce qu'en aurait conclu mon père en apprenant la nouvelle. Sans doute, mais à mon âge, on a fait la vie. Les hommes, on les connaît, on s'en est fait. Ils se valent à peu près tous. On n'en retrouve pas dix lorsqu'on en perd un, on retrouve le même." C'est sur cette phrase dure que débute le roman est qui introduit les pages qui vont suivre sur un mode sarcastique et humoristique, les hommes ne sont pas les princes de l'histoire mais plutôt le grain de poussière qui vient gripper une machine si bien huilée.

Mais c'est surtout sa place en tant que femme qu'elle recherche, de femme à part entière, et de femme de couleur, l'Afrique et ses racines occupent une place importante dans son identité et ses choix de femmes et d'écrivaine. La société littéraire n'est pas en reste dans ses revendications car trop souvent l'invité d’événements communautaires elle finit par ne plus se sentir à sa place.



Je ne suis pas un homme qui pleure est le récit de la vie d'une femme, faîte d'une multitude de sentiments et de galères, de rencontres plus ou moins marquantes et de combat identitaire; et même si le ton est railleur on ressent la profonde blessure d'une femme qui finit par retrouver le chemin des siens et le contrôle de sa vie.


Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Ce qu'ils font est juste

En 2015, suite à l'émoi international suscité par l'affaire Aylan Kurdi, l'enfant syrien noyé et échoué sur un rivage en Turquie, l'éditeur Points avait publié Bienvenue !, un recueil de nouvelles rédigées par « 34 auteurs pour les réfugiés », tous bénévoles, dont les droits seraient reversés au Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR). Des noms célèbres avaient participé à cette publication, par des nouvelles très courtes.

En 2017, l'éditeur Don Quichotte (groupe Seuil) repropose une initiative semblable, au bénéfice des associations La Roya citoyenne et Terre d'errance, par un recueil de nouvelles sur le thème de l'accueil et de la solidarité aux migrants. Le titre : « Ce qu'ils font est juste » se réfère à la désobéissance civile à l'ignoble article L 622-1 qui, depuis un décret-loi de 1938 (antérieur donc à Vichy et jamais révoqué), instaure un « délit d'hospitalité ou de solidarité », indépendamment de la nature onéreuse ou gratuite des actes d'accueil – instrument juridique, donc, qui n'est pas utilisé uniquement pour la lutte contre les réseaux de passeurs clandestins, comme le prouve encore récemment l'affaire Cédric Herrou (étudiant aujourd'hui agriculteur à Breil-sur-Roya) et qui pourrait à tout moment rendre hors la loi et justiciables (sans modification législative) les centaines d'associations, organisations caritatives et de collectifs français qui portent assistance et secours aux migrants.

Cet ouvrage collectif, sous la dir. de Béatrice Vallaeys, comporte, après une section les planches du dessinateur Enki Bilal, les nouvelles de 27 auteurs. Par rapport à l'ouvrage de 2015 (en format poche), et malgré un nombre inférieur de participants, le nombre de pages de ce livre est pratiquement doublé : les nouvelles sont généralement beaucoup plus longues, et la « liberté fictionnelle » par rapport à la thématique impartie est également plus grande. Sans doute, la thème de l'hospitalité envers l'étranger se prête-t-il à une élaboration plus métaphorique que celui de la migration, peut-être le lectorat, en quelques années, s'est-il préparé à entendre des voix encore plus disparates et hétérogènes sur ces sujets. Toujours est-il que, grâce aussi à deux nouvelles traduites de l'italien et une de l'anglais, l'éventail des genres littéraires (y compris l'humour, la science-fiction, la mythologie antique, la poésie etc.), les cadres historiques et géographiques des récits, outre les styles s'avèrent très variés.

Ma préférence personnelle, pourquoi le dissimuler ?, va quand même aux nouvelles qui ont un ancrage dans le réel – contemporain ou historique.

Pour nommer quelques textes qui m'ont marqué, je mentionnerai : « Les étoiles de Platon » de Fabienne Kanor, « Laissez passer les loups » de Serge Quadruppani et « Est-ce ainsi que les hommes vivent ? » de Pascal Manoukian, qui met en scène un certain Pal, refoulé de France en 1948, et son fils Nicolas, qui naîtra (en 1955) et grandira en Hongrie, et sera donc décoré parmi les cadets du Parti, plutôt que d'accéder au Palais de l'Élysée...

La postface de Béatrice Vallaeys, « L'immigration, ça fait toujours des histoires », qui retrace l'histoire du fameux article L 622 en citant abondamment Patrick Weil – dont les essais sur les politiques françaises de l'immigration sont absolument essentiels – est également très appréciable.
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Humus

Comme taillé à la machette qui sert à couper la canne à sucre, le rythme est saccadé, brutal, violent comme l'esclavage. Ces femmes noires embarquées pour le grand voyage dans l'inconnu, entre mal de mer et mal de mère, nous comptent l'aventure, chacune à leur manière. Histoire vraie bien sûr, les 14 embarquées de force en 1774 sur un bateau négrier nantais, qui ont sauté, plongé, préférant les vagues et l'inconnu à la puanteur des cales où la promiscuité tue et la liberté ôtée à jamais . Toutes ne se sont pas noyées.

Je suis ressortie de cette lecture comme morcelée par un style dérangeant où la fluidité n'est pas de mise, et avec l'impression d'avoir des chaines aux pieds et les idées noires .

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Louisiane

Louisiane de Fabienne kanor

Rivages Poche

Nathan est un déraciné par excellence, français du Cameroun, à Yaoundé ses racines s’effacent. Il part en Louisiane, à la recherche d’un oncle mystérieusement disparu : John Wayne Marie

Pierre.

Une recherche familiale, un alibi pour fuir un amour qui finit, un mouvement vers autre chose, toujours est-il que l’histoire initiale devient très vite prétexte et que d’autres histoires se greffent au détour des rencontres de Nathan entre quartiers chics opulents et quartiers pauvres où la violence côtoie la misère. Les noirs, les blancs, la traditionnelle New Orleans, le jazz, le bayou, les alligators, sa réputation, ses crimes, tout y est. Mais ça ne suffit pas !

On se perd un peu dans les histoires parallèles, on attend un mot, un indice sur l’oncle évaporé, on finit par comprendre qu’on se fait balader.

C’est une promenade touristique qui met en relief le lien entre les hommes mais j’ai lâché l’affaire, déçue.

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Anticorps

Il y a des pages qu'il faut ingurgiter puis digérer avant d'en parler ou même d'y repenser. Anticorps est de ces pages-là.



Les mots de Fabienne Kanor te rentrent dedans. En plein.

Tu voyages en pays que tu n'osais imaginer puisque toi, tu es libre.

Elle te semble à la limite de l'indécence, ta liberté d'être.

Pourtant tu le sais bien, tu en connais, tu en as côtoyé de près de ces femmes-là, soumises, malheureuses, aliénées à leur situation tordue. Mais parfois, tu les oublies.



Ne les oublions plus.
Lien : http://ausautdulivre.blogspo..
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Je ne suis pas un homme qui pleure

J ai extrait ce livre de mes PAL à l occasion d un challenge

Mon avis est mitigé

Beaucoup de thèmes d actualité sont évoqués

Ce livre écrit en 2016 (racisme image de la femme par rapport à l homme , errance d un écrivain en mal d inspiration) aurait plus d etoiles de ma part si la première partie du livre avait été moins ponctuée avec le défilé des hommes rencontrés par notre heroine

Pas trop pressée de relire du Fabienne Kanor malgre que certains passages m ont très intéressé.
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Je ne suis pas un homme qui pleure

Une écrivaine en quête d'elle-même, nous balade dans ses pensées et ses pérégrinations amoureuses. Tout part de sa rupture avec Dave qui l'a fait s'interroger sur le statut de femme noire, antillaise en particulier. Elle se questionne aussi sur sa relation à l'écrit et la place de l'écrivaine noire dans la société française.

Le texte est vivant, plein d'images à la créole qui plantent l'ambiance et le décor en quelques mots bien placés. Le style télégraphique amplifie le sarcasme des portraits des protagonistes. Mêlé aux énumération incisives, il relève le comique des situations.

J'ai aimé et souri jusqu'à un certain point. Notre ecrivaine est une anti-heroïne et le même style que j'ai trouvé efficace au début, m'a donné la sensation de tourner en rond et de m'enliser dans ses pensées. Certainement un fait exprès de là part de l'auteure. Des analyses sur les relations femmes, hommes qui m'ont heurtées en tant que femme moderne. Cependant, elles sont représentatives d'une réalité societale. Elles dénotent une pensée arriérée persistant au 21e siècle. Il n'en reste pas moins que les petites critiques de la société française, en ligne de fond sont très percutantes.
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Louisiane

Superbe découverte, un livre d'une poésie rare et puissante, au coeur d'une Amérique noire finalement peu connue, dans le grand Sud hanté par un passé qui ne passe pas. La plume de Kanor fait merveille et nous enchante. A lire absolument!
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Ce qu'ils font est juste

Ce recueil commence avec des dessins de Enki Bilal et comprend 27 nouvelles, toutes d’auteurs différents et très variées que ce soit dans le style ou le thème mais elles ont toutes un point commun et mettent en avant : l’étranger, la solidarité et l’hospitalité.

Quelques-unes peuvent déconcertées par le style, d’autres vous happées mais aucune ne m’a laissée indifférente. De plus, cela m’a permis de découvrir des auteurs.

Ma préférée : Laissez passer les loups de Serge Quadruppani.

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Louisiane

Après avoir entendu l'interview de Fabienne Kanor par une libraire dans le cadre « d'un endroit ou aller », j'ai eu très envie de lire son livre « Louisiane », car sa prestation orale sur le sujet de son livre était remarquable de précision et de justesse. Mais, le texte ne m'a pas semblé, et, loin s'en faut, ni la hauteur de mon espoir, ni à la hauteur de la prestation orale de son auteure ! Nathan, 49 ans, Français d'origine camerounaise décide d'enquêter sur la disparition sans laisser de traces d'un oncle :  "John Wayne Marie-Pierre" en Louisiane , à la Nouvelle Orléans. Malgré la relative concision du roman, j'ai été rapidement perdu dans cette histoire que j'ai abandonnée.
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Faire l'aventure

Fabienne Kanor mélange adroitement les genres dans son roman : odyssée de ceux qui s'exilent pour trouver mieux ailleurs, roman initiatique du passage à l'âge adulte et roman d'un amour contrarié, mal engagé entre la jeune citadine bêcheuse et le jeune homme pas très sûr de lui. On commence avec ces deux jeunes gens à l'âge où l'on pense beaucoup à soi, où tout reste à faire pour se construire un avenir et une personnalité. Ils sont en devenir, des ados mal dans leurs peaux. Puis ils feront leurs routes pas comme ils l'escomptaient, feront des rencontres qui leur permettront de vivre, survivre de toucher du doigt leur rêve. Biram sera "modou-modou", vendeur à la sauvette, d'abord à Tenerife, ce qui sera l'occasion pour Fabienne Kanor de nous décrire le touriste de base sarcastiquement

En quatre parties, F. Kanor fait grandir ses personnages pour les emmener vers un âge adulte, vers des désillusions et des déceptions, mais aussi vers des espérances. Son roman est mélancolique, pas déprimant, parce que malgré tout, reste un ou des espoirs, ne serait-ce que celui de la vie qui continue et qui peut apporter son lot de belles surprises : il reste que lorsqu'on passe une partie de sa vie en tant qu'exilé sans papier, on ne peut pas dire que la bonne humeur, l'allégresse règnent en maîtresses. Biram et Marème sont des personnages auxquels j'ai eu un peu de mal à m'attacher ; malgré toute mon attention, je n'ai pas toujours ressenti pour eux toute l'empathie (et non pas de la pitié) que j'aurais voulu, sans doute parce qu'ils ne sont pas éminemment sympathiques, plus occupés à s'en sortir qu'à essayer de s'attirer les bonnes grâces ou des amis. Malgré cela et malgré des longueurs dans ce roman, je le conseillerais très volontiers, d'abord parce que je crois que les personnages, les situations évolueront dans chaque lecteur quelques temps après l'avoir fini et ensuite parce que l'écriture de Fabienne Kanor est vraiment très plaisante : des néologismes, des "africanismes" (ça se dit ça ?), des belles phrases propres à faire naître des images nettes, un langage simple et direct qui épouse parfaitement les caractères de Biram et Marème. Une écriture comme je les aime, inventive, originale et pleine de trouvailles.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/
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Volcaniques : Une anthologie du plaisir

« Volcaniques — une anthologie du plaisir » ; sous la direction de Léonora Miano (Editions Mémoires d’encrier 210p)

Douze femmes, auteures des mondes noirs, évoquent le plaisir féminin, dans autant de nouvelles. Quelle lectrice ou quel lecteur rechignera à plonger dans ce projet au titre si justement évocateur ?

J’ai lu du très agréable, du moins bon, et même du vraiment moins bon (avec parfois des clichés très convenus), bref sans surprise la diversité des écritures produit de l’inégal. Je regretterai quand même que les hommes soient presque toujours magnifiquement beaux et surpuissants, les femmes tout autant dotées d’une gourmandise insatiable et de corps de rêves propres à allumer tous les désirs (sauf si elles sont beaucoup trop jeunes, mais elles auront, l’espace d’une brève nouvelle, le temps de murir et de s’épanouir), et enfin que presque toutes et tous naviguent dans un monde social aisé, voire très aisé. Les plus intéressantes à mes yeux sont sans doute celles de Hemley Boum (pour sa chute), de Marie Dô (pour sa poésie luxuriante), de Léonora Miano (pour son originalité), et de Axelle Jah Njiké (pour sa belle crudité sans vulgarité). L'une ou l'autre belle sentence m'a séduit : "Car l'amour (...) on, le fait d'abord avec ce qu'on est avant de le faire avec ce qu'on sait."

Merci quand même à toutes de nous avoir conviés ainsi dans leur gynécée.

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Louisiane

En tout point une invitation à regarder en face les stigmates du passé.
Lien : https://www.lepoint.fr/afriq..
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Volcaniques : Une anthologie du plaisir

Avant de me plonger dans la bibliographie de Léonora Miano, je voulais comprendre un peu sa vision du monde et ses inspirations, ce qui m'a amenée à découvrir cette anthologie. Autant vous dire que j'ai été conquise, un collectif d'autrices qui vont déployer tout leur talent pour parler de l'intime et de leur propre rapport au corps, je m'y suis plongée immédiatement et je peux vous dire que cette anthologie vaut le détour.



Avant tout ne vous attendez peut-être pas à lire des nouvelles érotiques à la manière de Harlequin par exemple, il n'est pas du tout question dans cette anthologie de sublimer ou de rester dans le fantasme de la sexualité mais bien de parler de chacune de ses facettes et parfois de celle qui peuvent être décevantes. J'ai énormément aimé la diversité des chutes de chaque nouvelle (l'une d'elle étant un peu trop déprimante à mon goût) car cela nous amène à revoir notre propre vision de l'intime et notre propre vision des hommes de manière générale.



Certaines nouvelles très douces nous enveloppent dans un cocon, d'autre plus drôle abordent le sujet du célibat (souhaité ou non) avec un humour sans pareil mais on traite aussi de sujets plus sensibles et délicats comme la virginité, la dépression, le fantasme et son rapport avec la réalité, la masturbation féminine... Cette anthologie garde toujours une très belle prose mais pour parler de façon concrète, c'est vraiment la manière dont je l'ai perçu. La poésie vient de la plume et la dureté du réel.



Enfin bref... Une superbe découverte de la plume de plusieurs écrivaines et surtout un très bel éventail de nuances narratives par rapport au regard des femmes sur l'amour, sur la sexualité et sur leur rapport au corps. Une très belle initiative de Léonora Miano qui offre une ouverture littéraire d'exception.
Lien : https://bookymary.blogspot.c..
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Je ne suis pas un homme qui pleure

Une rupture douloureuse, et voici que la narratrice se lance dans un bilan de sa vie. Une écrivaine incapable de publier son livre référence, subissant des difficultés à trouver l'homme idéal... Une écrivaine qui a bien profité de la vie mais qui, à l'heure de cette introspection, questionne sur les motivations de cette liberté.

Style agréable que celui de Fabienne Kanor dans ce roman, qui sied aux situations décrites. Mais introspection (virtuelle ou réelle ?) un peu longue de mon point de vue.
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Volcaniques : Une anthologie du plaisir

Un an après avoir dirigé une anthologie de nouvelles écrites par des hommes de sa génération sur le thème de la première nuit, Leonora Miano récidive en demandant à des femmes écrivains de l'espace francophone d'Afrique ou des Caraïbes, une nouvelle avec pour seule indication "Volcaniques, une anthologie du plaisir". Si dans le recueil des nouvelles "masculines" le désir est souvent associé à une expérience douloureuse, les femmes explorent sans pudeur dans ces écrits leur corps, la richesse et force des sensations, vibrations, pulsations érotiques et sensuelles qui naissent du plaisir.
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Humus

Chacun des chapitres fait le portrait d’une des 10 femmes, sur quatorze, qui ont choisi de faire le grand saut. Fabienne KANOR imagine pour elles des passés, des présents et des futurs qui sont, tout en étant déconnectés les uns des autres, tous liés à un certain point de leur histoire. Ce livre se lit comme une succession de nouvelles tout en formant un ensemble cohérent qui donne un roman aux accents polyphoniques. Chacune des protagonistes révèle un pan du voyage sur le bateau esclavagiste, une part des évènements qui les emmène vers le cliffhanger ultime.

La prouesse de l’auteur réside bien là. Dans ce point focal vers qui toutes convergent mais qui n’est ni le point final pour toutes, ni le commencement des choses et, plus encore, pour d’autres, il ne s’agit là que d’une péripétie dans des vies autrement plus marquées.



(suite... http://loumeto.com/spip.php?article365)
Lien : http://loumeto.com/spip.php?..
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Louisiane

J’ai découvert Fabienne Kanor en regardant cette fabuleuse série de courts métrages sur Arte H24. A 17, j’ai été extrêmement bouleversée et impressionnée par le texte outre l’interprétation et la réalisation. Mais le texte était de Mme Kanor. Alors j’ai commandé un peu au hasard un livre d’elle. Et voilà sa lecture achevée et je suis partagée. L’écriture est puissante et sans faille, particulière et authentique sans être pour autant boursouflée . Mais je n’ai pas été intéressée, happée par cette histoire, les personnages, ce Road movie dans le sud des États Unis. Je suis restée à côté, en observatrice très distanciée et restant sans émotion. Alors la lecture a été plus longue que les 202 pages ne l’auraient laissé supposer, parce que je n’étais pas concernée. Peut-être pas le bon moment pour le lire? Mais je vais tout de même poursuivre ma découverte de cet auteur dont l’écriture me parle.
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Louisiane

J'ai beaucoup aimé ce récit. Quiconque connait la Louisiane et la Nouvelle Orléans retrouvera son atmosphère. Malgré certains commentaires négatifs sur cette plateforme, je ne trouve pas que le récit soit caricatural, ni stéréotypé. J'ai également beaucoup aimé les passages rejetant tout essentialisme. Être noir aux Etats-Unis n'est pas la même chose qu'être noir en Europe ou en Afrique. Le narrateur dresse un portrait incisif sur l'Amérique raciste mais il n'est tendre non plus avec la France et le Cameroun, dont il dépeint les excès et les hypocrisies.
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