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4.01/5 (sur 45 notes)

Nationalité : France
Biographie :

N’avez-vous jamais eu la sensation que cette phrase, que vous découvrez au détour de votre lecture, avait été écrite pour vous ?
Pour Fabienne Thomas, les mots sont les messagers d’un langage subtil, un langage qui s’adresse à l’intimité de l’être. Elle aime que le texte laisse de la place au lecteur, lui donne des clefs pour entrer dans la narration tout en lui offrant un espace où faire résonner sa propre expérience, ses propres émotions. À travers ses romans, elle creuse l’inventivité de la langue pour un partage sensible du vivant. L’écriture est pour elle un moyen privilégié d’explorer notre manière d’être au monde.

Fabienne Thomas aime la simplicité, les relations vraies, les échanges humains. Sensibilisée à la question de la différence et du handicap, elle s’enrichit des rencontres qui nuancent et enrichissent sa vision de la vie. Elle se sent bien dans la nature, mer, montagne ou forêt, les pieds sur terre et parfois la tête dans les nuages.

Guidée par la nécessité et le plaisir d'écrire, par le souhait de vivre à un rythme en accord avec ses besoins profonds, elle consacre aujourd’hui l’essentiel de son temps à l’écriture.

Née en Provence, Fabienne Thomas a passé son enfance dans le Sud-Ouest, avec les Pyrénées pour paysage, avant de rejoindre les rivages de l'Atlantique. Elle vit maintenant au bord de la Loire, en région nantaise, et reste attachée au Sud-Ouest où elle séjourne régulièrement.
Elle est membre de l'association des Romanciers Nantais depuis le printemps 2013.


Fabienne Thomas a reçu le Prix Handi-livres 2015 pour "L'enfant roman" et est parvenue en sélection finale du Prix Chronos 2017 pour "Inventer le jour".

"L'Enfant roman" paraitra chez Folio le 30 août 2018 ainsi que son prochain roman chez Passiflore "Garder le lien".


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Fabienne Thomas vous lit un extrait de son livre Garder le lien. Deux enfants, deux soeurs. Un père aimant, épris de liberté, vivant l'instant présent et le faisant partager à ses filles. Une mère, dans la difficulté à être dans la vie, angoissée par l'avenir et les tâches quotidiennes à accomplir. La discorde des parents terrifie les fillettes et installe en elles un sentiment de peur et d'incertitude quant à l'existence même de leur famille. Pour se rassurer, elles s'accrochent l'une à l'autre. En grandissant, pourront-elles rester fidèles à leur promesse d'enfant ? https://www.editions-passiflore.com/litterature/80-garder-le-lien.html
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Le ciel immense est tout effiloché de nuages. Louis voyage dans l’herbe embuée de rosée, dans le vert soyeux ourlé d’arbustes, le parfum charnel de l’humus et celui plus acidulé des feuillages. Il devine, à leur fragrance délicate, les fleurs d’églantier qui se cachent dans les broussailles. L’air frais ragaillardit ses poumons. À quelques mètres, sur la ligne plus sombre des sous-bois, trois silhouettes graciles. Les museaux frémissent, les oreilles s’agitent. Sans bruit, les jeunes biches se glissent dans l’ombre du bosquet et disparaissent dans les fourrés. Entre les tiges de chardons, l’araignée a tendu sa toile. Les fils de soie filtrent la lumière, en soulignent la transparence. Un piège somptueux, orné de légers duvets et de perles de brume.
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" Ouvre tes ailes, Clara. Ose déployer au grand vent serein tes ailes de fée. L'air chargé d'embruns, de prairies, de rivières, les senteurs du miel et de la forêt, l'air multiple venu de toujours et partout sera ton manteau d'azur, défroissera les voiles. Marche ta route, Clara, pose au son de la Terre les pas de tes pieds nus, sable clair des rivages, mousse douce des sous-bois, terre lourde des sentiers. L'univers accueille tes pas, les guide et les soutient.
Ecoute ton cœur, Clara, tu connais son langage, tu en es l'interprète, traduisant à chacun, sous ton double regard, les harmonies subtiles des mondes inconnus, des mondes à inventer, de la confiance nue.

Vis ta vie, Clara ! "
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Elle se souvient aussi avec émerveillement d'avoir appris à lire, de la féérie des signes noirs qui prenaient vie dans la bouche, les formules magiques révélant leur pouvoir le long des lignes. Les dessins colorés illustrant son livre de lecture se complétaient peu à peu, s'étoffaient de mots qui racontaient des histoires, qui parlaient une autre langue que celle de l'image. Ils gambadaient, se cachaient ou se dévoilaient pour modifier le message comme autant de variations musicales.
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Sa mère l'accueille avec joie.Elle est heureuse et reconnaissante de son retour.Remercie les forces divines.Elle observe son fils pourtant.Tout de suite, elle pressent ses meurtrissures.Elle voudrait le porter, encore.Le protéger.Renouveler l'abri du ventre.C'est une mère.Elle veille sur son enfant devenu adulte, revenu brisé.Les mères ne connaissent pas les champs de bataille.Elles pleurent les morts et pansent les plaies infinies de l'âme des hommes.
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L’aurore est là.
Déjà, le noir profond cède place à une clarté laiteuse qui émane des horizons au-delà des reliefs, au-delà de la Terre elle-même. L’atmosphère s’habille de transparence, ressuscite les couleurs et les ombres des arbres avalées par le soir. La limpidité de l’air se pare de rose et d’orangé très pâle rehaussés d’indigo. L’heure bleue. La montagne se dénude de son écharpe de ténèbres. Elle surgit lentement, s’impose en majesté dans le solstice. C’est le commencement du monde, l’infini renouvelé de chaque aurore.
(...)
Louis n’a pas souvenir d’un tel matin. Il éprouve une plénitude tranquille, une vacance sans regret ni projet. L’instant présent le baigne de lumière comme on bénit un nouveau-né au jour de son baptême. Dans ces lieux au goût d’éternité, Louis nettoie son âme et son chagrin. S’allège de sa condition de mortel. L’aube nouvelle est un avènement quotidien et il ne le savait pas.
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Il sait aussi les coins secrets où nichent les champignons, les coins qui ne se disent pas et qui attisent une rivalité joyeuse entre amateurs.Il a une amitié particulière pour les girolles, couleur de rouille, coeur ouvert, corolle d'effluves boisés.Il les ramasse délicatement, sans abîmer la tendre chair un peu ridée.
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Il a avancé sur les flots tantôt tranquilles tantôt tumultueux de l'existence.Il a dansé comme ses compagnons de fortune le ballet magnifique de la vie.Ce doit être drôle, vu d'en haut.Tout un peuple qui frétille et se croise -bonjour bonsoir -repart, s'arrête, s'interrompt un instant pour courir de plus belle.
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Extraits : … Dans la bourrasque de ses doutes, une image d'Anna. Elle arrondit ses bras dans un mouvement gracieux qui auréole son visage… Là, dans l'instant, Anna est là. Il la reconnaît.…
… Lorsqu'ils se sont tus tous deux, parce qu'il n'y avait plus de mots, lorsqu'il n'y a plus eu entre eux aucun possible par la parole, ils ont apprivoisé le silence. Redécouvert le dialecte subtil et archaïque du toucher. Tendresse des gestes de la toilette, enveloppe tiède de l'eau sur la peau, glissement léger du peigne sur les boucles blanches, réconfort d'une caresse douce sur le bras, consolation d'une main amie pour tenir la sienne. Au-delà de l'imaginable, l'ultime langage. Quant tout a disparu, il reste la mémoire du cœur…
… Louis a pris la route pour Anna. Comme une offrande, un hommage. Pour ne pas oublier ce qu'ils ont été et ce qu'ils ont accompli à deux. Il est parti pour la rejoindre, pour la retrouver, au bout d'un voyage comme celui qu'elle aurait aimé faire. Louis ne savait pas qu'il partait aussi à la rencontre de lui-même…
… La marche est l'apprivoisement de soi, du corps, de l'espace tout autour… Elle ouvre un territoire neuf de liberté…
… Il y a un soupir au fond de lui. Un apaisement issu de l'évidence.… Il accepte que la vie continue de le porter… Il lui dit la beauté de chaque matin, quand le soleil s'invite entre les fentes du volet et lui fait un clin d'œil pour lui poser, inlassablement, la question essentielle. Es-tu encore capable d'inventer le jour ?…
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La mémoire ravaude ses filets, y noue de nouvelles alliances, invente à rebrousse-temps des motifs inédits et insolites. Un détail parfois diffère, déplace les perspectives sans modifier pour autant la cartographie d’ensemble. C’est le lent travail de réminiscence. Une érosion imperceptible à l’œil nu. Les idées s’emmêlent, se froissent, s’embrouillent dans des faux plis et des chausse-trappes. Elles courent, s’enfuient, s’effarouchent comme une nuée d’oiseaux blessés. Convoquent malgré lui un petit défilé de fantômes.
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Elle sait que chaque pas sur terre a un sens, chaque instant est un acte que l'on pose. Choix de vivre, de continuer à soulever les gravats et les poussières des jours pour réussir à se lever chaque matin. Choix de survivre, de grimper en rappel le long des parois de glace, de ne pas se lâcher dans le vide du précipice malgré la tentation si forte et si vive. Le labyrinthe. Violette ne sait pas encore qu'il débouche sur la lumière.
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