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Critiques de Fabrice Le Henanff (36)
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Wannsee

Comment traiter d’un tel sujet – la façon dont quinze hommes ont, un jour, entre le buffet et le dessert, décidé du sort, et de la mort, de millions d’autres hommes – ? C’est l’interrogation première que pose cette bande dessinée, dès la préface de Didier Pasamonik : comment éviter la fascination, morbide, voyeuriste ou sidérée, à la fois pour ces morts, ces cadavres, et pour la mise en scène nazie, entre célébrations aux flambeaux et esthétique aryenne ?



Quoi qu’il en soit, le résultat est, de mon point de vue, extrêmement réussi. En ce centrant sur ces 90 minutes qui ont marqué à jamais l’humanité, l’auteur parvient à la fois à nous en montrer le côté monstrueux, mais également risible. Ces hommes, au-delà du pouvoir immense qu’ils ont alors, et qu’ils vont exercer en despotes, que sont-ils ? Rien, en fait, ou si peu que c’en est négligeable. Et, d’ailleurs, ce qui pourrait être le principal reproche que j’aurais à faire à cette bande dessinée – je ne reconnais pas les différents personnages, je ne les distingue pas vraiment les uns des autres – prend en fait pour moi un autre sens : il n’y a aucun intérêt à les distinguer, parce qu’ils sont en réalité des rouages, parfaitement interchangeables. À part Eichmann et Heydrich, dont on connait les « exploits », les autres ont été d’abord de ces hauts fonctionnaires qui « ont appliqué les ordres »… Et cette façon de les fondre dans une espèce de « communauté » indivisible me semble être une bonne façon de les représenter. Les dessins, pour en terminer avec cette dimension de la bande dessinée, sont dans des teintes passées, dans des nuances de gris, qui vont bien avec le sujet traité. Tout reste un petit peu flou, comme le cauchemar que événement incarne.



Les dialogues montrent, par petites touches, les lignes de faille. Les échanges, avant le début de la conférence, dans les petits groupes qui se forment, montrent les dissensions, les luttes de pouvoir. On perçoit également le montage de la manipulation – il est prévu, avant même la conférence, que les notes soient détruites, pour que seul un communiqué officiel subsiste. Et puis arrivent – les derniers – Eichmann et Heydrich. Et, quoi que l’on ait pu dire d’eux en leur absence, on ne leur dit pas non.



C’est sinistre, c’est glaçant, naturellement. Mais c’est tellement salutaire, également, de pouvoir accéder à un tel témoignage de la façon dont un système peut emmener avec lui des hommes « normaux », et non pas des « monstres » qui auraient été prédestinés à cela. Cela n’est pas sans me faire penser à ce qu’Éric-Emmanuel Schmitt indique dans sa postface à La part de l’autre, rappelant qu’il serait trop facile, pour l’humanité, de se dédouaner en considérant Hitler comme un monstre, alors qu’il faut prendre à bras le corps la question inverse, qui est de savoir comment un homme lambda peut, au travers de circonstances, devenir un bourreau… Cela me fait d’ailleurs songer que je devrais consacrer une chronique à ce livre… à suivre !



Enfin, à signaler, à la fin de l’histoire, l’auteur nous indique, en quelques pages et en quelques dessins, le destin de chacun de ces hommes. Et c’est presque là où l’on est le plus choqué, en découvrant que deux d’entre eux ont vécu encore plusieurs dizaines d’années…
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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H.H.Holmes, tome 1 : Englewood

J'avoue que j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire au début mais une fois que j'étais lancée, je ne pouvais plus m'arrêter. Ce qui m'a le plus gênée en réalité n'est pas tant le fait que le scénariste se plaît à nous emmener tantôt à Londres et tantôt à Chicago, en 1888 puis en 1871, non cela ne m'a pas dérangé outre mesure. En revanche, l'écriture (trop petite à mon goût) m'a mis assez mal à l'aise, étant obligée de froncer les sourcils par moments pour pouvoir décrypter ce qui y était inscrit. En ce qui concerne le graphisme, je l'ai trouvé très travaillé et cette ambiance très sombre digne de circonstances puisque, pour vous mettre au parfum, nous revenons sur les traces de Jack l’Éventreur affaire sur laquelle enquête une agence de détectives de Chicago puisque les meurtres se perpétrant outre atlantique, l'on en vient à se demander si l'éventreur ne se serait pas déplacer afin non seulement d'effrayer tout Londres mais aussi Chicago. Comment être sûr qu'il s'agit de lui ? Ses meurtres sont signés...De quelle manière ? Cela, je ne vous le révélerai pas ! Un peu de suspense tout de même !



Holmes, quant à lui, n'est pas du tout le célèbre détective que nous connaissons tous mais d'un pratiquant en pharmacie et médecin. Cela déconcerte certes puisque beaucoup s'imaginent à retrouver leur bon vieil ami Sherlock mais bon, il faut savoir changer ses habitudes. A découvrir !
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H.H.Holmes, tome 2 : White City

Suite de cette série BD sur le passage en Amérique dans les années 1870 – 1880 d’un Jack l’éventreur : le docteur Holmes. Ses affaires sont au mieux : il a pu récupérer un terrain prés de sa pharmacie pour y construire un hôtel. La propriétaire a mystérieusement disparu (voir le tome 1...). L’hôtel va certainement être une bonne affaire avec l’arrivée de l’exposition universelle.

En plus, de nombreuses jeunes femmes continuent d’être mutilées sur les bords du fleuve et les cadavres sont revendus à l’université. Tout va bien pour Holmes.

Sauf que mademoiselle Martinelli, la secrétaire de Pinkerton, tourne trop autour de lui. Il va falloir employer les grands moyens. Heureusement, le détective Siringo, expérimenté et bon tireur, suit cette cette jeune femme qui ne le laisse pas indifférent.



Plus rythmé que le premier tome, plus resserré autour des personnages principaux, plus clair dans son approche, ce deuxième tome ouvre mieux l’histoire, qui devient intéressante. Le dessins sont toujours stylés, mais un peu gâchés par une colorisation marron noire.

En progrès, mais peut mieux faire, comme on dirait à l’école.
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H.H.Holmes, tome 1 : Englewood

Cette BD s’intéresse surtout au passage en Amérique dans les années 1870 – 1880 d’un Jack l’éventreur. Un bon docteur, toujours prêt à ouvrir son coeur… et à capter des héritages et des fortunes. Son nom : h.h.Holmes.

Là, ça tient de l’escroquerie : un tel nom en couverture, ça fait forcément saliver… Pourtant, on parle là juste d'une série policière, bien sanglante, style gothique, dans l’univers du Chicago des années 80 attendant l’exposition universelle.



Passé ce crime contre l’œuvre de Doyle, le reste de la BD tourne autour des agissements de deux agents de l’agence Pinkerton, un cow-boy un peu rustre et une secrétaire, qui vont d’intéresser à une série de meurtres violents, tout à fait dans le style de Jack the ripper.



Le dessin est brillant, mais vraiment gâché par une colorisation sombre, sans relief, qui en affadit la portée.

Reste que ce premier tome ronronne : peu d’action. On comprend vite que le docteur Holmes pose problème (aux femmes surtout…), mais il ne se passe pas grand-chose que la répétitivité de crimes.

Une déception.

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H.H.Holmes, tome 2 : White City

Dans ce tome-ci, l'ordre chronologique est respecté (l'histoire débute ici au mois d'avril 1891) et le lieu est uniquement celui de Chicago. En revanche, l'histoire se complique et les meurtres se multiplient. Il y a un hic avec notre soit-disant éventreur puisqu'il serait aussi désosseur mais se plairait également à faire des "farces" (qui ne sont pas de très bon goût d'ailleurs) puisqu'il s'amuserait (je me demande bien comment l'on peut s'amuser à un tel jeu macabre mais sait-on réellement ce qui se passe dans la tête des serial-killer ou tout simplement des assassins ?) à recomposer certains squelettes en intervertissant certains os.



Oui, je vous préviens, il faut avoir l'estomac solide pour lire ce deuxième volet!



Henry Holmes, docteur comme je vous le disais dans ma première critique, a l'air d'être trempé jusqu'au cou dans cette affaire puisque une partie de son métier consiste à livrer des squelettes de personnes qui n'ont jamais été identifiées pour l'étude et la science. La science aurait-elle parfois bon dos ?

Comme je viens de vous le dire, étant donné que les pratiques de meurtres diffèrent et qu'il ne s'agisse pas toujours de prostituées (mais toujours de femmes cependant) dont la compagne et l'amie de ce fameux Holmes, pourrai-il y avoir deux tueurs dont l'un ne serait qu'une pâle copie de l'éventreur de Londres ? S'agit-il du même ? Le mystère reste entier.



Toujours dans cette ambiance lugubre, je me suis fais petit à petit à l'écriture mais il est vrai que l'on se perd parfois un peu car les phylactères sont parfois entremêlés mais bon, cela n'empêche en rien la compréhension de l'histoire. A découvrir !
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Wannsee

Déjà auteur de deux one-shots, Ostfront: Stalingrad et Westfront: Berlin, sur des thématiques proches, Fabrice le Hénanff revient aujourd'hui avec Wannsee, un album historique traitant de la Conférence de Wannsee.



Dans La villa Marlier, en quelques 85 minutes, le 20 janvier 1942, quinze dignitaires nazis mettent en place l'organisation administrative, technique et économique de la Shoah, autrement dit de la « solution finale de la question juive ». Parmi ces dignitaires nazis, les deux plus tristement célèbres sont Adolf Eichmann - à lire entre autres Nous, fils d'Eichmann de Günther Anders et Eichmann à Jérusalem. Rapport sur la banalité du mal de Hannah Arendt - et Reinhard Heydrich - c'est le dernier H du livre de Binet, HHhH.



À la date de la Conférence de Wannsee, la Shoah a déjà débuté : notamment les Einsatzgruppen pratiquent déjà la « Shoah par balles », mais elle « se traduit par une trop grosse consommation de munitions. Elle est donc très coûteuse et fort peu discrète, sans oublier la pénibilité pour nos hommes » (p. 59), et l'expérimentation d'une « nouvelle méthode : le monoxyde de carbone » (p. 59) dans le cadre de l'Aktion T4 a déjà été testée - cette méthode est une préfiguration des chambres à gaz déployées dans les camps d'extermination et à l'utilisation du tristement célèbre Zyklon B. le 20 janvier 1942, il s'agit de rendre plus efficace un processus qui a déjà commencé et d'augmenter le nombre de morts par jour.




Dans Wannsee, dont toute l'action se déroule dans la villa Marlier, Fabrice le Hénanff relate fidélement le déroulement - notamment les rôles de Eichmann et Heydrich et les précautions imposés par celui-ci aux participants qui ne devaient pas prendre de notes - de cette réunion* et les discussions entre haut dignitaires nazis (seuls les services de Goebbels n'y assistent pas) pour décider du sort des Juifs, de celui des « Mischling », les métis, de la nécessité d'aller au-delà des lois de Nuremberg - pour certains des présents, elle réglaient déjà la « question juive » - et traiter les protestations de certains des présents sur des questions diverses.



Graphiquement, l'album qui aura demandé plus de trois années de travail à Fabrice le Hénanff** est une réussite. Certaines pages - celle du portrait d'Hitler découpé en 9 cases (p. 20) ou celle sans paroles montrant le massacre de Babi Yar et dessinant une étoile de David (p. 41) - sont impressionnantes. L'utilisation du sépia et « un graphisme plus tableau, plus torturé avec du flou »** sont particulièrement idoines pour rendre l'atmosphère des discussions.



Le texte de Fabrice le Hénanff est introduit par une préface instructive de Didier Pasamonik, l'un des deux commissaires scientifiques de l'exposition « Shoah et bande dessinée », dans laquelle il s'interroge sur la possibilité de faire de l'histoire et de transmettre avec une bande dessinée comme Maus de Spiegelman, Yossel de Joe Kubert, Deuxième génération de Michek Kichka, et ce Wannsee. Ici, Fabrice le Hénanff a voulu « mettre tout le texte [de la Conférence de Wansee] dans l'album, suivre le déroulement des débats »** - le texte, connu également comme le « protocole de Wannsee », disponible sur le site de « La maison de la conférence de Wannsee » ne fait que 15 pages et constitue l'un des seuls documents sur cette rencontre pour laquelle aucune photo n'existe.



Comme Hannah Arendt qui avait montré la banalité du mal dans le cas de Eichmann, Fabrice le Hénanff montre ici la banalité du mal dont ces dignitaires nazis plaisantant, mangeant et buvant du cognac, se querellant, se jalousant,… vont se rendre coupables. Seul l'un d'eux, Kritzinger se déclarera, lors d'un des procès de Nuremberg, honteux des atrocités commises par le Troisième Reich et sera acquitté - les autres*** ne montreront aucune forme de repentance.



Même si Fabrice le Hénanff n'apporte rien de nouveau sur ce qui se passa le 20 janvier 1942, Wannsee est une bande dessinée de qualité s'adressant à tous les lecteurs, pas uniquement aux seuls passionnés d'histoire.



* Au format bande dessinée, cette conférence est également en partie le sujet de Wannsee, 1942, le second tome1 du cycle I de Sir Arthur Benton.

** À lire un interview ici : https://www.ligneclaire.info/le-henanff-wannsee-72463.html

*** À la fin de l'album, une courte biographie de l'après conférence pour les différents protagonistes est présentée.
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H.H.Holmes, tome 1 : Englewood

Aucun plaisir à la lecture pénible de cette BD : je n'ai pas compris grand-chose à l'histoire, me suis perdue dans les retours en arrière, le scénario m'a semblé confus à l'extrême. Et surtout, au niveau du dessin, j'ai trouvé très désagréable cette tonalité sombre qui m'obligeait à mettre le nez sur le dessin pour y distinguer les détails. Quelques pages de cette tonalité auraient suffi, mais les deux albums sont entièrement au diapason d'une ambiance glauque et morbide. Je manque sans doute d'habitude de lectrice de BD, mais j'ai eu des difficultés à distinguer les personnages, hormis les trois principaux. Par ailleurs ce trio de héros n'a en rien éveillé ma curiosité. Les mouvements sont statiques, les sentiments animant les protagonistes alambiqués... bon, j'avoue, j'étais un peu fatiguée, mais je ne suis pas certaine que cela soit la seule cause de mon désintérêt pour cette histoire de serial-killer.
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Capitaine Bligh, tome 1

Cet officier de la Royale Navy a la particularité d'être célèbre grâce à la mutinerie du Bounty en 1789. On se souvient encore de l'acteur encore jeune Mel Gibson en Christian Fletcher préférant se reposer au bras de vahinés à Tahiti. Il incarne encore pour moi le héros romantique qui a combattu la tyrannie.



Cependant, le Capitaine Bligh semble être un habitué des mutineries car il est intervenu pour mâter la plus importante d'entre elle survenue en 1797: la révolte de la Nore. Un salaud jusqu'au bout qui n'a pas hésité à faire dans la répression alors que ces matelots ne faisaient que réclamer une hausse de salaire sans remettre en cause le système.



Bref, l'image nuancé de Bligh ne sera pas de rigueur en l'espèce. Après tout, il n'y a pas eu mutinerie pour rien. Cependant, il est toujours intéressant d'avoir son point de vue sur la mutinerie du Bounty qui l'a beaucoup marqué. Cet homme n'a malheureusement pas appris de ses erreurs.



Je n'ai pas trop aimé au premier abord le graphisme composé de photoshop. On croirait lire un magazine de photo avec des bulles parlantes ce qui paraît déconcertant. Pour autant, cela donne un effet plutôt original que l'on pourrait apprécier. En effet, ce réalisme est plutôt impressionnant.



Pour le reste, c'est une bd historique qui pourra trouver son public parmi ceux qui sont fans de beaux navires.
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H.H.Holmes, tome 1 : Englewood

Sabrez le champagne, voici venu ma chronique la plus courte de l’histoire de toutes mes chroniques !



Les dessins sont touffus, sombres, mal faits, les personnages se ressemblent tous, le scénario est confus, on ne sait pas trop où l’on va se diriger et les tons sépias ne rendent pas justice à l’album.



Bref, pas vraiment un plaisir pour les yeux ni pour la compréhension, toute cette anarchie.



Pourtant, le pitch de départ était bon : qu’est devenu Jack The Ripper après le meurtre de Mary Jane Kelly ? Il serait parti en Amérique…



Oui, d’après le scénario, mais on se retrouve avec celui qui serait le véritable Jack (et pourvu d’un cocher nommé Netley, comme dans « From Hell » d’Allan Moore) et le tristement célèbre H.H. Holmes à tel point qu’on ne sait plus qui est quoi, ni comment ils se connaissent.



C’est touffu, on ne s’y retrouve pas, on s’y perd, pire, on n’est même pas tenté de lire la suite pour savoir comment cela va tourner.



Je l’ai lu parce que j’avais la bédé sous la main, mais à mon avis, elle va servir de cale à la prochaine escabelle qui sera rendue bancale par un sol inégal.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Wannsee

Un ouvrage d'une violence morale intense dont je suis sortie sonnée. La Seconde Guerre mondiale (ici appelée "Deuxième" dans la préface, c'était la première fois que je voyais ça) fait partie de notre héritage, on sait tous ce qu'il s'est passé, mais s'immiscer durant la conférence où sera décidée "la solution finale" est autre chose. Je suis presque sans mot devant la barbarie d'hommes pourtant supposés supérieurs et civils. Bienvenue à la guerre... Nous suivons donc le cours de la conférence avec les marchandages entre la SS et les ministères, pour arriver finalement à la conclusion qu'il "est temps de dire aux juifs qu'ils ne peuvent plus vivre". Sans commentaire.

La maîtrise graphique vient renforcer le malaise et les planches sont magnifiques.
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Elvis

Un album graphique pour évoquer la vie du King, qui attendait dans ma PAL depuis un bon moment... les illustrations sont magnifiques, de même que les couleurs. Le texte en revanche, peu présent, m'a paru plutôt faible, purement factuel, ne parvenant pas à donner de chair ou d'émotion au récit.



Au final, cela donne un album visuellement très réussi, retraçant fidèlement a priori (je ne suis pas un immense connaisseur du King...) les principaux moments de la vie d'Elvis (en occultant un peu les aspects plus "sulfureux"). Mais un album très appliqué, se contentant de narrer les faits, sans parvenir à donner à mon sens de la vie au récit...
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Wannsee

Ce tome contient un récit complet indépendant de tout autre. La première édition date de 2019. Il a entièrement réalisé (scénario, dessin, couleur) par Fabrice le Hénanff. Il comprend 70 pages de bande dessinée en couleurs couvrant la conférence de Wannsee, ainsi que 11 pages dessinées supplémentaires présentant le premier propriétaire de la villa au bord du lac de Wannsee, ainsi que les différents participants à la conférence. Le tome s'ouvre avec un court avertissement de l'auteur explicitant qu'il s'agit 'une fiction, une introduction d'une page rédigée par Didier Pasamonik (éditeur, directeur de collection, journaliste et commissaire d'exposition dans le domaine de la bande dessinée), évoquant les questions de ressenti, de séduction esthétique et de transmission par le biais d'une bande dessinée historique.



Dans la villa Marlier en banlieue de Berlin, le 19 janvier 1942, le personnel s'affaire pour préparer les chambres des invités, et pour les questions logistiques de la conférence qui doit se dérouler sous la responsabilité de Reinhard Heydrich (1904-1942). Sur place, Adolf Eichmann (1906-1962) fait enlever les fanions SS, et exige qu'à la place soient hissés des fanions aux couleurs du drapeau. Il a fait amener avec lui de bonnes bouteilles pour le buffet du lendemain. Le 20 janvier 1942, Eichmann accueille lui-même certains arrivants : Rudolf Lange (1910-1945), Karl Eberhard Schöngarth (1903-1946). Il les accompagne à l'intérieur et fait le point avec l'adjudant : il ne manque plus que Reinhard Heydrich et Wilhelm Kritzinger (1890-1947). Il indique à Lange et Schöngarth qu'ils peuvent aller se restaurer au buffet en attendant que la conférence commence. Kritzinger arrive dans sa voiture avec chauffeur, au moment où Heydrich survole le domaine dans son avion. En attendant le début, les conversations s'engagent sur plusieurs thèmes : la solution finale à la question juive, les combats à Moscou, la mort du général Walter von Reichenau(1884-1942), Herman Göring et le pillage des musées d'Europe, les lois de Nuremberg de 1935 (dont celle sur loi sur la protection du sang allemand et de l'honneur allemand).



Chacun ayant fait un peu connaissance avec les autres, et Reinhard Heydrich étant arrivé, tout le monde pénètre dans la salle de réunion et prend place autour de la table. Heydrich a la ferme intention de boucler la réunion en une heure et demie, deux heures maximum. Il pénètre dans la salle, et propose que tout le monde se dispense du salut nazi. Il organise un tour de table pour que chacun se présente. Chacun à tour de rôle annonce son nom, son titre, et sa position dans le gouvernement : Adolf Eichmann, Roland Freisler, Josef Bühler, Garhard Klopfer, Wilhelm Kritzinger, Alfred Meyer, Martin Luther, Georg Leibbrandt, Wilhelm Stuckart, Heinrich Müller, Otto Hofmann, Karl Schöngarth, Rudolf Lange, Erich Neumann, et donc Reinhard Heyrich. Ce dernier rappelle qu'il est l'organisateur de la réunion et qu'il la préside, que tous les participants sont tenus au secret, qu'ils ont droit de prendre des notes mais pas de les conserver, ni de les emmener avec eux, et qu'il s'agit de régler les détails techniques de la question juive.



Il y a des bandes dessinées au thème tellement fort qu'elles intimident le lecteur : la solution finale ! Il est vraisemblable qu'elles doivent également intimider leur auteur : c'est sûr qu'il est attendu au tournant par tous les historiens professionnels, et aussi amateur, par tous les férus de cette période de l'histoire, fourbissant leurs critiques avant même d'avoir lu une seule page. Il n'est pas possible de faire dans la demi-mesure avec un tel sujet : exemplarité, rigueur et exactitude. En outre, il s'agit de raconter dans un média visuel, le déroulement d'une réunion, c’est-à-dire majoritairement des gens statiques sur une chaise en train de parler : un défi à la limite de l'inconscience. De fait, cette bande dessinée est bien telle que le lecteur peut se l'imaginer : présentation un par un des 15 participants à la réunion, avec leur fonction au sein du gouvernement ou de l'armée, explication du déroulement de la réunion, passage en revue des objectifs et suggestions sur les méthodes et les moyens à mettre en œuvre, et beaucoup de cases avec uniquement une tête en train de parler. D'un autre côté, comme le lecteur s'y attendait, il est déjà préparé à fournir l'effort nécessaire pour se plonger dans une bande dessinée sans action, sans scène spectaculaire, et un peu alourdie par les informations historiques, parfois trop précises, parfois pas assez.



Dès la première page, le lecteur est frappé par les choix de mise en couleurs : entre naturalisme et approche conceptuelle. À la fois, les couleurs jouent leur rôle habituel : accentuer la distinction entre les formes détourées, ajouter un peu de relief à chaque forme, rendre compte de des couleurs réelles en fonction de l'éclairage. À la fois, l'artiste a retenu une palette limitée, à base de marron clair, d'ocre et de vert de gris. En fonction des séquences, l'impression du lecteur passe d'une sensation d'uniformité un peu glauque, à une immersion dans un état d'esprit grisâtre dominé par un processus technocratique sans âme ni émotion. Tout du long de ces pages, le lecteur constate également que l'artiste a appliqué des traits verticaux, sur la plupart des cases, mais pas sur toutes les surfaces. Il s'agit le plus souvent de segments, parfois un peu courbes, parfois discontinus. Cela produit un effet de voile comme si les images étaient rayées, portent la marque du temps qui a passé. Étrangement, cela ne surcharge pas les dessins, ne les rend pas plus compliqués ou plus longs à lire. Par contre les sens du lecteur se retrouvent comme engourdis, à la fois par les couleurs ternes, à la fois par ces striures qui forment comme une sorte de voile affadissant la réalité.



Le lecteur se rend également vite compte de la difficulté de rendre visuellement intéressante une réunion de personnes assises autour d'une table. Fabrice le Hénanff fait de son mieux pour inclure un peu de variété : vues de la façade de la villa Marlier, l'avion de Heydrich dans le ciel, phase d'attente dans les salons, 5 pages consacrées à la prise de Kiev… Il n'en reste pas moins qu'il y a beaucoup de cases ne comprenant qu'une tête en train de parler, ou des gros plans, à la rigueur des plans poitrine sur les participants. Malgré les présentations lors du tour de table initial, il est possible que le lecteur décroche en cours de route et n'identifie pas tel ou tel intervenant. De ce point de vue, les 11 pages en fin permettent de revoir chacun des participants et de se les remettre en mémoire. Malgré ces caractéristiques visuelles et narratives, le lecteur ressent bien une impression d'immersion et de narration graphique. Au fil des pages, il voit bien qu'il y a de nombreux détails qui nourrissent la reconstitution historique : modèle de voiture, modèle d'avion, uniformes, portrait d'Adolf Hitler, décorations militaires, déportation de population, exécution sommaire et fosse commune, facsimilé de document administratif, etc. Il a conscience que l'utilisation d'une palette de couleurs réduite et un peu terne et que les hachures discrètes évitent tout effet voyeuriste, tout regard complaisant ou malsain, en produisant un effet de prise de recul.



Alors que la réunion progresse, le lecteur s'immerge complètement dans les échanges, comme s'il était lui aussi assis à la table de réunion, ou sur une chaise un peu en retrait. Les choix graphiques lui rappellent qu'il s'agit bien d'une reconstitution, d'une fiction, grâce à cette distanciation visuelle d'une représentation de type photographique. Il remarque facilement les éléments chiffrés ou les rappels de faits qui fournissent des points d'ancrage dans la réalité historique et qui sont facilement vérifiables. Fabrice le Hénanff se montre transparent dans ce qui relève de faits avérés (la quantification de la population juive en page 26, la prise de Kiev) et de mise en scène fictionnelle. Il n'y a pas de tricherie, pas d'imposture. Visiblement, les différents officiels ne se connaissent pas plus que ça, et la plupart restent sur leur quant-à-soi, évitant de trop s'engager, de prononcer une parole qui pourrait les compromettre. Certains se montrent habiles dans l'art de la manipulation pour influencer, évoquant le nom du Führer en passant, rappelant une prise de position publique de l'un ou l'autre des participants. Petit à petit, le lecteur observe également qu'il se produit un glissement sémantique : les participants ne parlent plus d'êtres humains mais de processus de traitement, la rationalisation bureautique s'applique ainsi à des processus. Chacun propose une idée, émet une suggestion : la responsabilité se dilue dans le groupe, chacun pouvant estimer qu'il n'est en rien responsable du processus global.



Au fur et à mesure que les fonctionnaires et les militaires analysent les possibilités d'action, le scénariste intègre des éléments historiques plus pointus : la Babi Yar (un lieu-dit de la ville de Kiev où les soldats allemands fusillaient les juifs de Kiev et de ses environs), le traumatisme des soldats allemands chargés des exécutions, la consommation en munition, le traitement des Mischlinge et des mariages mixtes, ainsi que l'origine de la politique de traitement des juifs (la Limpieza de Sangre, appliquée en Espagne et au Portugal à la fin du quinzième siècle). Même lorsque l'auteur a recours à un portrait d'un interlocuteur dessiné en pleine page et artificiellement découpé en 9 cases (3 rangées de 3 cases en page 49), le lecteur conserve l'impression d'une bande dessinée, du fait de la progression de la rhétorique dans les phylactères successifs. Il prend pleinement conscience de la démarche organisatrice et planificatrice à l'œuvre, maintenant totalement déconnectée des individus, de la notion d'être humain. Pendant 4 pages (51 à 54), les participants examinent la question des mariages mixtes et des personnes d’ascendance partiellement non-allemande. C'est d'une efficacité redoutable, à la fois pour catégoriser les individus, leur situation et leur sort, à la fois pour que le lecteur fasse l'expérience de cette logique de traitement. Il est tellement absorbé par la normalité du discours et son décalage avec la réalité de ce qu'il recouvre, qu'il est possible qu'il ne prête plus attention aux informations visuelles qui l'accompagnent : les allées et venues des rats, la composition de la page 41 silencieuse et des bordures de case dessinant l'étoile juive. Même dans un moment aussi technocratique, l'auteur réussit à mettre à profit la narration visuelle.



Avec cette bande dessinée, Fabrice le Hénanff relève un pari risqué : évoquer un moment de l'Histoire dans une période très visitée, raconter une réunion statique autour d'une table dans un lieu clos dans un média visuel. Sans surprise, le lecteur découvre que la bande dessinée prend vite en charge de nombreuses informations historiques et que la réunion est dépourvue d'action. Progressivement, il se rend compte qu'il écoute les participants, comme un réel observateur à cette réunion, et que la partie visuelle est pleine de personnalité et ne se limite pas à une soixantaine de pages montrant des têtes en train de parler. Une fois les participants partis, il reste sous le choc de l'extermination qui a été organisée avec professionnalisme, ayant vu comment un tel massacre est devenu un défi administratif relevé avec compétence. L'addenda se révèle tout aussi cruel : le lecteur découvre ce qu'il est advenu des participants à la conférence de Wannsee, et il établit une comparaison avec ce qu'ils ont participé à organiser, et le sort des êtres humains exterminés dans ces opérations.
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Ostfront : Stalingrad

Album intéressant pour son graphisme qui rend bien compte de l'horreur de cette bataille de Stalingrad. Nous suivons l'histoire de 3 soldats allemands. Un jeune officier allemand qui prend son premier commandement refusant la possibilité de rester à l'abri à l'arrière ou en France grâce à son nom et son père général, un vieux soldat ayant participé à l'invasion de la Pologne et la campagne de France et un soldat envoyé dans un bataillon disciplinaire. La conclusion de l'album est intéressante par la mise en parallèle de la bataille de Stalingrad et la bataille de Grosny, pendant l'invasion de la tchétchénie par les blindés russe. Malheureusement malgré un dessin magnifique l'histoire reste un peu faible et sans grand intérêt.
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Wannsee

L'idée de retracer une conférence secrète menée par des dignitaires du régime nazi en ce début de l'année 1942 est intéressante d'un point de vue historique.



En effet, il s'agit d'expliquer comment une simple réunion de travail suivi d'un buffet a entériné et organisé le génocide de millions de juifs à travers l'Europe.



Après, le traitement est celui d'une réunion pas comme les autres dans ses moindres détails. Mis à part des prises de paroles qui apparaissent audacieuses, il n'y aura point d'action. Par ailleurs, les dialogues sont assez explicatifs et ne sonnent pas vraiment réalistes. Bref, la mise en scène n'est pas parvenue à sortir de cet exercice de départ assez délicat.



Cependant, cette oeuvre a le mérite d'exister et elle est extrêmement bien documentée pour qu'on oublie jamais ce qui s'est passé. Les monstres existent toujours bien malheureusement.
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Wannsee

BD glaçante, servie par un dessin qui ne l'est pas moins, Wannsee donne à voir la réunion de 2h qui a acté l'organisation de la solution finale. Les faits sont connus, les historiens ont déjà produit des études sur le sujet. Pourtant la force de cette BD est de donner à voir l'évènement, les dialogues emplis d'une logique comptable, horrible, froide, déshumanisée. Glaçant mais toujours nécessaire pour rappeler ce qui ne doit pas être oublié.
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H.H.Holmes, tome 2 : White City

Chicago, avril 1891,



Des preuves ! Il manque des preuves pour pouvoir accuser le docteur Holmes des crimes qu’il commet. De la célèbre Agence Pinkerton, deux détectives sont à l’affut du moindre petit indice. Siringo et Miss Martinelli ne sont pas dupes mais le docteur Holmes est quelqu’un de minutieux qui n’abandonne pas facilement ses lambeaux de chair.

Des femmes disparaissent et lorsqu’on découvre un cadavre, tout mène à penser que le Ripper de Londres a traversé l’océan.

L’Exposition universelle de 1893 génère une ambiance brouillonne très active. L’hôtel de Holmes se concrétise. Une femme rentre dans sa vie, Julia Connor, une autre en sort, son épouse. Il multiplie les conquêtes et les répudie d’une manière très catégorique.



Si rien ne peut incriminer Holmes, il faut le brusquer et aller le trouver dans sa tanière. Miss Martinelli devient alors "une véritable plaie" pour lui, n’hésitant pas à afficher sa carte de détective. Mais le jeu est horrible. Fournisseur en squelettes et organes à la Faculté de Médecine, Holmes tisse tout un réseau pour ses diaboliques affaires.



Le château de Holmes s’érige et les hauts-fourneaux vont cracher bientôt autre chose que de la fumée de charbon.



Nous pénétrons avec ce deuxième volume un peu plus dans l’enfer d’un serial killer du XIXème siècle. Le rapprochement avec Jack l’éventreur se fait naturellement et la question est posée. Est-ce lui ou un disciple ?

L’atmosphère est sombre, étouffée, pour le titre de cet album, "White city". Elle provoque une appréhension, une sensation de claustrophobie et de froid. Les teintes sont obscures, le texte est écrit en petits caractères, parfois les personnages peuvent se confondre et on est alors obligé d’accorder toute notre attention à l’histoire, faire corps avec elle.

En parallèle des tragédies, il y a les deux détectives de Pinkerton qui se liguent pour piéger Holmes. Personnages torturés, solitaires, dissemblables, durs, les auteurs ont voulu les associer plus intimement…

Holmes se fera arrêter en 1894. Il nous reste encore deux tomes à découvrir.



Une série bien construite… à recommander, mais pas pour tout le monde.
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H.H.Holmes, tome 1 : Englewood

En prenant cet album, je me suis bel et bien fourvoyée… Je croyais prendre une histoire avec Sherlock Holmes et j’ai pris "l’histoire vraie du premier serial killer américain".



Londres 1888,

Mary Jane Kelly, une jeune prostituée, a été retrouvée assassinée, éviscérée. Ce meurtre horrible perpétué à Whitechapel, un quartier de l’East End de Londres, est le cinquième d’une série. Un nom circule… Jack l’Éventreur.

Alors que les enquêteurs cherchent désespérément le moindre indice, l’assassin rejoint un autre continent ; quinze jours de traversée à bord d’un paquebot, arrivée à Ellis Island, New-York puis Chicago.

Soupçonnant ce fait, Scotland Yard prévient l’agence Pinkerton de Chicago du danger et leur demande une investigation.



Chicago 1886, 1889…

Jack l’éventreur serait le machiavélique Docteur Henry Howard Holmes, un vulgaire apothicaire qui élabore d’atroces scénarios pour parvenir à ses fins et qui assouvit ses folles pulsions par le poison et le scalpel.

Assistant à la pharmacie de M. Holden, puis propriétaire à la mort de celui-ci, Holmes s’enrichit de façon malhonnête et achète un terrain à Englewood. Il y fait construire un grand immeuble qui regroupe une pharmacie, des boutiques et un hôtel, tout cela pour l’Exposition Universelle de 1893. Seul le diable sait ce qui se trame dans les profondeurs du bâtiment, véritable atelier des enfers. Son ascension sociale le mène à reconsidérer sa vie familiale car il voudrait se libérer de sa femme et de son fils qui sont dans le New Hampshire. Plus rien ne l’arrête.



Chez les Pinkerton, Charles Angelo Siringo est mandaté pour retrouver le dangereux criminel. Avec l’aide de la secrétaire de l’agence, Hélène, il se lance dans l’enquête…



Comme je vous le disais précédemment, j’ai pris cet album par hasard. Ma déception passée, j’ai vite été intéressée par le graphisme et l’histoire, même si l’intrigue est scénarisée de manière surprenante. La chronologie des vignettes change fréquemment et nous passons du présent au passé sans annonce préalable, ce qui donne un rythme embrouillé à la lecture. J’avoue que cette anarchie m’a beaucoup dérangée.

H.H. Holmes est un "tueur en série américain" qui assassina près de deux cents personnes. Ce premier tome, d’une série qui en prévoit quatre, le montre sans âme et prêt à tout dans ses projets. En parallèle, les agents de la Pinkerton commencent leurs recherches et nous rencontrons le célèbre justicier Angelo Siringo qui sera assisté d’Hélène Martinelli, une secrétaire audacieuse.

En ce qui concerne les dessins, je les ai trouvés superbes. Une atmosphère sombre, épaisse, sécrète une angoisse qui trouve son apogée dans la dernière page, une fin en suspension.

J’ai hâte de lire le second tome.
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Wannsee

Cette BD peut ouvrir la discussion et l'intérêt de certaines personnes non familiarisées avec le protocole de Wannsee (solution finale) et les arcanes de cette décision (et ses ramifications).



Un descriptif simple des protagonistes, un rappel rapide du contexte, des Lois de 1935, des enjeux du Reich et des ambitions personnelles (qui ont pesé plus que lourdement sur certaines décisions) sont les atouts de cette BD.



Il est difficile de faire plus pédagogique sur cette réunion et l'auteur y arrive fort bien.



Pour ma part, je n'ai rien appris (ayant lu de nombreux ouvrages d'Histoire sur le sujet) mais j'ai trouvé cette BD sobre, didactique et facile à appréhender même pour des novices.

Pour les personnes comme moi, cela ne peut pas faire de mal d'avoir une piqûre de rappel historique de temps en temps (surtout en ces temps troublés).



A lire absolument !
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Ostfront : Stalingrad

Cette bataille vue par trois soldats allemands de confession, croyance et avis différents est une bonne idée (déjà vue, soit, mais bonne)... pourtant, ayant déjà eu en mains d'autres graphiques sur ce sujet, je n'ai pas trouvé ce que j'attendais, contrairement à ma lecture de Westfront.



Les dessins semblent moins travaillés et cela survole un peu les conditions de Stalingrad. Rien de percutant, ni de dramatique ... dieu n'est pas le seul à savoir les horreurs de cette guerre des rats !

Pourtant, on aurait pu s'attacher aux personnages, malgré nous (et eux, d'ailleurs).



La notice de fin a, un peu, relevé mon intérêt.



Je lui préfère (sur le thème du front russe) les magnifiques 4 tomes de "L'armée de l'ombre" de Olivier Spieltens qui, côté graphique, est réellement un petit bijou.
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H.H.Holmes, tome 2 : White City

BD gest me dit que la série est finie.... Ah bon... Finie ou abandonnée en cours ? Parce qu'en tournant la dernière page, il me semble au contraire que rien n'est fini.

Je commence seulement à comprendre ce qui est raconté. L'esprit assez tordu du "méchant" commence à se révéler petit à petit.

J'aime bien les dessins, malheureusement, je les trouves souvent trop petits...et je m'arrache les yeux pour voir.... ou parfois l'ordre de lecture est incertain.... et donc j'ai du reprendre plusieurs fois mon parcours de la planche pour tout remettre dans le bon ordre.

J'aurais aimé connaitre la suite tout de même....
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