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3.89/5 (sur 297 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Modane , le 05/04/1972
Biographie :

Fabrice Melquiot est né à Modane en 1972. Il a publié une cinquantaines de pièces et textes chez L'Arche Editeur. Ses premiers textes "Les petits mélancoliques" et "Le jardin de Beamon" sont publiés à l’École des loisirs et diffusés sur France Culture.
Il reçoit le Grand Prix Paul Gilson de la Communauté des radios publiques de langue française, le prix SACD de la meilleure pièce radiophonique, le prix Jean-Jacques Gauthier du Figaro et deux prix du Syndicat National de la Critique : révélation théâtrale, et pour "Le diable en partage" : meilleure création d'une pièce en langue française.
Associé pendant six ans au metteur en scène Emmanuel Demarcy-Mota au Centre Dramatique National de Reims, Fabrice Melquiot voit ses pièces montées au Théâtre de la Bastille et au Théâtre des Abbesses à Paris. Cette collaboration se poursuit au Théâtre de la Ville, à Paris, où Fabrice Melquiot est auteur associé et responsable du développement en jeune public. En 2008, il a reçu le Prix Théâtre de l'Académie Française pour l'ensemble de son œuvre. Ses textes sont traduits et représentés dans une douzaine de langues.
Bouli Miro est le personnage d’une fresque théâtrale débutée par Fabrice Melquiot en 2002. Destinées sur scène à un public pré adolescent, ses pièces écrites s’apprécient quant à elles aussi à l’âge adulte.
Issue de la tradition Ionescienne, la trilogie Bouli raconte sur un air faussement naïf la vie et les déboires d’une famille de prolétaires. Les personnages reflètent une personnalité simplette tordant la réalité pour mieux nous faire rire. Entre caricature incisive et textes à double entrée, Melquiot a trouvé la bonne formule pour plaire à ceux qui aiment l’humour cynique et les situations burlesques.
En 2018, il reçoit le Grand Prix de littérature Dramatique Jeunesse avec Artcena et Deutscher Kinder theaterpreis avec le KJTZ pour Les Séparables.
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Avec Natacha de Pontcharra, Eddy Pallaro, Emmanuelle Destremau, Pauline Peyrade & Rémi de Vos Imaginé par Fabrice Melquiot et Emmanuel Demarcy-Mota, le bal littéraire est un moment incontournable de Paris en toutes Lettres. le principe : cinq auteurs se réunissent à l?aube autour d?un litre de café et d?un stock de leurs tubes préférés pour constituer une playlist de chansons (très connues). Ils élaborent ensuite une fable commune et se répartissent les épisodes, textes courts dont chaque fin doit énoncer le titre de l?un des morceaux choisis. Le soir les spectateurs sont en piste et les auteurs livrent à plusieurs voix cette histoire unique, écrite à dix mains dans un temps record pour ce Bal Littéraire, qui dure environ une heure trente. Les spectateurs-danseurs sont invités à écouter sagement chaque texte et à danser follement sur chaque morceau. L?occasion cette année de fêter le 10ème anniversaire de Paris en toutes Lettres ! Bal accompagné par les images Super 8 d?Olivier Lubeck. C'était le samedi 9 novembre 2019 au Centquatre-Paris #PETL Production : Rama Productions https://www.maisondelapoesieparis.com/

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Citations et extraits (72) Voir plus Ajouter une citation
Transporter des longueurs.

Tu revois Albert Einstein
Dans un pub vachement bien tenu
Une autre ville
Une dernière fois

Tu lui demandes un compas un décamètre un crayon
Il te les donne à condition que tu lui paies une pinte
Alors tu lui paies
Il te tapote l'épaule super sympa comme si tu étais son fils
Et pourquoi pas tu te dis le fils d'Einstein ouais ouais
Vous êtes vachement seuls après tout comme on l'est quand
on est père et fils

Tu prends tes instruments
Et sur le zinc
Tu calcules l'écart entre ce que tu aurais dû être
Ert ce que tu deviens...
Voilà
Albert trouve ton calcul vachement fort
C'est sûrement ton père (p.51)
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La clef des champs

(...) Je voudrais à coups d'alène rouvrir la cicatrice d'enfance
Entre tes yeux de résine
A coups de lents baisers
Te relancer
A l'aide d'une parole vraie
Oubliée des moissons où nous aimion mentir
Par goût des fées
Je voudrais d'un anneau sigillaire ou saturnien
Laisser l'empreinte de mon coeur noir
Au bas de ta page
A tes pieds
(...) (p.54)
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De caresse en caresse
Tu repriserais le temps
A l'aiguille de tes ongles
Tu dirais
Ne regarde pas ta montre
Nous l'avons tout entier
Le temps
Tout entiers, il nous aime
Sans réclamer nos papiers
Crois moi
Crois moi
Je n'aurais pas le choix
Je te croirais sur le champ
Sans foi, ni discussion
L'aiguille de tes ongles cesserait
De tourner
L'aiguille
Tu l'aurais enfoncer avec méthode
Dans la pupille du temps
Pour repriser son regard
Envahi
Dévasté
Repris à zéro sur la ligne de vie
Un couteau de bois sculpté surgirait
De ta poitrine
Pour sonner glas ou matines
Je l'écouterais chanter
L'éternité relative des banquises
Je remonterais dans ma chambre
Et face au miroir
Je dirais
Il n'est peut être pas trop tard

Dans cet état
Tu sais

Et les beautés de la terre
Les beautés de la terre
Elles me feraient
Un enfant
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[A la crèche] je déchire les pièces des puzzles pour les rendre plus compliqués. (p. 72)
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Je voudrais que chacun sente combien la poésie est l'obsession de tous.
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TERMINUS

Le monde court entre les arbres
De matin en matin
Se poursuivant lui-même
Comme le chasseur et le gibier
Vont à la mort du même pas
Le monde est une proie qui l'arme au poing
Se pleure dessus

Vois-tu ?

Je suis au terminus
Avec ma gueule
Choreute éteint de son plein gré
J'attends encore
De soir en soir
La vie sans armature
Fenêtre sans petit-bois
Instants de cristal brisé

Le monde passe comme une biche ou son tueur

Je suis le gardien du phare de ta voiture
J'attends qu'il m'éclaire
Sur la beauté du cadavre
Et le prix de la course
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Fabrice Melquiot
[....]
Et je suis aspiré par le fond
Aspirés, mes muscles qui se laissent
Caresser par l'eau comme
De petits animaux de compagnie
Aspirés, mes rêves d'humain debout
Parmi les humains debout
Je suis l'humain défait qui,
Par trente mètres de fond,
Va vers le poisson ogre
Va vers le grenadier
Je retiens mon souffle
Va vers le revenant
Je retiens mon souffle
Va vers le requin grande gueule
Le dragon à écailles
Je retiens mon souffle
Va vers le poisson hachette triste
Comme une pierre
Va vers la grande rouge
Va vers le kraken
Je retiens mon souffle
Vers les Néréides et le requin lézard
Vers les Néréides et le crabe araignée
Vers les Néréides et le poisson vipère
Je retiens mon souffle

Chute libre
Je glisse, je glisse, je glisse
Chute libre
Je suis doux avec moi même
Et la mer est douce avec moi
Chute libre
Feuille morte saisie par la mer
En plein vol
En plein vol
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Je suis calme
Je suis peu
Je ne suis rien
Jeune ou vieux
Je ne sais pas
Je suis bien
Je suis seul
Je pense à toi
Je
Je suis
Tu sais
[...]
ça y est
Je
Je descends
Adieu soleils
Je suis calme
Satellites, adieu
Je suis peu
Je ne respire plus
Je ne suis rien
Je retourne le ciel en imitant les morts
L'eau fait pression sur ma cage
Je ne l'ouvrirai pas avant la fin du vol
Entre les molécules
Je m'insinue dans mes propres limites
Je suis bien
Je
Je suis
Dans cet état
Tu sais

Je pense à toi, à toi
Et tes petits miaulements de coeur brisé
A tout ce papier brouillon
Jeté dans la corbeille
A notre don pour le gâchis
Je descends là où je m'attends
Là où
Où je m'attends
Avec dans la main
Quelque chose de toujours neuf
Quelque chose de neuf
De vraiment neuf

Tout l'embarras qu'on sent
Dans ce
Quelque chose
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Je rêve d'une bulle d'air
Qui contiendrait tous les rêves
Et dans une autre bulle
Leur réalité

Dans mon sillon
Le monde monterait sans court circuit
Vers les étoiles

Il embrasserait les nuages
Et les rivières
Les prologues délabrés
Et les fleuves de l'Ouest
ça ne ferait pas grand bruit
Juste un clapotis régulier
De coeur qui bat

" Il faut bâtir sur le vide !"
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(...) je serai fille et garçon
Tu seras fille et garçon
Nous serons les autres
Nous aspirerons à rassembler l'Humanité dans
Une chambre à six cents euros
par mois
Nous échouerons en crevant les édredons
Gosses trop punis
Je vais tomber
Je vais
Je vais m'en vouloir
Je vais m'en vouloir de tomber d'être tombé
Je vais
Je me connais
Je vais taper du pied contre moi-même je tape déjà du poing
Est-ce que tu me relèveras ?
Est-ce que je te relèverai ? (p.79-80)
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