Citations de Fabrice Neaud (37)
Je préfère ce travail aux mille acceptations molles que me sert chaque nouvelle rencontre, et dont la promptitude à se montrer tolérante me paraît trop belle pour être réellement sincère.
Il ne peut y avoir de prise de conscience collective de la misère... puisque la misère isole.
Comment puis-je oublier ? Je ne veux pas oublier. Je ne peux pas. Il semble qu'il existe un devoir de l'oubli quand les choses ne vont plus. L'amour semble alors faire partie des choses les moins importantes quand il n'est pas réciproque. Il semble ne plus être de l'amour. Il doit être oublié. Mais alors comment doit-on appeler ce qu'il en reste ? Que dois-je en faire ?
Je voudrais ne pas être là.
Je voudrais ne plus exister.
Tout, mais autre chose que cette absence de réponse,
Tout, mais autre chose que ce déni d'amour,
Tout, mais autre chose que le silence sans appel.
La guerre urbaine, c'est la victoire de la conduite sur la planification.
En fait, un journal intime, c'est fait pour être lu : on le cache mal en espérant que quelqu'un le trouvera.
À cette condition, nul besoin d'être battu pour baigner dans le sang...
— L'analyse des résultats n'est pas très bonne. Il va falloir envisager un traitement. Nous verrons ensemble celui qui vous conviendra le mieux. Je vous demanderai d'être très attentif pendant cette période d'essai... prendre vos médicaments aux heures précises... éviter l'alcool et le tabac... tout ce qui pourrait modifier votre métabolisme... c'est très important.
— J'ai failli ne pas venir vous voir, Docteur.
Il existe enfin un droit de retrait ou de repentir, dont l'exercice reste très rare en pratique. Ce droit permet en effet à l'auteur de revenir à tout moment sur une décision de divulgation, et quand bien même l'exploitation de son œuvre serait bel et bien avancée.
Le folklore, comme on appelle les chants traditionnels, les motifs de tissu ou encore les contes et légendes, est protégé dans certaines législations, comme au Canada, en Australie ou au Nigéria, ce qui pose des difficultés pour identifier celui doit percevoir les droits (une tribu d'indiens avec casino ? les habitants d'un territoire parfois transfrontalier ?). Sans compter que cela revient à éradiquer la notion de domaine public, en vertu de laquelle les œuvres redeviennent libres et donc utilisables par tous, sans contrepartie.
A contrario, les simples idées sont exclues du champ de la protection : il est habituel de dire qu'elles sont de libre parcours. Par exemple, l'idée d'un guide des plantes sauvages n'est pas protégeable en soi mais sa mise en forme (style rédactionnel, présentation, etc.) peut être couverte par le droit d'auteur.
Le droit d'auteur permet de protéger de multiples œuvres qui sortent du cerveau des artistes, écrivains, compositeurs et autres poètes.
Monsieur,
Comme il est raisonnable que vous essayiez votre paire de chaussures avant que vous ne l'achetiez, il est raisonnable qu'une entreprise fasse exécuter un dessin pour l'éventuel dessinateur qu'elle veut employer…
D'autres part lors de l'exécution de ce dessin vous sembliez très pressé d'en finir et avoir autre chose à faire, ce qui pour un futur employeur n'est pas encourageant et semble tout à fait déplacé de la part d'un «RMIste» qui ne travaille pas depuis plus de 3 ans ?
Ce comportement constitue déjà l'énorme motivation d'un refus d'embauche.
Enfin plutôt que, depuis 3 ans, vouloir trouver un travail chez les autres, je vous conseille de vous prendre en charge et de vous installer à votre propre compte, où là, vous pourrez disposer de votre temps comme il vous convient et prétendre à une rémunération pour un véritable travail.
Vous souhaitant bonne réception de la présente, veuillez agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.
(page 163)
Ben... on compte monter un groupe qui fasse de la bande dessinée... et j'aimerais assez que tu en fasses partie [...] une structure qui nous permette de faire tout ce qu'on souhaite!!
-ah!!! Entretenir le syndrome post-étudiant!!!
-Ah mais non!! Pourquoi tu dis ça!
-Ah ah!! Je plaisante...
-ce qui est sûr, c'est qu'on pourrait concevoir une revue, et là, tu pourrais y raconter les histoires qui t'appartiennent... tes petites balades nocturnes par exemple.
-Mes balades nocturnes? ... Ouais, je vais y réfléchir!!
Je voudrais pouvoir oublier : oublier le temps qu'il faut pour qu'une plaie cicatrise. Oublier le temps entre "lui" et "lui", pouvoir enfin dire : "pour toujours" et surtout : "plus jamais"...
... Oublier Stéphane.
... Oublier ses yeux doux, oublier sa démarche qui dodeline, oublier son corps que j'aime, mais que je ne désire pas ; mais surtout oublier tous ces moments où je crois qu'il me revient quand un amant le quitte, cependant qu'il me quitte dès qu'on lui revient.
- Qui veux-tu que ce genre d'histoires intéresse ? Un auteur doit pouvoir être capable de raconter n'importe quelle histoire, pas seulement la sienne ! Et puis il y a tellement d'autres supports, pas besoin de la BD pour ça.
- Je ne suis pas d'accord, il suffit de regarder un travail comme celui d'Edmond Baudoin...
- Connais pas...
- J'ai tout un tas de BD qui pourraient t'intéresser, je pourrais te les prêter si tu veux.
- Je pense à nouveau à ma mère (je me dis qu'elle ne comprendrait pas si elle lisait ce livre) puis je pense au soleil qui s'écroule comme s'écroulent nos histoires...