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Critiques de Fabrice Papillon (368)
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Alienés

Et pourquoi pas ? le point de départ est très accrocheur avec son côté sensationnel, vraiment original pour le coup : le cadavre d'un astronaute américain est retrouvé atrocement éventré dans la Station spatiale internationale … au même moment que celui d'un concitoyen biologiste éviscéré 400 km plus bas dans le réseau de galeries souterraines des Arêtes de poisson à Lyon.



Pourquoi pas me laisser emporter par un scénario osé entre James Bond, Da Vinci Code, James Bond et Giacometti Ravenne, porté par l'imagination fertile d'un auteur qui parvient à additionner brillamment astrophysique et xénobiologie, GAFAM et NATU, Jésuites et Extra-Terrestres, ésotérisme et espionnage post Guerre froide ? Dans une course contre la montre de Californie au Kazakhstan en passant par Lyon et le Mexique, avec multiples ramifications spatio-temporelles ?



On sent que l'auteur s'est beaucoup amusé tout en respectant le lecteur. J'ai marché à fond pendant un peu plus de 200 pages, en mode enfoncée dans mon fauteuil à popcorn en compagnie de ce roman blockbuster qui s'assume comme du pur divertissement sans être pour autant décérébrée. Fabrice Papillon a un talent évident de vulgarisateur, même une buse en sciences comme moi n'a jamais été perdue, j'ai même l'impression d'avoir presque pigé toutes les références scientifiques évoquées avec une érudition pédago jamais pédante.



Mais j'ai tout de même quelque peu décroché vers la moitié. Je n'ai pas réussi à lire premier degré ou xième degré ( selon les besoins ). Petit à petit, les personnages principaux très caricaturaux m'ont agacée ( même si je me suis aussi marrée ) , l'aspirante commissaire Louise en mode bulldozer jurant comme un charretier, ou le beau gosse astronaute-médecin-pilote and co Ethan. Même un brin de romance entre eux n'a pas fait resurgir la midinette en moi. Au final, les invraisemblances échevelées me sautaient au visage, tout comme les multiples interventions de personnages réels ( Joe Biden, Elon Musk et même le pape François ), elles aussi un poil too much.



Bref un roman qui n'est pas vraiment ma came ou que j'ai lu sans avoir le bon état d'esprit, mais tout de même plaisant avec une résolution nette et cohérente ( bravo le titre à double lecture ) ! Je suis d'autant plus déçue d'être restée à quai que les retours critiques sont très élogieux et que j'avais adoré le premier roman de Fabrice Papillon, le Dernier Hyvver.

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La Conjuration de Dante

Belle découverte que ce roman de Fabrice Papillon dont je n’avais lu aucun livre. Je crois comprendre que notre héroïne, la commissaire Louise Vernay, possède en elle un passé perturbant. Et comme beaucoup d’enquêteurs, elle traîne des casseroles qui agissent sur son caractère, normal !



Et c’est probablement ce qui la rend comique parfois, attendrissante souvent, notre commissaire, directe, caractérielle, fonceuse, bagarreuse, téméraire, si vraie dans sa façon d’être, si dérangeante pour ses collègues qui semblent parfois éprouver quelques difficultés pour la suivre, car elle n’hésite pas à devancer ses co-équipiers.



L’intrigue est des plus prenantes, on s’attaque carrément à la matière grise des grands de ce monde, ce qui oblige le lecteur à se tenir sur ses gardes : victimes en binômes, assassins affectionnant les galeries, les cavités et autres souterrains en tous genre, événement qui ne laissent pas beaucoup de repos. Les personnages se côtoient pour produire un récit captivant : les bons, les dangereux, les pervers, les ambigus qui gravitent autour des lieux, des enquêteurs et des victimes.



Ces odieux meurtres ont, cela va de soi, une raison d’être, œuvre de quelques individus rassemblés pour une cause qui prend sa source dans la nuit des temps, ce qui explique un certain nombre de chapitres dont l’action se situe dans l’histoire.



Et j’ai beaucoup appris dans ce roman sérieusement documenté. Un passage m’a semblé un peu difficile, une sorte d’intermède où l’on ne comprend plus l’objectif des criminels, ni leur hiérarchie, je pense que ce passage est volontairement confus de la part de l’auteur pour permettre aux lecteurs de rebondir et d’avoir le plaisir de voir la situation se clarifier.



544 pages de délice donc, ou presque… Lecteurs sensibles s’abstenir.
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La Conjuration de Dante

J'ai commencé par un départ difficile avec ce roman.

Après quelques pages, petit astérisque qui te renvoie aux notes qui te disent confère un ancien roman de l'auteur... Quelques pages plus loin, rebelote avec un autre roman.

J'en conclus donc que la commissaire est un personnage récurrent de l'auteur.

Et là, ça me pose un gros problème puisque cette fameuse commissaire est torturée a cause d'un passé bouleversant.

Alors, rien que pour bien comprendre la psychologie du personnage, il est pour moi impératif de lire les romans ultérieurs.

Et bien non ! Parce que je manque de temps. Ce roman a été reçu dans le cadre d'une masse critique privilégiée.. je n'ai donc que un mois pour lire.

Donc j'ai pesté, râlé, juré après la maison d'édition parce que pour moi ça doit être notifié dans la quatrième de couverture.



J'en conviens, que ce roman peut se lire comme un one shot, néanmoins au vu de du personnage, je reste convaincue que la lecture des précédents romans a une forte utilité pour comprendre la commissaire.



Venons en au roman.

L'écriture est prenante. Le scénario intéressant et bien documenté. Les personnages bien travaillés, mais..(. Cf précédemment).

C'est un roman d'action, tout ça a un rythme effréné.. peut être un peu trop d'ailleurs.



Je suis extrêmement frustrée en fait, parce que je suis sûre que si j'avais pu lire les précédents romans, j'aurais sans doute beaucoup plus apprécié cette lecture.



Comme je découvre l'auteur avec ce roman je lirais les autres romans de Fabrice Papillon, parce que je pense que l'auteur a vraiment du potentiel.



C'est donc un rdv raté pour moi.

Peut-être que je donne trop d'importance à la psychologie des personnages? Pour certains lecteurs ce serait un petit détail, pas très dérangeant, mais pour moi quand un personnage est torturé il faut vraiment comprendre son passif., surtout quand il existe dans des précédents romans.



Merci a Babelio et aux éditions Seuil pour cette découverte d'un auteur très intéressant
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Le Dernier Hyver

Voilà un thriller français ultra ambitieux et complètement abouti ! Ambitieux dans sa volonté d'embrasser en un seul thriller de nombreux genres de cette famille littéraire.



Thriller d'abord puisque l'intrigue tourne autour d'une enquête pour débusquer le ou les auteurs de meurtres atroces et atypiques de jeunes femmes. Les descriptions très détaillées sur le travail des légistes ou de la police scientifique sont réalistes et de grande qualité.



Thriller historique. le roman s'ouvre sur les dernières heures d'Hypatie d'Alexandrie, la grande philosophe, mathématicienne, figure rayonnante de l'Antiquité finissante, massacrée, découpée, brûlée par une meute de chrétiens fanatiques en 415 après JC . La première jeune fille retrouvée morte dans un magasin parisien Hermès a subi les mêmes outrages plus de 1600 ans après ... Les chapitres alternent présent de l'enquête et passé mystérieux qui délivre ses révélations au fil du roman. Un grand secret traverse le temps depuis Hypatie à travers un livre nourri par des mains célèbres : Elizabeth Ière Tudor d'Angleterre, Voltaire et Emilie de Châtelet, Marie Curie et bien d'autres. On apprend pleine de choses !



Thriller scientifique aussi. Fabrice Papillon est journaliste scientifique et producteur de documentaires scientifiques pour le service public. Une vraie réflexion à la Axel Kahn court au fil des pages sur l'histoire des sciences, sur la tension fragile entre les sciences et l'éthique, sur le rôle de la science dans notre société avec la question du clonage en ligne de mire.



Thriller ésotérico-métaphysique enfin. La quête croisé entre le présent et le passé aboutit à une révélation énorme qui impacte l'humanité entière. L'intrigue en devient abracadabrantesque pour un cerveau rationnel ( c'est mon cas ) et pourtant chaque situation peut être vécue comme vraie, tout conduit le lecteur à croire que c'est possible tellement la masse de documentation qu'a du ingurgiter l'auteur est brillamment digérée et restituée, avec une grande rigueur intellectuelle.



Forcément, on pense aux premiers Franck Thilliez pour le

thriller scientifique, à Umberto Eco pour l'ambiance historique empreinte de philosophie. Forcément, on pense à Dan Brown, mais autant j'ai été gênée par le côté Club des cinq à la Scoubidou des énigmes à résoudre dans le Da Vinci Code, autant là, j'ai adoré la façon très adulte de conduire l'intrigue jusqu'à un final très inattendu et assez grandiose. Bien sûr, c'est un peu too much parfois, mais j'ai marché à fond !



Cerise sur le gâteau, bien qu'écrit avant le #metoo, ce thriller est un puissant hommage aux figures féminines qui ont contribué à bâtir la connaissance, comme Rosalind Franklin, la véritable découvreuse de la double hélice de l'ADN mais « volée » par des collègues masculins qui ont obtenu, eux, le prix Nobel de Physique. Superbe idée que de revisiter le féminisme par le biais de la fiction et du thriller.



Bref, je me suis régalée avec ce thriller original, addictif, mené tambour battant ! A toi de découvrir la signification du mystérieux mot du titre, « Hyver ».



Lu dans le cadre du jury Prix Meilleur Polar des Lecteurs de Points 2018.



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La Conjuration de Dante

L’objet ne laisse pas indifférent : une belle couverture flamboyante avec un cerveau en filigrane, et une épaisseur qui fait un clin d’oeil aux amateurs de pavés ! Dès le premier chapitre, on est dans le vif du sujet : deux morts, un tombeau plombé que l’on ouvre sans hésiter, pour récupérer un trophée inattendu : le cerveau d’une célébrissime scientifique ! Dès le lendemain, le directeur du Commissariat à l’énergie atomique meurt lors d’une exploration en IRM …Dans les deux cas, une mystérieuse inscription signe le forfait et fait le lien : Gyrum novem …



Si l’on confie l’enquête à Vernay et Ceylac, ce n’est pas en raison de leur entente cordiale. Tout e-les oppose et la collaboration est hautement explosive. Le passé de Louise Vernay est lourd de traumatismes qui lui ont forgé une personnalité de fonceuse, fonctionnant à l’intuition, alors que Ceylac est un besogneux, réfléchi et organisé.



Ces deux meurtres vont nous entrainer dans une course contre la montre, qui laissera à peine le temps aux limiers pour tenter de déchiffrer les messages sibyllins et de faire le lien entre toutes les affaires qui leur explosent à la figure. Courses poursuite, fausses pistes, pièges et rebondissements se mêlent à d’étonnantes révélations autour d’un mouvement ésotérique fondé des siècles plus tôt …





Pas question de s’ennuyer un instant dans ce polar pré-apocalyptique, qui se nourrit de données scientifiques argumentées !



Une belle découverte dont je remercie Babelio et les éditions du Seuil.
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Régression

Il y a près de 40 000 ans, l’espèce des Homo Sapiens commençait à prendre le dessus sur les autres hominidés, tels les Néandertaliens amenés progressivement à l’extinction. De nos jours, les Sapiens, toujours plus nombreux et destructeurs, continuent à dominer la planète et à causer la disparition des autres espèces. En Corse, un premier charnier est découvert, bientôt suivis par d’autres aux quatre coins de l’Europe. L’enquête de police met rapidement au jour des détails troublants, qui pourraient remettre en cause nombre de nos certitudes quant à la suprématie de l’homme actuel.





Alternant entre l’enquête de police contemporaine, menée sur un rythme trépidant et avec une précision d’orfèvre, et une traversée des siècles où des personnages illustres et éclairés se transmettent un secret désormais sur le point d’éclore, l’auteur s’amuse à imaginer une interprétation fantaisiste de notre évolution depuis la préhistoire, jalonnée d’évocations historiques et scientifiques intelligemment détournées. Faisant du réchauffement climatique le signe d’une prochaine apocalypse d’un genre pour le moins inattendu, c’est toute la question de nos origines et de ce que nous avons infligé à cette planète et à ses autres habitants, qui est ici évoquée.





Nombreuses sont les thématiques intéressantes abordées par ce livre, comme la fin encore mystérieuse de l’homme de Néandertal, l’hypothèse de son métissage avec l’Homo Sapiens, le petit pourcentage de gênes qu’il nous a transmis, l’épigénétique et ce qu’elle explique de l’adaptation des espèces : autant d’éléments qui permettent d’appréhender l’extraordinaire évolution qui a mené jusqu’à nous aujourd’hui. Pourtant, à l’heure où les nuisances humaines compromettent l’avenir environnemental, faut-il parler de progrès ou de régression ?





Sous la forme d’un divertissement mêlant imagination et suspense à quelques considérations historiques, religieuses, philosophiques ou scientifiques, exploitées avec une astucieuse fantaisie, ce livre aborde de façon originale notre responsabilité quant à l’avenir de notre monde, nous lançant à la figure cette certitude : avec ou sans nous, la Terre continuera de tourner.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Regarder le noir

Ayant beaucoup aimé le précédent recueil de nouvelles « Ecouter le noir » et constatant que le suivant « Toucher le noir » était déjà sorti, j’ai vite éliminé celui-ci de ma PÀL.



Force est de constater que ce deuxième volet regroupe à nouveau une belle brochette d’auteurs. Outre une nouvelle histoire de R.J. Ellory et un récit à quatre mains signé Barbara Abel et Karine Giebel, j’ai eu le plaisir de retrouver quelques auteurs de polars que j’apprécie beaucoup, tels que Olivier Norek, Amelie Antoine, Johana Gustawsson (« Mör », « Block 46 »), René Manzor (« A Vif », « Apocryphe »), Claire Favan (« Inexorable ») ou Julie Ewa (« Les petites filles »), mais également quelques auteurs que je n’avais encore jamais lu, tels que Fabrice Papillon, Gaëlle Perrin-Guillet ou Frédéric Mars.



Si le résultat est forcément un peu inégal, avec des styles assez différents malgré une thématique commune autour de la vision, j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ces 11 textes. Le roman commence très fort avec un excellent récit d’Olivier Norek (« Regarder les voitures s’envoler ») qui fait froid dans le dos, suivi d’une histoire poignante de trafic d’êtres humains en Inde de Julie Ewa (« Nuit d’acide »). La dernière pépite se situe en toute fin de recueil avec « Darkness », des deux reines du thriller Barbara Abel et Karine Giebel, qui enquêtent sur un crime sordide et referment cet ouvrage sur une chute originale.



Outre ces trois petites perles, j’ai également bien aimé les récits de René Manzor (« Demain »), Amélie Antoine (« Transparente »), R.J. Ellory (« Private eye » ), Johanna Gustawson (« Tout contre moi »), Claire Favan (« le Mur ») et Fred Mars (« The Ox »). J’ai par contre moins accroché à « La tache » de Gaëlle Perrin-Guillet et je suis resté totalement hermétique à « Anaïs » de Fabrice Papillon. Alors que « Ecouter le noir » m’avait donné envie de découvrir les romans de Maud Mayeras (« Reflex » , « Les Monstres ») et François-Xavier Dillard (« Prendre un enfant par la main »), « Regarder le noir » ne m’a donc pas vraiment donné envie de découvrir de nouveaux auteurs. C’est sans doute le seul petit point négatif de cet ouvrage qui parvient de nouveau à attirer des grands noms, tout en proposant de la qualité !



Bref, à nouveau un grand bravo à Yvan Fauth du blog littéraire EmOtionS pour cet ouvrage !



J’irai donc très vite « Toucher le noir » !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Régression

C'est toujours avec plaisir que je me plonge dans un tel livre, mélange de récits historiques et de thriller scientifique lié à la paléontologie.



Souvenir de ma passion d'enfance, la préhistoire.... Je me souviens des heures passées à scruter les esquisses de nos ancêtres et à dévorer les ouvrages sur la préhistoire.



Ce livre est une pépite, un grand livre, entre réalité et fiction. Fabrice Papillon est un vulgarisateur de la science il nous prend par la main et l'on remonte le temps. Ce livre s'articule autour de la transmission d'un secret à travers les âges jusqu'en 2020 où l'on côtoie, Himmler, Rabelais, Platon et tant d'autres...



Il nous confronte aussi à notre dure réalité. Un livre génial serait-ce l'effet Papillon?
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Regarder le noir

Après « Ecouter le Noir », Yvan Fauth (alias Gruz ici) continue d'explorer les sens à travers des nouvelles écrites par de grandes plumes du genre. On retrouve d'ailleurs certains auteurs déjà présents dans le premier volume.

Ceux qui me lisent le savent, la nouvelle n'est pas ma lecture de prédilection, mais peu à peu j'y prends goût, surtout lorsqu'elle est suffisamment développée pour constituer une histoire complète, avec une vraie chute. C'est le cas ici, et même si toutes les histoires ne m'ont pas plu j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ces 11 textes.

On commence fort avec un texte découpé en 9 courts chapitres, extrêmement cruel d'Olivier Norek : « Regarder les voitures s'envoler », raconté par un gamin de 13 ans qui aime...observer, et par sa jeune voisine Esther. Je ne vous raconte pas, mais âmes sensibles s'abstenir, une scène m'a beaucoup choquée. Efficace !



Puis c'est Julie Ewa, auteure que j'apprécie énormément, qui prend la suite avec « Nuit d'acide », et nous raconte le calvaire de Sabbir, un jeune garçon enlevé dans sa région natale d'Inde pour rejoindre un groupe de gamins mendiants auquels on a ôté la vue de diverses façons afin de susciter la pitié des passants. Comme toujours avec cette auteure, les mots sonnent juste, on « voit » bien qu'elle s'est documentée sur ces gangs qui sévissent dans les grandes villes d'Inde. Très choquant, parce que très réaliste.



Ensuite, c'est « The Ox », de Fred Mars, auteur que je ne connais pas. Un crime particulièrement violent a été commis dans un club échangiste assez spécial, puisqu'il est basé sur le noir total, on ne voit jamais ses partenaires...Je n'ai pas trop apprécié, ça manque de crédibilité et les personnages n'ont rien de réel.



On poursuit la découverte avec Claire Favan qui nous offre « Le mur », un post-apo où un gros porte-containers est devenu le dernier refuge d'une humanité décimée par la montée des eaux et les cataclysmes successifs. Et encore, ces survivants souffrent tous, à des degrés divers d'une maladie qui les prive peu à peu de la vue. Ceux qui voient le mieux accèdent aux postes à responsabilités comme capitaine ou second, les autres sont cantonnés aux basses besognes. On les désigne par le pourcentage de vision qui leur reste. Les humains ont foncé droit dans le mur alors qu'ils étaient prévenus, seront-ils plus « clairvoyants » maintenant qu'ils sont au bord de l'extinction ? Percutant !



« Demain » de René Manzor parle de don de voyance, celui dont est « affligée » Chance, une jeune femme qui se produit dans des spectacles. Elle va bien malgré elle se trouver mêlée à une enquête sur un violeur et tueur en série. Je l'ai lu il y a 3 semaines et déjà presque oublié, c'est dire si ce texte ne pas marquée.



« Transparente » d'Amélie Antoine nous parle d'Hélène, quadragénaire « polie, calme, mesurée, aimable...tranparente, certains diraient, sans doute ». Personne ne remarque qu'elle a fait un effort pour se rendre plus jeune, plus jolie, et tout au long de sa journée, la frustration monte, jusqu'à... Très triste, parce que sans doute certaines personnes éprouvent ce sentiment d'être quasi-invisibles aux yeux de tous. Un texte qui tape juste.



La nouvelle suivante ne m'a pas plu du tout, il s'agit d' »Anaïs » de Frédéric Papillon (je ne connaissais pas ). Une sombre histoire de prof de fac souffrant de visions et atteint d'une forme de folie hallucinatoire. Vraiment pas accroché, et je me suis demandée ce que ce texte faisait là, il en manquait un ?



On passe à « La tache », de Gaëlle Perrin-Guillet, qui nous fait vraiment « regarder le noir » mais de façon littérale cette fois. Le narrateur remarque un jour une petite tache noire sur un mur de son appartement. Saleté, moisissure ? En tout cas il n'arrive pas à l'éliminer, et malgré tout ses efforts, cette tache va grandir et finir par l'obséder. Je m'attendais à la chute, mais c'est agréable à lire, et bien construit, l'angoisse monte crescendo.



« Private eye », un texte de R.J Ellory, assez alambiqué raconte l'histoire d'un enquêteur suivi par un inconnu pour une raison obscure. Je n'en ai pas gardé grand souvenir, et n'ayant justement plus le livre sous les yeux, je me bornerai à dire que n'est pas une de mes nouvelles préférées dans ce recueil.



Vient ensuite « Tout contre moi » de Johana Gustawsson, je découvre. C'est sensuel, cruel et bref. Avec une chute que je n'attendais pas. Mais le thème du recueil ne me semble pas être de ce registre-là.



Et pour finir en beauté, « Darkness » par les deux reines du thriller, j'ai nommé Karine Giebel et Barbara Abel. Deux valeurs sûres qui ne m'ont pas déçues. Le capitaine Jérôme Dumas est chargé d'enquêter sur un crime sordide : une jeune femme qui dit s'appeler Hélène Queyllaire (!) a été retrouvée dans une chambre d'hôtel, les yeux brûlés par de la soude caustique et de l'acide sulfurique. Parallèlement, on suit le récit de la vie mouvementée d'une orpheline, depuis son enfance jusqu'à la vingtaine, de famille d'accueil en institution, jusqu'à son placement chez les Parmentier, qui ont déjà une fille un peu plus âgée. Et si vous voulez savoir la suite, il faudra aller voir de vos propres yeux ! Sans conteste une des meilleures histoires, en tout cas une de celles que j'ai préférées, avec les deux du début.



Pour conclure, j'ai passé d'agréables moments à découvrir ces nouvelles, même si j'ai parfois trouvé que le thème était interprété de façon trop approximative, comme dans « Tout contre moi ».

J'ai vu récemment qu'Yvan a récidivé avec « Toucher le Noir », il peut compter sur moi pour poursuivre cette découverte des sens très particulière !
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La Conjuration de Dante

Terrible !!!



J'attendais ce roman de Fabrice Papillon depuis un moment et à présent, ma seul déception serait de l'avoir déjà lu et qu'il ne m'en reste plus. C'était un excellent moment de lecture !



Tout d'abord, je remercie l'auteur et les Editions Seuil de m'avoir permis de lire ce roman comme une avant-première ! 



Pour commencer, le hasard fait que j'ai trouvé dans ce roman le lieu que je rêve de visiter depuis mon enfance. De plus, ce lieu a été le lieu d'une discussion entre deux  autres monstres du thriller que sont José Rodrigues et Dan Brown que j'aime beaucoup. A  l'issu de cette entrevue, j'espérais justement qu'ils écriraient sur ce lieux incroyable, et en fait, c'est Fabrice Papillon qui l'a fait !! Second hasard, l'auteur aborde deux sujets que j'ai récemment étudié dans le cadre de mon emploi.



Mais revenons en au plus important, le roman de Fabrice Papillon. C'est le quatrième de l'auteur, et chaque fois on monte un cran au dessus. Pourtant, son premier "Le Denier Hyver" était déjà une merveille.



Comme le titre l'indique, il est question de Dante, par l'entremise d'un groupuscule des plus obscurs. Ce roman est peuplé de scientifiques, de personnages célèbres vivants ou passés à trépas, et de personnages fictifs mais tellement vrais. Et on peut dire qu'il les malmène ses personnages, sans distinction et sans pitié, il ne fait pas de quartier.



Il nous fait voyager aussi Fabrice Papillon ! En France, en Belgique, en Italie... Et dans des lieux des plus surprenants. Et si comme moi, vous avez pour habitude de fouiner sur le net pour rechercher des photos des endroits cités vous en prendrez plein la vue.



Ensuite ! Et bien, on se cultive ! Et là encore, je me suis régalée. Et si j'ai mis une semaine à lire ce roman, c'est que le sujet est tel que, là aussi, j'ai passé beaucoup de temps sur le net pour glaner plus d'informations et en connaître encore plus ! L'auteur ferait un excellent prof. Il captive son lecteur, et le rend boulimique de connaissances. Dante, les cercles de l'Enfer, la science dans toutes ses formes (neuroscience, physique chimie, astronomie, astrophysique, philosophie, médecine, anthropologie...). Mais ne vous y trompez pas ! Tout est abordable, expliqué, simplifié...



Pour finir ! Ses personnages répondent au modèles de notre époque, ils ont ce côté héroïque décalé, dépassé par les évènements qui vont s'imposer à eux. Des humains, des vrais, avec des doutes, des peurs, des rages...





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Alienés

J’avais découvert la plume de Fabrice Papillon au travers de son premier thriller historique : « Le dernier hyver ». Je participais cette année-là au jury du Prix du Meilleur Polar des Editions Points et ce livre avait été un lauréat haut la main.



Si vous ne connaissez pas cet auteur, je dois vous faire une confidence : attention, ce livre est dangereux. Et oui, dangereux car très difficile à déposer, à suspendre sa lecture, à ne dire qu’on n’y consacrera que 5 petites minutes… Une fois lancé, vous n’arriverez certainement plus à vous arrêter. En tout cas, pour ma part, cela a été le cas!



Deuxième chose dont je souhaitais vous faire part, c’est que l’auteur consacre un énorme et colossal travail à documenter son histoire. Hors de question, de survoler son sujet quel qu’il soit. En effet, cela doit être des heures et des heures de fouilles dans la littérature, dans la documentation que l’auteur doit passer afin d’offrir à ses lecteurs des thrillers aussi fournis ! Dès qu’il aborde une question en particulier, rien n’est laissé au hasard. On y apprend une flopée d’information et ce, sans s’en rendre compte.



Dans « Aliénés », j’ai adoré que le milieu de l’espace soit omniprésent. Étant, depuis toute petite, une grande fan du monde spatial, j’ai encore pu y découvrir plein de choses. Quand Fabrice Papillon vous décrit l’ISS, la station spatiale internationale, vous avez tout simplement l’impression d’y graviter, en compagnie de son équipage à plus de 400 km de la terre. Quand j’ai lu certains détails, j’ai eu l’impression que l’auteur lui-même s’y était rendu tellement des détails y sont apportés, c’est inouï !



J’apprécie cette manière de travailler un bouquin, surtout que c’est encore plus rare en matière de littérature noire. Et juste pour cela, je dois en tirer mon chapeau!



Entre la France et les Etats-Unis, c’est une véritable enquête qui est menée sur les chapeaux de roues. On ne s’ennuie à aucun moment.



Le personnage de Louise Vernay est déjà apparu dans le premier thriller de l’auteur, dont je vous parlais ci-dessus, « Le dernier hyver ». Flic au caractère exécrable, alors qu’elle fait habituellement cavalier seule, elle doit s’associer afin de faire toute la lumière sur de mystérieux et sanguinolents décès.



Franchement, j’ai beaucoup apprécié cette lecture divertissante et originale. C’est tout un univers qu’offre l’auteur à ses lecteurs. Digne des meilleurs thrillers historiques et d’aventure, Fabrice Papillon fait partie de la cour des grands et mérite toute sa place sur cette scène où les écrivains de talent qui parviennent à vous tenir en haleine pendant plus de 500 pages ne sont pas des plus nombreux.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Regarder le noir

Comment résister à l'appel de la lecture quand Yvan Fauth, directeur de l'ouvrage, l'ouvre sur deux nouvelles, l'une de Olivier Norek (Regarder les voitures s'envoler), l'autre de Julie Ewa (Nuit d'acide), qu'un Stephen King ne renierait sans doute pas, suivies d'une troisième de Fred Marc (The Ox) qu'Agatha Christie aurait pu écrire...



Ça commence très fort ! Et ça continue un peu dans la même veine, bien qu'il y ait quelques textes que j'ai un peu moins appréciés.



Au final, un recueil que j'ai trouvé très intéressant beaucoup plus réussi que le précédent, Écouter le noir.



- J'ai beaucoup aimé : Regarder les voitures s'envoler de Olivier Norek ; Nuit d'acide de Julie Ewa ; The Ox de Fred Mars ; Demain de René Manzor ; Darkness de Barbara Abel et Karine Giebel ;

- J'ai bien aimé : Transparente de Amélie Antoine ; Anaïs de Fabrice Papillon ; Private eye de R. J. Ellory ;

- J'ai moins aimé : Le mur de Claire Favan ; La tache de Gaëlle Perrin-Guillet ; Tout contre moi de Johana Gustawsson.
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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La Conjuration de Dante

Voici mon retour de lecture sur La Conjuration de Dante de Fabrice Papillon, lu dans le cadre d'une masse critique privilégiée. Merci à babelio et aux éditions du Seuil pour l'envoi :)

Un commando armé profane la tombe de Marie Curie et dérobe le cerveau momifié de la mère de la radioactivité.

Le lendemain, le directeur adjoint du CEA, le commissariat à l’énergie atomique, meurt sous les yeux de la commissaire Louise Vernay, l’encéphale broyé après une opération douteuse.

Dans les deux cas, des inscriptions mystérieuses faisant allusion à l’Enfer de Dante, sont retrouvées, signées d’une mystérieuse organisation : Gyrum Novem.

Le début d’un rébus macabre et d’une course contre la montre dans toute l’Europe, entre crimes inexplicables, crânes ouverts et les vraies tribulations (historiques) du cerveau d’Einstein ou du crâne de Descartes.

Quels sont ces neuf cerveaux qui font référence aux neuf cercles de l’Enfer ?

La conjuration de Dante est un excellent thriller qui m'a permis de retrouver la plume de Fabrice Papillon dont je garde un excellent souvenir de son roman Le dernier hyver.

L'histoire est très bien ficelée et nous emmène dans les méandres de la matière grise des grands de ce monde.

Il n'est pas banal de profaner les tombes et de voler les cerveaux de brillants scientifiques comme l'était Marie Curie. Il faut être sacrément culotter pour faire ceci. Pourquoi ? Oui, pourquoi faire un truc pareil ?? Pour le savoir, il faudra lire ce roman :)

J'ai trouvé le scénario de ce roman vraiment excellent, et sacrément documenté. C'est fascinant.

J'ai adoré ma lecture et pris plaisir à le lire tranquillement sur plusieurs jours.

Pas trop vite car je n'avais pas envie de quitter la commissaire Louise Vernay dont j'apprécie la personnalité complexe, le passé, la façon de voir les choses, de foncer.

Il y a de nombreux rebondissements. A aucun moment je ne me suis ennuyée et je suis vraiment ravie d'avoir lu La conjuration de Dante que je vous recommande sans aucune hésitation si vous aimez ce genre :)

Ma note : un énorme cinq étoiles bien mérité.
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Régression

Non mais quelle idée saugrenue que celle de l’auteur de nommer un de ses personnages Vannina ♫ ah ah ah ah ♪ ah ah ah ah ♪



Durant les premières pages, j’avais Dave qui chantait sans cesse dans ma tête… Je n’ai rien contre, mais à la longue…



Sans oublier que l’auteur a nommé un des chiens pisteur « Jupiter » et moi, je voyais le mari de Brigitte, votre préz, courant avec la langue pendante… Non mais, un peu de sérieux, que diable !



Moi aussi je vais reprendre mon sérieux car ce roman n’est pas une comédie. Je dirais même plus que c’est un thriller assez efficace dans son déroulement car les temps morts ne sont jamais vraiment morts, mais instructifs à plus d’un titre. Assurément, on va se coucher moins bête.



Mon seul bémol (petit) sera tout de même pour cette Vannina Aquaviva, la capitaine de gendarmerie de Bonifacio, qui cumule des tas de qualités sportives, de combattante, de tête brûlée, de blessures profondes dans le cœur et l’âme, tout comme le commandant Marc Brunier qui est un flic qui abuse du pur malt et est bourré de traumatismes car il a vécu une chose horrible dans sa vie.



J’apprécierais de temps en temps d’être face à des flics normaux… Sans blessures profondes, traumatismes et autres. Je ne demande pas le flic lambda, celui qui n’a pas envie de bosser, ni de traverser la rue pour suivre les traces de sang qui commencent sur votre trottoir, mais bon, le juste milieu.



Sans compter qu’on en a un (Carlier, dit Pierre Richard) qui a tout du crétin qui n’a même pas su orthographier correctement le mot « gendarmerie » lorsqu’il a passé son examen d’entrée…



Stop, les pinailleries sont terminées car malgré mes réticences du départ face à ces personnages un peu trop mutilés par la vie, je suis vite entrée dans ce roman que j’avais pourtant regardé d’un œil torve avant de commencer, dubitative que j’étais.



Je précise bien « avant de commencer » car une fois les premières lignes entamées, j’étais dedans, dévorée par la curiosité et le plaisir de lecture.



C’est avec étonnement et moult questionnements que j’ai suivi l’enquête Corse (je n’ai pas pu résister) et que j’ai tenté de percer cette chape de brume qui me bouchait la vision. Qui avait tué ces gens de manière horrible ? Violente… Abjecte, barbare… Mystèèère.



L’auteur sait de quoi il cause, ça se voit, ça se sent, ça se lit… On est presque dans du détail scénaristique, pour une série, tant les détails foisonnent et sont clairs dans notre petite tête. Les scènes se jouent sous nos yeux et les acteurs prennent vie.



Plus on avance et plus on a l’impression que le mystère s’épaissi, que le fantastique vient de surgir dans notre lecture mais non, ce n’est que de la science… Serait-elle fiction, cette science ? Oui, un peu mais réaliste de par certains abords.



L’alternance entre le présent et le passé est plus que réussie. Rendez-vous compte que l’on commence en 36.000 ans avant J-C et qu’ensuite, on débarque en 2020, passant du passé au futur sans même que l’on souffre du jet lag.



Durant tout le roman, on refera des petits sauts dans le temps, côtoyant des personnages illustres (certains sont glaçants, tel Himmler) qui vont lever une partie du voile tout en l’opacifiant parce que faut pas croire que toute l’énigme va se foutre à poil d’un seul coup. Faut faire durer le plaisir et faire monter la pression.



La frontière entre la réalité, la science et la fiction est ténue et si on pourrait croire que bien des choses sont irréelles, la biographie finale jette tout de même un horrible doute… Oups, tout ne serait pas si fictif que ça, alors…



Régression est un roman qui fait avancer, qui fait réfléchir, car toutes les régressions ne sont pas si mauvaises que ça. Il y a régresser et régresser…



Et ici, nous ne parlons pas de personnes qui régressent dans le mauvais sens, un peu comme on en croise sur les réseaux sociaux (et ailleurs) et qui donnent l’impression de vouloir nous ramener à des époques où la liberté de paroles et de pensées était restrictive.



Un thriller scientifique que j’ai lu avec attention, concentrée que j’étais et qui met fin à ma série noire de lectures en demi-teintes de ces derniers jours. Un thriller qui n’a pas bâclé son final, ni son départ, ni son milieu…


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La Conjuration de Dante

J'ai découvert ce roman dans le cadre d'un prix littéraire. J'ai été complètement scotchée du début à la fin. Je n'ai pas de mots... Les personnages, l'intrigue (démente), les passages par le passé sur les traces de la cervelle d'Einstein ou du crâne de Descartes (histoires vraies !), le jeu de piste dans plusieurs capitales européennes, les scènes d'action, l'existence d'une "conjuration" aussi tentaculair... c'est juste waou. Cerise sur le gâteau : j'ai beaucoup appris sur le cerveau, et le lien que fait l'auteur entre La divine comédie de Dante et notre cerveau, la comparaison, est étonnante ! A croire que Dante avait déjà compris le fonctionnement de notre cervelle... La commissaire Vernay est hyper attachante, même si l'auteur la malmène beaucoup ! Je comprends le commentaire élogieux de Franck Thilliez : c'est en effet un thriller brillant ! S'amuser tout en apprenant des choses étonnantes, tout ce que j'aime. Je recommande vivement !
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La Conjuration de Dante



Je découvre l'écriture de Fabrice Papillon et si j'ai bien compris l'héroïne de ce roman la commissaire Louise Vernay est un personnage récurrent de l'auteur. On comprend tout de même qu'elle traîne des casseroles et des drames terribles dans sa vie. Je me pencherai sûrement sur cette série si j'en ai l'occasion car ce que j'ai découvert de cette commissaire m'a bien plu.



Je remercie d'ailleurs Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée et les éditions le Seuil.

Le roman débute sur les chapeaux de roue et c'est un peu l'ambiance générale ressentie à la lecture de ce livre. Pas le temps de s'ennuyer deux secondes.

J'ai aimé l'originalité du sujet traité. Franchement s'attaquer à Marie Curie qui repose en paix pour lui voler son cerveau. Il fallait oser. Puis c'est le directeur adjoint du CEA qui décède dans des circonstances incroyables.

Ces deux affaires sont liées. Des inscriptions mystérieuses faisant allusion à l'Enfer de Dante sont retrouvées.



Un thriller bien documenté, qui s'intéresse au cerveau et qui a su m'intéresser malgré l'aspect scientifique qui n'est pas forcément ma tasse de thé.

Une course contre la montre, des allers retours en Europe. Une commissaire à laquelle on s'attache tant pour son tempérament de feu que pour son histoire personnelle.



L'histoire est bien construite et l'écriture agréable.







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La Conjuration de Dante

Je n'ai pas pu résister à la couverture et encore moins à son synopsis ! On voyage grâce à ce thriller ésotérique se déroulant entre Paris, Rome et Londres. L'histoire suit une équipe d'experts, dirigée par la commissaire Louise Vernay, enquêtant sur une série de meurtres mystérieux. Les victimes sont des scientifiques de renom, tous liés à un projet secret visant à percer les mystères de la Divine Comédie de Dante.



L'intrigue est bien ficelée et les personnages sont attachants. L'auteur mélange habilement les faits historiques et la fiction pour créer une histoire captivante. Cependant, j'avoue quand même qu'il y a des longueurs. Certaines descriptions auraient pu être synthétisées. Quant à la fin, je l'ai trouvée un brin décevante. Je reste un peu frustrée de m'être emballée autant pour en arriver à ce final qui aurait mérité, mais ce n'est que mon humble avis, d'être plus travaillé.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Seuil qui m'auront permis de découvrir cet auteur.
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La Conjuration de Dante

🤯 La conjuration de Dante - Fabrice Papillon 🤯



Résumé :

Les tombeaux des plus grands scientifiques profanés.

Des meurtres inexpliqués dans plusieurs

capitales européennes.

Un complot d’une envergure sans précédent.

Une enquête de la commissaire Vernay,

sous haute tension.



On retrouve Louise Vernay que l'on avait rencontré dans Aliénés pour une nouvelle enquête complètement folle. Je n'avais pas du tout accroché avec elle dans le précédent roman, heureusement elle m'a beaucoup moins agacé dans celui-ci 😄.

Le gros point fort de ce thriller c'est la vulgarisation scientifique, on apprend énormément de choses notamment sur le cerveau mais pas seulement, car l'enquête va nous conduire à côtoyer de nombreuses disciplines. Grâce aux quelques chapitres qui nous plongent dans le passé on peut voir que les recherches sur ce que renferme nos têtes intriguent depuis des siècles et que, de cette quête de connaissance découlent de nombreuses questions philosophiques, métaphysiques, morales... c'est très intéressant, c'est instructif et ça questionne.

Pour ce qui est de l'enquête elle-même, c'est prenant, addictif mais également énorme (on pourrait même dire trop), ça part dans tous les sens et du coup ça manque de crédibilité, pourtant ça fonctionne (le paradoxe pourrait faire l'objet d'un nouveau roman? 😄).

Bref un thriller rythmé qui explore les secrets de nos cerveaux à coup de scie électrique.

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Regarder le noir

Ce que j’ai ressenti:

▪️Et si vous alliez éveiller vos sens?



Douze auteurs et 11 nouvelles, n’est-il pas plus belle union que celle du Noir? Avec ce projet de rendre plus visible le pouvoir de la nouvelle, Yvan Fauth réuni les plus grands auteurs du polar contemporain et ça fait plaisir à voir, mais surtout à lire! Rien de moins que les Reines du Noir, les Chouchous et des surprises pétillantes pour illuminer nos yeux! Vous n’avez plus qu’à vous laissez guider par ces auteurs talentueux! Et vous verrez peut être que le sens de la vue peut inspirer jusqu’à l’extrême…Alors prêts pour Regarder le Noir?



▪️Regarder…



D’une manière générale, ce sens en particulier, englobe beaucoup de peurs et c’est ce qui fait l’originalité de ce recueil, il y avait de la matière brute pour nous donner le frisson! Chacun de ces auteurs nous en donne une version efficace et effrayante à leur manière. Aucune ne se ressemble et on voit bien que les yeux font partie de l’univers du Noir. Dans le noir, on peut voir et être vu. Dans le noir, on peut prêter, donner, arracher, détruire les yeux…Voyez donc jusqu’où vous pourrez supporter de Regarder dans le noir…Mettez un peu d’acide, de fourmis rouges, quelques frustrations, un peu d’obsession, des idées de vengeances, une tâche récalcitrante et des murs et Regarder vraiment dans les yeux, le Noir…J’en reviens personnellement époustouflée et plus qu’à jamais attachée à ce sens!



▪️Frissonner…



J’ai adoré! Vraiment un recueil fascinant, avec ce condensé d’histoires étonnantes, il m’a captivée. J’ai eu plaisir à découvrir ou redécouvrir les plumes du Noir…Évidemment, que j’ai eu mes préférences pour certaines mais toutes donnent une sensation qu’on a du mal à se défaire même le livre refermé! C’est dire le pouvoir de ces 11 nouvelles! Bravo à tous!!!!!



Alors laquelle, vous fera frissonner le plus?!
Lien : https://fairystelphique.word..
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La Conjuration de Dante

Je ne connaissais pas Fabrice Papillon avant cette proposition de Babelio de recevoir son titre lors d'une opération Masse Critique privilège. Tout de suite, j'ai été séduite par la superbe couverture mais surtout par un résumé des plus alléchants favorablement appuyé par le non moins talentueux Franck Thilliez, un de mes auteurs favoris.



Je découvre que l'auteur a déjà écrit plusieurs titre avec la Commissaire Vernay que l'on retrouve dans "La conjuration de Dante". Les quelques rappels concernant les précédentes aventures de cette dernière ne gênent en rien la lecture. J'ai adoré ce thriller qui entraîne le lecteur de Paris à Rome, en passant à Londres, à la poursuite de profanateurs des tombeaux des plus grands scientifiques. J'y ai retrouvé le meilleur de Dan Brown pour le côté grand spectacle dans des lieux où entrent en concurrence histoire et art. Pour la partie scientifique qui tourne autour du cerveau, bien sûr, cela m'a évoqué l'univers de "La Faille" de Franck Thilliez. Un mélange qui fonctionne parfaitement où évoluent des personnages détonants. J'ai adoré cette commissaire, son côté border-line tout comme son humour. Son duo avec son collègue Ceylac est tout simplement explosif. Comme c'est jouissif de ressortir d'une telle lecture avec l'impression d'être moins ignare...



Merci à Babelio et aux Éditions du Seuil pour l'envoi de ce roman qui mêle sciences, histoire et intrigue policière avec brio et auquel j'accorde un 16/20. Je reste juste sur ma faim avec cette fin totalement déroutante.

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