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Critiques de Federico de Roberto (5)
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Les Princes de Francalanza

Le roman qui inspira "Le guépard". Federico de Roberto est né à Naples en 1866 et mort en 1927. Critique littéraire et artistique, "Les Princes de Francalanza " est son plus grand roman.

Cette fresque haletante, rappelant l'univers de Goya, est un récit de la chute d'une grande famille sicilienne ,au cours des années 1850-1880.

Les personnages, des seigneurs roublards, des prêtres paillards, des comtesses hystériques, des demeurés congénitaux rivalisent d'ingéniosité pour concocter complots, bassesses, tromperies et manipulations des plus abjectes .

Un roman qui immortalise la période de décadence qu'a représenté l'unification italienne pour la noblesse du pays.

Un roman captivant, vivant qui offre un regard intéressant sur des faits historiques .

Un excellent moment de lecture .
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La peur : Nouvelles de la Grande Guerre

Challenge Lectures de guerre



Petit tour par l'Italie, qui combat les Austro-hongrois aux côtés de la France à partir de 1915. L'auteur a rédigé 9 nouvelles autour de cette guerre, qui eu lieu essentiellement dans les Dolomites (Alpes italiennes), au-dessus de 2000 mètres d'altitude (essayez de creuser une tranchée dans le granit...) Ici, les éditions Cambourakis en présente 2 sur les 9.



La peur : relève d'une sentinelle au bout d'une tranchée ; le passage est peu protégé mais les soldats cantonnés avaient mis en place une trêve, presque une fraternisation. Mais les soldats de Bohème sont remplacés par des Hongrois... La relève de la garde doit pourtant être faite... Pour la première fois, les troupes italiennes vont être confrontées à la peur et à l'absurdité des ordres.



Le vœu ultime : Hiver. Les troupes sont descendus en altitude, pour se protéger des rigueurs des sommets. Ils sont dans l'attente de nouvelles de la 5è compagnie, envoyée au front avant la descente. Le dégel permettra de dégager le corps du capitaine. Et à l'heureux officier qui lui a offert une sépulture décente, de rencontrer sa veuve. Créature pour le moins étrange...



Si la première nouvelle est presque antimilitariste, en tout cas pacifiste en mettant l'accent sur le côté sacrifice inutile et absurdité de l'obéissance aux ordres, la seconde exalte l'amour de la patrie, l'honneur et l'héroïsme. Cela dit, tout cela ne garanti ni une vie heureuse ni une fin décente...

La postface nous apprend également que l'auteur ne fut ni mobilisé ni engagé volontaire du fait de son âge. Pourtant, les descriptions de lieux, de l'état d'esprit, du parlé de la troupe sont si vrais que si cette partie du recueil n'est pas lue, le lecteur ne s'en doute pas. Un vrai talent de reconstitution, de psychologie et d'écriture animent ces deux nouvelles.
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Les Princes de Francalanza

Cette histoire préfigure le récit du Guépard, de Lampedusa. Elle raconte la dynastie et le déclin d'une famille d'aristocrates de Sicile, Les Uzeda de Francalanza. Dans cette famille, règne l'amour pour le sang noble, pour les mariages arrangés entre cousins (encore une fois on y est!) ce qui donne lieu à une dégénérescence omniprésente les trois quarts du roman, mais aussi le sentiment de n'être qu'entre eux comme si rien d'autre n'existait à part leur monde empreint de bigoterie et d'hypocrisie.



L'histoire commence au moment où la matriarche, Teresa Uzeda meurt, léguant toute sa fortune à son fils aîné Giacomo, laid et envahi par une grande frustration, mais aussi son troisième fils et son préféré Raimondo, mari adultère. Les autres membres de la famille ne valent pas mieux: parmi les femmes il y a Chiara, qui après s'être mariée avec un cousin, mettra au monde un enfant mort-né, malformé et faisant office de décoration dans un bocal, Lodovico qui deviendra père Benedetto (ce n'est pas le pire ni le plus important de la fratrie), soeur Maria Crocefissa, la première née de Teresa Uzeda et, une parfaite inconnue, puis Ferdinando et Lucrezia, qui épousera un avocat, Giulente, pour le plus grand déplaisir des autres membres (eh oui, le côté républicain n'a pas sa place chez les Uzeda)



De tous, seuls Consalvo et Teresina, les enfants de Giacomo, font office de héros à leur manière et de témoins d'une époque qui va disparaître pour laisser place peu à peu au royaume d'Italie, de l'Italie de Victor-Emmanuel avec son unification et sa politique issue des actions de Camillo Benso di Cavour, un des principaux acteurs de l'unification italienne.

C'est la rencontre de la féodalité face à la construction d'un nouveau pays et de son indépendance!
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Les Princes de Francalanza

Attention COUP DE CŒUR !



Ce roman est un pur joyau de la littérature italienne. J'ai découvert l'existence de ce livre grâce au livre "Le Guépard". En effet, « Les princes de Francalanza » a inspiré Lampedusa pour son grand roman.



Le roman se déroule en Sicile, précisément à Catane. Nous suivons la vie d’une famille d’aristocrate prestigieuse qui vit les bouleversements de son époque. Nous traversons le Risorgimento, les épidémies de choléra, leur remplacement par la bourgeoisie etc.



Tout d’abord, ce roman est bien écrit, la plume de Roberto est belle et parfois incisive. J’ai beaucoup aimé son cynisme et son ironie.



Tous les personnages sont très bien traités. Chacun d’eux a un caractère précis. Certains sont grotesques, délurés, égoïstes, ambitieux, saint etc. Tous les caractères humains y sont réunis. Ils ont tous une sorte de folie qui fait rire. L'humour de ce livre est grinçant et pinçant. En somme, tout ce que j’aime.



Ce livre se lit rapidement malgré ses 767 pages mais je trouve que 500 pages de plus n'aurai pas été de refus. Si vous tombez sur ce livre par hasard, lisez le. Bref un réel coup de coeur !!!
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Les Princes de Francalanza

Les Uzeda de Francalanza, de noble et ancienne lignée, celle des vice-rois d'Espagne, règne en maitre sur la vile sicilienne de Catane et sa région, leur fief. La mort et le testament de la princesse Teresa vont bouleverser cette immémoriale ordonnance familiale et mettre en branle les lignes de force, les travers, les vices inerrants aux vieilles familles quelque peu consanguines. On a beau être aristocrate, ces seigneurs nous dévoilent une fameuse galerie de toqués et de fourbes, d'idiots et de fripouilles : un comte qui détruit deux familles, un duc qui s'enrichi aux frais de l'Etat et le prince qui dépouille ses propres parents. Cette saga familiale, coïncidant avec les bouleversements politiques d'un pays qui marche vers son émancipation et sa réunification, ponctuée par les nombreuses épidémies de choléra, dresse le tableau particulièrement acerbe d'une famille prétendant à la respectabilité mais dont les déchirements et les revirements incessants selon les intérêts individuels du jour ne sont rien moins que nobles.



Malheureusement l'édition Points coupable de trop nombreuses coquilles et même de contresens dans la traduction ne rend absolument pas justice à ce roman naturaliste particulièrement corrosif, et par là même fort réjouissant, déjà victime de l'incompréhensible oubli de la postérité, alors que pour d'aucuns il est, avec les Fiancés de Manzoni, le plus grand roman de la littérature italienne.
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