AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Fernando Pessoa (1993)


Maintenant que les dernières pluies ont déserté le ciel pour s’établir sur terre — ciel limpide, terre humide et miroitante —, la clarté plus intense de la vie, suivant l’azur , est repartie dans les hauteurs, s’est égayée de la fraîcheur des averses passées ici-bas, et a laissé un peu de son ciel dans les âmes, un peu de sa fraîcheur dans les cœurs.
Commenter  J’apprécie          10
Exister, c'est se démentir point rien n'est plus symbolique de la vie que ces articles de journaux venant démentir ce que c'est même journaux ont dit la veille. Vouloir, c'est ne pas pouvoir . quiconque a pu agir l'a voulu avant de pouvoir le faire mais seulement après l'avoir pu effectivement . quiconque veut ne pourra jamais, car il se perd à vouloir. Je crois que ces principes sont fondamentaux.
Commenter  J’apprécie          10
J'éprouve une nausée physique, montant du fond de l'estomac, à l'égard des rêveurs d'idéals[?] socialistes, altruistes, humanitaires en tout genre. Ce sont des idéalistes sans idéal, des penseurs sans pensée. Ils recherchent la surface de la vie
pour obéir à la fatalité des tas d'ordures, qui dérivent à fleur d'eau et se croient beaux parce que les coquillages vides dérivent à fleur d'eau, eux aussi.
Commenter  J’apprécie          10
L'homme de science reconnaît que la seule réalité pour lui, c'est lui-même, et que le seul monde réel, c'est le monde tel qu'il lui est donné par la sensation. Par conséquent, au lieu de suivre la voie erronée consistant à tenter d'ajuster ses
sensations à celle des autres, pour faire de la science objective, il cherche au contraire à connaître parfaitement son univers et sa personnalité. Rien de plus objectif que ses rêves . rien de plus personnel que sa
conscience de lui-même. C'est en s'attachant à ces deux réalités qu'il pousse sa science le plus loin- une science fort différente de celle des anciens savants qui, loin de chercher à connaître les lois de leur personnalité et l'organisation de
leur propre rêve, cherchaient les lois de l'extérieur et l'organisation de ce qu'ils appelaient la "Nature".
Commenter  J’apprécie          10
Quiconque aura lieu les pages précédentes de ce livre s'imaginera sans aucun doute que je suis un rêveur .
une telle opinion serait tout à fait erronée .
pour être un rêveur, il me manque de l'argent. Les grandes mélancolies, les tristesses toutes pénétrées d'ennuis, ne peuvent exister que dans une ambiance confortable, au luxe sobre.
c'est pourquoi l'Egeus de Poésie, se plongeant pendant des heures dans une méditation maladive, le fait dans un antique château, un château ancestral ou, par-delà les portes de la grande salle où git la vie, d'invisibles maîtres d'hôtel administrent et la maison et les repas. Le grand rêve exige certaines conditions sociales.
Commenter  J’apprécie          10
Être pressé, c’est croire que l’on passe devant ses jambes.
Commenter  J’apprécie          10
II

[...] que celui qui aime ne sait jamais ce qu’il aime, 
ni ne sait pourquoi il aime, ni ce que c’est  qu’aimer...

Aimer, c’est l’innocence éternelle, 
et l’unique innocence est de ne pas penser.
Commenter  J’apprécie          10
« J’ai conquis, un petit pas après l’autre, le territoire intérieur qui était le mien de naissance. J’ai réclamé, un petit espace après l’autre, le marécage où j’étais demeuré nul. J'ai accouché de mon être infini, mais j’ai dû m’arracher de moi-même au forceps. »
Commenter  J’apprécie          10
« J’écris en m’attardant sur les mots, comme devant des vitrines où je ne verrais rien, et ce qui m’en reste, ce sont des demi-sens, des quasi-expressions, telles les couleurs d’étoffes à peine aperçues, des harmonies entrevues et composées de je ne sais quels objets. J’écris en me berçant, comme une mère folle berçant son enfant mort. »
Commenter  J’apprécie          10
« Le gouvernement des hommes repose sur deux principes : réprimer et tromper. L’ennui, avec ces mots clinquants, c’est qu’ils ne parviennent ni à réprimer, ni à tromper. Ils saoulent, tout au plus, mais c’est là autre chose. »
Commenter  J’apprécie          10
« Raconter, c’est créer, car vivre, ce n’est qu’être vécu. »
Commenter  J’apprécie          10
« Ne se soumettre à rien – ni homme, ni amour, ni idée ; garder cette indépendance distante consistant à ne croire ni à la vérité ni, à supposer qu’elle existe, à l’avantage de la connaître – tel est l’état dans lequel, me semble-t-il, doit s’écouler, pour elle-même, la vie intérieure et intellectuelle des hommes qui ne peuvent vivre sans penser. Appartenir – banalité suprême. Credo, idéal, femme ou métier – autant de geôles et de fer. Etre, c’est demeurer libre. »
Commenter  J’apprécie          10
« Avoir besoin de dominer les autres, c’est avoir besoin des autres. Le chef est donc dépendant. Accroître sa personnalité sans rien y inclure d’étranger – sans rien demander aux autres, sans jamais commander aux autres, mais en étant les autres quand on en a besoin.

Réduire nos besoin au minimum, pour ne dépendre en rien des autres. » (Notes pour une règle de vie)
Commenter  J’apprécie          10
« Les émotions peuvent susciter ma curiosité. Les faits, quels qu’ils puissent être, n’en éveillent chez moi aucune. »
Commenter  J’apprécie          10
« Je me suis toujours demandé si c’était ma sensibilité qui était trop vive pour mon intelligence, ou mon intelligence pour ma sensibilité. J’ai toujours été en retard sur l’une ou l’autre, ou sur les deux, ou bien c’est la troisième qui était en retard sur les autres. »
Commenter  J’apprécie          10
« Je n’ai jamais appris à exister. J’obtiens tout ce que je veux, pourvu que ce soit en moi-même. »
Commenter  J’apprécie          10
« Nous vivons presque toujours à l’extérieur de nous, et la vie elle-même est une dispersion perpétuelle. Et pourtant nous tendons vers nous-mêmes comme vers un centre autour duquel nous décrivons, telles des planètes, des ellipses absurdes et lointaines. »
Commenter  J’apprécie          10
« Tout ce que j’ai recherché dans la vie, j’ai de moi-même cessé de le chercher. Je suis comme un homme qui chercherait distraitement quelque chose et qui, entre la quête et le rêve, aurait oublié ce que c’était. »
Commenter  J’apprécie          10
« Je me cherche – et ne trouve rien. Je veux, et ne peux pas. (…) Maître du monde en moi, comme autant de domaines que je ne puis emporter avec moi. »
Commenter  J’apprécie          10
« Absurdons la vie, d’est en ouest. »
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Fernando Pessoa Voir plus

Quiz Voir plus

Sur la piste des homonymes

pioche et veste

brouette
manche
poche
truelle

13 questions
278 lecteurs ont répondu
Thèmes : lexique , homonymeCréer un quiz sur cet auteur

{* *}