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Citations de Fernando Pessoa (1985)


« J’écris en m’attardant sur les mots, comme devant des vitrines où je ne verrais rien, et ce qui m’en reste, ce sont des demi-sens, des quasi-expressions, telles les couleurs d’étoffes à peine aperçues, des harmonies entrevues et composées de je ne sais quels objets. J’écris en me berçant, comme une mère folle berçant son enfant mort. »
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« Le gouvernement des hommes repose sur deux principes : réprimer et tromper. L’ennui, avec ces mots clinquants, c’est qu’ils ne parviennent ni à réprimer, ni à tromper. Ils saoulent, tout au plus, mais c’est là autre chose. »
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« Raconter, c’est créer, car vivre, ce n’est qu’être vécu. »
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« Ne se soumettre à rien – ni homme, ni amour, ni idée ; garder cette indépendance distante consistant à ne croire ni à la vérité ni, à supposer qu’elle existe, à l’avantage de la connaître – tel est l’état dans lequel, me semble-t-il, doit s’écouler, pour elle-même, la vie intérieure et intellectuelle des hommes qui ne peuvent vivre sans penser. Appartenir – banalité suprême. Credo, idéal, femme ou métier – autant de geôles et de fer. Etre, c’est demeurer libre. »
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« Avoir besoin de dominer les autres, c’est avoir besoin des autres. Le chef est donc dépendant. Accroître sa personnalité sans rien y inclure d’étranger – sans rien demander aux autres, sans jamais commander aux autres, mais en étant les autres quand on en a besoin.

Réduire nos besoin au minimum, pour ne dépendre en rien des autres. » (Notes pour une règle de vie)
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« Les émotions peuvent susciter ma curiosité. Les faits, quels qu’ils puissent être, n’en éveillent chez moi aucune. »
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« Je me suis toujours demandé si c’était ma sensibilité qui était trop vive pour mon intelligence, ou mon intelligence pour ma sensibilité. J’ai toujours été en retard sur l’une ou l’autre, ou sur les deux, ou bien c’est la troisième qui était en retard sur les autres. »
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« Je n’ai jamais appris à exister. J’obtiens tout ce que je veux, pourvu que ce soit en moi-même. »
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« Nous vivons presque toujours à l’extérieur de nous, et la vie elle-même est une dispersion perpétuelle. Et pourtant nous tendons vers nous-mêmes comme vers un centre autour duquel nous décrivons, telles des planètes, des ellipses absurdes et lointaines. »
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« Tout ce que j’ai recherché dans la vie, j’ai de moi-même cessé de le chercher. Je suis comme un homme qui chercherait distraitement quelque chose et qui, entre la quête et le rêve, aurait oublié ce que c’était. »
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« Je me cherche – et ne trouve rien. Je veux, et ne peux pas. (…) Maître du monde en moi, comme autant de domaines que je ne puis emporter avec moi. »
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« Absurdons la vie, d’est en ouest. »
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Le monde, ce tas de fumier de forces instinctives, qui brille malgré tout au soleil en tons pailletés d'or et de clair-obscur.

Pour moi, si je considère pestes, tempêtes et batailles, j'y vois le produit de la même force aveugle qui s’exerce tantôt grâce à des microbes inconscients, tantôt par le jeu des coups de foudre et de trombes d'eau, eux aussi inconscients, tantôt par le canal d'hommes tout aussi inconscients. Entre un tremblement de terre et un massacre, je ne vois pas d'autre différence que dans un assassinat perpétré avec un couteau ou avec un poignard. Le monstre immanent aux choses utilise tout autant – pour son plus grand bien ou son plus grand malheur, qui, d'ailleurs, semblent lui être indifférents – le mouvement d'un rocher dans les hauteurs que celui de la jalousie ou de la convoitise dans un cœur humain. Le rocher tombe, et vous tue un homme ; la jalousie ou la convoitise arment un bras, et le bras tue un homme. Ainsi va le monde, tas de fumier de forces instinctives, qui brille malgré tout au soleil en tons pailletés d'or et de clair-obscur.
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Tout ce que nous faisons, dans l'art ou dans la vie, est la copie imparfaite de ce que nous avons cru faire
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Lire, c'est rêver en se laissant conduire par la main
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Je referme, las, les battants de mes fenêtres, j'exclus le monde, et je connais, pour un instant, la liberté.
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L'art est une esquive de l'action, ou de la vie. L'art est l'expression intellectuelle de l'émotion, distincte de la vie qui est elle-même l'expression volitive de l'émotion.

Volitif : relatif à la volition.
Volition : acte de volonté, manifestation de la volonté.
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20.

La chaleur donne envie de l'enlever, tel un vêtement invisible.
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Le monde appartient à ceux qui ne ressentent rien. La condition essentielle pour être un homme pratique, c'est l'absence de sensibilité.
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Pour créer, je me suis détruit ; je me suis extériorisé au-dedans de moi à tel point qu'en moi, je n'existe plus qu'extérieurement. Je suis la scène vide où passent divers acteurs, jouant divers pièces.
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