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Citations de Fiona Stafford (22)


Jane Austen écrit ce que nous ne voulons pas voir de nous-mêmes : la comédie de nos corps et les contradictions de nos cœurs. Elle sculpte la vanité, l'attente, la satisfaction, la gêne. Elle formule mieux que personne les regrets qui rongent, les joies qu'on n'attendait plus, les déchirement intimes, les malheureuses exigences de perfection, ce qu'on retient et ce qu'on cache.
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L'auteure parle ici de son aversion pour le sort de tant de jeunes filles apparemment nées et conditionnées pour le marché du mariage, dissuadées de toute initiative par des adultes dominateurs qui les retiennent virtuellement prisonnières au sein de leur propre famille.
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Aujourd'hui, la fiction littéraire est si populaire qu'il est difficile d'imaginer une époque où les gens étaient embarrassés d'avouer être des "lecteurs de romans", mais du temps de Jane Austen, cette lecture est tenue pour frivole et même franchement dangereuse.
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Orgueil et Préjugés se déclinent en chatons, en poupées en crochet et en cochons d'Inde vêtus de bonnets et de dentelles.
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Une fois que l'on prend conscience que la vie de Jane Austen a commencé dans l'une des périodes les plus turbulentes de l'histoire du monde - elle avait six mois quand la guerre d'indépendance américaine éclata, treize ans à la prise de la Bastille; les conflits entre l'Angleterre et la France persistèrent presque sans interruption tout au long de sa vie d'adulte, et elle est morte moins de deux ans après la bataille de Waterloo - l'absence d'allusion à tous ces évènements ne peut manquer de surprendre. Elle était romancière en période de guerre et pourtant, son écriture évoque des mondes où l'essentiel de l'action se joue sur le parquet d'une salle de bal, dans un salon ou au milieu d'un parc.
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Les romans de Janes Austen sont de ceux-là. Sur la carte de mes souvenirs, ils occupent à eux seuls un continent, à l'époque où la littérature se résumait encore, pour l'adolescente que j'étais, à quelques auteurs farouchement élus: Tolstoï, parce qu'il avait écrit quelque part que les femmes tenaient entre leurs main le salut du monde; Stephen King, car j'étais persuadée que le côtoyer, lui et ses monstres, me rendrait plus téméraire ; Emily Brontë, car elle nourrissait mon sens irrésistible du tragique - mourir d'amour, après tout, n'était-ce pas pour cela qu'il fallait vivre ? Et Jane Austen, donc qui outre sa capacité à me faire rire en toutes circonstances, m'apprit qu'on pouvait l'éprouver, l'amour, sans y laisser sa peau, à condition de ne pas oublier qui l'on est.
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"À l'âge de douze ans seulement, Jane Austen est consciente qu'il n'existe que deux issues pour une jeune femme: le mariage ou la réclusion mélancolique." p.52
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A seize ans, Jane Austen est attentive non seulement à la manière dont fonctionne le récit de fiction, mais aussi aux péripéties moins faciles à appréhender que traversent les hommes et les femmes dans la vie réelle.
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Les oeuvres de jeunesse de Jane Austen montrent une écrivaine qui se révèle et une lectrice désireuse de maîtriser tous les styles qu'elle découvre.
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Contrairement à tant de ses contemporains, elle évite toutefois cette représentation conventionnelle de l'innocence bafouée, sachant que son histoire gagnera en crédibilité si ses personnages et leurs bonnes ou mauvaises fortunes sont plus nuancés, leurs afflictions plus conformes à l'expérience réelle de ses lecteurs.
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À l'occasion du dix-neuvième anniversaire de celle-ci, George Austen fait un geste symbolique en offrant à sa fille un pupitre pour ses travaux d'écriture et, en novembre 1797, il s'engage dans une démarche plus officielle en postant First Impressions à la principale maison d'édition londonienne, Cadell & Davies.
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Elle a grandi au sein d'une fratrie de six garçons et deux filles, mais les familles qu'elle crée sont uniquement composés de filles: les Dashwood, les Bennet, les Woodhouse, les Elliot. Seules deux de ses héroïnes ont un frère plus âgé, alors qu'elle en comptait cinq.
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En comparaison avec de nombreux autres écrivains qui vécurent à son époque, il y a deux siècles, nous en savons beaucoup sur Jane Austen. Et pourtant sa vie demeure extraordinairement insaisissable.
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Plutôt que d'approuver les codes sociaux qui étouffent la spontanéité de Marianne, le roman critique l'hypocrisie d'une société en apparence civilisée, mais qui ne prend guère soin de ses membres les plus vulnérables. IL met en évidence les injustices du quotidien et la manière dont les plus méritants ne jouissent pas toujours du succès matériel. Après la mort de Monsieur Dashwood, ses filles sont évincées de leur foyer par l'alliance conte-nature entre le droit de succession anglais et l'égoïsme de leur belle-soeur. La conversation a beau dériver vers des cadeaux compensatoires en porcelaine, les mesures prises n'en demeurent pas moins brutales. La situation délicate de Mrs Daswood et de ses trois filles illustre de toute évidence la dépendance des épouses, mais cette dénonciation est nuancée par la conquête triomphale de Norland par Fanny Dashwood à travers son propre mariage. Jane Austen est ainsi parvenue à développer une forme qui permet à sa propre expérience de venir enrichir sa fiction, de la tempérer par une riche connaissance de la société humaine, acquise par des années d'observation attentive. Elle sait très bien que le malheur d'une famille contribue souvent à la prospérité d'une autre, et que les personnes sur le déclin ne sont pas à l'abri du pire. Contrairement à tant de ses contemporains, elle évite toutefois cette représentation conventionnelle de l'innocence bafouée, sachant que son histoire gagnera en crédibilité si ses personnages et leurs bonnes ou mauvaises fortunes sont plus nuancés, leurs afflictions plus conformes à l'expérience réelle de ses lecteurs.
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La description réaliste des problèmes auxquels tant de gens sont confrontés permet également une manière de commentaire social, profondément ressenti par l'auteure, mais libéré du ton polémique qui règne parmi tant de romans dans la décennie révolutionnaire des années 1790. La pression du mariage qui déclenche l'intrigue de "The Watsons" est à nouveau illustrée par le déménagement forcé des Dashwood vers le Devonshire, ainsi que dans la raillerie embarrassante à laquelle elle sont ensuite soumises à Barton Park. Mais cette injonction est relativisée par le portrait sans concession du couple mal assorti des Middleton, qui remplit sa maison d'invités pour s'étourdir de leur compagnie, ou celui de M. Palmer, "aigri de constater, comme beaucoup d'autres de son sexe, que suite à un parti pris inexplicable en faveur de la beauté, il était devenu le mari d'une femme très bête." Le mariage est peur-être la récompense offerte par la société contemporaine aux jeunes femmes méritantes, mais Jane est bien consciente du fait qu'il s'agit parfois d'un cadeau, sinon empoisonné, du moins fort affligeant. Alors que certains personnages féminins du roman tirent un grand avantage de leur union, d'autres endurent maintes années d'ennui profond ou même de désespoir. Comme souvent dans ses romans, Jane Austen décrit une société où le sort de chacun semble instable et où les êtres humains réagissent de manières diverses aux difficultés qui les affectent. Si les problèmes sont collectifs, les manières d'y répondre sont individuelles.
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Ce qui a débuté comme une parodie de roman sentimental contemporain introduit soudain un acte de violence déconcertant, rendu par une extraordinaire économie de mots. Après avoir observé avec une grande finesse les modes d’écriture et de comportement tolérés à son époque, la jeune écrivaine y introduit soudain de l’improbable et de l’intolérable.
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Que l’amant soit tué en duel ou perdu en mer, ou qu’il se suicide à l’arme à feu, à votre guise ; et quant à sa maîtresse, elle va bien sûr devenir folle ; ou si vous voulez, vous pouvez tuer la dame et laisser l’amant devenir fou ; rappelez-vous seulement, quel que soit votre choix, que vos héros et héroïne doivent posséder une bonne dose de sentiments et de très jolis noms.
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Comme l’exprime leur mère à l’époque : « Si Cassandra devait se faire couper la tête, Jane insisterait pour partager son sort. » En l’occurrence, la plaisanterie faillit être terriblement prémonitoire, puisque les deux jeunes filles ne survivront que de justesse à leurs années d’études.
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Bien que plus âgée que toutes ses cousines Austen, elle est assez jeune et assez belle pour susciter les convoitises.
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Pour la jeune Jane Austen, cependant, l’observation des interactions humaines pendant les répétitions doit être tout aussi instructive. L’empressement d’une personne à voler la vedette, les réticences d’une autre à participer, les querelles sans fin sur la distribution – tous ces détails si finement observés dans Mansfield Park sont notés sur le vif dans son enfance à Steventon.
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