Je ne suis jamais complètement enthousiasmée par les ouvrages de F. Cestac, et pourtant je continue d'en emprunter à la médiathèque ; j'y trouve bien mon compte quelque part, j'arrive à sourire en les lisant et c'est déjà ça...
De la grossesse aux premiers mois de la vie de jeune maman, les auteurs passent en revue les moments moins drôles - voire triviaux - de la maternité : les maladresses verbales du personnel médical ou des bonnes copines, les vacheries glissées par les collègues, les supérieurs hiérarchiques, les grands-parents (surtout côté belle-famille), etc.
Comme d'habitude avec Cestac c'est sans pincettes, sans complaisance, et même souvent cru.
En BD pour les futurs parents, il y a plus mignon, selon moi : 'Le guide du moutard' de Jul et un album de Manu Larcenet (je ne dis pas de quelle série il s'agit, surprise si vous devez les lire)... Et pour les premiers mois avec l'adorable/abominable bébé, découvrez une petite fille qui ressemble à s'y méprendre à votre Trésor : 'Maé' de Pacco.
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Ce que j'adore dans ce genre de bouquins ce sont les clichés TOTALEMENT faux que les mamans croient pourtant de toute leur force et nous ressortent à la maternité ...
Les phrases que l'ont peut entendre lors des échographies ou dans les chambres une fois que le bébé est né sont elles par contre tout à fait vraies ...
En revanche ... déjà c'était comme ça avec "le petit grumeau illustré" , arrêtez de faire des fixettes sur l'allaitement ... ou alors changez de maternité :p
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Gros, gras, pas subtil pour un sous. On sourit de temps en temps mais sans plus. Un grand manque de subtilité...
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Nadège Beauvois nous fait faire le tour de toutes le c**** qu'une mère peut entendre avant, pendant et après l'accouchement, superbement illustré par Florence Cestac. C'est drôle, cynique et nous apprend à éviter de sortir tous ces clichés insupportables la prochaine fois que nous croiserons une femme enceinte à commencer par "Être maman, c'est ce qu'il y a de plus merveilleux au monde !"
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En 1973, l'avortement est toujours illégal en France. Trois femmes de milieux et de caractères totalement différents se retrouvent dans un bus affrété par le planning familial, en partance pour Londres, afin d'avorter.
Malgré le sujet, cette BD très humaine comporte beaucoup d'humour qui permet d'alléger l'atmosphère, aidé en cela par le dessin de Florence Cestac.
Les personnages sont attachants, on peut facilement s'y identifier, et cette BD permet de nous rappeler pourquoi a été voté le droit à l'avortement, ce qui est salutaire étant donné notre époque où tant de droits sont remis sur la sellette...
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On approche ces femmes qui ont avorté hors de France et on partage leur quotidien, leur vécu, leurs angoisses et leurs motivations. On partage avec elles ce voyage perçu comme honteux, et on ressent avec elles leur sentiment de solitude par rapport à leur amant, mari, familles, et la solidarité qui se tissent entre elles.
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1973. Malgré les avancées et la légalisation de la pilule contraceptive, l’avortement reste illégal en France. Le Mouvement pour le Planning Familial affrète des bus pour l’étranger, dont la législation permet de faire « passer » les fœtus, sans mettre en danger les femmes. Trois femmes issues de milieux très différents s’y rencontrent. Un voyage qui bouleversera leur vie à bien des égards.
La fin du volume présente une synthèse des débats ayant eu lieu à l’Assemblée Nationale et conduit à la légalisation de l’avortement en 1975, sous l’égide de Simone Veil.
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Le rappel historique indispensable qui a mené au vote de la loi autorisant l'avortement.
Une très bonne piqûre de rappel : non, ce n'a pas été toujours ainsi, il y a eu une lutte âpre pour que les femmes aient le droit de décider.
Les auteurs ont complété par trois exemples de femmes, d'horizon différent, dont les motivations étaient différentes, mais qui ont toutes trois embarqué dans un bus direction Londres, seul endroit où on pouvait à l'époque de faire avorter sans risquer sa vie.
Les pensées des femmes présentes dans ce bus complètent bien l'aspect historique : toutes leurs souffrances, hésitations, solitude y sont rendues.
Une BD indispensable
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A travers un récit de fiction (trois femmes se rendant à Londres pour avorter font connaissance et deviennent amies), Florence Cestac effectue un voyage dans le temps pour raconter l'histoire de la loi sur l'avortement de 1976.
Avec son style si savoureux (une verve au vitriol, un humour distancié, une émotion à fleur de plume), elle réussit à nous rappeler qu'en ce qui concerne les droits des femmes, rien n'a jamais été acquis facilement....
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France, début des années 1970, Maïté, Anne-Sophie et Odile sont trois femmes que tout oppose. Elles ont pourtant un point commun : une grossesse subie. Chacune de leur coté, elles décident de se rendre en Angleterre dans un bus affrété par le Mouvement pour la liberté de l'avortement et de la contraception. Cette expérience douloureuse changera leur vie et nouera entre elles une amitié inébranlable.
Cette BD dure, mais aussi tendre et drôle sur l'avortement, un sujet toujours d’actualité prés de 40 ans après la loi Veil, nous rappelle le chemin parcouru en la matière. Indispensable !.
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Des salopes et des anges racontent le parcours de trois femmes qui se rencontrent dans un bus pour Londres pour aller se faire avorter....
Trois femmes, âge différent, situation matrimoniale différente, origine sociale différente.....et pourtant elles ont en commun une chose, celle d'être femme et enceinte.....ça se passe en 1973 et l'avortement est encore illégal.....
Alors les femmes partaient en bus à Londres ou Amsterdam se faire avorter....
On peut se demander pourquoi parler d'avortement aujourd'hui, puisque aujourd'hui, c'est devenu un droit...
Cette BD a le grand intérêt de mélanger la grande Histoire avec les histoires de chacun, et ici de chacune....Elle nous raconte la grande histoire, celle des Hommes (au sens masculin) et puis celles des femmes, ce qui se passe dans leur corps, le sentiment de culpabilité qu'elles se trainent depuis toujours, qu'elles portent en elles.....Et elle le fait sans apitoiement, ni misérabilisme, ni même trop féministe....mais plutôt de façon très réaliste et aussi beaucoup d'humour.....accentuée par le trait de crayon de Florence Cestac......Ici il n'y a pas d'héroïnes, de gentilles femmes et de méchants hommes, il y a surtout une réalité, celle de l'avortement.....
Alors pour revenir à la question, pourquoi parler d'avortement....peut-etre il faut aussi voir cette bande dessinée comme un appel à la vigilance sur un droit qui est aujourd'hui acquis et qui reste encore remis en cause, qui a encore de nombreux détracteurs.....Pour rappeler aux jeunes femmes ce qu'on vécu leurs mères et grands-mères.....
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En 1973, on suit l'Aventure un peu particulière de Maïté, Odile et Anne-Sophie, qui, comme beaucoup de femmes à ce moment-là, vont se rendre à Londres ou Amsterdam pour se faire avorter. Dans cette histoire, nous partons donc pour la capitale anglaise à bord d'un bus rempli de ces femmes, le plus souvent seules, qui ont choisi de reprendre leur destin en main.
Cette BD retrace avec humour l'aboutissement d'une loi qui bouleversa la vie des femmes en mettant en lumière les événements qui se sont enchaînés pour en arriver à un tel résultat.
Les inconditionnels de la famille Déblok retrouveront également avec plaisir le dessin reconnaissable entre mille de Florence Cestac.
Au départ, j'avoue que j'étais un peu dubitative quant à l'emploi de ces personnages si “burlesques” pour aborder un thème aussi délicat! J'avais complètement tort car le texte et le dessin se marient à merveille avec humour et on prend un réel plaisir à lire cette BD. Une façon originale de rappeler cet événement historique aux ados sans passer pour un donneur de leçon.
Alors oui, j'aime ❤ !
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En avril 1971, le Nouvel Obs publie « le manifeste des 343 », texte rédigé par Simone de Beauvoir dans lequel des femmes (célèbres ou inconnues) déclarent avoir eu recours à l'avortement. le manifeste est resté célèbre sous le nom des '343 salopes' suite à une couverture du journal satyrique Charlie Hebdo : « qui a engrossé les 343 salopes du manifeste ? »
Il était temps de faire bouger les choses, en effet, après des millénaires d'interdiction de l'avortement et de répression sévère (jusqu'à la peine de mort), d'opérations clandestines donc dangereuses et parfois mortelles. Cela bien avant la domination catholique, soit dit en passant...
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Tonino Benacquista et Florence Cestac présentent dans cet album le contexte du début des annés 70 avec trois parcours féminins, ceux de Maïté, Odile, Anne-Sophie. Issue de trois milieux très différents, ces femmes ne peuvent mener leur grossesse à terme, pour des raisons diverses et personnelles. Elles partent ensemble avorter à Londres, dans un car de la MLAC (Mouvement pour la Liberté de l'Avortement de de la Contraception).
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Les auteurs reviennent ensuite sur la grande histoire avec l'adoption difficile de la loi Veil en 1974.
L'ensemble de l'album est émouvant, mais ces pages le sont plus particulièrement : on y voit comment madame Simone Veil fut attaquée à titre personnel lorsqu'elle a défendu cette loi, subissant des calomnies, des insultes racistes en référence à son passé de déportée juive.
J'ai été touchée également par ces mots de Lucien Neuwirth, qui s'était battu pour légaliser la contraception orale en France en 1967 : « Je rejette l'avortement comme méthode de contraception, mais j'accueille la femme qui s'y retrouve contrainte, faute à l'écrasant et séculaire égoïsme masculin. » (p. 41)
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A lire et à faire lire à nos adolescents.
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J'ai offert ce livre à Noël à toutes les jeunes filles et les jeunes femmes de ma famille.
C'est tout dire.
Et Vive la BD .
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