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4.04/5 (sur 68 notes)

Nationalité : Canada
Biographie :

C'est en rédigeant son mémoire de maîtrise en histoire que Marilyne Fortin a découvert "De Humani Corporis Fabrica" (1543), un traité anatomique aussi innovateur que déterminant pour son époque, principalement en raison des magnifiques gravures qui l'illustrent. Fascinée par le mystère entourant l'artiste derrière cette oeuvre grandiose qui, jusqu'à ce jour, demeure inconnu, l'auteure a habilement entrelacé la réalité et la fiction afin de composer son premier roman, "La fabrica", particulièrement réussi.

En 2015, elle publie "L'anatomiste".

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La chronique de Gérard Collard - L'anatomiste


Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
L'aimerait-il dans la réalité aussi fort que dans les fantaisies qu'il entretenait à son sujet depuis si longtemps ? Était-il prêt à la découvrir heureuse et sereine auprès d'un autre, à essuyer un rejet, ou à la découvrir disposée envers lui, mais vieille, fanée, amère ? Pourrait-il supporter de revenir bredouille ou coupé de sa plus grande source d'inspiration ?
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Dans sa vie d'avant, elle avait toujours agi selon la volonté d'un autre. Avec Blaise, elle tenait à ce que ce soit différent. Au contraire de toutes ces bêtes qui ne lui avaient inspiré que de la froideur, du mépris ou de la pitié, elle voulait le désirer tant que ça en soit insupportable. Elle voulait que cet attrait immense l'habite à un point tel qu'il puisse faire la différence, le moment venu, entre ce qu'elle ressentait jadis en tant que fille commune et ce qu'elle éprouverait bientôt en tant que femme ordinaire qui aime et se laisse aimer.
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Il était là pour dessiner, alors il dessina. Il s’astreignit à observer les lignes, les masses, les volumes, les ombres, les lumières, les textures, plutôt que les chairs sanguinolentes, les viscères impudiquement dévoilés, la coupure monstrueuse, les liquides qui gouttaient lentement sur la table, ce corps dans son ensemble, si humain et si mort à la fois, qui hier encore était animé d’une vie propre, d’une existence qui aurait pu mener l’homme devenu charogne à croiser le chemin de Blaise en d’autres circonstances. (p. 99)
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À présent seul sous la galerie du cloître, Blaise promenait son regard autour de lui. Sous les traits délicats de Vénus au-dessus des mers ou de Diane chassant le cerf, elle le contemplait aussi. Elle était partout. Tous les personnages féminins empruntaient la physionomie de Marie-Ursule telle qu’il se la rappelait, c’est-à-dire dans ses moindres détails. Chaque beauté autour de lui avait l’ourlet de sa lèvre, le contour de sa mâchoire, la rondeur de son sein, la courbure de sa cuisse. (p. 543)
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Elle avait été un boulet pour sa mère et elle ne supporterait plus jamais de l'être pour quelqu'un d'autre. En contemplant son compagnon, elle pensa avec une pointe au cœur à tout ce qu'il était pour elle. Fallait-il qu'elle soit folle pour songer à l'abandonner ? Triste, mais résolue, elle continua de regarder la route qui s'étendait devant elle. Son chemin était là, quelque part. Elle ne devait pas le manquer.
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Pour lui, il n'y avait pas de physiques laids, seulement des beautés qui entraient dans l'une ou l'autre de ses catégories: les beautés classiques dont les proportions et les caractéristiques correspondaient aux canons édictés de la société, puis les beautés atypiques, celles que l'on oubliait de remarquer ou qu'au contraire on remarquait trop cruellement.
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Pour les peintres, certains travaux requéraient un grand degré d’habileté. Ces exécutions particulières exigeaient de l’artiste de nombreuses études, des heures de pratique, de l’observation, de la patience. Parmi les choses les plus difficiles à réaliser, il y avait, bien entendu, les visages. Par exemple, une paupière tombante pouvait être signe de douceur lorsqu’elle était combinée à un sourire tendre et mesuré, mais si ce sourire s’étirait un peu trop, voilà que la madone qui l’esquissait prenait un air d’ivrogne. Une pupille mal alignée pouvait faire loucher un conquérant et une pommette trop haute ou trop large pouvait enlever toute sa majesté à une déesse. La science du visage était longue à acquérir, mais essentielle à la crédibilité des personnages.
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Comme n’importe quel voyageur, elle craignait plus que tout ces bandes de malfrats errants qui n’hésitaient pas à recourir au meurtre afin d’obtenir l’or, l’argent ou les bijoux que pouvaient transporter les étrangers. Elle savait que leur ignominie allait souvent plus loin et des histoires horribles circulaient à propos de quelques malheureux qui s’étaient retrouvés le corps percé de part en part pour un quignon de pain ou une gourde à moitié pleine de petite bière. Le viol des voyageuses était aussi chose commune.
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Le corps est une machine des plus complexes. Je concède que pour nous, artistes, l’étude de l’ossature et de la musculature est habituellement suffisante à nos besoins. Mais si, par la plume, tu parviens à définir chaque partie de l’anatomie humaine, à comprendre les relations subtiles entre chaque composante, et ce, en imitant fidèlement la nature, rien ne sera plus à ton épreuve par la suite, crois-moi.
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Quitter sa ville était une chose, mais quitter son pays en était une autre ! Comment survivait-on dans un pays dont on ne connaît même pas la langue ? Sans qu’elle puisse se l’expliquer, malgré la honte qu’elle en éprouvait, la survivance de son corps semblait bien plus importante que celle de son âme.
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