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Citations de France Guillain (27)


Je ne serais pas surprise que certains cas d'intolérance au gluten soient le résultat d'une mauvaise mastication. Si vous ne mastiquez pas de manière à les rendre liquides dans votre bouche, les céréales complètes (même sous forme de pain, de crêpes, de biscuits, de gâteaux) ne peuvent que vous irriter l'intestin.
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L'appétit se situe dans la bouche et disparaît dès la première bouchée, à condition que cette première bouchée soit très bien mastiquée. Les gargouillis d'estomac ne sont ni de la faim ni de l'appétit.
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Mastiquer, c'est écraser les aliments solides et les enduire de salive pour décomposer leurs molécules. C'est aussi mâcher et insaliver tout ce qui est liquide - y compris ce que nous nommons les boissons et même l'eau - avant de les avaler.
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Pendant que nous mastiquons, notre cerveau calcule la quantité de sels minéraux, enzymes, vitamines, lipides, glucides, protides, amidons et sucres qui entrent dans notre organisme. Cela permet au cerveau d'envoyer diverses commandes (qualité et quantité des sucs digestifs) à l'appareil digestif. Cela permet aussi au cerveau de réguler les entrées, de nous arrêter de manger lorsqu'il a compté que nous avons absorbé suffisamment d'aliments. Lorsqu'il estime qu'il est entré assez de nutriments dans l'organisme, il coupe l'appétit au niveau des papilles. C'est le premier signe de satiété. C'est aussi la meilleure manière de manger moins, gage de longévité.
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Parce que notre estomac n'a pas de dents, nous devons lui préparer la tâche en écrasant le mieux possible les aliments. Nos molaires ont pour mission de broyer, de réduire en bouillie tout ce qui est solide. Sinon, le pauvre estomac a beau malaxer très longtemps les aliments, il n'obtient jamais le bon résultat (seule la viande peut-être avalée et dissoute dans l'estomac). Les morceaux végétaux trop gros ne peuvent pas être liquéfiés par les sucs gastriques, d'où les remontées, les aigreurs, les manques ou les excès d'acidité, les reflux mais aussi un travail de l'estomac qui n'en finit pas... et pour cause ! Il en résulte une digestion qui dure des heures et qui peut être douloureuse.
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La mastication doit être assez longue pour que les aliments aient le temps d'être travaillés, dégradés, transformés par la salive. Nos glandes salivaires contiennent une enzyme, l'amylase, dont la ptyaline a pour fonction de décomposer les amidons pour les convertir en maltose (sucre) et dextrine (hydrate de carbone) avec fixation d'eau. Autrement dit, les amidons contenus dans les céréales, féculents, racines et nombre de végétaux subissent dans la bouche une première transformation indispensable qui soulage l'ensemble du système digestif.
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Nous n’écoutons que la musique que nous jouons, celle de nos voix et celle de la nature.
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Sur le pont, avec le froid de la nuit qui s’installait peu à peu, on se serrait tous les uns contre les autres. On ne regardait pas si son voisin était un homme ou une femme, on ne se préoccupait pas de ne l’avoir jamais vu. On ouvrait sa couverture pour tout le monde, on partageait une chaleur collective.
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Le moteur tournait bien, on traversa la rade en direction de la passe, et Maïma vit pour la premier fois s’éloigner la grande baie de Papeete. Elle n’avait jamais eu une telle vue d’ensemble de son île. Le soleil qui descendait à cette heure en soulignait particulièrement les contours et les cimes. L’île lui parut haute tout d’abord, ce qu’elle est puisqu’elle s’élève à deux milles mètres, puis elle la vit s’amenuiser peu à peu jusqu’à la voir tout entière, comme elle aurait regardé un « motou », un îlot. Devant elle et à perte de vue, il restait l’océan Pacifique, vide. Elle avait le sentiment qu’avec le bateau, le monde lui appartenait. Qu’il aurait suffi de changer de cap pour choisir d’arriver en Amérique, en Australie où tout simplement en France. Le bateau lui apparaissait comme le véhicule miraculeux qui remplaçait les nageoires du poisson et les ailes de l’oiseau dont la liberté et la mobilité avaient peuplé ses rêves de petite fille. Elle imaginait que les poissons ou les oiseaux pouvaient aller jusqu’à l’autre bout du monde dans plus de difficulté qu’ils circulaient dans la mer ou dans le ciel. Et elle n’avait pas tort, un certain nombre d’espèces ont pour territoire la planète toute entière.
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... si tous les hommes qui regardent une femme et qui lui font un baisemain étaient amoureux ça ferait des révolutions.
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Maima était fascinée par les transformations successives de ce paysage sous-marin. Elle n’avait toujours connu que cela. Mais ses parents lui avaient appris à voir, à regarder. Ses lectures aussi lui avaient ouvert les yeux sur toutes les beautés auprès desquelles il ne faut pas passer sous le prétexte qu’on les voit tous les jours. Victor lui expliquait que c’était ça la culture. La vraie richesse.
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Victor avait raison lorsqu’il disait que les fruits sont comme les gens. En France, ils sont civilisés, car on peut les manger proprement. C’etait Le cas de la pomme, de l’abricot, de la pêche, de la prune et du raisin que M’aima avait pu goûter. Sous les Tropiques, on s’en mettait partout. Essayez de croquer un ananas proprement dans la nature ! En échange, il n’y avait qu’un pas à faire pour se rincer les main, que ce soit à l’eau de mer, à la rivière, à la cascade ou aux robinets dans tous les jardins.
La nature avait tout prévu... Sauf que si La Fontaine avait connu Tahiti et les cocotiers, il n’aurait jamais écrit la fable du Glabd et de la Citrouille ! Un coco reçu sur la tête aurait ébranlé ses meilleures convictions.!
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Victor avait raison lorsqu’il disait que les fruits sont comme les gens. En France, ils sont civilisés, car on peut les manger proprement. C'était Le cas de la pomme, de l’abricot, de la pêche, de la prune et du raisin que Maima avait pu goûter. Sous les Tropiques, on s’en mettait partout. Essayez de croquer un ananas proprement dans la nature ! En échange, il n’y avait qu’un pas à faire pour se rincer les main, que ce soit à l’eau de mer, à la rivière, à la cascade ou aux robinets dans tous les jardins.
La nature avait tout prévu... Sauf que si La Fontaine avait connu Tahiti et les cocotiers, il n’aurait jamais écrit la fable du Gland et de la Citrouille ! Un coco reçu sur la tête aurait ébranlé ses meilleures convictions.!
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La radio avait changé la vie. Sa vie. Depuis que cette musique lui était arrivée de l’autre bout du monde, son envie de partir avait trouvé le moyen le plus sûr. Étudier, lire et travailler la musique classique, c’etait Pour Maima, avoir déjà un pied en Europe, en France!
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Victor répétait souvent que la plus grande richesse, c'était de lire ou de contempler de belles choses. Que c'était la seule richesse que personne ne pouvait vous voler.
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L'année 1949 allait encore marquer les sept ans de Maima. Ce vendredi 23 novembre, Marc, un jeune Français qui avait perdu une jambe à la guerre, diffusait la première émission de Radio-Tahiti.
Jusque-là, les gros postes à lampes captaient l'essentiel des informations mondiales la nuit, lorsqu'il faisait jour dans les pays "civilisés". On écoutait avec attention, on tendait l'oreille, on faisait taire les femmes et les enfants.
Les voix qui parvenaient ainsi à l'autre bout du monde avaient quelque chose de magique, d'irréel et de nasillard.
On était incapable de mettre un visage sur cette voix qui savait tout, qui donnait avec un très grand sérieux des nouvelles du monde entier.
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Être marié semblait très important pour ses parents. D'ailleurs, elle devait éviter de parler de ses petites camarades dont les parents n'étaient pas mariés. Ida savait tout sur tout le monde. Prudente, Maima parlait de moins en moins de ses amies, de plus en plus de son travail d'école. Là, elle était sûre de plaire. Elle se méfiait de sa mère comme de son père... Comme ses parents se méfiaient de leurs enfants.
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"Fais attention, Ida. Maima est une petite fille très volontaire. Elle ne dit rien, mais elle ne fera que ce qu'elle voudra." C'était peut-être ça être volontaire... vouloir partir...
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C'était la vie. Victor se sentait heureux. Comblé. Il avait une femme, des enfants, en bonne santé. Ils n'étaient pas bien riches, mais Victor n'avait pas envie d'être riche. Il manifestait même un certain mépris pour la richesse. Il aimait déclarer qu"on ne peut pas être riche et honnête en même temps. Quand on est honnête, on donne à ceux qui n'ont rien". Il rejetait violemment la religion mais il vivait l'abnégation qu'elle enseigne...
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Il voulait partir.
Un de ses camarades le convainquit de quitter l'armée et de s'engager avec lui comme matelot sur un cargo mixte qui partait vers le Pacifique. " Avec le bateau, tu vois du pays pour pas un rond! " Victor n'avait que la misère à abandonner sur la quai lorsqu'il s'embarqua pour les îles de l'amour...
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