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Citations de Frances De Pontes Peebles (49)


Ses cheveux étaient toujours ramassés en un chignon strict et ses yeux étaient si grands et marron qu’on aurait dit ceux d’un cheval. Elle aurait pu être jolie si elle n’avait pas été cruelle comme une sorcière.
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Tous ces prétendants qui vont se battre pour t’embrasser ! Et tu épouseras le plus riche d’entre eux. Assez riche pour acheter toutes les plantations d’ici à Paraïba !
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À l’époque, être une femme intéressante impliquait d’être charmante sans être aguicheuse, drôle sans être frivole, aimable mais sans faire trop d’efforts, pieuse sans être moralisatrice et, par-dessus tout, gracieuse si dépourvue de beauté. Certes, il fallait aussi être de bonne famille et avoir de l’argent mais ces éléments-là ne pouvaient pas être enseignés ; ils étaient prérequis.
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Elle s’appelait Maria das Graças et moi Maria das Dores. Prenez n’importe quel prénom, qui commence par n’importe quelle lettre de l’alphabet, mettez Maria devant et vous aurez trouvé comment s’appelaient les trois quarts des filles de notre génération, riches ou pauvres – Maria Emília, Maria Augusta, Maria Benedita, Maria do Carmo, Maria das Neves, et ainsi de suite. Il y avait tellement de Maria que personne ne nous appelait Maria.
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Comme bon nombre de femmes de son temps, elle avait appris à être docile et aimable avec tout le monde, sauf les domestiques, envers qui il fallait faire preuve de fermeté et d’assurance. On lui demandait d’être deux femmes en même temps ; c’est cela qui, je pense, contribua à fragiliser sa santé.
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Dans le cerveau arriéré et superstitieux des gens, la fille que je devins était intimement liée à la mère dont j’avais bu le lait.
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j’étais la seule fille – étions tous nés de pères différents. Aux yeux de certains, ma mère était bien pire qu’une puta, parce que au moins une puta avait l’intelligence de faire payer ses services.
Je n’évoquais jamais ma mère ; j’avais peur de ce qu’on pourrait me dire et je ne voulais pas prendre le risque d’être battue. À dire vrai, je n’avais pas le droit de poser de questions. Personne ne la mentionnait, sauf pour m’insulter. Ils disaient que j’avais des os larges, comme elle. Que j’avais mauvais caractère, comme elle. Ils disaient que moi aussi j’étais laide comme le péché, mais que, contrairement à elle, je n’avais pas les cicatrices sur les bras et le visage qu’on recueillait dans les champs de cannes à sucre.
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Elle contient tous les éléments d’une vraie samba (qui n’est pas nécessairement une bonne samba). Lamentations, humour, révolte, désir, ambition, regrets. Et l’amour. Il y en a aussi. Tout est improvisé ; s’il y a des fautes, je dois les ignorer et continuer de jouer. En toile de fond, on entend l’ostinato – le thème principal qui ne varie jamais, qui ne flanche jamais. Toujours sur le même rythme, le même tempo.
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Quand j’étais jeune, les musiciens devaient faire croire qu’ils se fichaient de la gloire et de l’argent. Avoir la moindre ambition, pour un sambista, surtout quand on était une femme, était considéré comme une faute impardonnable.
Sur la photo, prise en 1942, Sofia Salvador porte la coupe à la garçonne qu’elle a rendue célèbre. Ses yeux sont immenses. Sa bouche est entrouverte. Sa langue appuie sur le haut de son palais : on ne sait pas bien si elle chante ou si elle crie.
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