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Citations de Frances Hodgson Burnett (205)


Cédric ne connaissait rien de son histoire. Quoiqu’il habitât New-York, il savait, parce que sa mère le lui avait dit, que son père était Anglais ; mais quand le capitaine Errol était mort, Cédric était encore si petit qu’il ne se rappelait rien de lui, si ce n’est qu’il était grand, qu’il avait des yeux bleus, de longues moustaches, et qu’il n’y avait pas de plus grand bonheur au monde pour lui, petit garçon de quatre ou cinq ans, que de faire le tour de la chambre sur son épaule. Pendant la maladie de son père, on avait emmené Cédric, et quand il revint, tout était fini. Mme Errol, qui avait été très malade aussi, commençait seule-ment à s’asseoir, vêtue de noir, dans son fauteuil près de la fenêtre. Elle était pâle, et toutes les fossettes avaient disparu de sa jolie figure. Ses grands yeux bruns se fixaient tristement dans le vide.
« Chérie, dit Cédric, – son père l’avait toujours appelée ainsi, et l’enfant faisait de même, – Chérie, papa va-t-il mieux ? »
Il sentit les bras de sa mère trembler autour de son cou. Alors il tourna vers elle sa tête bouclée, et, la regardant en face, il se sentit prêt à pleurer.
« Chérie, répéta-t-il, comment va papa ? »
Puis, tout à coup, son tendre petit cœur lui dit que ce qu’il avait de mieux à faire, c’était de grimper sur les genoux de sa maman, de lui jeter les bras autour du cou et de la baiser et baiser encore, et d’appuyer sa petite joue contre la sienne. Alors sa mère cacha sa figure dans la chevelure de son petit garçon et pleura amèrement en le tenant serré contre elle. Il semblait qu’elle ne pourrait jamais s’en séparer.
« Il est bien maintenant, sanglota-t-elle enfin ; il est bien, tout à fait bien ; mais nous, nous n’avons plus que nous au monde ; nous sommes tout l’un pour l’autre. »
Alors, tout petit qu’il était, Cédric comprit que son papa, si grand, si beau, si fort, était parti pour toujours, qu’il ne le reverrait plus jamais, qu’il était mort, comme il avait entendu dire que d’autres personnes l’étaient, quoiqu’il ne pût comprendre exactement ce que ce mot voulait dire. Voyant que sa mère pleurait toujours quand il prononçait son nom, il prit secrètement la résolution de ne plus en parler si souvent. Il se dit aussi qu’il va-lait mieux ne pas la laisser s’asseoir, muette et immobile, devant le feu ou à la fenêtre, et que ce silence et cette immobilité ne lui valaient rien.
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Mais c’était sur-tout la galerie de peinture qui lui causait le plus d’étonnement.
« C’est quelque chose comme un musée, dit-il la première fois que l’enfant l’introduisit dans la vaste pièce, entourée de portraits d’hommes et de femmes habillés à la mode du temps passé, les uns couverts d’armures, d’autres portant la grosse perruque à la Louis XIV ; – oui, quelque chose comme un musée ; j’en ai déjà vu à New-York.
— Non, non, je ne crois pas, dit Cédric avec un peu d’hésitation, car il n’était pas bien sûr de ce qu’il avançait ; non, je ne crois pas que ce soit tout à fait la même chose. Mon grand-père n’appelle pas cela un musée : il dit que ce sont mes ancêtres.
— Vos ancêtres ! répéta M. Hobbes, dont toute la généalogie remontait à son père, sa mère étant morte peu de temps après sa naissance, et qui non seulement n’avait jamais vu ses grands-pères et ses grands-mères, lesquels avaient vécu très loin de New-York, mais qui savait à peine qui ils étaient ; vos ancêtres !…
— Oui, le père et la mère de grand-père ; et puis leur père et leur mère ; et puis le père et la mère de ceux-là ; et ainsi de suite, toujours en remontant, jusqu’à… »
Et il leva le doigt.
« Jusqu’à… continua-t-il, ma foi ! je ne sais plus son nom ; je crois seulement que c’était quelqu’un qui vivait du temps de Guillaume le Conquérant. »
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Assez, n’est-ce pas ?… Je reviens à ma fontaine. Ce remarquable bassin dans lequel tombent quatre jets de cristal est remarquable par l’abondance et la limpidité de son eau ; néanmoins, il a pour le voyageur altéré un grave inconvénient qu’on ne lui pardonnera jamais. Il a le tort de se trouver à deux pas de l’auberge, car c’est vers celle-ci que le passant porte bientôt toute son attention… Entrons un instant, car il me semble que j’avalerais volontiers une chopine. Là, dans une chambre, presque obscure, plusieurs paysans jouent à qui mieux mieux avec les cartes de feu Jacques Burdel…
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Dans mon club de lecture, présentation du livre qui a marqué notre jeunesse : je choisis "Le jardin secret", un livre baigné de mystère, d'espoir et d'amitiés. Des enfants qui se relèvent de coups durs de la vie grâce à la nature et à l'amitié. Un livre magnifique ... à proposer aux jeunes sans hésiter!!!!
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Une des nouvelles découvertes, qu'on a commencé à faire au siècle dernier, c'est que les pensées – de simples pensées – sont aussi puissantes que des piles électriques, certaines aussi bonnes que la lumière du soleil, d'autres aussi mauvaises que du poison. Laisser une pensée de tristesse ou de haine s'installer dans votre esprit est aussi dangereux que de laisser un germe de scarlatine s'établir dans votre corps. Si vous le laissez s'installer, vous ne pourrez peut-être plus vous en dépêtrer aussi longtemps que vous vivrez.

One of the new things people began to find out in the last century was that thoughts - just mere thoughts - are as powerful as electric batteries - as good for one as sunlight is, or as bad for one as poison. To let a sad thought or a bad one get into your mind is as dangerous as letting a scarlet fever germ get into your body. If you let it stay there after it has got in, you may never get over it as long as you live.

Chap. 27
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Alors qu'il était assis, les yeux plongés dans le clair ruisseau, Archibald Craven sentit son corps et son esprit se détendre, devenir aussi calmes que la vallée elle-même. Il se demanda s'il allait s'endormir, mais non. Il resta contempler l'eau sous les rayons du soleil, et se mit à percevoir les plantes sur les berges. Il y avait une belle touffe de myosotis, si près du ruisseau que ses feuilles étaient mouillées, et tout en les regardant, il se rappela avoir regardé des plantes de cette façon par le passé. En vérité, il était attendri devant la beauté de ces centaines de petites fleurs d'un bleu merveilleux. Il n'eut pas conscience que cette simple pensée finissait par emplir son esprit, au point que d'autres pensées furent doucement évacuées. C'était comme si une source claire et douce avait commencé à couler dans une mare stagnante, et que l'eau sombre était enfin évacuée.

(TRADUIT DE:) As he sat gazing into the clear running of the water, Archibald Craven gradually felt his mind and body both grow quiet, as quiet as the valley itself. He wondered if he were going to sleep, but he was not. He sat and gazed at the sunlit water and his eyes began to see things growing at its edge. There was one lovely mass of blue forget-me-nots growing so close to the stream that its leaves were wet, and at these he found himself looking as he remembered he had looked at such things years ago. He was actually thinking tenderly how lovely it was and what wonders of blue its hundreds of little blossoms were. He did not know that just that simple thought was slowly filling his mind - filling and filling it until other things were softly pushed aside. It was as if a sweet, clear spring had began to rise in a stagnant pool and had risen until at last it swept the dark water away.
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She still looked up at him; and then, in spite of her happiness, or perhaps because of it, she suddenly began to cry softly, and forgot she had been angry at all, as he took her into his strong, kind arms.**
(p. 90, Chapitre 23, “May I go?”).

Tentative de traduction :
« – Elle avait la tête levée et le regardait toujours. Et soudain, malgré son bonheur, ou peut-être à cause de ce bonheur, elle se mis à pleurer doucement, et elle oublia qu’elle avait été en colère, alors qu’il la prenait entre ses bras forts et tendres. »
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The small end of the wedge being inserted into the social stratum, the rest was not so difficult.
(p. 53, Chapitre 15, “Superior advantages”).

Tentative de traduction :
« – Une fois le petit bout du burin inséré dans l’ordre social, le reste ne fut plus bien difficile. »
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Je n'ai jamais eu l'occasion de lire ce livre, mais j'ai déjà vu la série tellement de fois ! Je ne m'en lasserai jamais, je pense...
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Mary sentit sous ses doigts une plaque métallique: la serrure de la porte...fermée depuis dix ans. elle glissa une main dans sa poche, sortit la clef et s'assura qu'elle s'adaptait à la serrure. La clef entrait! Elle l'enclencha. Il fallait s'y prendre à deux mains, ce qu'elle fit, et la clef tourna
Elle reprit son souffle, tenta de retrouver son calme...!elle jeta un rapide coup d’œil derrière elle, à gauche et à droite, pour voir si personne ne venait...Personne! Personne, apparemment, ne venait jamais jusqu'ici. Elle eut un profond soupir, inspira et, repoussant le lierre, elle s'arc-bouta contre la porte, qui s'entrouvrit; elle s'ouvrait difficilement mais peu à peu, elle céda! entrebâillement était suffisant pour que Mary s'y glissât. Dés qu'elle fût à l'intérieur, elle ferma la porte derrière elle et s'adossa au chambranle, haletante, ouvrant grand les yeux.
Elle se trouvait enfin dans le jardin secret.
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J'ai volé un jardin, souffla-t-elle. Un jardin dont personne ne veut, dont personne ne s'occupe. Alors, ça m'est égal de l'avoir volé car je suis seule à l'aimer.
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Nous ne saurions trop recommander aussi l'usage régulier d'un dossier orthopédique au moins quatre heures par jour, et cela pendant trois ans ; c'est le seul moyen d'acquérir cette distinction de tournure et de maintien que l'on exige des jeunes personnes à la mode.
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La confiance, poursuivit-elle, c'est aussi croire aux fées et prendre les choses comme elles viennent.
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Moi je vais sur la lande quand il pleut, je me couche à l'abri d'un buisson et je respire à pleins poumons, en écoutant les gouttes de pluie sur les frondes des fougères Ma mère dit que je frétille du bout du nez , comme les lapins
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J'aime bien sentir l'odeur de l’herbe et de la terre quand je la retourne
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Il n'y a pas d'influence au monde plus puissante que celle d'un coeur généreux [...]
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In this place, she was beginning to care and to want to do new things.Already she felt less contrary, though she did not know why.
The world was changing and getting nicer.
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She had begun to wonder why she had never seemed to belong to anyone when her father and mother had been alive.
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Parfois [les nuages] formaient des îles ou de hautes montagnes qui entouraient des lacs d'un bleu turquoise intense, vert chrysoprase, ou couleur d'ambre liquide. De sombres promontoires surplombaient d'étranges mers perdues, et des isthmes fabuleux reliaient des contrées fabuleuses. Il y avait des endroits sur lesquels on aurait cru pouvoir courir, grimper ou se tenir debout en attendant ce qui allait se passer ensuite - et peut-être se laisser flotter vers le large quand tout se serait dissous.
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- (...) et aussi des comtes ... vous ne vous rappelez pas?
- Que si, répliqua M. Hobbs; nous disions ce que nous en pensions, il me semble. (...)
-Vous avez dit que vous ne leur permettriez pas de s'asseoir sur vos boites à biscuits.
- Certes oui, dit M. Hobbs avec énergie. Et je ne m'en dédis point. Qu'ils essaient un peu, pour voir...
- Monsieur Hobbs, dit Cédric, il y en a un qui est assis sur cette caisse en ce moment.
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