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Critiques de François Laut (8)
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Monsieur Tout-Blanc

Je remercie l’opération masse critique de Babelio et les éditions L’atelier des cahiers, de m’avoir permis de découvrir Monsieur Tout-Blanc, chroniques coréennes, de François Laut, et d’en faire la critique.



François Laut a vécu en Corée de 2008 à 2011 ; son expérience de trois années lui a permis d’écrire douze petites chroniques écrites avec minutie. Récits fictifs dans lesquels la Corée joue le rôle majeur. François Laut nous dépeint son histoire, ses paysages, et nous fait découvrir ses habitants dans leur vie la plus quotidienne.



Une belle découverte : j’ai pris beaucoup de plaisir à parcourir Séoul en métro et de côtoyer des salarymen, à déjeuner de riz et de chou mariné, à boire le thé vert et le soju, l’alcool de patate, à contempler le fleuve Han.

La ligne de démarcation entre le Nord et le Sud m’a rappelé le mur qui a séparé si longtemps les deux Allemagne et que j’ai connu. J’ai retrouvé la même sensation faite de danger et de souffrance ; le récit des retrouvailles des deux frères, séparés depuis cinquante ans, et qui ne parlent plus tout à fait la même langue est particulièrement émouvant.

Pour François Laut, la Corée restera « le pays du matin pas si calme » une expression particulièrement bien trouvée ; tous les personnages qu’il met en scène « ses ouvreurs d’œil » selon son expression, nous donnent envie d’en savoir plus sur un pays attachant et encore méconnu.

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Monsieur Tout-Blanc

Lorsque j'ai appris que j'allais recevoir ce livre via la Mass critique de septembre, j'ai été ravie. Une promesse de découvrir la Corée du Sud et Séoul à travers une dizaine de nouvelles écrites par un auteur français connaissant parfaitement le pays, cela me convenait parfaitement.

Les pages se tournent facilement. L'écriture est fluide et agréable, l'auteur sait incontestablement écrire. Mais j'ai été déçu par le fonds. Après avoir refermé l'ouvrage, je n'ai pas l'impression de connaître mieux la Corée du Sud. Quelques scènes ont attiré mon attention, notamment celle autour de la DMZ, la zone frontière démilitarisée entre les deux Corée.

Je reste sur ma faim.
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Nicolas Bouvier : L'oeil qui écrit

François Laut , ami de Nicolas Bouvier , a réuni des témoignages et surtout des correspondances pour écrire cette biographie de Nicolas Bouvier. Notamment les correspondances avec son ami d’enfance, son presque double Thierry Vernet.

Biographie assez complète, qui insiste sur les difficultés et les zones d’ombres et de souffrances . Liées à la difficulté de l’écriture, le plus souvent pour retranscrire le vécu: "Il faut se transformer en reflet, en écho, en courant d’air, faire un avec les choses de façon à pouvoir ensuite parler en leur nom.."



" Je ne suis pas véritablement écrivain, ma vraie spécialité, c’est le voyage.. Etre l’œil ou l’esprit qui se promène, observe, compare et ensuite relate, une sorte de témoin."



François Laut note l’importance de la mémoire dans l’écriture de Nicolas Bouvier: les choses n’arrivant qu’une fois, ces petits moments d’harmonie totale entre une lumière, l’écho d’une voix, les couleurs, un goût dans la bouche, l’heure du jour, tout cela perçu souvent dans l’épuisement, et c’est cela qu’il faut faire revivre au lecteur par le poème ou le récit. Quelle difficulté..mais il l’a fait jusqu’au bout, jusqu’à sa mort le 17 février 1998.



"La vie est affaire de sang pulsé , il faut vivre une vie émue dont on puisse tirer quelque chose et le transmettre; écrire et ne pas être ménager de sa vie. "

Et aussi dans une lettre à sa mère en 1955: " C’est un bonheur difficile, un risque constant, un long chemin. Il faut passer des cris de solitude aux cris de communion. Mais c’est une vie qui en vaut bien la peine."



Un texte qui donne envie de lire et relire Nicolas Bouvier .







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Monsieur Tout-Blanc

Ce livre rédigé sous forme d'une dizaine de petites histoires est un témoin de la Corée du Sud contemporaine. François Laut semble réunir ses expériences de découverte de la Corée en en montrant les points négatifs (déni du handicap, haut taux de suicide) et ses points positifs (la beauté des paysages, la chaleur humaine malgré la barrière de la langue).

Tout y est vrai : celui qui a passé quelques temps en Corée y retrouvera le chauffeur de bus un peu ferme, les anciens récupérant des cartons, le vide de la province et la vie impressionnante de la capitale.



Un bon livre pour redécouvrir Séoul, et l'habilité de l'écriture n'enlève rien au plaisir de cette lecture !
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Monsieur Tout-Blanc

Comment faire pour aborder une autre culture, à l’heure du développement d’un tourisme de masse de plus en plus artificiel et destructeur ? Alors que les distances sont considérablement amoindries pas la technique, cette question épineuse se pose avec une urgence grandissante.

Heureusement, certains auteurs comme François Laut sont là pour y répondre. Le biographe de Nicolas Bouvier (Nicolas Bouvier : L’Œil qui écrit), autre grand écrivain voyageur, nous propose un périple particulièrement immersif en Corée du Sud. Fort de ses trois années dans ce pays lointain, il nous livre ses chroniques coréennes, rassemblées sous le titre Monsieur Tout-Blanc.

Il s’agit de douze fictions, douze récits de rencontres qui étonnent par leur diversité. On y croise une Allemande visitant la frontière entre les deux Corée, en quête d’un écho à la déchirure passée de son propre pays, un metteur en scène français lors de son aventure amoureuse avec une Coréenne, une famille d’expatriés qui se retrouve lors d’un voyage dans le sud du pays ; et d’autres histoires encore, mêlant des visages locaux et occidentaux, dans lesquels se reflète un portrait tout en nuances du pays que l’on dit « du matin calme ». C’est l’occasion pour le lecteur de découvrir des traditions, des codes sociaux, une mystique subtile et magnifique, surprenant composé de chamanisme et de bouddhisme ; l’occasion également d’observer l’occidentalisation grandissante et l’arrivée fracassante de la modernité dans ce petit bout d’Asie, déchiré par une réalité géopolitique à la fois terrifiante et fascinante. Avec empathie et humanisme, François Laut nous livre sa vision sans concession de la Corée du Sud, et ce faisant nous enchante, nous questionne, et parfois même nous indigne, mais toujours nous enrichit.

Se déploie ainsi le style résolument personnel mais toujours percutant d’un excellent conteur. Sa plume concise et nette recrée parfaitement une atmosphère de voyage, entre visites formelles, moments surpris, rencontres fortuites, anecdotes savoureuses… Ses personnages, occidentaux ou non, sont autant de compagnons de route avec qui nous partageons beaucoup plus qu’un regard sensible sur la Corée du Sud. Nous profitons aussi d’eux-mêmes, de leurs doutes et de leurs passions. C’est la vision subjuguée d’un journaliste face à une grande actrice de cinéma, ce sont les magouilles de Max, un expatrié qui tente sa chance dans le milieu du football asiatique, c’est encore la fascination d’une jeune Coréenne pour un ami voyageur… Ces vies, ces expériences, ces désirs inachevés nous accompagnent également tout au long de l’œuvre. Car c’est cela aussi le voyage : un temps au-delà de la simple rencontre culturelle, qui atteint parfois le cœur de l’humain.

On referme le livre, et la dernière chronique, Tu te souviendras, préfigure ce qui nous en restera : des images, pêle-mêle, photographies mentales d’une aventure littéraire délicieuse, au goût de voyage lointain. Moments privilégiés ou situations anodines, on ne choisit pas ce qui marque notre esprit. Cependant on se souviendra de l’affection de François Laut pour la Corée du Sud, sentiment que le lecteur éprouvera peut-être pour ce beau pays qu’il aura un peu découvert.

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Monsieur Tout-Blanc

Je tiens à remercier Babelio et la maison d'édition " Atelier des cahiers" pour ce livre gagné dans le cadre de la masse critique. J'avais déjà lu un livre de cette maison d'édition que j'avais beaucoup aimé. Il n'est malheureusement pas sur le blog puisque lu avant la création de ce dernier. Concernant la littérature coréenne, j'en ai lu quelques uns et je les ai tous aimé jusqu'à maintenant.







C'est en réalité un recueil de nouvelles un peu particulier puisque certains personnages reviennent dans plusieurs d'entre elles. Ce n'est pourtant pas le fil de ce recueil. Lorsque je l'ai commencé, j'avoue que j'ai eu peur. J'ai eu un peu de mal à le lire au tout début. Je me suis même dit "l'auteur est français. Il n'arrivera pas à rendre l'esprit coréen dans ceux que j'ai lu jusqu'à maintenant". Je trouvais sur la première l'écriture très confuse. On ne savait pas à qui faisait référence le "il". Heureusement, des indices permettent de comprendre surtout à la fin.





Néanmoins, les autres nouvelles sont vraiment bien faites. J'ai été rassuré même si je gardais cette appréhension au creux de l'estomac. Pourquoi? Je ne sais pas. Je les ai lu les unes après les autres et rapidement. Le style est rapide et vivant. On a vraiment l'impression d'être au contact des personnages, de vivre avec eux. J'ai constaté que l'on parlait souvent dans les hautes sphères (célébrités, ambassades..). À contrario, quelques unes se passent au sein d'un niveau social plus modeste. Leur regard diffèrent en fonction du statut mais pas seulement. Il diffère en fonction de chacun.







On y parle des temples, de monuments célébrant un homme qui a fait l'histoire coréenne, d'endroits connus malheureusement pour le taux de suicide. On y parle de la nature, J'ai beaucoup apprécié le passage sur Gwangju dont on parle peu. On y parle de l'implantation du christianisme, de la colonisation des japonais et aussi du fait qu'ils mangent du chien. Ça paraît glauque mais il y a une belle réflexion au moment des JO à ce sujet.





Vous l'aurez compris. Beaucoup de thèmes sont abordés. La liste est un peu longue. On y parle, en plus du suicide et l'importance de la nature, de l'homophobie, du racisme, de l'histoire de ce pays, de différence, d'acceptation de soi, des apparences (chirurgie esthétique mais pas seulement), de la religion, de traditions. J'en oublie sûrement d'autres





En bref, j'avoue qu'au début je pensais que l'auteur n'aimait pas la Corée du Sud. Mais ce n'est pas ça. Il a souhaité montrer aussi bien le positif que le négatif de ce pays. C'est une bonne chose. On a trop l'habitude des reportages ou documentaires qui font rêver. On sait tous qu'on est loin d'être parfait et il l'a très bien fait sauf la première nouvelle que je n'arrive toujours pas à capter.
Lien : https://lessortilegesdesmots..
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Monsieur Tout-Blanc

À travers une série de nouvelles, L'auteur nous fait découvrir la Corée du Sud contemporaine, dans toutes ses contradictions et ses extrémités. On partage la tendresse de l'auteur pour ce pays et ses paradoxes.
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Aï (l'amour)

Pour ma part, je pense qu’il s’agît du premier livre où le japon est abordé sous un angle réaliste, sans la naïveté (plus ou moins fausse) de l’étranger découvrant une contrée EX-TRA-OR-DI-NAI-RE et FOR-MI-DA-BLE.

D’accord l’auteur ou le narrateur (le livre semble être un témoignage) est plutôt pessimiste voir dépressif. Cela peut surprendre voir rebuter. Mais du coup, le narrateur n’est pas béat devant m’importe comportement pas « de chez nous ».

J’ajoute une écriture plutôt belle, quelques références et quelques moments poétiques m’ont fait oublier quelques maladresses.

L’ensemble est vraiment bien.

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