François Sarano

S'il te plait, dessine-moi un cachalot est un très bel ouvrage, bien illustré. C'est la démarche originale, le sujet atypique et l'écriture manuscrite qui ont piqué ma curiosité quand j'ai choisi de me lancer dans la lecture de ce livre.

J'ai malheureusement assez vite déchanté : Pome Bernos rend hommage aux années de recherches et d'études de François Sarano et de son équipe. La démarche est tellement poussée qu'en tant que lecteur, on se sent rapidement exclu des apostrophes régulièrement lancées à l'océanographe. On devient spectateur de cette immense aventure aquatique, ce qui est particulièrement frustrant lorsque l'on s'aperçoit au fil des pages que l'étude des cachalots contient autant de richesses que de méconnaissances.

Un livre à remettre dans les mains des initiés.

En me promenant dans ma librairie préférée, je suis tombée sur ce livre complètement par hasard. Je ne sais rien des cachalots, je lis rarement des essais, je n'avais jamais entendu parler de l'auteur. Je n'ai même pas lu Moby Dick. Mais ces derniers temps, j'apprécie les émissions et podcasts qui traitent des sciences naturelles (Sur les épaules de Darwin entre autre) et je me suis dit : "Pourquoi ne pas essayer un livre sur cette thématique ?".

Et bien, je n'ai pas été déçue, au contraire !

Plongée au coeur de la vie sous-marine sauvage en compagnie de ces mastodontes : on apprend bien sûr énormément de choses sur les cachalots mais aussi sur les espèces qui les cotoient (orques, baleines, dauphins) et davantage encore sur l'homme et sa relation au monde et aux autres espèces.

Je ne souhaite pas en dévoiler davantage car la lecture de ce livre est une découverte surprenante. Mais sachez que durant cette lecture, vous aurez également accès à des images, des vidéos, des sons qui vous permettront de cotoyer ces animaux étonnants.

Je pense dévorer rappidement le nouveau livre de François Sarano : Au nom des requins ainsi que des livres de la magnifique collection Monde Sauvages d'Actes Sud.

Le livre raconte les rencontres avec ces géants des mers et l’auteur nous parle de l’évolution de ses grands mammifères car le cachalot est un mammifère qui doit respirer à l’air libre et n’est pas un poisson ce qui fait qu’il est possible de le voir en surface. Cela doit faire bizarre de se retrouver face à un animal de 20 tonnes et 20 mètres de long ! et qui peut vivre très vieux … on parle de cent ans ! Se dire que l’ancêtre du cachalot était un quadrupède terrestre de la taille d’un chien !!! et qui est retourné à l’eau après un réchauffement climatique il y a 55 millions d’années… et que c’est à cette époque que sont nés les cétacés…

Il nous raconte aussi de magnifiques rencontres ; les animaux qui vont au contact des humains, sans peur, pour communiquer, jouer, découvrir, aider ou se faire aider ; les contacts privilégiés, les naissances, la manière dont les familles se comportent, l’éducation collective des jeunes, le rôle des femelles âgées, le rôle du clan, l’apprentissage des techniques de chasse, l’importance du contact et des caresses, leur sociabilité, leur façon de communiquer et une de leur leur activité presque principale : le jeu …

En matière de communication, il est incroyable de penser que les clans parlent des « dialectes différents » et que chaque individu est reconnaissable à sa manière de s’exprimer, à sa « signature acoustique » et que le bébé imite le « dialecte » de sa mère dès sa naissance… Il semble d’ailleurs que les chants des baleines diffèrent selon leur appartenance géographique.



Ces grands des mers ont peu d’ennemis mais les orques en font partie et sont des adversaires redoutables. A part bien sûr les humains … La chasse au cachalot commence au XVIIIème siècle. Avant les hommes ne se risquaient pas à l’approcher. Mais dès le XIXème le massacre commence… et il faudra attendre 1982 pour interdire sa chasse au niveau mondial.

Toutefois, si les cachalots ne sont plus chassés, ils restent à la merci des hommes : ils sont intoxiqués par des métaux lourds, ils meurent occlusions intestinales dues aux plastiques, sont percutés par des navires, porte-conteneurs, pétroliers…

Sarano emploie des néologismes parlants que j’adore tels que :

- coloca-Terre – (La planète est-elle devenue trop petite pour que nous la partagions avec nos coloca-Terre sauvages ?) Il y en a d’autres : je vous laisse le plaisir de les découvrir..



Tous ceux qui aiment la mer, la plongée, mais ceux qui sont intéressés par la vie des animaux, la disparition des espèces, les rapports entre humains et animaux devraient être passionnés par ce livre.

Personnellement j’ai beaucoup apprécié et je conseille vivement la lecture des ouvrages de la Collection d’Actes Sud « Nature Mondes sauvages ».

J'appréhendais de lire un livre d'interview "documentaire" mais la lecture est finalement très fluide et les pages défilent facilement.

Livre qui donne envie de reconnecter avec la nature et toutes les merveilles qu'elle nous offre et qui renforce notre conscience écologique.

L'homme y est remis à sa juste place et les propos ne sont pas moralisateurs.

J'ai également apprécié l'optimiste de ce scientifique qui nous montre qu'on peut encore modifier les choses par nos comportements et nos engagements.

Un livre à recommander +++

Waouaah ! Quelle claque ! Après avoir découvert et lu les excellents ouvrages de François Sarano "Au nom des requins" et "Le retour de Moby Dick", voilà que je termine avec enchantement (et frissons) cette pépite. Pour commencer, le format du livre est inhabituelle : il ressemble à un carnet de terrain, un choix judicieux pour une exploration éthologique du clan des cachalots. Ensuite, le récit est savoureux du début jusqu'à la "fin". L'ouvrage n'est pas dénué d'humour, bien au contraire, c'est ce qui offre beaucoup de charme à ce suivi scientifique. D'ailleurs c'est vraiment fort d'avoir réussi à rendre un sujet scientifique aussi passionnant ! de plus, il rappel que nous ne savons pas grand chose, et qu'il est important dans les études scientifiques de rester humble face à la fameuse singularité de chaque être vivant. Merci Pome Bernos pour les dessins et illustrations originales, merci François Sarano (et toute l'équipe de Longitude 181) pour ce partage, pour cette richesse digne d'un message de paix avec le sauvage.
Lien : https://assobuteo.jimdofree...

Fascinant roman graphique sur un clan de cachalot vivant près de l'île Maurice. On y apprend tout ou presque sur ce mammifère passionnant et passionné. Les illustrations et les textes de Pome Bernos illustrant les propos de François Sarano sont époustouflants. C'est éducatif, drôle, minimaliste, beau. Pome et François nous font rêver. Je n'avais pas envie de finir cet ovni littéraire tant ce qu'on y découvre est grandiose. On referme le livre en ayant envie de danser sous l'eau avec les cachalots comme l'a fait François Sarano. A lire absolument et à offrir sans compter !

Alors là vraiment j'étais totalement happé par la vie des cachalots, leurs modes de vie, leurs capacités, etc… à l'instar de "20.000 ans…" une étonnante de facilité à rentrer dans ce livre, et du coup un vrai plaisir de lecture, une grosse empathie pour ces mamifères, et beaucoup d'infosà retenir, (ou pas…)

Une plongée documentée, passionnante et accessible à la limite de la bienveillance dans l’univers des cachalots notamment. Piqure de rappel si nécessaire du massacre que l’homme infligé à notre planète à l’équilibre si fragile. N’est pas le plus intelligent celui que l’on croit

Quelle richesse dans ce petit livre ! Celle de la découverte du monde fort peu connu des Titans océaniques que sont les cachalots, la fascinante étrangeté de leur vie, la complexité de leur langage , de leurs relations avec leurs congénères et les hommes . Et ne nous y trompons pas,nous sommes loin ici de la légende noire (Moby Dick) ou rose (Le monde de Némo) tout est fondé sur l’expérience directe , les analyses et les documents scientifiques . Mais la science ici rime certes avec conscience mais aussi avec empathie évitant ainsi à la fois la ruine de l’âme et la sécheresse du cœur . On espère que nous y lisons l’espoir d’un avenir réconcilié entre l’homme et la nature sauvage,on craint d’y entendre le requiem d’un monde magnifique que nous aurons tué.

François Sarano et son équipe étudient une famille de cachalots au large de l'île Maurice. Jusqu'à récemment, les cachalots ont été persécutés et étaient devenus extrêmement craintifs en présence d'humains. Désormais, les nouvelles générations se laissent approcher et les scientifiques peuvent les étudier sous l'eau. L'auteur raconte ses observations et aussi les nouvelles découvertes concernant le comportement des autres populations de cachalots et d'autres mammifères marins. Le texte est enrichi d'illustrations (et même de QR-code vers des vidéos sur internet). Une lecture instructive sur un monde marin trop méconnu.

Après les cachalots, l’océanographe François Sarano nous propose de rencontrer les requins. Ces êtres souffrent malheureusement d’une mauvaise image (merci aux dents de la mer…) et d’une surconsommation liée à la pêche. Ce livre est là pour casser cette image et nous montrer quel merveilleux animal c’est. Malheureusement, les problématiques actuelles (changement climatique, pêche, pollution,…) rendent son existence très compliquée. Encore une fois c’est un essai intéressant et à la portée de tous néophytes ou scientifiques.

Dans ce nouvel ouvrage: “Au nom des requins” paru aux éditons Actes Sud, l'océanographe François Sarano que l'on ne présente plus, nous plonge une nouvelle fois en plein coeur du monde passionnant des requins, qu'il affectionne tant.



Bien plus qu'un simple livre de sciences naturelles, l'auteur livre ici au travers des épisodes de son propre parcours de biologiste marin avec une certaine Lady Mystery qu'il retrace en partie dans ses pages, un véritable plaidoyer pour la réhabilitation à sa juste place de l'image du requin. Pour cela, il commence habilement par déconstruire la vision fantasmée que nous livre régulièrement Hollywood, de la façon la plus efficace qui soit… en nous expliquant comment cette image de “grand méchant prédateur des mers” s'est construite au fils des ans, depuis le XXe siècle et sa fièvre des bains mers, jusqu'à nos jours.



En suite, l'auteur nous immerge bien entendu dans le monde fascinant des requins, parlant aussi bien d'anatomie, de biologie, de mode de vie, que d'environnement ou d'évolution. le tout en ayant à coeur de démêler le vrai du faux, et les idées reçues qui circulent au sujet de ses animaux marins. Car avec ses plus de 500 espèces différentes il n'y a rien qui ressemble moins à un requin qu'un autre requin !



Enfin, pour conclure, l'ouvrage François Sarano interroge longuement les rapports hommes/requins qui existent à l'heure actuelle, et comment cela impacte la survie des espèces. Car au-delà de plaidoyer, on se rend vite compte qu'il s'agit également d'un ouvrage sociologique, questionnant la place “culturelle” qui entre en jeu dans la naissance des comportements de défiance à l'égard des requins. Tout comme il nous démontre l'habillement, que finalement, le plus gros travaille à faire pour la protection des requins est aujourd'hui de l'ordre-là encore de la sociologie. Changer les idées préconçues sur les requins et leurs impactes sur la vie marine, est bien souvent le premier pas à faire (et souvent le plus difficile) lorsque l'on cherche à mettre en place des programmes de protections des requins.



Voici donc un livre passionnant pour tous les amoureux des requins, mais surtout un ouvrage à mettre dans toutes les mains de ceux qui sont terrifiés par ces grands prédateurs des mers, bien souvent inoffensifs.
Lien : https://youtu.be/Uu8YCa7J2Tc

Quel livre magnifique, il aborde et décrit comment le film a été tourné et pensé, les explications et détails ne font que sublimer les photos. On se se met très bien à la place des équipes et on ressent leur passion!

Ce livre sensibilise vraiment à la beauté et la fragilité de nos Océans, il mérite vraiment d'être lu!

« La nature, qui n’a aucun projet, crée sans cesse de la nouveauté, sans préjugés. » Page 203, Le retour de Moby Dick.



François Sarano a été plongeur sur la Calypso du commandant Cousteau ; il a fondé, il y a quinze ans, avec son épouse Véronique, l’association Longitude 181, dédiée à la protection des océans. Son association suit et observe un clan de cachalots de l’île Maurice depuis bon nombre d’années. Seules l’immersion et l’approche discrètes et respectueuses permettent en effet de découvrir leur mode de vie sous-marine. Alors les plongeurs de Longitude 181 vont à l’encontre de ces mastodontes de 50 tonnes et 20 m de long pour les mâles - 15 tonnes et 12 m pour les femelles, en se mettant à l’eau auprès d’eux, sans intrusion, en attente d’être acceptés.



Leurs découvertes sont absolument étonnantes : le clan est matriarcal (les jeunes mâles quittent le clan pour se reproduire ailleurs), soudé, les comportements sont sociaux, organisés. Quand une femelle descend dans les abysses (700 m de profondeur) pendant 1h pour se nourrir, une nounou est chargée de garder les petits. Les naissances donnent lieu à un concert de « clics », lancés sur de grandes distances, provoquant l’arrivée d’autres clans venus « saluer » l’événement.



La chasse étant interdite depuis 30 ans, les plongeurs de Longitude 181, eux, sont perçus comme pacifiques : les cachalots font volontiers des vrilles devant eux, les invitant à jouer. Leur confiance est telle qu’ils peuvent faire appel à eux pour les secourir : un jeune cachalot est venu vers eux avec insistance, gueule béante, pour leur montrer un hameçon fiché dans sa mandibule. Il a supporté sans bouger son extraction par ses sauveteurs, puis il a bondi de joie, enfin il a soulevé délicatement le plongeur sur son dos pour le porter à la surface, comme un vainqueur.



Plus l’être humain avance dans la découverte de ces grands mammifères, et des animaux en général, plus il doit se rendre à l’évidence qu’il partage beaucoup de capacités avec tous les êtres vivants, et que le « propre de l’homme » s’éloigne à grands pas. N’en soyons pas nostalgiques, nous avons tout à gagner à quitter notre arrogance. Ce petit livre nous y aidera.



« Plus l’espèce humaine se multiplie, se perfectionne, plus les animaux sentent le poids d’un empire aussi terrible qu’absolu. » Buffon (XVIIIe siècle !), cité page 198.


Lien : https://blogs.mediapart.fr/a..

Un livre fabuleux et riche abordant les requins sous plusieurs angles (de la simple biologie à leur comportement en passant par leur impact sur les écosystèmes).

Je trouve fort dommage que les divers QR code présents dans le livre (apparemment menant à des vidéos) ne soient pas accompagnés d'URL ! Tout le monde n'a pas smartphone greffé à son bras.

Abondamment illustrée par ses expériences de plongée, l'approche de François Sarano est très complète : littéraire, sociologique, historique, biologique, éthologique… et remet en cause bien des idées reçues. Une magnifique ouverture sur un monde aussi sensitivement élaboré que méconnu, aussi farouche que diabolisé, aussi précieux qu'affreusement massacré.

Bouleversant et passionnant.

Un livre qui nous fait découvrir la véritable identité des cachalots, ces êtres totalement méconnus et pourtant chassés et pourchassés pendent des siècles, qui nous fait découvrir leur intimité, où l'on apprend moult choses insoupçonnés de ces magnifiques animaux. Un must.