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Critiques de Françoise Guérin (276)
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À la vue, à la mort

Le commandant Eric Lanester enquête sur des crimes commis par un assassin en série. Les victimes ont eu les yeux arrachés puis elles ont été égorgées et un oeil a été peint au plafond au dessus du cadavre. Pour cette raison l'équipe de Lanester a surnommé le meurtrier Caïn ("L'oeil était dans la tombe et regardait Caïn", Victor Hugo).



Soudain, sur la troisième scène de crime, Lanester se retrouve frappé de cécité. Les examens médicaux prouvent qu'il n'y a aucune explication physique à cet état : apparemment tout va bien. Et tandis qu'il entreprend une psychanalyse pour comprendre ce qui lui arrive, Eric Lanester continue son enquête tout en tentant de s'habituer à sa vie d'aveugle.



Quel bon moment j'ai passé avec ce roman que j'ai eu bien du mal à lâcher une fois commencé ! (Un peu avant la fin, quand même, pour faire durer le plaisir). Sous la pression de Caïn et avec l'aide de sa psychanalyste, Lanester exhume les fantômes de son enfance qu'il avait soigneusement enterrés. C'est intelligent et plein d'humour.
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À la vue, à la mort

La plume est légère, le style se veut simple et sans fioriture. Pour le coup, c'est réussi, ça se lit avec plaisir.



Non, c'est plutôt le scénario que j'ai trouvé plutôt quelconque. La raison principale est la sous-utilisation des personnages secondaires qui font office de fausses pistes. Dans un polar, c'est classique, l'auteur t'emmène d'un côté ou de l'autre pour mieux te perdre dans tes hypothèses avant de te sortir un dénouement inattendu. Autant le dénouement est effectivement inattendu, autant les fausses pistes sont sous-exploitées. Il y a deux personnages secondaires (dont je tairai l'identité pour ne pas divulguer l'histoire) qui peuvent appraître au fil du scénario comme des suspects potentiels. Surtout un. Sauf que, quand vient le moment de le disculper, il ne se passe plus rien derrière avec eux. L'un des deux personnages est abandonné comme une vieille guenille au bord de la route tandis que l'autre sert de vecteur à une rencontre du héros et à une ultime fin (hors contexte de l'enquête) un peu "bons sentiments Joséphine Ange Gardien".



Du coup, si le pitch de base de l'histoire (la cécité passagère du héros) permet de créer un nouvel univers particulier où les autres sens sont décuplés, l'histoire en elle-même n'est pas fondamentalement bouleversante. A la vue, à la mort est un polar sympathique et sans prétention quii ne me laissera toutefois pas un grand souvenir.
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À la vue, à la mort

Premier volet des aventures du commandant Lanester, j'ai beaucoup aimé cette enquête qui place le héros dans une position délicate et inconnue.



Qui plus est, l'auteure lui complique la vie en le menant sur les traces de son passé et du suicide de son père.



Sans oublier son chaperon qui se fait tuer, son équipe qui se délite, son frère psychotique qui se fait la malle, l'assistante du médecin légiste nymphomane, et vous aurez une histoire passionnante.



Aussi bon que "Cherche jeunes filles à croquer", son second roman que j'ai lu en premier, j'attend avec impatience le film des aventures de ce commandant au passé torturé et ne pouvant se passer de sa psychanaliste.



L'image que je retiendrai :



Celle du père de Lanester se suicidant dans la chambre de son fils renié, dans une marre de sang. Tu m'étonnes qu'il ne puisse plus parler après, le petit frère....


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À la vue, à la mort

Dans la famille des flics français, après Adamsberg de Fred Vargas et Servaz de Bernard Minier, je demande Lanester de Françoise Guérin !



Je me suis régalée à la lecture de ce polar. Tout y est : une bonne enquête, de très très bons personnages, un flic en plein doute, cabossé par la vie, et un très bon dénouement.



J'ai hâte de lire la suite : "Cherche jeune fille à croquer". J'avais lu beaucoup de très bonnes critiques à son sujet.



Le livre a été adapté à la télévision et vient d'être diffusé (oui, je sais, c'est écrit sur la couverture comme le Port Salut !). J'en étais qu'au début de ma lecture mercredi dernier. Je me suis refusée à le regarder, bien que j'ai été tentée. Et on est assez souvent déçus par les adaptations... L'avez-vous regardé ?



En avril prochain va sortir un nouveau polar de Françoise Guérin, "Les enfants de la dernière pluie". Je ne sais pas s'il s'agit encore d'une enquête de Lanester. En tout cas, cette auteur a beaucoup de talent.
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À la vue, à la mort

Lanester et son équipe du quai des orfèvres est à la recherche d'un tueur en série laissant sans crainte ses empreintes sur les lieux de ses crimes, et dessinant un oeil noir au dessus des cadavres. En référence à Victor Hugo, il est baptisé Caïn par la police.



Une enquête classique? Par certains côté, oui, car la routine policière a son efficacité et ses obligations. Mais quand on sait que Lanester a perdu la vue d'un seul coup sur le lieu du troisième crime, et qu'il va continuer à travailler vaille que vaille, l'intérêt redouble. Tout un travail se fait dans le cabinet de Jacinthe, la psy qu'il a choisi de voir (déjà là un mot peu approprié, mais...): tout à la fois le passé de Lanester se dévoile et son enquête avance.



Comme le précédent, ce roman a été dévoré
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À la vue, à la mort

J'avais adoré le deuxième livre de Françoise GUERIN, cherche jeune fille à croquer j'ai donc voulu voir de quoi était fait son premier roman policier. Sans avoir eu le même enthousiasme, j'ai apprécié ce polar dans lequel on fait connaissance avec le commandant Lanester, profileur instinctif et talentueux qui est autant aimé que detesté par ses pairs.



Ce commandant enquête sur des meurtres violents dont les victimes sont toutes énuclées et laissées sous le regard d'un motif peint au dessus d'elles : un oeil noir.



La vision de la première victime provoque un choc chez Lanester qui lui fait perdre subitement la vue. Suivi par une psy, aidé de son second, Bazin et d'un chauffeur de taxi il poursuit l'enquête.



Dans cherche jeune fille à croquer, l'auteure explorait la complexité de l'anorexie, ici, elle fait toucher de près le handicap et plus particulièrement on l'aura compris la cécité. Elle explore aussi les conséquences psychologiques que peuvent avoir des évènements traumatisants au cours de l'enfance sur nos vies d'adultes.



Un très bon polar psychologique parsemé de réflexions intéressantes sur le handicap, la place que l'on accorde à nos proches dans nos vies, la culpabilité et autres thèmes intimistes.
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À la vue, à la mort

Pour un premier roman, Françoise Guérin place la barre très haut. Un enquête menée par un policier aveugle il fallait y penser. Non seulement elle y a pensé, mais elle s'est servi de cette idée originale mais somme toute assez simple pour nous offrir un superbe polar. Le personnage de Lanester est très intéressant car tout au long de son enquête, il en apprend autant sur lui que sur le meurtrier, qu'il a surnommé Caïn. De plus, le roman est très rythmé, ce qui entraîne vraiment le lecteur sans effort de sa part jusqu'aux dernières pages.
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À la vue, à la mort

Lanester dirige une équipe à la brigade criminelle de Paris. Au cours d’une enquête concernant un tueur en série surnommé Caïn par l’équipe et alors qu’il se rend sur une enième scène de crime, Lanester perd brusquement la vue.. Aucune cause organique, pas d’explication scientifique, il décide alors de consulter une psychanalyste qui va l’aider à comprendre ce qui lui arrive.

Le point de départ de l’intrigue est original et le lecteur découvre avec le héros tous les obstacles que doit affronter un non voyant brusquement privé de ses repères familiers. L’histoire est très bien équilibrée entre le déroulement de l’enquête, les questionnements psychologiques du personnage principal et les réactions diverses de son entourage. Un bon polar français très agréable à lire et qui est le premier d’une série.
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À la vue, à la mort

Je pense que si j’avais vu ce livre dans une librairie, je ne me serais même pas arrêtée dessus, je ne connaissais ni l’auteure, ni le titre et je dois dire que le jaune de la couverture est bien loin de ma couleur préférée. Je sais tout cela est bien superficiel, mais que voulez-vous, je suis toujours attirée par les belles choses. Si j’ai lu ce polar et si tout d’abord j’ai été intéressée par ce dernier, c’est après avoir lu la chronique de C’éra una volta qui ensuite a eu la gentillesse de faire voyager son livre jusqu’à Ingrid du blog Histoire du soir, puis jusqu’à moi.



L’élément qui m’a le plus intriguée dans cette histoire c’est la cécité mystérieuse qui a frappé l’enquêteur principal et accessoirement le narrateur de l’histoire : Le commandant Lanester. Il était sur la piste d’un tueur en série qui avait déjà commis deux meurtres horribles, quand soudain sur le lieu de second meurtre, après avoir observé la scène du meurtre, il s’est retrouvé brusquement dans le noir complet, complètement paniqué.



Il n’a pas le choix, son côté professionnel le pousse à continuer l’enquête, mais avec son handicap visuel, il va alors devoir s’appuyer sur ses coéquipiers, et surtout comprendre pourquoi il est devenu aveugle. Il va alors commencer une psychothérapie et un très gros travail sur lui-même. On découvre alors une autre facette de ce personnage, une dimension plus humaine qui était enfoui en lui et qu’il va lui falloir déterrer, pour guérir.



Les personnages secondaires sont également très intéressants, ils ont tous une personnalité différentes, et c’est tout d’abord à travers l’ouïe (et non pas le regard) du commandant Lanester que nous allons les découvrir.



Parallèlement à l’intrigue concernant la cécité « psychosomatique » du Commandant Lanester, l’enquête concernant le meurtrier en série continue, d’autant plus qu’une nouvelle victime est découverte.



J’ai trouvé l’écriture de Françoise Guérin très agréable et l’intrigue très bien menée, surtout en ce qui concerne le côté psychologique de l’affaire. L’auteure a réussi à me perdre et à me faire croire à des hypothèses qui n’étaient pas les bonnes, et je n’ai jamais trouvé le coupable avant que l’auteure nous mette elle-même sur la piste de ce dernier et qu’il ne soit annoncé vers la fin du roman.



C’est un livre qui une fois commencé, nous reste toujours en tête. De mon côté, je montais des scénarios, pourquoi ? Qui ? Comment ? Du coup, pendant les trois jours ou j’ai lu ce thriller, j’étais vraiment dans l’histoire, et j’avais vraiment envie de savoir, et d’avoir plus de temps pour lire. J’ai fini par emmener ce livre avec moi, pour m’y replonger dès que j’avais du temps, même s’il s’agissait de quelques minutes.



Ce polar est le premier tome d’une série mettant en scène les mêmes enquêteurs, et je sais que j’aurai plaisir à lire les autres tomes.



Je remercie ma copine C’éra Una Volta du Blog Quel Bookan d’avoir fait voyager ce livre jusqu’à moi.



Ce roman est disponible depuis 2007 aux Editions Le Masque.
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À la vue, à la mort

Depuis plusieurs décennies les histoires de serial killer et de profiler font le ravissement d’un public friand de délires morbides et la bonne fortune des auteurs du genre. Pour son premier roman dans l’antre de la série noire, Françoise Guérin s’est donc attelée à brosser un récit où il est question de meurtres ritualisés, de mise en scène de l’effroi et de l’organisation de la chasse au désaxé. La police étant sur le pied de guerre, on se doute bien que malgré les folles certitudes des uns et les fabuleux égarements des autres, il se trouvera bien des circonstances singulières et un petit malin pour établir les corrélations qui feront qu’au bout du compte le nuisible sera ferré. Bref, on l’aura compris, l’intérêt de l’exercice ne peut venir que d’un ailleurs, d’un espace où tout ne coule pas de source, d’une sorte de zone obscure où les indices ne sont pas aisément identifiables et les dépositions forcément entendables. Contrairement aux apparences, Françoise Guérin, qui a repéré un certain nombre de choses à propos de l’esprit humain, ne navigue pas à vue. Elle sait bien qu’il ne suffit pas de faire " l’âne et se taire " pour que les choses s’arrangent. Son héros circule à l’aveuglette, soit ! Mais à n’y voir qu’un effet de style en trompe-l’œil on risquerait d’oublier que ce qui intéresse avant tout l’auteure, c’est la face cachée du profiler, toutes ces choses invisibles à l’œil nu qui l’ont conduit à s’intéresser à la psychologie du déviant, ce qui " déjà-vu " dans l’ombre lui fait courir un péril autrement plus inquiétant que les visions de l’épouvante soutenues au cours de ses enquêtes. Et sur ces évocations-là le lecteur ne peut être qu’interpellé, à défaut d’être confondu, par l’intervention dans le récit de l'expérience psychanalytique et de ce qu’elle suppose comme mise à jour de ce qui se cache, de cette somme inassimilable à l’état brut d’images infiltrées de sadisme et de paroles diffuses. Disons-le, on tient à ses secrets comme à la prunelle de ses yeux et se défaire du voile qui les protège c’est d’une certaine manière commencer à entamer la carapace et risquer d’être confronté à un retour dévastateur du refoulé.

Que Caïn, se dresse en caïd du surmoi et qu’il suscite la peur serait somme toute dans l’ordre des choses s’il était seulement question d’être pris sous le regard réprobateur et d’avoir à faire avec la culpabilité et le châtiment mais à partir du moment où il n’apparaît que comme un œil énuclée, produit d’une puissance invisible, il devient un œil maléfique, un mauvais œil surgissant du royaume des morts. Dès lors, en venant seulement figurer l’effroi il prive le vivant de sa capacité à penser, à opérer un retour sur lui-même et à repérer par-delà le mal, quelque chose de ses fantasmes.

Céder à la tentation de réfléchir comme le propose avec circonspection Françoise Guérin, c’est opérer un fléchissement, une révision, un acte qui autorise à voir ce qui a été enfoui dans sa mémoire, à approcher le côté ténébreux de ses affaires et à interroger les monstres qui somnolent en soi, ça et là.

En accompagnant son inspecteur sur une voie dégagée des œillères comportementalistes, elle lui fait entendre la dimension de l’inconscient et éprouver autant la malignité du mal que la force du désir.

On ne fait pas de la bonne littérature avec de bons sentiments, disait André Gide. Dans son roman noir, Françoise Guérin nous donne à ressentir le monde des choses qui se voient et celui de la folie et du chaos. En nous invitant à prendre appui sur la parole, elle nous fait voir autre chose que ce qui saute aux yeux et nous rappelle simplement que le monde doit s’entendre bien au-delà de sa seule visibilité.
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À la vue, à la mort

A la vue, à la mort est un bon titre ! Déjà car le personnage principal, Lanester, perdra la vue à la suite d’une scène de crime particulièrement horrible mais aussi parce qu’il y a le tueur en série et ses victimes, il va les énucléer et dessiner un drôle de symbole au-dessus de leurs corps vidés de tout leur sang. A la vue par simplement car un personnage est aveugle mais aussi pour les victimes qui se retrouve donc sans yeux, à la vue aussi pour le fait de voir le faisceau d’indices et c’est là qu’entre en action Jacinthe, la psy qui aidera notre héro à mieux voir en lui-même pour commencer mais aussi à mettre de l’ordre dans l’enquête.

Lanester n’est pas seul et heureusement car si les aveugles peuvent faire bien des choses, il leur est difficile de voir et pour les preuves c’est indispensable, assisté de son second et d’un chauffeur de taxi désœuvré, l’enquête va rapidement commencer pour nos compagnons tandis que la mort continue de frapper.

A la mort donc car le tueur en série, en plus d’être un sacré sadique va donner du fil à retordre à l’enquête, j’ai aimé qu’ils soient loin des clichés que j’ai déjà pu lire, je l’ai trouvé crédible dans son rôle. Pour un premier roman c’est une grande réussite, une enquête plausible et bien ficelée, une intrigue qui démarre rapidement mais sans se précipiter, les personnages sont développés et j’aimerais même en lire plus, je regrette de l’avoir abandonné dans ma pile à lire, me fiant trop à la couverture dépassée

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À la vue, à la mort

Découvert "par hasard" il y a quelques semaines lors du festival Sang d'encre de Vienne (l'auteur, très dynamique, m'a convaincue de le lire), je ne regrette pas du tout cet achat.

A la vue, à la mort est un très bon polar, avec tout ce qu'il faut là où il faut : des personnages fouillés et attachants, une intrigue tortueuse, des fausses pistes, de l'action... J'ai beaucoup aimé cette idée de "superflic" qui voit sa vie et ses certitudes remises en question par une cécité soudaine qui l'oblige à appréhender le monde différemment ; sa rencontre avec une psychanalyste le mènera notamment à se questionner sur ses choix de vie et à mieux comprendre son entourage... en même temps qu'il trouvera le tueur.

Le style est direct, les phrases sont courtes, les chapitres également ; ajoutez à cela une intrigue de qualité, vous comprendrez combien il est difficile de lâcher ce livre en cours de lecture !!

En conclusion, un très bon roman qui m'a donné envie de lire Cherche jeunes filles à croquer, le second volume des aventure d'Eric Lanester...
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À la vue, à la mort

4 heures du matin, je suis réveillée et plus du tout envie de dormir, impossible de fermer l’œil. Entre ce livre et moi, ce sera à la vie vue, à la mort jusqu’à la fin de ma lecture.



Lanester, profileur (ça existe en France ?) tombe brutalement et soudainement aveugle sur une scène de crime où un œil dessiné au plafond le regarde. L’œil de Caïn ? Le tueur en série aurait-il encore frappé ? Pourquoi cette cécité soudaine et brutale ? Voilà tout ce que Lanester doit découvrir aidé de son équipe.



Pourquoi cette cécité brutale alors qu’il n’y aucune raison physique ? Pour mieux comprendre, Lanester suit une psychanalyse auprès de Jacinthe Bergeret au parfum sucré et à la voix si douce. Ces séances lui permettront de mettre de l’ordre, d’essayer de voir plus clair (oui, je sais, c’est facile) dans le cheminement de sa pensée et de l’enquête. J’ai suivi page après page Lanester et son équipe, me suis heurtée aux mêmes meubles, aux mêmes questions. Françoise Guérin a su tisser une ambiance particulière à ce roman, les séances d’introspection auprès de Jacinthe n’y sont pas étrangères. L'essentiel est invisible pour les yeux

Lanester, dans cette enquête, Marche à l'aveuglette. Le policier-héros est bousculé, même si il gagne à la fin. La vérité lui a sauté aux yeux, aux nôtres aussi d’ailleurs.



Je l’ai lu avec beaucoup d’agrément d’autant mieux que je n’ai jamais eu peur (et oui, je n’aime pas les thrillers, ni vampires alors que je peux lire un livre violent tel Anima de Mawouad. Peut-être devrais-je consulter Jacinthe !!). J’espère que Lanester deviendra un héros récurent. J’aimerais beaucoup le voir évoluer, tout comme l’écriture de Françoise Guérin, à l’instar d’une Fred Vargas.



Je ne suis pas du tout experte en polar, mais j’ai apprécié celui-ci et je comprends qu’il ait obtenu le prix du premier roman du Festival de Cognac. Par ailleurs, un téléfilm en a été tiré avec Richard Berry dans le rôle de Lanester, un acteur que j’apprécie. Pour en savoir plus, allez sur le site de l’auteure : http://motcomptedouble.blog.lemonde.fr/2013/01/27/quand-le-verbe-se-fait-chair-lanester-du-polar-a-lecran/



Ce livre est un livre-voyageur que Françoise Guéri m’a gentiment adressé. Si vous voulez recevoir ce livre, adressez-moi un mail que je transmettrai à l’auteure.



Françoise Guérin, au plaisir de vous lire bientôt dans de nouvelles enquêtes de Lanester.


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À la vue, à la mort

Françoise Guérin vit à Lyon où elle exerce son métier de psychologue. Après avoir écrit pour la radio, elle a publié plusieurs ouvrages. À la vue, à la mort est le premier volet des enquêtes d'Éric Lanester. Il a été adapté pour France 2 avec Richard Berry dans le rôle principal.



Pour son premier roman, Françoise Guérin n'a pas choisi la facilité. Confier son enquête à un profileur désabusé et, qui plus est, frappé de cécité psychogène pouvait laisser augurer le pire ! Force est de constater que l'auteure a su tirer profit de ses activités antérieures d'écriture pour la radio (Françoise Guérin a collaboré notamment à l'émission Les Petits Polars pour Radio France). À croire que cette expérience lui a permis de se forger un atout inestimable, celui d'un véritable savoir-faire en matière d'intrigue.



À la vue, à la mort est un polar original, dont l'intrigue, opaque et tortueuse à souhait, est maîtrisée à la perfection. L'enquête, déjà difficile, se corse au moment où Eric Lanester se trouve brutalement atteint de cécité psychosomatique sur la scène d'un crime qui le contraint à fouiller les tréfonds de son histoire personnelle...



Et qu'il est attachant ce flic surdoué qui trimballe ses bleus à l'âme et mène son enquête à l'aveugle ! On aurait presque envie de le materner, de le prendre sous son aile pour le consoler... Mais ce n'est pas le style de Françoise Guérin de se perdre en élucubrations inutiles et de sombrer dans la psychologie de bazar ! Si son enquête est si passionnante, c'est parce qu'elle a avant tout le sens du rythme ! Son intrigue est bien menée, le suspense est savamment dosé et le dénouement suffisamment inattendu pour finir d'éblouir le lecteur. Bref, À la vue, à la mort est un polar tout à fait réussi.



Efficace et convaincante, Françoise Guérin signe un polar original qui séduira les lecteurs les plus exigeants. Le jury du Festival de Cognac ne s'y est d'ailleurs pas trompé en lui attribuant la prix du premier roman ! Personnage récurrent, on se réjouit déjà de retrouver Eric Lanester dans deux autres enquêtes, Cherche jeunes filles à croquer (2012) et Les enfants de la dernière pluie (2014), tous deux publiés aux Éditions du Masque.
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À la vue, à la mort

En général, je déteste lire dans le désordre les séries ou les romans qui reprennent les mêmes personnages, car j’ai toujours l’impression d’avoir loupé quelque chose, et de ne pas comprendre les tenants et aboutissants des caractères ou des comportements. Bizarrement, cela n’a pas du tout été le cas avec la lecture de A la vue, à la mort, le premier roman de Françoise Guérin, que j’ai lu quelques mois après avoir beaucoup aimé Cherche jeunes filles aiment danser. Au contraire, la façon dont ce premier opus a éclairé ma lecture précédente a été tout à fait agréable, et surtout, j’étais ravie de retrouver le commandant Lanester et ses acolytes.



Le lecteur plonge directement dans l’action, et une action assez sordide : trois crimes, trois victimes énucléées, vidées de leur sang et dont les cadavres sont véritablement mis en scène. Bien sûr, on appelle sur les lieux un profileur en la personne de Lanester, qui a la réputation d'être excellent, car il arrive à se mettre dans la tête des tueurs qu’il traque, mais qui pourtant a du mal à établir le profil de ce tueur en série, qu’on nomme Caïn. Personne ne comprend ce que signifie l’œil noir peint au-dessus de chaque corps, et Lanester encore moins, puisqu’il en perd la vue, littéralement.



Il doit donc tenter de continuer à vivre tant bien que mal avec cette cécité soudaine, mais veut tout de même à tout prix continuer son enquête, ce qui s’avère plus compliqué que prévu, malgré l’aide du fidèle Bazin et d’un chauffeur de taxi qui s’en occupe comme d’un père. Mais il comprend vite que cette enquête le touche de près, très près, et qu’il ne trouvera les bonnes réponses qu’en tâtonnant dans le noir, dans ses propres ombres, son passé.



Voici un roman à vous procurer en vitesse si vous ne l’avez pas déjà lu ! Des personnages intéressants et attachants, une intrigue originale et si bien ficelée qu’on ne devine rien avant la fin, des ramifications psychologiques passionnantes, bref, Françoise Guérin est une auteur à ne pas lâcher et on ne peut qu’admirer la profondeur et la maîtrise de ce premier roman.
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À la vue, à la mort

Ah ! Polar + Lacan
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À la vue, à la mort

« L’oeil était dans la tombe et regardait Caïn… » Le commandant Lanester et son équipe ne peuvent que donner le surnom de Caïn au tueur qui sévit dans la banlieue parisienne, et orne les plafonds au-dessus de ses victimes d’un œil immense et inquiétant. Eric Lanester pourrait y « voir » là le début d’une piste et exercer ses talents de profiler, s’il n’avait été frappé de cécité sur les lieux même d’un des meurtres. Cécité fonctionnelle, sans cause physique donc, mais ni la première séance avec la psychanalyste Jacinthe Bergeret, ni les conclusions de l’ophtalmologiste de l’hôpital ne parviennent à rassurer Lanester.

Il décide de poursuivre l’enquête, d’autant que le meurtrier ne semble pas devoir mettre un terme à ses crimes. Avec le concours d’un chauffeur de taxi aussi bourru qu’imprévisible, le commandant va approcher psychologiquement le tueur, le sentir littéralement, à défaut de le voir, et tirer un fil de l’écheveau jusqu’à la solution.

Je ne vais pas vous en raconter plus, tout de même ! Il faut bien vous laisser le plaisir de découvrir des personnages, les mêmes que dans Cherche jeunes filles à croquer, un même humour, une même finesse psychologique, tous les ingrédients pour un bon roman noir ! Je regrette seulement de ne pas avoir noté les petites phrases qui me plaisaient au cours de ma lecture, mais celle-ci était trop prenante pour m’arrêter, j’ai donc choisi de continuer, à mon plus grand plaisir !

Françoise, si vous avez envie de faire revenir Lanester une troisième fois, je pense que nous serons nombreux à ne pas y voir d’inconvénient.


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À la vue, à la mort

Éric Lanester est commandant au 36 quai des orfèvres et analyste en criminologie. Mais pour l'instant il est surtout un patient de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière qui passionne un ponte d'ophtalmologie, étant atteint de ce que le professeur appelle une cécité psychogène, ou fonctionnelle, sans cause somatique, ce qui veut dire en clair que personne ne sait pourquoi le policier s'est retrouvé dans le noir au sens propre du terme sur la troisième scène de crime d'un tueur en série surnommé Caïn en raison d'une façon symbolique de signer ses crimes.



La solution de son problème étant certainement d'ordre purement psychique, il consulte une psychanalyste qui va le faire remonter dans ses souvenirs d'enfance à une époque douloureuse, où son frère Xavier et lui ont été confrontés à un événement tragique.

Dans le même temps il fait appel à un chauffeur de taxi polonais, ancien syndicaliste dont le chat s'appelle naturellement Walesa. Ce brave Jacek prenant son rôle très à coeur se montre rapidement très envahissant, servant aussi bien de nounou que de garde du corps, avec une véritable obsession pour la canne blanche que devrait selon lui utiliser son protégé.



Dans la première moitié du roman, l'intrigue policière reste en retrait, le ton étant résolument humoristique, les situations cocasses s'enchaînant sur un rythme élevé avec des dialogues savoureux, la palme revenant à ceux entre Lanester et Guillaumet, cador de la BRI, les deux policiers ayant développé au fil des années une incompatibilité d'humeur à toute épreuve.



Officiellement dessaisi de l'enquête pour raison de santé sans l'être réellement dans les faits par un commissaire soucieux de préserver ses arrières dans une affaire relativement médiatisée, le commandant se trouve confronté à un tueur particulièrement redoutable qui arrive à fortement gripper la mécanique pourtant bien rodée de son équipe, et même à créer des tensions entres ses collaborateurs. L'atmosphère s'assombrit sérieusement dans la deuxième partie du récit, la traque du psychopathe prenant le pas sur la situation inhabituelle dans laquelle se trouve Lanester, qui se débat en plus avec des problèmes existentiels apparaissant au cours de ses séances d'analyse.



Le cheminement de l'histoire est quelque peu déroutant. Éric Lanester qui, en bon profileur, a pour fonction d'établir le profil psychologique du psychopathe, se retrouve le plus souvent à faire le sien, aidé par Jacinthe, sa psychanalyste. Mais peut-être doit-il en passer par là pour aboutir à l'arrestation de Caïn.



L'originalité de ce roman réside dans la facilité pour l'auteure de mélanger les style, utilisant avec aisance un ton léger dans un premier temps, avant de nous embarquer dans un polar plus psychologique et nettement plus sombre, jusqu'au tréfonds de la folie humaine.

Une belle découverte adaptée sans surprise pour la télévision.
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À la vue, à la mort

Alors qu'il se trouvait sur le lieu d'un crime odieux, le commandant Lanester est devenu aveugle. Littéralement. Sans explication aucune. Même les médecins n'en voient pas. Conseillé par le chef du service d'ophtalmologie de la Salpêtrière, il se rend au cabinet du psychologue, Jacinthe Bergeret, qui, il l'espère, l'aidera à comprendre ce qui lui arrive. Il ne sait pas encore que cette thérapie le plongera dans son passé...

En attendant, même aveugle, le commandant, profiler de son état, ne compte pas laisser tomber ses collègues. L'enquête n'avance pas malgré les trois meurtres déjà perpétrés par celui qu'ils surnomment Caïn. En effet, ce dernier, comme signature, trace un oeil à la bombe juste au-dessus du corps. Il va même juqu'à énucléer ses victimes avant de les achever. Flanqué de son procédurier, Bazin, d'un chauffeur de taxi un brin collant et de toute son équipe, Lanester va tenter de résoudre cette enquête au plus vite...



Françoise Guérin entremêle habilement, dans ce roman noir, psychologie et policier. En effet, l'auteur s'attarde autant sur l'enquête que doit mener l'équipe du 36 que sur le travail qu'effectue Lanester auprès de sa psychologue. Ainsi, le rythme ne s'essouffle jamais, l'auteur explorant ces deux thèmes avec rigueur et vivacité. Ce roman, original et bien ficelé, nous plonge dans une ambiance particulière, inquiétante.

L'auteur dresse une galerie de personnages très attachants, que ce soit Lanester, commandant un brin écorché et déboussolé; son frère interné; Bazin, son fidèle procédurier; ce chauffeur de taxi maman-poule ou encore le capitaine Carla Fiorenti, seule touche féminine parmi ces hommes.

Un roman policier équilibré et passionnant de bout en bout.



À noter que ce premier roman, d'une série de trois à ce jour, mettant en scène, le commandant Lanester, a été adapté pour la télévision avec Richard Berry.



Merci Cécile...
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À la vue, à la mort

Le commandant Lanester a bien des soucis. Il est à la poursuite d’un tueur en série surnommé CAIN (car il peint un œil noir au dessus des corps qu’il mutile ) et très éprouvé il perd la vue pendant son enquête.

J’ai bien aimé ce premier roman de Françoise GUERIN et ce que j’ai particulièrement apprécié c’est qu’une grande partie de l’enquête ainsi que le passé du policier sont révélés lors de ses rendez vous chez une psy.

L’analyse des mots, des non-dits, de ses peurs, l’aideront-ils à retrouver la sérénité nécessaire pour confondre le tueur ?

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