Koko+Peco = Tandem à éviter sur Babelio, sinon vous finiriez illico comme moi plongée jusqu'au cou, hilare, coupée du monde, dans un bouquin que vu son titre et surtout sa couverture vous n'auriez ni approché, ni offert à votre pire ennemi.
Ce bouquin de nouvelles "noirs" que Koko a décidé d'emmener sur son île déserte, glace d'emblée avec "L'Iceberg" qu'il faut à tout prix éviter pour ne pas couler à pic avec Georges. Une fois le premier danger écarté nous voilà en présence d'une finesse à base d'os dont les yeux perçants lui compliquent drôlement la vie, et comment ! La leçon, évitez de ( conseil réservé qu'aux mecs) dégrafer des soutien-gorges dans votre sommeil, et si vous n'arriviez pas à l'éviter, alors il vous reste quand même la petite satisfaction du " qui n'a jamais vu un squelette dans une attitude provocante n'a rien vu." le troisième danger semble banal, mais en faites non....évitez de refiler vos bonnes idées à qui que ce soit, car la tentation de "une fois pour voir" pourrait mal finir pour vous.....Quand à la nouvelle qui donne son titre au recueil, attention à l'effet boomerang.....
Chez Kassak tous les protagonistes sont des éventuels meurtriers , certains malgré eux, les autres bien que prenant toutes leurs précautions pour organiser des crimes parfaits, finissent toujours par se casser la gueule, enfin presque toujours. Bref avec une imagination sans borne couplée d'un humour caustique, à son apogée dans les chutes, “Qui a peur d'Ed Garpo” est un régal !
Merci Peco
Merci Koalas
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Je ne comprends décidément pas le manque de notoriété de Fred Kassak, il était pourtant très doué pour écrire de très bons romans noirs, une impression confirmée après cette troisième rencontre avec l'auteur.
Je continue à aimer son art de la mise en scène, sa façon d'installer une ambiance est un pur modèle d'efficacité, à tel point qu'on se croirait dans un film des années 60, car à cette période, la qualité du scénario et des dialogues voulait dire quelque chose.
Ici l'auteur prend son temps pour créer un contexte passionnant, les personnages sont d'une belle épaisseur, à commencer par Mme Lehure, une mère possessive et son fils "Bob", un jeune homme assez détestable à qui sa mère passe à peu près tout pour pouvoir continuer à se l'accaparer.
Un drame en deux parties, la présentation du contexte pour commencer, puis une partie dix ans après avec une exhumation du drame qui s'est déroulé alors.
La gestion des dialogues est tout à fait passionnante, on attend le verdict de fin avec impatience tant les rebondissements sont amenés avec talent.
"Un meurtre commis sous l'emprise de la jalousie. Le jeune assassin, étudiant à l'époque, se croit tiré d'affaire : la police avait conclu à un suicide. Dix ans se sont presque écoulés...".
Pour ma part j'ai adoré cette lecture, et ce malgré une fin qui m'a un peu déçu, le mieux est parfois l'ennemi du bien...
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C'est au détour d'un échange sur Babelio que le nom de Fred Kassak m'a été suggéré, un auteur apparemment plutôt "confidentiel", cela dit ses rares lecteurs ont semblé l'apprécier.
Mon choix pour cette première lecture s'est porté sur "Plus amer que la mort", un roman noir policier au scénario machiavélique.
J'ai aimé retrouver cette ambiance française des années 60/70, aimé cette belle écriture et admiré ce scénario rocambolesque et sombre nous proposant une narration sous forme de flashbacks très bien maîtrisés.
En fait c'est simple, j'ai dévoré ce court bouquin à la couverture vintage qui évoque les "romans de gare" de ma prime jeunesse.
Cela-dit nous avons là un contenu consistant, un contexte bien décrit et des personnages qui ont une belle densité. L'intrigue, sans égaler les productions d'aujourd'hui tient parfaitement la route et l'auteur s'amuse avec son lecteur jusqu'à la scène finale qui nous révèle enfin l'identité de... Enfin vous verrez bien.
J'ai aimé la postface de l'auteur sur la génèse du livre et les contacts avec les réalisateurs, des anecdotes toujours intéressantes.
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Je renouvelle mon étonnement devant la faible notoriété de Fred Kassak, je ne comprends pas le nombre ridicule de lecteurs sur ce titre (7), et plus généralement sur l'ensemble de son œuvre, pourtant le bonhomme était vraiment doué croyez moi, en terme de style et d'écriture, je le placerais même au dessus de Simenon si j'osais.
Sur les deux titres que j'ai lus à ce jour, je note cette science innée du scénario très bien construit et superbement développé, et aussi une très belle plume, une belle écriture. les deux notes reprises de sa fiche d'auteur ci-dessous expliquent en partie cela.
Fred Kassak est avec Claude Loursais l’auteur du scénario de la série télévisée "Les Cinq Dernières Minutes", créée par Claude Loursais, dont le premier épisode a été diffusé le 1er janvier 1958.
Michel Audiard a adapté librement deux de ses romans: "Bonne vie et meurtres" et" Voulez-vous tuer avec moi ?" pour le cinéma sous les titres suivants : "Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais... elle cause !" en 1969 et "Comment réussir quand on est con et pleurnichard" en 1973.
Dans "Savant à livrer", Monsieur Kassak va apporter sa contribution au roman d'espionnage comme il s'en explique dans ses notes de fin de livre, nous offrant au passage quelques anecdotes bien sympathiques.
Boris Koutcharine a toujours été fier de ses compétences en kazakh ou en kirghiz. Jusqu'à ce que cet homme de la police secrète vienne lui ordonner de travailler pour son pays en utilisant ses talents linguistiques. Non que Boris soit un mauvais patriote, loin s'en faut. Mais il n'aime pas ce qu'il ne comprend pas. Et justement, il ne comprend pas pourquoi il doit se faire passer, aux yeux des Américains, pour un linguiste russe. Ce qu'il est, précisément...
Ici, il y a un "manipulé" et un "manipulateur", mais l'auteur va s'intéresser à l'appât, notre inoffensif savant qui à son grand désespoir voit sa routine remise en question. Seulement voilà on ne discute pas avec le MVD en pleine guerre froide, il faut obéir et faire le deuil de ses projets.
Au programme nous aurons donc une passionnante histoire d'exfiltration, avec la méthodologie d'une organisation spécialisée.
Au risque de me répéter, le scénario va s'avérer très bon et l'intrigue excellente, pour conclure, un très bon moment de lecture.
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Décidément, il s'en passe des choses pour les employés de la société France Air Pur, qui était déjà au coeur de l'intrigue du roman Carambolages. Agnès Devillard, par exemple, secrétaire trentenaire, célibataire, deux chats, fille unique d'un charpentier de marine à la retraite. Quand elle rencontre Lionel Fribourg, égyptologue quinquagénaire, veuf et amoureux du silence, elle ne se doute pas que sa vie va être bouleversée.
Depuis l'arrivée au pouvoir de Nasser, Lionel a du quitter l'Egypte et une situation enviable, pour vivre dans un petit appartement parisien, où il subit chaque jour les nuisances sonores de son voisin Mimile, plombier-zingueur de son état. Tombé sous le charme du pavillon tranquille d'Agnès, il se met en tête de l'épouser afin de pouvoir écrire au calme une grande étude sur le règne d'Akhenaton. Mais quelques obstacles vont se dresser sur la route de la félicité conjugale: le père atrabilaire, l'ex-mari encombrant, et des tas de surprises que le prévoyant Lionel n'avait pas vu venir.
Une chaumière et un meurtre n'est donc pas une variation sur « l'argent de la vieille », mais sur « un pavillon sinon rien. » Et c'est cette modeste propriété auréolée d'un calme enchanteur qui est la véritable héroïne de ce roman acide. L'humour noir est sans doute moins présent que dans d'autres oeuvres de Kassak, le charme opère différemment. Ce récit à deux voix, celles de Lionel et celle d'Agnès, montre le décalage entre la personnalité de l'Egyptologue, cultivé, épris de calme, un peu dépassé par sa fille adolescente, qui elle est bien ancrée dans son époque, et celle d'Agnès, qui n'a pas inventé l'eau chaude: « Il avait un peu trop tendance à me faire des conférences sur l'ancienne Egypte et Tank et Maton en employant des mots que je ne comprenais pas. Il me prêtait des articles de lui, et j'étais obligée de les lire. Ça m'intéressait, bien sûr, puisque c'était historique, mais dans le genre historique, je préférais Marquise des Anges, un livre en trois volumes très bien écrit qui se déroulait sous Louis XIV ». Lionel omnubilé par le foncier ne voit en Agnès que son jardin et la pièce qu'il pourrait transformer en bureau. Agnès, elle, se perd dans des extrapolations sentimentales. le contraste est hilarant. Et c'est finalement le personnage le plus terre à terre, et le plus lucide, qui remportera cette course à l'échalote, heu, à la chaumière.
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Vous prendrez bien quelques dragées au poivre? Laissez-vous tenter par ces 10 nouvelles noires, prises en sandwich entre les deux petites pièces d'orfèvrerie que sont « Iceberg » et « Qui a peur d'Ed Garpo? ». Les bassesses, l'ironie, le cynisme, la jalousie, la malhonnêteté, autant de toiles d'araignée tissées autour d'individus qui ne se doutent de rien, autant de coups de main donnés hypocritement au destin pour des motifs plus vils les uns que les autres, le tout saupoudré d'un humour bien noir, comme toujours.
J'ai une petite préférence pour « Le bon motif » (ceux qui ne supportent pas la mauvaise foi des assureurs apprécieront) qui nous fait songer au meilleur Siniac, celui de L'unijambiste de la côte 284 et de Reflets changeants sur mare de sang.
Le recueil Qui a peur d'Ed Garpo? révèle tout le talent de Kassak, qui, comme Siniac, joue avec les prérequis du noir mais finit toujours par surprendre son lecteur et le désarçonner. Ses nouvelles sont des modèles du genre, si simples en apparence , mais ponctuées par des fins imprévisibles rendues plus ingénieuses encore par les contraintes du format.
Attention donc aux risques de chute, port du casque obligatoire!
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Une maîtresse dont on peine à se défaire, une femme que l’on aime et que l’on s’apprête à épouser, une carrière qui stagne au sein de l’entreprise France Air-Pur, l’avenir de Gilbert Vandoeuvre s’annonce difficile.
Ce ne sont pas des lendemains qui chantent qui s’annoncent mais des lendemains de vaches maigres et de frustrations. Heureusement, la littérature et le cinéma nous font parfois entrevoir de nouvelles perspectives et Gilbert réalise un jour que pour grimper les échelons alors que l’ascenseur social stagne désespérément , le plus simple est l’élimination d’un supérieur hiérarchique. L’effet domino fera le reste.
C’est toujours un plaisir de lire un roman de Fred Kassak, de se délecter de son humour, de son mauvais esprit, de sa manière bien à lui de plonger des personnages falots dans d’inextricables situations, et de son art de la chute. N’ayant pas vu la médiocre adaptation du roman, j’ai pu savourer l’intrigue, apprécier le petit cours impertinent sur la sociologie du crime, et la description acide du monde merveilleux de l’entreprise. C’est Le Couperet de Westlake avant l’heure, qui nous rappelle aussi l’excellent Noblesse oblige de Robert Hamer, dans lequel Alec Guiness éliminait successivement des prétendants au titre afin d’atteindre le Graal. Un plaisir même pas coupable.
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Vous allumez Babelio,
les nouvelles ne sont pas top,
le moral est à zéro,
votre café est mal passé
ou votre thé est lavassé...
Ne cherchez pas bien loin,
ce qu'il vous faut
pour bien démarrer la journée
et vous donner un coup de fouet,
ce sont de bonnes tartines de
Pierre Siniac ou de Fred Kassak.
Avec Qui a peur d'Ed Garpo ?
vous êtes servi comme un cosaque !
L'humour noir coule à flot,
la déconfiture et la mélasse
s'étalent en couches fines.
On est bien calé et décalé
pour affronter le train train quotidien.
Quand on repense à ce Kassak
que l'on a ingurgité de bon matin,
on a vraiment quoi de se marrer
tout au long du trajet et au-delà.
Mention spéciale pour Un Charme fou
et son envoûtolgue dermatologue
ainsi que le dernier récit à la Ed Garpo.
Je vous conseille les yeux fermés
ce recueil de nouvelles machiavéliques.
Merci à Peco pour le tuyau.
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Le Dandy Pierre n'a guère envie d'attendre les vieux jours
pour profiter de la vie et subvenir aux besoins pressants de la belle Marie-Thérèse, sa conquête, qui aime le luxe et le pognon.
Ca tombe plutôt bien, sa vieille tante fortunée l'a placé en pôle position de son héritage mais le hic, c'est qu' elle pète toujours la forme
entourée de bonnes, nièce, demoiselle de compagnie qui la dorlotent...
Le temps presse, l'envie de commettre l'irréparable le titille de plus en plus…
Plus amer que la mort , mon premier Kassak lu le jour de son décès...
brrr ça fait froid au bas du dos quand j'ai appris sur Babelio la nouvelle.
Ce roman publié en 1957 n'est pas bien long mais un peu plus qu'une novella. Très bien ficelé et rebondissant , il se laisse descendre avec un petit rictus au bord des lèvres. La plume cinglante de Kassak ne laisse que peu de chance aux personnages englués dans le roman noir...un play-boy qui va en voir de toutes les couleurs avec des femmes plus ou moins fatales et un commissaire à la dégaine de Columbo avec la pipe de Maigret au bec.
Un livre qui tombe à poing fermé.
Plus amer que la mort...on peut le dire !
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Amuse-gueule: «Il dansait comme une paire de tenailles. Quand il avait chaud, ses oreilles viraient au rouge et ressemblaient à des feux de position. Quand il avait froid, ses mains viraient au bleu. Il ne savait pas nager, ni jouer au tennis, ni au bridge, ni à la canasta. Et quand à ce-que-je-pense, il avait une façon de faire ça « à la paresseuse » qui trahissait fâcheusement l'habitude des étreintes vénales. »
Le premier ingrédient incorporé dans cette pâte à crêpe concoctée par le chef Kassak, c'est l'humour. On se délecte de ses traits d'esprit, de son humour noir et de la sophistication de ses vacheries. Il nous enchante autant que Siniac.
Le second, c'est son sens de l'intrigue, sa manière d'utiliser les ressorts du vaudeville pour plonger ses pauvres personnages, (« l'un est faible, l'autre est cynique, le troisième est une femme », dit-il en préambule, ouche!!) dans des situations dignes d'un Feydeau façon dragées au poivre. Mais le nec plus ultra, comme toujours, c'est la chute, qu'il maîtrise à la perfection. Avec ce petit polar acide, telle cette pauvre Suzette, il m'a retournée comme une crêpe!
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Boris Koutcharine, honorable et discret linguiste soviétique voit son quotidien bouleversé par la visite inattendue d'un agent du MVD qui lui « propose » de s'acquitter d'une mission d'espionnage pour défendre la patrie. Cet inoffensif spécialiste du kazakh et du kirghiz sera-t-il sacrifié sur l'autel taurobolique en l'honneur de la sacro-sainte géopolitique?
L'espionnage et la guerre froide sous la plume de Kassak acquièrent une dimension inattendue.
Kassak est l'un des meilleurs auteurs français de « littératures policières », un exemple dont beaucoup pourraient s'inspirer aujourd'hui pour construire des intrigues subtiles tirées au cordeau, et apprendre l'art de la chute (vertigineuse chez lui). Après une première lecture enjouée, le lecteur se retrouve à relire certains passages, pour voir de quelle manière l'auteur chemine et le manipule. le style est là, l'humour cynique aussi, surtout lorsqu'il s'abat sur des protagonistes candides comme l'agneau qui vient de naitre. Quand Kassak « résume » quelques oeuvres phares de l'époque (nous sommes en 1957, période Boulganine, Molotov et Kaganovitch), comme Le Caractère cosmopolite de Sofronov, on ricane.
Savant à livrer le, selon les disponibilités d'approvisionnement, hors cas de force majeure, autrement dit d'un événement extérieur, imprévisible et irrésistible.
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Un petit roman noir très serré avec un nuage d'humour pour adoucir la folle singularité de ces personnages.
Dans cette histoire à deux voix Fred Kassak met en exergue les travers d'une société égoïste, bruyante , polluée, étriquée.. prête à tout pour le bonheur d'un petit pavillon de banlieue.
Aucun repos pour le lecteur qui se retrouve immergé dans des esprits vils et calculateurs, voire semi-déments.
Heureusement les pages défilent vite, et on peut quitter cette vision cauchemardesque de la société. Pour la vivre un peu.
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Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais elle cause...
Vous l'avez deviné, c'est le titre d'un film de Michel Audiard au casting qui déménage. Annie Girardot est impeccable en bonniche à l'affût des ragots, Mireille Darc, parfaite en ex des ballets...roses, Bernard Blier libidineux à souhait et Sim travesti en libellule qui chante dans les cabarets pour la bonne cause est le clou du spectacle ...qui a rendu Pierre Kassak Furibard ! Pour l'auteur, l'adaptation d'Audiard de Bonne vie et meurtres est un massacre. Ce qu'il lui reproche, c'est d'avoir remplacé l'humour noir et la mécanique diabolique de son roman par le granguignolesque et l'argot à tire-larigot. C'est vrai que Michel Audiard en fait des tonnes et a bâclé la chute finale. Comme je suis bon public, je me suis comme même bien marré en regardant la comédie. J'ai bien fait d'avoir lu le roman avant. J'ai pu ainsi apprécier la performance du Maestro, Fred Kassak, qui dirige sa symphonie ménagère, au bon tempo. du prélude au cinquième mouvement, ça commence allegro non troppo pour finir adagio lamentoso...en un mot, bravissimo !
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Après trente ans d'un mariage construit sur des meurtres et l'héritage d'une tante fortunée, alors que la maladie et la mort le guette, le temps est venu de régler les comptes, sauf qu'on ne sait qui des quatre ou cinq prétendantes à l'homme ou à l'héritage est devenue l'épouse et c'est petit à petit, avec un excellent suspense que Fred Kassak nous livre ce qu'est devenue la lettre d'aveux.
D'un style sobre et efficace, j'avais le sentiment que l'auteur suivait le fil d'une trame, un squelette de poisson autour duquel un Armel Job aurait su mettre un peu de chair.
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Le matin où Gilbert a enfin le courage d'annoncer à sa maîtresse Monique qu'il la quitte pour Danièle à laquelle il est fiancé depuis deux mois, Monique lui annonce attendre un heureux événement. Reste à trouver l'argent pour la mise en ménage avec Danièle et pour la naissance et l'éducation de son bâtard.
Et c'est en regardant une partie de billard que germe l'idée de génie du carambolage!
J'ai adoré la finesse et l'humour dans les tournures de phrases, les personnages si bien croqués. On sent que l'auteur s'est amusé, a eu bon d'inventer cette histoire.
Un régal de lecture!
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Jobiste au Grévin, Philippe Valence, guadeloupéen isolé à Paris, y fait connaissance de la suédoise Margareta, l'amour de sa vie, et lui trouve une place de fille au père dans la famille Courtalès.
C'est ce qu'il raconte, avec prudence, au commissaire et à l'inspecteur Sommet.
L'introduction m'a semblée un peu longue et les personnages pas toujours crédibles, avant que ne démarre le suspense couronné d'un croustillant épilogue à la Kassak!
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Années 50, exaspéré par la fuite de cerveaux hors de l'URSS, le NKVD décide de tendre un piège à l'Organisation à la solde des USA, glisser un 'appât' qui recueillerait un maximum d'informations, et c'est sur le linguiste Boris (suffisamment fiable pour qu'il s'arrête avant la frontière) que tombe le choix .
Dès le début, on sent que c'est un peu foireux, d'autant plus que Boris, choisi parce que sans attache, vient de se fiancer confidentiellement avec une de ses élèves, Minaïtcheva.
Kassak croque délicieusement ses personnages, le sourire glacial du NKVD, le recruteur Stéphane se prenant pour un fin psychologue, la jovialité des passeurs et le stress du brave Boris qui n'a jamais rien demandé.
Bien documenté, on s'y croirait. Trop marrante aussi, cette fin inattendue!
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Plusieurs excellents récits que j'ai critiqué séparément mais il reste deux pièces qui n'ont pas été éditées hors de l'intgrale 1.
Sacré Léo:
En sonnant chez Barbara et Léo, Daniel ne semble pas s'attendre à apprendre que son ami Léo, victime d'un accident n'est peut-être pas le meilleur ami qu'il prétend être.
D'autres surprises s'ensuivent ainsi qu'une apothéose digne de ce grand Kassak!
Liberté, chéries, les 1101jours:
Dernier opus de 'intégrale 1' de Kassak, une petite pièce où Norbert, rebuté par les appétits de sa maîtresse Solange, (qu'il surnomme 'la plante carnivore' devant sa femme bien compréhensive Colette) annonce à Colette (qu'il surnomme le plat de nouilles devant Solange) qu'il rompt avec Solange.
Un joli petit final et je me réjouis d'attaquer l'intégrale 2!
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La quarantaine, divorcée d'un exécrable volage , Madame Lehure, follement amoureuse de Bob, 19ans, qu'elle entretient mais qui se pique de Suzanne, alors pour ne pas passer pour une vieille râleuse, elle prend le rôle de confidente, de complice, de conseillère. Et ça marche, aussi une deuxième fois avec Claudie, la copine de Jacques, l'ami de Bernard à qui Bob, lassé, avait refilé l'insignifiante Suzanne. (Faut suivre hein?)
Mais quand Bob succombe cette foi au charme de la nouvelle copine de Jacques, la pucelle Violette....
L'écriture de Kassak est soignée, dépouillée, le milieu de ces étudiants en droit est bien rendu, la trame est bien tordue (fallait y penser à la mise aux enchères de la preuve) mais au final je me sens un peu trop manipulé par l'auteur.
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