Amuse-gueule: «Il dansait comme une paire de tenailles. Quand il avait chaud, ses oreilles viraient au rouge et ressemblaient à des feux de position. Quand il avait froid, ses mains viraient au bleu. Il ne savait pas nager, ni jouer au tennis, ni au bridge, ni à la canasta. Et quand à ce-que-je-pense, il avait une façon de faire ça « à la paresseuse » qui trahissait fâcheusement l'habitude des étreintes vénales. »
Le premier ingrédient incorporé dans cette pâte à crêpe concoctée par le chef Kassak, c'est l'humour. On se délecte de ses traits d'esprit, de son humour noir et de la sophistication de ses vacheries. Il nous enchante autant que
Siniac.
Le second, c'est son sens de l'intrigue, sa manière d'utiliser les ressorts du vaudeville pour plonger ses pauvres personnages, (« l'un est faible, l'autre est cynique, le troisième est une femme », dit-il en préambule, ouche!!) dans des situations dignes d'un Feydeau façon dragées au poivre. Mais le nec plus ultra, comme toujours, c'est la chute, qu'il maîtrise à la perfection. Avec ce petit polar acide, telle cette pauvre Suzette, il m'a retournée comme une crêpe!