Tout d’abord, je remercie Babelio et les éditions Albin Michel pour l’envoi de ce roman.
Je pensais naïvement être emportée dans les grands espaces, plongée dans l’âme amérindienne et le vœu chevillé au cœur de rendre justice à ce peuple et, en bonus, être malmenée par un attentat…
Si je me suis gelée le bout du nez en crapahutant sous une peau de bête, dans une tempête de neige dans les montagnes sauvages du Montana, en revanche je n’ai pas du tout frémi au contact des indiens, ni tremblé sous les sabots du rodéo de Las Vegas, Nevada…
Quand je pensais lire une ode à la terre des indiens, un plaidoyer pour que justice soit rendue aux ancêtres, une immersion dans les traditions amérindiennes, je n’y ai vu que le énième caprice d’une richissime bimbo à fort caractère qui se découvre tout d’un coup héritière d’un monde ancestral, achetant par liasses de dollars une terre qui, ô miracle, se trouve regorger d’or. Tiens donc…
Tina n’est pas du tout sympathique, elle est brutale, elle fait ce qui lui chante, son passé de putain dépravée arriviste lui colle à la peau. Elle fonce et qu’importe les dégâts qu’elle provoque. La scène de l’accouchement à l’ancienne, en plein blizzard avec un cordon ombilical arraché avec les dents, est peu crédible… surtout quand, avant même la délivrance, Tina se retrouve à cavaler dans la montagne avec son bébé!
Son couple n’est pas sympa non plus! Tina et Nicholas passent leur temps dans l’agressivité, à se fuir, s’affronter, se mépriser pour, ô miracle, retrouver la grâce amoureuse devant une petite tête brune nouvellement née!
Ce couple m’a fait rapidement penser à Jonathan et Jennifer Hart dans Pour l’amour du risque, cette série tv des années 80… en bien moins policés cependant!
Quand je pensais également que l’enquête menée par Nicholas aurait un rapport avec la quête de sa femme à reconquérir la terre de ses ancêtres, je me suis heurtée une histoire totalement indépendante.
Le suivi des deux histoires donnent, certes, un rythme certain à la lecture et densifie agréablement l’ensemble mais au final, j’ai passé mon temps à plaindre ce pauvre homme rejeté par sa femme, déchiré entre son instinct de journaliste, passionné par son ancien métier et obligé de courir après son épouse irresponsable! Je l’ai même jugé assez pathétique, accro à sa tablette, menant une enquête à distance, sous sa peau de bête, face aux grizzlis, aux tueurs, à la montagne sauvage et impétueuse…
De plus, les chicaneries inter et intra services et les magouilles politiques, soulevées par l’implication de l’agent du FBI, Edelia Torres Nilo, m’ont paru maladroites et superflues pour la résolution de l’attentat perpétré à Las Vegas, auquel Nicholas se retrouve indirectement impliqué.
En conclusion, je rends un avis mitigé. J’attendais autre chose de ce roman. C’est toutefois une lecture rapide et agréable mais qui ne me marquera pas.
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