AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Frédéric Bastiat (38)


Frédéric Bastiat
Il m'est tout à fait impossible de concevoir la Fraternité légalement forcée, sans que la Liberté soit légalement détruite, et la Justice légalement foulée aux pieds.
Commenter  J’apprécie          253
Frédéric Bastiat
Il ne faut attendre de l'État que deux choses : liberté, sécurité, et bien voir que l'on ne saurait, au risque de les perdre toutes deux, en demander une troisième.
Commenter  J’apprécie          240
Supposez que le gouvernement intervienne. Il est aisé de deviner le rôle qu’il s’attribuera. Son premier soin sera de s’emparer de toutes ces caisses sous prétexte de les centraliser et, pour colorer cette entreprise, il promettra de les grossir avec des ressources prises sur le contribuable. Mais, je le demande, que sera devenue la moralité de l’institution quand sa caisse sera alimentée par l’impôt ; quand nul, si ce n’est quelque bureaucrate, n’aura intérêt à défendre le fonds commun ; quand chacun, au lieu de se faire un devoir de prévenir les abus, se fera un plaisir de les favoriser ; quand aura cessé toute surveillance mutuelle et que feindre une maladie ce ne sera autre chose que de jouer un bon tour au gouvernement ? […] Il nommera des vérificateurs, des contrôleurs, des inspecteurs, on verra des formalités sans nombre s’interposer entre le besoin et le secours. Bref, une admirable institution sera, dès sa naissance, transformée en une branche de police. Les ouvriers ne verront plus dans la caisse commune une propriété qu’ils administrent, qu’ils alimentent, et dont les limites bornent leurs droits. Peu à peu, ils s’accoutumeront à regarder le secours, en cas de maladie ou de chômage, non comme provenant d’un fonds limité préparé par leur propre prévoyance, mais comme une dette de la société. L’État se verra contraint de demander sans cesse des subventions au budget. Là, rencontrant l’opposition des commissions de finances, il se trouvera engagé dans des difficultés inextricables. Les abus iront toujours croissant, et on en reculera le redressement d’année en année, comme c’est l’usage, jusqu’à ce que vienne le jour d’une explosion. Mais alors on s’apercevra qu’on est réduit à compter avec une population qui ne sait plus agir par elle-même, qui attend tout d’un ministre ou d’un préfet, même la subsistance, et dont les idées sont perverties au point d’avoir perdu jusqu’à la notion du droit, de la propriété, de la liberté et de la justice […].
Commenter  J’apprécie          90
Gouverner est un métier si doux que tout le monde y aspire.
Commenter  J’apprécie          80
Eh! misérables, qui vous croyez si grands, qui jugez l'Humanité si petite, qui voulez tout réformer, réformez-vous vous-mêmes, cette tâche suffit.
Commenter  J’apprécie          80
[…] quand Jacques Bonhomme livre cent sous à un fonctionnaire, pour n’en recevoir aucun service ou même en recevoir des vexations, c’est comme s’il les livrait à un voleur. Il ne sert à rien de dire que le fonctionnaire dépensera ces cents sous au grand profit du travail national ; autant en eut fait le voleur ; autant en ferait Jacques Bonhomme s’il n’eût rencontré sur son chemin ni le parasite extra-légal ni le parasite légal.
(Chapitre CE QU’ON VOIT ET CE QU’ON NE VOIT PAS, III L’Impôt p. 184)
Commenter  J’apprécie          70
Nous apprenons à marcher à force de tomber.
Commenter  J’apprécie          70
Il faut le dire : il y a trop de grands hommes dans le monde ; il y a trop de législateurs, organisateurs, instituteurs de sociétés, conducteurs de peuples, pères des nations, etc. Trop de gens se placent au dessus de l'humanité pour la régenter, trop de gens font métier de s'occuper d'elle.
Commenter  J’apprécie          50
Robespierre, dit M. Sudre, adoptait ainsi toutes les mesures qui, dans l’esprit de leurs inventeurs, comme dans la réalité, constituent la transition de la propriété au communisme. Par l’application du « Traité des lois » de Platon, il s’acheminait, sans le savoir, vers la réalisation de l’état social décrit dans le livre de la « République ».

(On sait que Platon a fait deux livres : l’un pour signaler la perfection idéale – communauté des biens et des femmes – c’est le livre de la « République » ; l’autre pour enseigner les moyens de transition, c’est le « Traité des lois ».)
Commenter  J’apprécie          40
[…] nous avons la preuve que l’idée communiste ne s’était pas emparée seulement de quelques individualités, mais de corporations entières, et les plus instruites comme les plus influentes. Quand les jésuites voulurent organiser un ordre social au Paraguay, quels furent les plans que leur suggérèrent leurs études passées ? Ceux de Minos, Platon et Lycurgue. Ils réalisèrent le communisme, qui, à son tour, ne manqua pas de réaliser ses tristes conséquences. Les Indiens descendirent à quelques degrés au dessous de l’état sauvage. Cependant, telle était la prévention invétérée des Européens en faveur des institutions communistes, toujours présentées comme le type de la perfection, qu’on célébrait de toutes parts le bonheur et la vertu de ces êtres sans nom (car ce n’étaient plus des hommes), végétant sous la houlette des jésuites.

Rousseau, Mably, Montesquieu, Raynal, ces grands prôneurs des Missions, avaient-ils vérifié les faits ? Pas le moins du monde. Est-ce que les livres grecs et latins peuvent tromper ? Est-ce qu’on peut s’égarer en prenant pour guide Platon ? Donc, les Indiens du Paraguay étaient heureux ou devaient l’être, sous peine d’être misérables contre toutes les règles.

Azara, Bougainville et d’autres voyageurs partirent sous l’influence de ces idées préconçues pour admirer tant de merveilles. D’abord, la triste réalité avait beau leur crever les yeux, ils ne pouvaient y croire. Il fallut pourtant se rendre à l’évidence, et ils finirent par constater, à leur grand regret, que le communisme, séduisante chimère, est une affreuse réalité.
Commenter  J’apprécie          40
La Loi pervertie! La Loi - et à sa suite toutes les forces collectives de la Nation, - la Loi, dis-je, non seulement détournée de son but, mais appliquée à poursuivre un but directement contraire! La Loi devenue l'instrument de toutes les cupidités, au lieu d'en être le frein! La Loi accomplissant elle-même l'iniquité qu'elle avait pour mission de punir!
Commenter  J’apprécie          40
Remarquez que ce que je leur conteste, ce n'est pas le droit d'inventer des combinaisons sociales, de les propager, de les conseiller, de les expérimenter sur eux-mêmes, à leurs frais et risques; mais bien le droit de nous les imposer par l'intermédiaire de la Loi
Commenter  J’apprécie          40
La chimère du jour est d'enrichir toutes les classes aux dépens les unes des autres; c'est de généraliser la Spoliation sous prétexte de l'organiser.
Commenter  J’apprécie          40
Aussi fut-il [l’abbé Mably] franchement platonicien, c’est-à-dire communiste. Convaincu, comme tous les classiques, que l’humanité est une matière première pour les fabricants d’institutions, comme tous les classiques aussi, il aimait mieux être fabricant que matière première. En conséquence, il se pose comme Législateur.

A ce titre, il fut d’abord appelé à « instituer » la Pologne, et ne paraît pas avoir réussi. Ensuite, il offrit aux Anglo-Américains le brouet noir des Spartiates, à quoi il ne put les décider. Outré de cet aveuglement, il prédit la chute de l’Union et ne lui donna pas pour cinq ans d’existence.
Commenter  J’apprécie          31
L’idée dominante de ce discours célèbre (« Discours sur l’inégalité des conditions », J. J. Rousseau) peut se résumer ainsi : Le sort le plus affreux attend ceux qui, ayant le malheur de naître après nous, ajouteront leurs connaissances aux nôtres. Le développement de nos facultés nous rend déjà très malheureux. Nos pères l’étaient moins étant plus ignorants. Rome approchait de la perfection ;
Sparte l’avait réalisée, autant que la perfection est compatible dans l’état social. Mais le vrai bonheur pour l’homme, c’est de vivre dans les bois, seul, nu, sans liens, sans affections, sans langage, sans religion, sans idées, sans famille, enfin dans cet état où il était si rapproché de la bête qu’il est fort douteux qu’il se tint debout et que ses mains ne fussent pas des pieds.
Commenter  J’apprécie          30
Rollin commence par poser en principe que la loi crée la propriété, -- principe funeste, commun à tous les organisateurs, et que nous retrouverons bientôt dans la bouche de Rousseau, de Mably, de Mirabeau, de Robespierre et de Babeuf. Or, puisque la loi est la raison d’être de la propriété, ne peut-elle pas être aussi bien la raison d’être du vol ? Qu’opposer à ce raisonnement ?

« Le vol était permis à Sparte, dit Rollin, il était sévèrement puni chez les Scythes. La raison de cette différence est sensible, c’est que la loi, QUI SEULE DECIDE DE LA PROPRIETE ET DE L’USAGE DES BIENS, n’avait rien accordé chez les Scythes à un particulier sur le bien d’un autre, et que la loi, chez les Lacédémoniens, avait fait tout le contraire. »
Commenter  J’apprécie          30
[…] l’Etat, ne l’oublions jamais, n’a pas de ressources qui lui soient propres. Il n’a rien, il ne possède rien qu’il ne le prenne aux travailleurs. Lors donc qu’il s’ingère de tout, il substitue la triste et coûteuse activité de ses agents à l’activité privée.
(Chapitre PROPRIETE ET LOI, p. 122)
Commenter  J’apprécie          30
[…] ce sont les propriétaires fonciers, ce que l’on considère comme les propriétaires par excellence, qui ont ébranlé le principe de propriété, puisqu’ils en ont appelé A LA LOI pour donner à leurs terres et à leurs produits une valeur factice. Ce sont les capitalistes qui ont suggéré l’idée du nivellement des fortunes PAR LA LOI. Le PROTECTIONNISME a été l’avant-coureur du COMMUNISME ; je dis plus, il a été sa première manifestation. Car, que demandent aujourd’hui les classes souffrantes ? Elles ne demandent pas autre chose que ce qu’ont demandé et obtenu les capitalistes et les propriétaires fonciers. Elles demandent l’INTERVENTION DE LA LOI pour équilibrer, pondérer, égaliser la richesse. Ce qu’ils ont fait par la douane, elles veulent le faire par d’autres institutions ; mais le principe est toujours le même, PRENDRE LEGISLATIVEMENT AUX UNS POUR DONNER AUX AUTRES ;
(Chapitre PROPRIETE ET LOI, p. 126)
Commenter  J’apprécie          30
Les Romains devaient considérer la Propriété comme un fait purement conventionnel, comme un produit, comme une création artificielle de la Loi écrite. Evidemment, ils ne pouvaient, ainsi que le fait l’économie politique, remonter jusqu’à la constitution même de l’homme, et apercevoir le rapport et l’enchaînement nécessaire qui existent entre ces phénomènes : besoin, facultés, travail, propriété. C’eût été un contresens et un suicide. Comment eux, qui vivaient de rapine, dont toutes les propriétés étaient le fruit de la spoliation, qui avaient fondé leurs moyens d’existence sur le labeur des esclaves, comment auraient-ils pu, sans ébranler les fondements de leur société, introduire dans la législation cette pensée que le vrai titre de propriété, c’est le travail qui l’a produite ? Non, ils ne pouvaient ni le dire, ni le penser. Ils devaient avoir recours à cette définition empirique de la propriété, ‘jus utendi et abutendi’ définition qui n’a de relation qu’avec les effets, et non avec les causes, non avec les origines ; car les origines, ils étaient bien forcés de les tenir dans l’ombre.
Il est triste de penser que la science du Droit, chez nous, au dix-neuvième siècle, en est encore aux idées que la présence de l’Esclavage avait dû susciter dans l’Antiquité ; mais cela s’explique. L’enseignement du Droit est monopolisé en France, et LE MONOPOLE EXCLUT LE PROGRES.
(Chapitre PROPRIETE ET LOI, p. 111-112)
Commenter  J’apprécie          30
Selon lui [Rousseau], la loi devait transformer les personnes, créer ou ne créer pas la propriété. Selon moi, la société, les personnes et les propriétés existent antérieurement aux lois, et, pour me renfermer dans un sujet spécial, je dirai : ce n’est pas parce qu’il y a des lois qu’il y a des propriétés, mais parce qu’il y a des propriétés qu’il y a des lois.
[…] je prends le mot PROPRIETE dans le sens général, et non au sens restreint de PROPRIETE FONCIERE.
[…] J’entends par PROPRIETE le droit qu’a le travailleur sur la valeur qu’il a crée par son travail.
(Chapitre PROPRIETE ET LOI, p. 108)
Commenter  J’apprécie          30



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Frédéric Bastiat (52)Voir plus

Quiz Voir plus

10 phrases incomplètes ... mais drôles 😂 🤣

Les tôles ondulées ...

c'est beau et mien
les grands rhums aident
où est le bec ?
Adam part !
les vaches aussi

10 questions
392 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeux de mots , humour , loufoque , maximesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}