Citations de Frédéric Ernotte (127)
"Je sais exactement d'où je viens. Par contre, je ne sais pas où je vais. C'est sans doute pour cela que la vie vaut la peine d'être vécue." (p. 232)
Je suis dans la fleur de l'âge. 35 ans et une santé de fer ! Une santé a faire des mélanges d'alcools plus fourbes les uns que les autres.
Soyez rassurés, je reste droit comme un "i". Je vous l'accorde, un "i" écrit en italique la plupart du temps. Mais ça reste un "i".
Les sujets sur le forum ne manquent pas. "Faire face à son premier cadavre", "Mes amis ne comprennent pas mon métier", "Accepter l'odeur de la mort", "Je ne dors plus", "L'humour noir en dix leçons"... je vais me régaler.
"La méthode consiste à dégrader les conditions de travail pour faire plier les plus fragiles. On les pousse psychologiquement vers la sortie. Virer quelqu'un coûte cher. Lui indiquer calmement la sortie pour qu'il ouvre la porte de lui-même l'est beaucoup moins. Celui ou celle qui a pondu ça est un génie. Et un sacré enfoiré ." (p. 71)
Au lieu d'apprendre aux enfants à écrire, on change le dictionnaire en fonction de leurs fautes.
Aujourd’hui, pouah … c’est un grand n’importe quoi ! Au lieu d’apprendre aux enfants à écrire, on change le dictionnaire en fonction de leurs fautes.
On se croirait dans une partie de Pictionary. Un Pictionary morbide.Vous imaginez que toutes les victimes de crimes dont nous parlerons ce soir avaient sans doute une famille, des amis, des projets... Et nous, enfermés dans ce cercle de décadence, nous avons fait des ces drames un vulgaire et pathétique jeu de société...
« L’espace d’un instant, j’ai pensé lui couper une main pour les empreintes digitales. Mais honnêtement, de vous à moi, se balader avec une main coupée dans un frigo box, je trouve ça malsain. » (p.267)
"Ne pas faire de fautes d'orthographe n'est pas une preuve d'intelligence. Apprendre à utiliser un dictionnaire ou un Bescherelle en cas de doute en est une." (p. 39)
Il m'épuise.
Le corps humain est mal pensé. Pourquoi ne peut-on pas fermer ses oreilles ? Vous imaginez le bonheur ? C'est à cela que servent les paupières. Pourquoi n'existe-il pas des paupières dans les oreilles ?
Si tu te coupes avec une feuille de papier, t'as le droit d'avoir mal et de le dire. T'as même le droit de te plaindre. C'est moins spectaculaire qu'une jambe arrachée par une mine, mais t'as le droit.
La vie bascule parfois les itinéraires qu’on rêvait d’emprunter. Je me suis toujours imaginé une vie bercée par une routine apaisante. Barbecue en famille les dimanches où le soleil se fait clément. Des amis, une maison, un labrador qui perd ses poils partout, des vacances le long des plages de sable fin et des soirées à dévorer les épisodes des Experts. ..Au lieu de cela , je suis devenu l’expert de la solitude. Un fantôme sans famille et sans amis . C’est le prix à payer pour porter ma plaque.
Ce sujet sur le conflit israélo-palestinien a duré moins de trois minutes. On parle maintenant de voitures électriques. Dans ma tête, c'est toujours le front. Il y a des blessés. Mon sourire boîte. Ma bonne humeur chancelle. Mon indifférence s'est pris une balle.
Nous ne pouvons pas aider tout le monde, mais tout le monde peut aider quelqu'un.
Malgré leurs défauts, il faut reconnaître que les tueurs en série ont une forme de créativité qui force le respect. Vous imaginez-vous vous lever un matin en vous disant : « Eureka ! De la colle forte pour piéger mes victimes avec ce qu’elles croyaient être un moyen sûr pour rester en vie. Là, je tiens le bon bout. Ils vont baver de jalousie devant mon ingéniosité au club des meurtriers. »
« Pourquoi… pourquoi… pourquoi… Ce mot me répugne ! Si nous passions moins de temps à nous justifier de tout, peut-être que nous pourrions vivre une multitude de choses supplémentaires. Quelle perte de temps. Quelle perte d’énergie. » (p.281)
« Quelle infection ! C’est affolant ce qu’un cadavre peut sentir mauvais. Vous me direz, je n’avais qu’à devenir fleuriste et pas tueur en série. Vous n’auriez pas tort. » (p.265)
Qu’est-ce qui m’a pris d’allumer la télé ? Je ne suis pas un garçon lunatique, mais la grand messe du soir a le pouvoir incroyable de me ruiner le moral aussi rapidement qu’un cent mètres couru par Usain Bolt. Politique et querelles en tous genres. Intoxication alimentaire. Accident. Embouteillage. Fusillade. Inondation. Séquestration. Conflit armé… On peut critiquer Disney Channel, mais il y a peu de chance que Winnie l’ourson et ses potes attaquent l’Irak pour lui piquer du miel.
Le temps des enquêteurs bedonnants qui se grattent la tête en fumant leur pipe à la recherche d'une solution est révolu. Bienvenue dans le monde des cinglés en tous genres et des psychopathes plus imaginatifs les uns que les autres.
"On n'a jamais le temps. Il faut le prendre et le dompter pour en faire un prisonnier docile." (p. 35)