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Citations de Frederika van Ingen (18)


La vie est forêt, animaux, plantes, rivière, terre, pierres, et aussi et surtout, liens entre tout cela. Elle est vent, chaleur, froid ou pluie, et notre corps, qui peut concrètement les ressentir. Elle est la nourriture qu'il peut manger, l'eau dont il peut s'abreuver, et la chaleur humaine dont notre cœur a besoin - parce que nous sommes des êtres sociaux.
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Nous avons une écologie sans fondement spirituel (...). Quand allons-nous comprendre que l'extérieur ne fait que refléter l'intérieur ? On nous apprend tout petit à vivre séparés, coupés de la sensibilité, donc de la source pleine de tendresse qui nous unit tous. On nous apprend à porter des masques : pour être un homme, il faut être fort, il ne faut pas pleurer. Les peuples premiers sont restés connectés à toutes ces valeurs de respect, d'altérité, ils sont notre second souffle, ils sont notre seul espoir ! Et les Maasaï ont une spiritualité qui agit écologiquement.
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Frederika van Ingen
Quand la société n’est pas déstructurée, que l’alimentation reste traditionnelle, si la région n’est pas polluée, et que les soins consistent à éviter d’être malade, le mode de vie traditionnel fait qu’on trouve des populations en bonne santé, où le malade est exceptionnel.
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C’est ainsi que se voient les humains qui composent ce que l’on appelle les sociétés racines : cellules d’un grand corps vivant, dont la santé dépend de chacun d’entre eux, et dont dépend, en retour, leur propre santé.
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Il suffit d’écouter la ville pour comprendre pourquoi on se ferme. C’est bruyant, dissonant, ça donne envie de se protéger, de fermer les oreilles, et le nez parce que souvent ça sent mauvais, et même les yeux car ce qu’ils voient est chargé de violence. La ville nous incite donc à fermer nos sens. Tandis que la nature, l’odeur de l’herbe coupée, de la terre humide, d’une fleur, le chant des oiseaux, tendent à nous les ouvrir. Cela invite à un mode de vie qui cultive la beauté. C’est pour cela que quand Almir parle de sa forêt, c’est un poème.
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Chez les maasaï, tout est découvert par l'expérience, précise-t-il. Et toute expérience est riche. Chez nous, une difficulté est vue comme négative ; Chez eux, c'est une épreuve qui participe à la découverte de sa mission de vie. Car ils sont convaincus que nous avons tous une destinée, une place. Pas forcément extraordinaire, mais on a tous une place. Donc chez eux, on n'imite pas un modèle : on est le modèle. Pour eux, c'est cela la liberté : celle d'être qui on est et de ne pas chercher à être ou ressembler à quelqu'un d'autre. D'ailleurs, leur spiritualité n'est pas un modèle imposé, elle donne des clés, mais c'est à chacun de l'inventer pas à pas au cours de sa vie.
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Une des particularités des humains de ces sociétés est de "prendre leur temps", ou, plus précisément, de vivre le temps de la nature, puisque c'est elle qui nous anime. Exemple : lorsqu'une question est posée aux Kagaba, ils ne répondent jamais du tac au tac. Ils attendent parfois plusieurs jours que la réponse mûrisse, comme un fruit que l'on ne cueille que lorsqu'il est venu à maturité.
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Frederika van Ingen
Pour les Lakota, l’homme est en résonance avec l’univers, et sa bonne santé provient du fait qu’il va pouvoir créer l’harmonique d’abord en lui, entre ses différents niveaux de conscience, et entre lui et sa nation, et entre lui et le monde. Chez nous, cela rejoint la pensée pythagoricienne de l’harmonique des sphères(...)C’est vraiment un harmonique au sens musical du terme : le but n’est pas de créer un seul son, mais un son harmonieux fait de plusieurs sons. Cela crée l’accord parfait entre l’homme et lui-même, entre lui et l’autre, et avec le monde.
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À noter qu'en tojolabal (comme en kagaba), il n'existe pas de mot pour dire "ennemi", et que pour dire : "Je pense", ils disent : "Mon cœur dit."
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Dans toutes ces médecines anciennes, on se rend compte que le dénominateur commun, c’est l’homme et son environnement : la terre, le cosmos, et l’individu qui est là entre eux comme un trait d’union.
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Reprendre conscience de notre appartenance à un vivant planétaire est un mouvement indispensable aujourd’hui : nous ne pouvons plus nous concevoir comme une espèce supérieure dans un joli décor, car au fur et à mesure que ce décor est en train de se détruire, c’est nous que nous détruisons. À force de nous extraire du vivant dans notre cosmogonie, c’est la vie qui, comme en miroir de notre pensée, est en train de nous en exclure…
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Dans les langues amazoniennes ou chez les Huichol du Mexique, le mot "corps" n'existe pas. L'être complet ne se conçoit que dans sa relation au monde qui l'entoure.
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Chez les Dineh comme chez les Sioux, rappelle Marie-José Piantino Del Molino, les cérémonies de guérison sont toujours collectives. Parce qu'un individu n'est jamais malade uniquement de lui-même. Le déséquilibre que la maladie manifeste dans son corps ne provient pas que de lui.
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Frederika van Ingen
Ces peuples, qui depuis des millénaires composent avec la nature et avec ce qui est, le savent bien : la vie étant en mouvement, faite d’échanges permanents, il s’agit juste de viser l’équilibre, mais non de le figer, car ce ne serait plus un équilibre.
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Nous, on n’est pas inquiets, on sait se débrouiller dans une forêt, on est autonomes. Mais vous, vous êtes en danger. Donc écoutez ce qu’on a à vous dire maintenant, parce que la forêt, dans le futur, c’est ce qui vous restera pour survivre.
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Pourtant, au plus profond de nous, l’appel demeure et se réveille. Pour certains, celui du retour à la terre se fait fort ; quelques-uns franchissent le pas, tout en se questionnant sur la nature de cet appel. Et depuis quelques années, un nouveau phénomène grandit : la perception de l’ampleur de la crise écologique a engendré ce qu’on appelle l’éco-anxiété, ou éco-dépression. Elle est liée au sentiment d’impuissance qui peut être éprouvé devant ces enjeux et d’incapacité individuelle à changer les choses. Le philosophe de l’environnement australien Glenn Albrecht a imaginé tout un vocabulaire « psychoterratique », c’est-à-dire qui exprime les liens entre notre psyché et la terre, et « somaterratique », pour ces mêmes liens avec notre corps. Il désigne cet état intérieur de détresse lié à la disparition des milieux naturels qui nous réconfortaient au profit de l’urbanisation et de l’industrialisation par ce mot : la « solastalgie ». Néanmoins, il annonce l’arrivée d’une « génération symbiocène », qui, après l’ère de l’anthropocène où l’humain modèle et détruit le milieu naturel, apprendra à revivre en symbiose avec lui. Face à l’urgence nécessaire d’un rééquilibrage, les enjeux actuels nous enjoignent de combler ce gouffre intérieur qui nous sépare d’une perception vivante du monde.
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Chez nous la prise en charge de la maladie ne vise que la personne, dans ces sociétés, sitôt apparu le désordre sert au groupe tout entier.
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En permanence, l’espace envoie ainsi vers l’atmosphère des rayons cosmiques. Mais leur effet est faible, car leur charge électrique les empêche de pénétrer dans le champ magnétique terrestre. Aujourd’hui, les rayons cosmiques ne pourraient avoir un effet sur la couche d’ozone que près des pôles, où ils entreraient le long des lignes de force magnétique. Mais rien ne prouve qu’ils jouent un rôle dans l’apparition du trou d’ozone des pôles. Si tel fut le cas à l’époque, les animaux touchés de plein fouet par les rayons agressifs du soleil, la végétation grillée, on imagine le désastre écologique qui frappa alors les dinosaures et une bonne partie de la biosphère.
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