AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Friedrich Nietzsche (3499)


Là où on ne peut rien savoir de vrai, le mensonge est permis.
Commenter  J’apprécie          11
L'homme bon veut aussi être vrai et croit à la vérité de toutes les choses. Non seulement de la société, mais aussi du monde. Par conséquent, il croit aussi à la possibilité d'approfondir. Car pour quelle raison le monde devrait-il le tromper ?
Il transpose donc sa propre tendance dans le monde et croit que le monde aussi doit être vrai à son égard.
Commenter  J’apprécie          10
On ment bien de la bouche, mais avec la gueule qu'on fait en même temps, on dit la vérité quand même.
Commenter  J’apprécie          00
Cependant il fallut qu'il mourût: il voyait avec des yeux qui voyaient tout, il voyait les profondeurs et les abîmes de l'homme, toutes ses hontes et ses laideurs cachées.
Commenter  J’apprécie          40
Je vous énonce trois métamorphoses de l'esprit : comment l'esprit se mue en chameau, le chameau en lion et le lion, enfin, en enfant.
Commenter  J’apprécie          30
245. Commerce intime.

Aussi étroits que puissent être les liens entre des hommes, les points cardinaux n'en continuent pas moins d'exister tous les quatre à leur horizon commun, et à certaines heures ils s'en aperçoivent.
Commenter  J’apprécie          00
200. Originalité.

Ce n'est pas d'apercevoir le premier quelque chose de nouveau, mais de voir comme d'un œil neuf la vieille chose depuis longtemps connue, que tout le monde a déjà vue sans la voir, qui distingue les esprits vraiment originaux.
Le premier inventeur est communément ce très banal et inepte fantasque, le hasard.
Commenter  J’apprécie          00
541. Dans le courant

Les fleuves puissants entraînent beaucoup de pierrailles et de broussailles, les esprits puissants beaucoup de têtes sottes et confuses.
Commenter  J’apprécie          00
351. Remords quand on a été dans le monde.

Pourquoi avons-nous des remords après avoir quitté une société banale ?
Parce que nous y avons pris des choses à la légère, parce que nous n'avons pas parlé en toute bonne foi quand il s'est agi des personnes ou que nous avons gardé le silence quand il eût fallu prendre la parole, parce que nous n'avons pas bondi et filé quand l'occasion le voulait, bref parce que nous nous sommes conduits dans le monde comme si nous en étions.
Commenter  J’apprécie          00
Quelle dose de vérité un esprit sait-il supporter, sait-il risquer ? Voilà qui, de plus en plus, devînt pour moi le critère des valeurs. L'erreur (la croyance en l'idéal) n'est pas aveuglement, l'erreur est lâcheté. Chaque acquisition, chaque pas en avant dans la connaissance est la conséquence du courage, de la dureté envers soi-même, de la probité envers soi.
Commenter  J’apprécie          10
La vie prend fin là où commence le "Royaume de Dieu"...
Commenter  J’apprécie          10
De tous temps elle a mis le poids de la discipline sur l'extermination (de la sensualité, de la fierté, du désir de dominer, de posséder et de se venger). Mais attaquer la passion à sa racine, c'est attaquer la vie à sa racine : la pratique de l'Eglise est nuisible à la vie…
Commenter  J’apprécie          10
Le Dieu ancien, tout à fait « esprit », tout à fait grand prêtre, perfection tout entière, se promène dans son jardin : cependant il s’ennuie. Contre l’ennui, les Dieux mêmes luttent en vain. Que fait-il ? Il invente l’homme, — l’homme est divertissant… Mais voici, l’homme aussi s’ennuie. La pitié de Dieu pour la seule peine qui est le propre de tous les paradis ne connut pas de bornes : alors il créa encore d’autres animaux. Première méprise de Dieu : l’homme ne sut pas se divertir non plus des animaux. — il régna sur eux, il ne voulut même pas être « animal ». — Donc Dieu créa la femme. Et en effet l’ennui cessa, — et bien d’autres choses encore ! La femme fut la seconde méprise de Dieu. — « Par essence toute femme est un serpent, Hera » - c’est ce que sait chaque prêtre : « par la femme vient tout le mal dans le monde » — c’est ce que sait également chaque prêtre. « Donc la science aussi vient d’elle »… La femme a fait manger à l’homme le fruit de l’arbre de la connaissance. — Que se passa-t-il ? Le Dieu ancien fut pris d’une panique. L’homme lui-même était devenu sa plus grande méprise, il s’était créé un rival, la science rend égal à Dieu, c’en est fini des prêtres et des Dieux, si l’homme devient scientifique ! — Morale : la science est la chose défendue en soi, — elle seule est défendue. La science est le premier péché, le germe de tout péché, le péché originel.
Commenter  J’apprécie          20
Peut-être même suis-je jaloux de Stendhal ? Il m'a coupé l'herbe sous le pied en faisant le meilleur mot d'athée, un mot qui pourrait être de moi : "La seule excuse de Dieu, c'est qu'il n'existe pas..."
Commenter  J’apprécie          41
506 - La nécessité de faire tout ce qui est bon. — Comment ! il faut considérer une œuvre de la même façon que l’on considère le temps qui l’a produite ? Mais on a plus de joie, plus d’étonnement, on s’instruit aussi davantage si on ne la considère point ainsi ! N’avez-vous pas remarqué que tant qu’une œuvre bonne et nouvelle reste couchée à l’air humide de son temps elle possède sa moindre valeur, justement parce qu’elle garde encore sur elle, à un tel point, l’odeur de la place publique, de l’opposition, des opinions récentes et de tout ce qui est périssable entre aujourd’hui et demain ? Plus tard elle dessèche, sa « vie temporelle » s’éteint, — et alors elle prend son profond éclat et son parfum et, si elle est faite en conséquence, l'œil tranquille de l’éternité.
Commenter  J’apprécie          10
556 - Les quatre vertus. — Loyal envers nous-mêmes et ce qui est encore notre ami ; brave en face de l’ennemi ; généreux pour le vaincu ; poli — toujours : c’est ainsi que nous veulent les quatre vertus cardinales.
Commenter  J’apprécie          10
304 - Les destructeurs du monde. — Celui-ci est incapable d’accomplir telle chose et finit par s’écrier plein de révolte : « Que le monde entier périsse jusque dans sa base ! » Ce sentiment odieux est le comble de l’envie qui voudrait déduire : « Parce que je ne puis pas avoir une chose, le monde entier ne doit rien avoir ! le monde entier ne doit pas être ! »
Commenter  J’apprécie          10
284 - Présenter une nouvelle comme si elle était ancienne. — Beaucoup de gens paraissent irrités lorsqu’on leur apprend une nouvelle, ils ressentent l'ascendant que donne la nouvelle à celui qui la sait avant eux.
Commenter  J’apprécie          20
214 - (...) lorsque vous décriez quelque chose ; vous troublez ainsi votre œil et non pas celui des autres : vous vous habituez à voir faux et de travers !
Commenter  J’apprécie          10
178 - Ceux qui s’usent quotidiennement. — Ces jeunes gens ne manquent ni de caractère, ni de dispositions, ni de zèle : mais on ne leur a jamais laissé le temps de se donner une direction à eux-mêmes, les habituant, au contraire, dès leur plus jeune âge, à recevoir une direction. Autrefois, lorsqu’ils étaient mûrs pour être « envoyés dans le désert », on en agissait autrement avec eux, — on les utilisait, on les dérobait à eux-mêmes, on les élevait à être usés quotidiennement, on leur faisait de cela un devoir et un principe — et maintenant ils ne peuvent plus s’en passer, ils ne veulent pas qu’il en soit autrement. Mais, à ces pauvres bêtes de trait, il ne faut pas refuser leurs « vacances » — ainsi nomme-t-on cet idéal forcé d’un siècle surmené : des vacances où l’on peut une fois paresser à cœur joie, être stupide et enfantin.
Commenter  J’apprécie          21



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Friedrich Nietzsche Voir plus

Quiz Voir plus

Voyage en Italie

Stendhal a écrit "La Chartreuse de ..." ?

Pavie
Padoue
Parme
Piacenza

14 questions
605 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , voyages , voyage en italieCréer un quiz sur cet auteur

{* *}