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Citations de Fuminori Nakamura (67)


J'ai écrasé ma cigarette et me suis dirigé vers la cuisine où la fille était en train de préparer la café. Je l'ai enlacée par derrière et, en m'appliquant à faire preuve de muflerie, je lui ai peloté les seins tout en l'embrassant dans le cou. J'ai agi ainsi afin qu'elle me prenne pour un sale type intéressé uniquement par le cul mais à la réflexion, c'est bien ce que j'étais, ça m'a fait sourire.
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Mon arme était belle et je n'avais pas besoin de la nettoyer mais j'en avais envie. Ce geste me semblait propice à établir une communication plus étroite avec elle.
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Lorsque j’étais encore petit, il m’arrivait fréquemment de rater mon coup. Dans les magasins bondés ou chez des gens, je laissais souvent tomber ce dont je m’étais discrètement emparé. Entre mes doigts, le bien d’autrui devenait un corps étranger qui ne trouvait pas sa place. Comme si le contact qui n’aurait jamais dû s’établir m’était refusé, ce corps étranger frémissait légèrement, affirmait son indépendance et, avant que je le réalise, tombait par terre. Au loin se dressait invariablement une tour. Une tour enveloppée de brume, aux contours indécis, telle une rêverie lointaine. Mais aujourd’hui, je n’échoue plus ainsi. Evidemment, la tour ne m’apparaît plus non plus.
(Incipit)
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— Si tu étais assassiné, j’envisagerais de me venger… Je sais bien que c’est mal, et je ne suis pas spécialement pour la peine de mort. Mais… si la personne qu’on aime est tuée, il me semble inévitable de commencer par vouloir se venger. Est-ce bien ou mal, la question n’est plus là. Parce que si je perdais celui que j’aime, ma vie serait dévastée, je deviendrais sourde à tous les arguments.
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De la même façon que certains éprouvent de la joie à peindre des tableaux ou à composer de la musique, de la même façon que d'autres deviennent dépendants du travail ou d'une femme, d'une drogue ou d'unr religion, j'ai trouvé quelque chose qui me captive. Dans mon cas, il s'agit d'une arme, voilà tout. Je ne suis pas bizarre. C'est ce que je me suis dit.
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Mon intérêt résidait uniquement dans l’excitation liée à l’acte de détruire la vie, et dans le caractère inhabituel qu’il revêtait. Davantage que le résultat c’était le processus, davantage que les images sanguinolentes c’était la tension qu’elles faisaient surgir en moi, qui m’intéressait.
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J’ai pensé que je n’étais plus le même qu’avant. J’avais découvert et savouré une extase qu’on pouvait qualifier de suprême. J’éprouvais de la gratitude pour l’arme qui me l’avait donnée, je ferais n’importe quoi pour la renouveler. Je me suis dit que cette sensation, c’était certainement ça, l’amour. Quand je serais de retour à la maison, j’astiquerais soigneusement l’arme, je voulais vite le faire. La joie qui enflait spontanément me rassasiait, je me sentais prêt à m’ouvrir au monde entier. J’ai pensé que j’étais heureux et que cela durerait jusqu’à ma mort.
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- C’est bien vous qui les avez tuées… n’est-ce pas ?
Malgré mon affirmation, l’homme reste de marbre. Dans son survêtement noir, il se tient avachi, comme vautré sur sa chaise. Sans la plaque de plexiglas transparent entre nous, ressentirais-je de la peur ? Il a les joues creuses, les yeux légèrement enfoncés dans les orbites.
- Cela m’intrigue depuis le début… Pourquoi, après avoir tué Akiko… avez-vous…
- Pas si vite.
L’homme intervient. Son visage est toujours vide d’expression. Il ne semble ni triste, ni en colère. Il est simplement fatigué. Voilà longtemps qu’il est épuisé.
- Et si, au contraire, c’était moi qui t’interrogeais ?
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Un événement minime pour le haut de la hiérarchie peut être une question de vie ou de mort pour ceux qui sont en bas. Le monde fonctionne ainsi.
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J'ai érigé des murs autour de moi et vécu comme tapi dans les interstices sombres de la vie.
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Je ne m’appesantis presque jamais sur mes actes passés. Le bien, le mal, ce qui en découle, je n’ai pas tellement l’habitude d’y réfléchir. Mais la façon dont je me suis conduit ce jour-là m’inspire une joie proche de la gratitude. Si j’étais bêtement rentré chez moi, je n’aurais pas aujourd’hui une arme entre les mains. Inversement, quand je pense que je pourrais ne pas l’avoir, une crainte diffuse s’empare de moi. Puisque avant ça je n’en possédais pas, peut-être ai-je tort de penser ainsi.
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Ne prends pas ça au tragique. Des dizaines de milliards de personnes sont mortes sur notre planète jusqu’à aujourd’hui. Tu n’es que l’une d’entre elles. Tout n’est qu’un jeu. Ne prends pas la vie trop au sérieux.
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– Tu es pickpocket, non ? C’est dingue. Mais je ne crois pas que c’est l’argent qui t’intéresse.
– La fin, peut-être.
J’avais répondu brusquement.
– La fin ?
– Le genre de fin que j’aurai. Comment finit quelqu’un qui a vécu ainsi. C’est ce que j’ai envie de savoir.
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Un portefeuille livre le caractère de son propriétaire, son style de vie. Comme le téléphone portable, il est au cœur de secrets d’une personne, de ce qu’elle possède, un pivot central .
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« Même s’il arrivait un malheur, tant que je ne m’y attardais pas et que je n’y pensais pas, il n’existait pas en tant que tel. »
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Elle [l'arme] était d'une beauté stupéfiante, qui ne me décevrait pas, et elle avait une présence imposante. Elle allait sûrement m'emmener vers un ailleurs, c'est-à-dire ouvrir un monde enclos en moi, elle me semblait déborder de possibles.
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Le bien, le mal, ce qui en découle, je n'ai pas tellement l'habitude d'y réfléchir.
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Il suffit d'un seul enfant affamé dans le monde pour que posséder quelque chose devienne immoral.
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J’imaginais que la balle ferait un trou dans le corps du chat noir, mais en réalité elle l’a déchiqueté comme une explosion.
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Quand tu regardes une femme se tordre de douleur, tu as de la peine pour elle, tu te dis qu'elle est malheureuse, tu imagines sa souffrance, tu penses même à ses parents qui l'on élevée et tu verses des larmes de compassion tout en lui infligeant des souffrances encore plus atroces. Cet instant est jubilatoire ! Savoure tout ce que le monde t'offre.
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