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Citations de Gabino Iglesias (85)


Quand tu te retrouves nez à nez avec le canon d’un flingue, ça remet en cause tout ce que tu pensais savoir. Ça brise des trucs en toi, ça chamboule des convictions que tu pensais inébranlables.
Le solide devient liquide et tout se met à couler comme de l’eau. Les choses prennent la consistance mouvante des ombres qu’on voit dans les rêves.
Quand quelqu’un te présente cette pupille parfaitement ronde synonyme de chaos, tu te mets à réfléchir, à fouiller ta mémoire à la recherche des erreurs qui t’ont amené là.
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Le rêve américain. Mais c' est des conneries, tout ça. Le rêve américain est aussi factice que le steak dans ton burger à un dollar et que les rires préenregistrés des sitcoms. Et pour toi, c' est encore pire. Tu n' as pas de diplôme, Tu n' as pas de qualifications, Tu n'as rien. Tu es un problème. Un sans-papiers de plus. Un bouffeur de haricots. Un clando. Un sujet de blagues. Tu es une question sur laquelle débattent les hommes politiques blancs dans le confort de leurs bureaux. Et quand tu en prends conscience, n'importe quelle offre devient alors synonyme de salut, la décision la plus désespérée se transforme en solution idéale, l'idée la plus pourrie te redonne un peu d' espoir.
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Lorsque la mort fait son entrée, humanité et fraternité disparaissent pour être aussitôt remplacées par un instinct de survie primaire.
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Depuis le temps, le garçon s'était rendu compte que c'était bien souvent en parfait silence que son père lui enseignait ses leçons les plus fondamentales.
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Quant à ses chaussures, elles semblaient trois fois trop grandes pour lui et elles dégueulaient leur languette comme un clodo son vin rouge.
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Un des chiens a poussé un aboiement, comme pour ponctuer les propos de la vieille femme. Quand j’ai baissé la tête, j’ai vu qu’il me regardait avec dans les yeux une intelligence dont étaient cruellement dépourvus la plupart des gens à qui je devais parler chaque soir.
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– Oublie tout ce que tu crois savoir sur le trafic d’armes, le coupa Kevin. La drogue, ça rapporte beaucoup, mais c’est dix fois trop dangereux. Les cartels ont toujours besoin de flingues, et en quantité. Nous, on est là pour les leur fournir.

Je manquai m’étrangler. Ces deux "patriotes" faisaient partie intégrante du problème. Si la situation au Mexique était aussi catastrophique, c’était en grande partie à cause des fusillades constantes. Or, les armes impliquées dans ces fusillades provenaient de gens comme Kevin et Stevie.
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Il y a dans ce monde des choses qui ne s’expliquent pas, déclara Don Vazquez. Lorsqu’on rencontre ces choses, on a deux options. La première, la plus commune, est de chercher à comprendre à tout prix : on se base sur son expérience, son vécu et on essaie de faire rentrer l’inexplicable dans le moule de ce qu’on sait. Non seulement ça ne fonctionne pas, mais en plus ça n’amène que de la frustration. Ça nous bloque. Reste la seconde option : admettre que certaines choses étranges se produisent et que, parfois, l’impossible est réel. Une fois que l’on a accepté, on peut passer à autre chose. C’est ce qu’ont fait nos ancêtres en inventant les dieux, et ça a très bien marché pour eux.
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"C'est alors que je me suis souvenu qu'on était au Texas et pas au Mexique. À Austin, on ne se fait pas descendre en pleine rue. On ne retrouve pas des cadavres pendus à des ponts ou découpés en petits morceaux dans des valises, sur le bord de la route. Personne ne reçoit de colis par la poste avec une tête à l'intérieur. Même si la plupart des politiciens le mériteraient, les narcos ne les attendent pas à la sortie du bureau pour les kidnapper ou leur vider deux chargeurs dans la gueule.
Non, c'est une ville civilisée, remplie d'étudiants et de hipsters qui rêvent de devenir artistes et dont la plus grande crainte est de se brûler la langue avec leur expresso du matin. En plus, les enfoirés qui m'avaient attaqué étaient hispaniques. S'ils avaient voulu me tuer, ils l'auraient déjà fait. En tout cas, ils ne se seraient pas fatigués à l'assommer et à me kidnapper. Ça, c'est un truc de Blancs. Avec nous, c'est une balle dans la tête et buenas noches. Non, c'était autre chose.
Je me suis forcé à prendre une longue inspiration et à me concentrer.
À la deuxième inspiration, j'ai su ce que j'avais à faire.
J'ai fermé les yeux et je me suis mis à prier la Santa Muerte, ma divine protectrice, pour qu'elle m'apporte son aide et ses conseils.
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Tu as choisi de voyager léger. Quelques chemises, deux ou trois pantalons et une statue de la Santa Muette de trente centimètres de haut qui tient à peine dans ton sac à dos. Tu es sorti de chez toi en pleine nuit et tu n'as pas prévenu ta vieille que tu t'en allais. Tu as voulu te la jouer viril, mais quand tu as refermé la porte derrière toi, tu avais des lames dans les yeux.
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Ceux qui ont connu la taule trimballent à jamais une portion de peur, comme un tatouage sur l’âme.
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La frontière est un endroit où les ossements ne sont jamais plantés assez profond et où les larmes des familles brisées et le sang des innocents se mêlent aux plantes, à l’air et à la terre.
page 74
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Mais le véritable cœur du pays, c’est Mexico. Un cœur noir, pollué, où des corps sont repêchés dans les égouts, où des femmes sont violées dans des bus sous des yeux qui prétendent ne rien voir, et où des gens disparaissent régulièrement sans laisser la moindre trace.
page 49
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Moi, je suis un lâche qui aime la vie et qui est prêt à tout pour ne pas la perdre. Et le meilleur moyen de ne pas se faire tuer, c’est souvent de fermer sa gueule et d’acquiescer.
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Le vrai problème de la vengeance, c'est qu'elle requiert toute ta force intérieure.
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Le gang Mara Salvatrucha faisait faire des cauchemars à Satan en personne.
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"Les décisions importantes sont prises par ceux que ces décisions affectent le moins, mijo, dit Clemencia.
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Quand votre enfant est en bonne santé, vous pensez à ceux qui sont malades et vous avez envie de pleurer, ou de les aider. Quand votre enfant est malade, vous n’en avez plus rien à foutre des autres enfants.
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Trois types m’examinaient. Je les ai regardés sans baisser les yeux. Des fringues de gangsters amateurs de hip-hop. Plein de tatouages. Mentons relevés, cous tendus comme des cobras furieux. Ils voulaient avoir l’air menaçants, et ça marchait. Deux tenaient un flingue à la main. Le type qui se trouvait sur la gauche a pointé le sien vers mon visage. Un machin noir. Robuste. Dans la pénombre, on aurait dit un .9 millimètres. Prêt à cracher la mort. Le gars le tenait de travers, comme tous les trouducs qui se soucient plus de passer pour des caïds que d’atteindre leur cible.
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"Parfois la vie c'est comme un film porno, tu te dis que ce que tu vois à l'écran te plait, mais ça te demande beaucoup d'effort pour rester dans le truc"
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